BIT : Femmes vont souffrir encore plus de la crise!

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Pili

BIT : Femmes vont souffrir encore plus de la crise!

Message par Pili »

Bonjour,
En cette période de la journée mondiale des femmes,la violence économique va s'abattre sur les femmes

Hommes et Femmes : Solidarité!
GENÈVE (Nouvelles du BIT) – La crise économique pourrait entraîner une augmentation du nombre de femmes au chômage de 22 millions en 2009, prévient le Bureau international du Travail (BIT) dans son rapport annuel des Tendances mondiales de l’emploi des femmes (GET) (Note 1), ajoutant que la crise mondiale de l’emploi devrait considérablement s’amplifier avec l’aggravation de la récession en 2009.
Le rapport sur les Tendances mondiales de l’emploi des femmes est publié par le BIT dans le cadre de la Journée mondiale de la Femme, qui sera célébrée cette année le 6 mars par le BIT à Genève.

Dans son rapport, le BIT avertit que la crise économique mondiale, en rendant le travail décent pour les femmes de plus en plus difficile à réaliser, ajoute un obstacle supplémentaire à la poursuite d’une croissance durable et économiquement équitable; et le BIT plaide en faveur de «solutions imaginatives» pour traiter les inégalités entre hommes et femmes.
Le rapport sur les Tendances mondiales de l’emploi des femmes indique que, sur 3 milliards de personnes qui travaillaient dans le monde en 2008, 1,2 milliard était des femmes (soit 40,4 pour cent). Il précise qu’en 2009 le taux de chômage mondial des femmes pourrait atteindre 7,4 pour cent, comparé à 7 pour cent pour les hommes.

Le rapport révèle que l’impact de la crise économique sur les hommes et les femmes en termes de taux de chômage risque d’être plus néfaste pour les femmes que pour les hommes dans la plupart des régions du monde, et plus particulièrement en Amérique latine et dans les Caraïbes.
Selon le rapport, les seules régions où les taux de chômage devraient être moins mauvais pour les femmes sont l’Asie de l’Est, les économies développées, les pays d’Europe du Sud et de l’Est et la CEI, où les disparités entre hommes et femmes avaient déjà reculé en termes de possibilités d’emploi avant que n’éclate la crise économique actuelle.

Les prévisions relatives au marché du travail pour 2009 montrent une détérioration des marchés mondiaux du travail aussi bien pour les hommes que pour les femmes. Le BIT prévoit que le taux de chômage mondial pourrait atteindre un niveau se situant entre 6,3 et 7,1 pour cent, avec un taux de chômage pour les femmes pouvant aller de 6,5 à 7,4 pour cent (contre une fourchette de 6,1 à 7 pour cent pour les hommes). Ce qui se traduirait par 24 à 52 millions de chômeurs supplémentaires à l’échelle mondiale, dont 10 à 22 millions de femmes.
Parallèlement, le BIT prévoit que le taux mondial de l’emploi vulnérable (Note 2) pourrait varier de 50,5 à 54,7 pour cent pour les femmes en 2009, contre 47,2 à 51,8 pour cent pour les hommes. Ce qui confirme que, si le fardeau de la vulnérabilité pèse toujours davantage sur les femmes, la crise pousse néanmoins plus d’hommes dans les rangs des travailleurs vulnérables qu’en 2007.
Conséquences et mesures politiques

«Avec un taux d’activité plus faible, une maîtrise plus rare de la propriété et des ressources, une concentration dans l’emploi informel ou vulnérable, des rémunérations moindres, et moins de protection sociale, tout cela met les femmes dans une position de plus grande faiblesse que les hommes pour surmonter les crises», affirme la Directrice du Bureau pour l’égalité entre hommes et femmes, Jane Hodges. Elle ajoute: «Les femmes peuvent s’en sortir en travaillant davantage d’heures ou en cumulant plusieurs emplois peu rémunérateurs, mais elles ont encore à assumer les tâches domestiques et familiales non rémunérées.»

