Les jeunes accablés par la crise

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Modérateurs : superuser, Yves

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maguy

Message par maguy »

Zut, faut payer un euro :evil:
tristesir

Message par tristesir »

Ah mince, il y a encore quelques heures l'article était librement consultable :(

Il décrivait le parcours de plusieurs jeunes et leur exclusion du monde de l'entreprise.
maguy

Message par maguy »

Pas grave :wink: C'est aussi pourquoi, je copie les articles en indiquant la source.
diety

Message par diety »

Le cache de gougueule, pour l'instant encore gratuit :wink:

Dimanche 08 Février 2009

Génération précaire ou galère, la tranche des 18-25 ans a plus de mal que ses aînés à trouver un travail stable. Martin Hirsch veut les rendre autonomes

Les jeunes qui auront préféré le plateau télé à la soirée McDo, jeudi soir, n'auront pas vraiment recueilli de bonnes nouvelles de la bouche du chef de l'État. Ils auront seulement entendu Nicolas Sarkozy affirmer que « l'État était prêt à faire un effort pour mieux protéger les jeunes en fin de CDD et qui ne retrouvent pas d'emploi du fait de la crise ».

Ce n'est pas un hasard si le vocable de génération précaire accompagne la tranche d'âge 18-25 ans depuis déjà quelques années. La dernière étude générationnelle du Céreq (Centre d'études et de recherches sur les qualifications) en donne les chiffres : « Trois ans après leur sortie du système scolaire et universitaire, les 737 000 jeunes répertoriés font partie de la génération galère qui subit l'avalanche des stages, contrats pro, temps partiels et CDD.» Sébastien Roché, enseignant à Sciences Po Grenoble, précise : « Ils multiplient les sas, végètent parfois à l'université où ils semblent en transit et les plus déterminés espèrent toujours s'immiscer à l'usure. »

Le fait que les pays voisins ne soient pas mieux lotis n'est pas une consolation. D'ailleurs Philippe Askenazy, directeur de recherches au CNRS, note que les jeunes, vivier privilégié du travail temporaire, sont en train de payer en France un lourd tribut à la chute de l'intérim. Annie Jeanne, présidente de l'Association nationale des directeurs de missions locales, annonce que les jeunes sont de plus en plus nombreux à y venir. Dans ces conditions, ajoute Philippe Askenazy, « aujourd'hui, le gouvernement devrait avoir plus peur des jeunes que des ouvriers. Et réfléchir à ce qui s'est passé en Grèce ».

Mesures spécifiques

Xavier Darcos est bien placé pour savoir que le président de la République n'a pas manqué de le faire. Et Martin Hirsch, le nouveau haut-commissaire à la Jeunesse, reçoit, demain lundi, les représentants des grands syndicats dans l'optique de préparer la réunion du 18 février. Déjà, le leader de la CFDT, François Chérèque, a fait des propositions : une mesure « genre RSA » et une mesure d'accès au logement ainsi que l'instauration d'une formation assortie d'une allocation pour les jeunes qui n'ont jamais travaillé.

L'ancien président d'Emmaüs n'ignore pas les chiffres de la pauvreté dans cette tranche d'âge. Son ministère lui-même les fournit : 160 000 jeunes sortent tous les ans sans qualification du système scolaire. La part des jeunes qui ne sont ni en emploi ni en formation a augmenté de 9 % de 2003 à 2006, pour s'établir à 14,5 %. La proportion de personnes pauvres (moins de 817 euros par mois) s'élève à 12,1 % de la population, mais grimpe à 21 % chez les 18-25 ans.

Lui continue de dire qu'il faut inventer des mesures spécifiques à la jeunesse et travailler pour les aider à acquérir leur autonomie. Ce qui ne va pas de soi dans un contexte où, d'après le sociologue Louis Chauvel, « les nouvelles générations connaissent une dégradation de leur situation économique, un plus fort risque de déclassement social et un plus faible accès au politique ». Ce qui ne signifie nullement que les moins de 30 ans se détournent du fait citoyen. « Les jeunes, observent les chercheurs du Cevipof dans une étude, ne sont pas dépolitisés. Ils sont méfiants vis-à-vis des représentations traditionnelles. » Les générations plus âgées ne leur ont pas préparé une existence meilleure que la leur et aux structures partisanes, ils préfèrent les associations, notamment humanitaires.

« Double peine »

Reste, comme le souligne Saïd Bouamama, sociologue et auteur de « L'Affaire du foulard islamique », « qu'il n'y a pas une jeunesse mais des jeunesses qui vivent des situations différentes. La jeunesse des milieux populaires doit se construire dans un monde marqué par la crise du militantisme et le délitement de la culture ouvrière. L'isolement social renforçant le décalage générationnel. »

Le Céreq observe, lui, que « les enfants d'immigrés sont encore plus pénalisés. C'est un peu le principe de la double peine. 18 % d'entre eux sont contraints de se replier sur l'intérim après trois ans de vie active, contre 7 % pour le reste de cette génération. »

Martin Hirsch, lui, ne va pas chômer.

Auteur : Hélène Rouquette-Valeins
maguy

Message par maguy »

Merci Diety :lol:

La crise a bon dos, si on utilise les jeunes comme stagiaires gratuits, le besoin existe bel et bien. Quel pied pour les patrons d'avoir des gens qui contre promesses non tenues se défoncent pour que dalle :evil:
tristesir

Message par tristesir »

Merci Diety
Mais hélas ce n'est pas l'article que j'avais lu qui donnait deux ou trois cas concrets sur le parcours de jeunes qui ne parviennent pas, ou difficilement, à se faire accepter par les entreprises et les problèmes qui en découlent.
diety

Message par diety »

Ah mince. C'était le seul avec ce nom de domaine trouvé par google. :?
tristesir

Message par tristesir »

L'article que j'avais mis en lien au début de cette file de messages est à nouveau accessible gratuitement ce lundi 9 Février 18h30.
tristesir

Re: Les jeunes accablés par la crise

Message par tristesir »

L'article initial n'est plus consultable gratuitement désolé.
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