Désolée : impossible de copier, même une partie

La version syndicale
Dans un communiqué intitulé « Gendarmes licencieurs ? », le syndicat raconte : « Il y a quelques jours, une patrouille de gendarmerie a procédé dans une entreprise de notre secteur à une intervention inédite. Elle a fait irruption dans le bureau d'une salariée, non pas pour rétablir l'ordre, car il n'y avait pas désordre, encore moins sur la voie publique, mais pour l'enjoindre de quitter son poste sans délai et, par là même, lui apprendre son licenciement à effet immédiat ! »
La CGT affirme que cette salariée « n'était pas au courant de l'intention de son employeur de se débarrasser d'elle. Il n'y avait pas encore eu d'entretien préalable au licenciement ». Le syndicat enfonce le clou en estimant que les gendarmes ont « gravement outrepassé leur mission. Une meilleure connaissance de celle-ci - et une simple vérification - leur aurait évité d'humilier inutilement une citoyenne qui n'a rien d'une délinquante. »
Son employeur l'avait avisée
Le président d'Envol 17 reconnaît avoir enclenché le licenciement « pour faute grave » d'une salariée qui travaillait dans la structure depuis ses débuts, en 2004. Jean-Marc Micheldantz donne, toutefois, une autre version de la journée du 5 février : « À 12 h 23, j'ai avisé oralement cette salariée de sa mise à pied conservatoire pour faute grave, avec effet immédiat. Elle a refusé, alors, de quitter nos bureaux. En début d'après-midi, l'avocat de l'entreprise m'a conseillé de faire appel à l'ordre public. J'ai téléphoné à la gendarmerie, qui m'a laissé entendre qu'elle n'intervenait pas dans ce type de litige relevant du code de travail. Elle m'a conseillé de contacter un huissier qui s'est aussitôt déplacé. »