L'équipementier allemand annonce la fermeture de deux sites de production de pneus en Europe, dont celui de Clairoix en France. Pour Luc Chatel, porte-parole du gouvernement, il s'agit ni plus ni moins d'une «trahison».
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«Trahison»
Pour Luc Chatel, porte-parole du gouvernement, la fermeture du site de Clairoix (Oise), peut être «considérée comme une trahison» par les salariés qui avaient passé un accord avec la direction il y a trois ans et fait d'importantes concessions.
Le secrétaire d'Etat à l'Industrie a rappelé qu'il avait rencontré récemment les dirigeants de l'équipementier allemand: «Ils m'avaient fait part de leurs inquiétudes face à leurs difficultés et leur situation. Je leur ai indiqué que le site de Clairoix avait eu l'occasion d'entamer une négociation entre les salariés et la direction il y a trois ans sur le temps de travail. Un engagement avait été pris: l'augmentation du temps de travail contre l'emploi. Donc tout retour sur cet accord peut être considéré par les salariés comme une trahison.»
Les employés de cette entreprise avaient, si j'ai bien compris, acceptés de travailler plus pour conserver leur emploi.
Le surplus de travail paiera la fermeture de cette usine.
Article du 6 Mars d'avant le rendu public de la décision de fermeture:
UNE CIBLE IDÉALE
En difficulté depuis deux ans, l'usine de Clairoix est placée en concurrence directe avec une nouvelle usine du même groupe en Roumanie, conçue pour fabriquer plus de pneus à moindre coût. Le rachat de Continental par le groupe allemand Schaeffler – en difficulté depuis – n'a pas arrangé les choses. Déjà en septembre, les salariés avaient dû accepter de revenir aux quarante heures hebdomadaires pour sauvegarder l'emploi. Aujourd'hui, ils se sentent trahis.
Ça passe en boucle sur les chaînes d'info de la TNT : le directeur de Continental qui se prend des jets d'œufs par ses salariés. Il a du quitter les lieux au pas de course.