
Source et suite:Nicolas Sarkozy parle souvent du « plein-emploi américain ». Pourtant, les Etats-Unis sont très loin du plein-emploi : en 2008, la durée réelle moyenne du travail – sans compter les chômeurs – est tombée à 33,6 heures (2), car des millions de salariés ne font que 10 ou 15 heures par semaine. Une durée moyenne de 33,6 heures ! Ce « partage » du travail conduit à un partage des revenus de plus en plus inégalitaire : une étude de BNP Paribas montre que, sur les huit dernières années, « seuls les 5 % d'Américains les plus riches ont vu leurs revenus réels augmenter ». Trente pour cent ont vu leurs revenus réels diminuer. Ces 30 % auraient dû diminuer leur consommation. Si la consommation a continué d'augmenter, c'est uniquement parce qu'on a poussé les classes moyennes et les pauvres à s'endetter chaque année un peu plus. A s'endetter au-delà du raisonnable.
Dans tous les pays occidentaux, la peur du chômage déséquilibre la négociation sur les salaires : « Si tu n'es pas content, tu peux aller voir ailleurs. » En vingt-cinq ans, en France, en Allemagne comme au Japon, la part des salaires dans le PIB a diminué de 11 %. Cette année, en France, quelque 200 milliards d'euros sont allés aux bénéfices, alors qu'ils seraient allés aux salariés si l'on avait gardé l'équilibre salaires-bénéfices du début des années 80. « Sans la hausse de la dette des ménages, la croissance serait nulle en zone euro depuis 2002 », explique Patrick Artus, directeur de la recherche et des études économiques de Natixis. En Grande-Bretagne, la dette des ménages dépasse 160 % du revenu disponible. Une étude récente montre que, sans augmentation de la dette des ménages, la Grande-Bretagne serait en récession depuis 2002 !(...)
http://www.marianne2.fr/Ceci-n-est-pas- ... 92514.html
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