Ça dégraisse chez le Père Dodu
Ça dégraisse chez le Père Dodu
647 emplois menacés chez le volailler Doux
Michel le Guellaud, délégué CGT, est « écoeuré » par la manière dont le groupe Doux a annoncé la fermeture des usines. : Thierry Creux
Plombé par des mauvais résultats et un lourd endettement, l'industriel breton tranche dans le vif. Il ferme deux usines et réduit l'activité d'une troisième.
« Tout le monde tombe des nues. On pensait à une diminution de personnel, pas à une fermeture définitive. » Joël, 56 ans, salarié chez Doux à Locminé (Morbihan), est abasourdi. Comme une partie de ses collègues, il vient d'apprendre que son usine allait fermer. L'annonce a été donnée, hier matin, par le groupe volailler, lors d'un Comité central d'entreprise, à Châteaulin (Finistère). Les sites de production de dindes de Locminé et de poulets à Châtelet (Cher) vont fermer. L'activité d'abattage de canards à Pleucadeuc, près de Vannes, va s'arrêter.
À Locminé, le groupe Doux emploie 451 personnes. « C'est un coup de massue. Nous sommes écoeurés. On nous prend vraiment pour des pions », tonne Michel Le Guellaud, délégué CGT, de retour du CCE. « Cette information n'était même pas inscrite à l'ordre du jour. Ils nous ont annoncé ça presque en souriant. Ils ont un mépris total des salariés, ils ne cherchent que les profits. »
120 reclassements
Avec les sites de Châtelet et Pleucadeuc, ce sont 647 salariés qui sont concernés. Le groupe Doux propose environ 120 postes de reclassement. « Ca va faire de gros dégâts. La reconnaissance de Charles Doux envers ses salariés, c'est de supprimer les emplois les uns après les autres. » À Locminé, la moyenne d'âge des salariés est de 49 ans. « Qu'est-ce que je vais trouver comme boulot à 56 ans ? ici c'est bouché ! », demande Anne-Marie, 36 ans de boîte. « Moi, j'ai 35 ans, je vais pouvoir retrouver du travail. Mais ceux qui ont entre 50 et 60 ans, ils vont faire quoi ? », ajoute, en colère, Sylvie, chez Doux depuis douze ans. « En plus, certains sont en vacances et vont apprendre ça à la radio ou en lisant le journal, c'est lamentable... »
Ce matin, les délégués CGT vont se réunir avec les salariés pour envisager d'éventuelles actions. « On va se battre pour montrer qu'on est là. On va solliciter tout le monde », annonce Michel Le Guellaud, même s'il ne se fait pas d'illusions. « Nous, on ne verra pas la fin de l'année. Et en 2009, les licenciements ça continuera. En France, toute l'aviculture est exsangue.
source
Michel le Guellaud, délégué CGT, est « écoeuré » par la manière dont le groupe Doux a annoncé la fermeture des usines. : Thierry Creux
Plombé par des mauvais résultats et un lourd endettement, l'industriel breton tranche dans le vif. Il ferme deux usines et réduit l'activité d'une troisième.
« Tout le monde tombe des nues. On pensait à une diminution de personnel, pas à une fermeture définitive. » Joël, 56 ans, salarié chez Doux à Locminé (Morbihan), est abasourdi. Comme une partie de ses collègues, il vient d'apprendre que son usine allait fermer. L'annonce a été donnée, hier matin, par le groupe volailler, lors d'un Comité central d'entreprise, à Châteaulin (Finistère). Les sites de production de dindes de Locminé et de poulets à Châtelet (Cher) vont fermer. L'activité d'abattage de canards à Pleucadeuc, près de Vannes, va s'arrêter.
À Locminé, le groupe Doux emploie 451 personnes. « C'est un coup de massue. Nous sommes écoeurés. On nous prend vraiment pour des pions », tonne Michel Le Guellaud, délégué CGT, de retour du CCE. « Cette information n'était même pas inscrite à l'ordre du jour. Ils nous ont annoncé ça presque en souriant. Ils ont un mépris total des salariés, ils ne cherchent que les profits. »
120 reclassements
Avec les sites de Châtelet et Pleucadeuc, ce sont 647 salariés qui sont concernés. Le groupe Doux propose environ 120 postes de reclassement. « Ca va faire de gros dégâts. La reconnaissance de Charles Doux envers ses salariés, c'est de supprimer les emplois les uns après les autres. » À Locminé, la moyenne d'âge des salariés est de 49 ans. « Qu'est-ce que je vais trouver comme boulot à 56 ans ? ici c'est bouché ! », demande Anne-Marie, 36 ans de boîte. « Moi, j'ai 35 ans, je vais pouvoir retrouver du travail. Mais ceux qui ont entre 50 et 60 ans, ils vont faire quoi ? », ajoute, en colère, Sylvie, chez Doux depuis douze ans. « En plus, certains sont en vacances et vont apprendre ça à la radio ou en lisant le journal, c'est lamentable... »
Ce matin, les délégués CGT vont se réunir avec les salariés pour envisager d'éventuelles actions. « On va se battre pour montrer qu'on est là. On va solliciter tout le monde », annonce Michel Le Guellaud, même s'il ne se fait pas d'illusions. « Nous, on ne verra pas la fin de l'année. Et en 2009, les licenciements ça continuera. En France, toute l'aviculture est exsangue.
source
Les plans sociaux au coin du bois
La journée de dupes qui a conduit au dépôt de bilan de Doux :
http://www.lemonde.fr/economie/article/ ... _3234.html
http://www.lemonde.fr/economie/article/ ... _3234.html
Des nouvelles de la famille Doux
Extraits de Bastamag
http://www.bastamag.net/article2461.html
Méfiez-vous : un patron voyou peut avoir une bonne tête de brave Papi...
http://www.bastamag.net/article2461.html
A chaque prétexte de crise, de la grippe aviaire à la spéculation sur les céréales, ce sont les salariés qui paient le prix fort avec des restructurations successives.
Et les actionnaires ? Tout va bien, merci. Le groupe est possédé à 20% par BNP-Paribas et à 80% par la famille Doux. La fortune familiale a progressé de 18% entre 2010 et 2011, passant de 280 à 330 millions d’euros. Et se place au 146ème rang des grandes fortunes françaises. Elle est toujours sortie indemne de ses déconvenues financières.
En 2007, alors que l’entreprise enregistre un déficit de 45 millions d’euros, qui vient s’ajouter à une dette de 310 millions d’euros, la fortune personnelle de Charles Doux s’accroît. En 2008, l’entreprise renoue avec les profits. Le bénéfice net de l’entreprise est alors de 52,3 millions d’euros. Chaque employé a perçu, au titre de la participation sur le bénéfice en 2008, 83 centimes... Le tout dans des conditions de travail déplorables

