Muriel nous écrit :
Bonjour,
Je souhaiterais vous soumettre, si cela n'a pas déjà été fait, un sujet particulièrement épineux... du moins à mon sens.
Percevant le RMI, j'ai fait l'objet d'une proposition d'intégration d'un "chantier d'insertion" en juillet dernier. J'ai donc bénéficié d'un "contrat d'avenir". Au même titre que les 7 autres personnes ayant intégré ce chantier, je perçois un salaire, lequel est financé par le RMI. En d'autres termes, contrairement à toute autre forme de contrat de travail, je n'ai bénéficié d'aucun cumul de mes prestations avec mon salaire et, mieux encore, contrairement à la plupart de ces contrats, je n'ai ni droit à la prime forfaitaire d'intéressement, ni même à la prime de Noël alors que mes revenus n'ont augmenté que de 200 € pour 26 heures de travail hebdomadaire.
Je vis seule avec trois enfants à charge et à ce jour, je suis une RMISTE sans en être une dans le dispositif mais salariée, salariée mais pas concernée par les droits des autres salariés.
Le contrat d'avenir est une escroquerie pure et simple destinée à maquiller les statistiques tout en fermant les robinets de la solidarité et ce aux plus démunis. Quant au RSA, il semble que ce soit une version corsée du RMI. Alors, que nous reste-t-il pour faire valoir nos droits, perdus comme nous le sommes par une législation à plusieurs vitesses et des fonctionnaires non responsables ?
La disparité des droits est sans précédent. Pour un même contrat de travail (contrat d'avenir), plusieurs cas de figure : Une personne seule avec trois enfants à charge n'a pas droit à la prime de Noël quand une autre, en couple avec deux rejetons, la touche ; Une personne seule touche 180 € de prime alors que le barème en vigueur prévoit qu'elle en touche 220 !!! Quels droits pour les victimes de ce système ? Quelles alternatives leur sont proposées ? Celles de courber l'échine, subir et peut être, pour certains un jour, commettre l'irréparable....
Vous saurez certainement mieux que moi où et comment faire éclore le débat, mais cela en vaut-il la peine ? A vous de me le dire... enfin dans le meilleur des cas.
Merci de votre attention, cordialement,
Muriel S.