Le Directeur général du BIT Juan Somavia a déclaré que l’égalité entre hommes et femmes devrait être un principe essentiel de toute réponse politique à la crise parce que les répercussions de la crise économique et financière vont au-delà de l’importance des femmes dans le monde du travail; elles ont un impact sur la stabilité de la société dans son ensemble, étant donné les différents rôles que jouent les femmes.
Dans une allocution publiée à l’occasion de la Journée mondiale de la Femme, M. Somavia a déclaré: «Les inégalités hommes-femmes dans le monde du travail sont connues de longue date, mais elles risquent d’être exacerbées par la crise. En période de turbulences économiques, les femmes subissent souvent les conséquences négatives plus rapidement et ne profitent des bienfaits de la reprise qu’avec retard. Dès avant la crise, la majorité des femmes actives travaillaient dans l’économie informelle, avec des rémunérations plus faibles et moins de protection sociale.»
M. Somavia a cité de nombreuses mesures politiques qui pourraient contribuer à rééquilibrer le fardeau qui pèse sur les femmes et à faire face aux conséquences de la mondialisation. Par exemple, des emplois durables et de qualité ouverts aux hommes comme aux femmes, une protection sociale étendue comprenant des indemnités chômage et des mécanismes d’assurance qui reconnaissent la position vulnérable des femmes sur le marché du travail, un dialogue social avec l’insertion active des femmes dans les processus de prise de décision.
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Note 1 - Pour plus de détails sur le rapport des Tendances mondiales de l’emploi des femmes, veuillez contacter le Département de la communication du BIT au + 4122/799-7912 ou communication@ilo.org
Note 2 - La part des travailleurs familiaux non rémunérés et des personnes travaillant à leur compte dans l’emploi total. Ces travailleurs se caractérisent le plus souvent par un emploi précaire, une faible rémunération et une productivité réduite.
http://www.ilo.org/global/About_the_ILO ... /index.htm
romain23

Re: BIT : Femmes vont souffrir encore plus de la crise!

Message par romain23 »

Les inégalités professionnelles en France au centre de la Journée des Femmes

L'absence d'avancées récentes dans la réduction des inégalités professionnelles entre hommes et femmes, tant parmi les salariés qu'au sommet des entreprises, domine cette année la Journée internationale des femmes du 8 mars, selon féministes, syndicats et économistes.Evènement

Nos droits sont fragiles, ils veulent les remettre en question", proclame le Collectif national pour les droits des femmes (CNDF). Pour le CNDF, "l'année 2009 risque de voir les inégalités accentuées par la crise économique, dont les femmes pourraient être particulièrement victimes", alors que le chômage des femmes est déjà plus élevé que celui des hommes (9,6% contre 8,1%).

Selon un rapport du bureau international du travail (BIT) rendu public jeudi, les femmes devraient davantage souffrir du chômage que les hommes en 2009.
Certes, au stade actuel, selon deux économistes de l'OFCE (centre de recherche en économie de Sciences Po) Françoise Milewski et Hélène Périvier, "le flot récent des demandeurs d'emploi est surtout constitué d'hommes, car les destructions d'emplois sont concentrés dans les secteurs industriels
Mais les femmes, davantage présentes dans le temps partiel et les contrats précaires, risquent de souffrir plus que les hommes de réductions d'horaires, donc de réductions de salaires, et d'une aggravation de la précarité, poursuivent-elles dans un texte publié jeudi.

Le travail saisonnier se féminise "en raison du chômage des femmes qui ne faiblit pas et de l'explosion du nombre de femmes seules peu qualifiées", souligne la CGT.

En outre, craignent les deux économistes, "la crise risque de reléguer au dernier plan" la question de l'égalité professionnelle.

L'annonce mercredi par le ministre du Travail Brice Hortefeux qu'une "mission" suivie d'une concertation allait traiter de l'égalité salariale, promise maintes fois pour 2010, fait craindre à beaucoup que la loi sur les sanctions financières aux entreprises récalcitrantes ne voit pas le jour.

"Il ne faut pas être naïf, cela veut dire qu'il n'y a pas de volonté politique, pour des sanctions, il faut une loi", affirme à l'AFP Marie-Jo Zimmermann, députée UMP, dont la proposition de loi sur la place des femmes dans les instances dirigeantes des entreprises a été jugée jeudi par M. Hortefeux "trop en avance". "Cela fait quarante ans que les féministes se battent, dit-elle, on connaît la situation, on n'a pas besoin d'une mission".

Le mouvement patronal Ethic s'est indigné mercredi du recul de la parité au sein des entreprises du CAC 40, l'Oréal étant la seule société présentant un taux de mixité supérieur de 15% à tous les échelons.

La situation s'aggrave même puisque, selon une étude de l'agence Capitalcom, la part des femmes dans l'effectif global des dirigeants du CAC 40 a baissé de 3,3 points sur un an.

Les féministes ont d'autres sujets de mécontentement. Elles attendent du gouvernement qu'il s'engage plus avant dans la lutte contre les violences faites aux femmes, demandant une loi-cadre comme en Espagne.

Elles appellent à la vigilance sur l'application du droit à l'avortement, à l'information sexuelle, et attendent des modes de garde à la hauteur des besoins des familles, protestant contre l'abandon de la promesse de campagne de "droit opposable" à la garde d'enfant.

http://actu.orange.fr/articles/a-la-une ... emmes.html
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