Méfiez-vous : un patron voyou peut avoir une bonne tête de brave Papi...
Re: Les plans sociaux au coin du bois
Tu veux dire "pas pris" sans douteun patron voyou peut avoir une bonne tête de brave Papi...

Les plans sociaux au coin du bois
écrit Yannick Jadot, député européen."Depuis 15 ans, le groupe DOUX a fonctionné sous perfusion d’aides publiques en engrangeant plus d’un milliard d’euros d’aides européennes. "
http://www.yannickjadot.fr/blog/circons ... -gout-amer
Le volailler Doux est en dépôt de bilan ; 2000 salariés sur les 3400 risquent de se trouver au chômage, et 700 élevages risquent la faillite. (il faut savoir que les éleveurs sont personnellement endettés pour leurs bâtiments d'élevage)
Des repreneurs se manifestent pour racheter l'entreprise (notamment Tilly-SABCO, autre famille de patrons voyous bretons qui se gavent de subventions européennes et fabriquent de la merde !!). Mais "Le ministre, qui rencontrera les différents repreneurs la semaine prochaine, a souligné que les offres remises à l'administrateur judiciaire le 6 juillet n'étaient pas satisfaisantes en l'état."
Et, poursuit Le Monde,
"Les conditions [de reprise du groupe Doux] doivent bouger encore, nous sommes au milieu du gué", a-t-il insisté lors d'un point de presse, estimant que l'Etat devait "mobiliser ses leviers en termes d'accompagnement à l'investissement".
http://www.lemonde.fr/economie/article/ ... _3234.html
Pas la peine de nous parler en tarabiscoté, on a compris : on ne leur a pas encore donné assez d'argent, il faut en remettre. Pourquoi ne saisit-on pas les biens de la famille Doux ? (leur fortune est estimée à 300 millions d'euros)
Et pourquoi laisse-t-on entrer sur le territoire du poulet élevé ailleurs ? 40% de la volaille consommée en France est importée.
Je suis simpliste, hein ?

