La fin de l'API

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maguy

La fin de l'API

Message par maguy »

La fin de l’Allocation pour Parent Isolé

L’API avait un rôle social beaucoup plus important que le rôle économique où on la confine aujourd’hui.

Versée aux personnes ayant peu ou pas de ressources se retrouvant subitement seules avec un ou des enfants, elle permettait de traverser des situations de crise telles que : séparation, veuvage, abandon, départ de femmes battues, etc. Son versement s’effectuait jusqu’aux trois ans de l’enfant ou pendant douze mois si le ou les enfants avaient plus de trois ans. Cette allocation était révisée tous les trois mois impliquant ainsi un suivi social, aidant la personne à retrouver une stabilité et à assumer son rôle parental. Elle était bien plus qu’une logique d’insertion professionnelle ne tenant aucun compte de l’aspect humain, familial et du devenir de l’enfant.

D’après l’étude menée par la Caisse Nationale d’Allocations Familiales (CNAF), une personne célibataire sans enfants travaillant à plein temps et bénéficiant du RSA aura un revenu disponible de 1 107 euros soit la même chose qu’auparavant avec le RMI…

Pour une personne isolée avec un enfant et travaillant également à plein temps en bénéficiant de RSA, cette dernière aura un revenu disponible de 1 202 euros contre 1 195 euros avant la réforme. Soit un gain de … 7 euros !

Nonobstant le fait qu’entre le célibataire et le parent isolé avec un enfant, l’écart reste terriblement modeste : 95 euros. Comment élever un enfant avec 95 euros par mois ?

Des effets d’annonce incohérents
Nous sommes bien dans des effets d’annonce, l’aspect humain et familial ayant été totalement perdu de vue. Seul, prime l’aspect comptable. Compte tenu de la faible valeur ajoutée du RSA, comme on le mesure ci-dessus, on peut s’interroger sur la nécessité de son financement par une taxe de 1,1% pénalisant toujours plus, et principalement, les classe moyennes.

Enfin, pour se donner bonne conscience, il est envisagé de proposer des places en crèche ou autres modes de garde aux bénéficiaires du RSA pour un travail, même à temps partiel, sans s’inquiéter de ce que les parents qui travaillent normalement feront de leurs enfants si les places qu’ils attendent régulièrement leur sont préemptées. C’est faire fi du travail des Caisses d’Allocations Familiales élaboré depuis longtemps sur le sujet.

On constate encore une fois, l’incohérence des mesure prises dans l’urgence, alors qu’une réflexion et une concertation véritable auraient pu déboucher sur une réforme adaptée aux réalités de nos concitoyens.



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