Re: Les plans sociaux au coin du bois
Oh, les pauvres ! N'empêche, ils ont dû séparer leurs biens propres de leur sociétéPourquoi ne saisit-on pas les biens de la famille Doux ? (leur fortune est estimée à 300 millions d'euros

Et ils s'en fichent comme de leur première chemise de mettre tant de gens au rébus

Les plans sociaux au coin du bois
Moins qu'on croit, en fait, parce que les agriculteurs ont tendance à se suicider quand ils font faillite.J'imagine le pire cas de figure, il y a certainement des couples embauchés qui vont se retrouver au chomdu en même temps.

Par contre les Doux iront se reposer de toutes ces péripéties dans leurs résidences de luxe, (et sabrer le champagne avec le repreneur qui est peut-être déjà de leur famille ?)
Papy Doux a les doigts crochus
http://www.liberation.fr/economie/2012/ ... les_833491Jean-Charles Doux fait la roue devant les éleveurs de volailles
Charles Doux s’accroche à son groupe placé en redressement judiciaire. Le PDG du numéro un français de la volaille et son fils, Jean-Charles Doux, proposent aux 800 éleveurs en affaires avec eux d’entrer au capital de l’empire volailler en perdition… «sous condition d’adoption du plan de continuation que nous présenterons».
Plutôt gonflé quand on sait que ces aviculteurs n’ont, pour certains, pas été payés par Doux depuis des semaines. Mais Doux père et fils, qui parlent de «pérenniser les activités communes» du groupe et de ses fournisseurs, promettent aux éleveurs «le paiement de 50 % des créances arriérées au plus tard au 30 septembre».
Objectif du clan Doux : convaincre le tribunal de commerce de Quimper de ne pas céder le groupe à la vingtaine de candidats qui se pressent pour le reprendre à la découpe. Tous les gros du secteur sont sur les rangs : Glon Sanders, Duc, LDC, Terrena, Tilly-Sabco… Si Doux bénéficie d’un nouveau délai de grâce jusqu’à la fin de l’année «nous paierons vos prestations au comptant», jurent Charles et Jean-Charles Doux. Le tribunal doit se prononcer le 27 juillet.
A mettre dans la rubrique "employeurs totalement décomplexés"...

J'espère que les éleveurs vont refuser, qu'ils ne vont pas faire la bêtise de s'endetter encore plus pour refiler de l'argent à Doux.
Celui-ci va faire faillite, c'est sûr, et les éleveurs seront obligés de rembourser la banque (l'emprunt personnel pour la construction de leurs bâtiments d'élevage) + un autre emprunt ou une hypothèque qu'ils auront faite sur leur maison pour aider la famille Doux à se payer des résidences dans les paradis fiscaux.
Ça m’écœure.
Re: Les plans sociaux au coin du bois
Doux démantelé, un camouflet pour Arnaud Montebourg
Le tribunal de commerce de Quimper a décidé mercredi la liquidation du pôle frais du groupe volailler Doux, qui emploie 1.856 personnes.
http://www.latribune.fr/entreprises-fin ... bourg.html
Re: Ca dégraisse chez le Père Dodu
Je réchauffe ce file car je viens de trouver cet article du Canard "les poulets Doux et les dindons de la farce"
Extrait :
Extrait :
http://www.altermonde-sans-frontiere.co ... ticle20631Le groupe Doux ne tourne à plein que parce qu’il siphonne des subventions européennes : Près de 1 milliard d’euros de subventions en une quinzaine d’années ! Il a ainsi raflé 65,5 % des aides à l’exportation sur les viandes de volaille. Soit environ 60 millions d’euros de « rente » annuelle. C’est en partie grâce à cette oseille que Charles Doux a pu mettre la main sur le troisième volailler d’Amérique du Sud, le brésilien Frangosul, et délocaliser une partie de sa production. Ce qui lui a permis de fermer, en dix ans, 16 sites en France et de mettre à la porte plus de 600 salariés. Le plus ébouriffant, c’est qu’en réexportant ainsi en France ses poulets brésiliens, qui sont 33 % moins chers, Doux a concurrencé ses propres éleveurs (Même le Père Ubu n’y avait pas songé ! Ndlr d’Altermonde), qui ont dû réduire la surface totale de leurs poulaillers de 1 million de mètres carrés en une poignée d’années…
Re: Ça dégraisse chez le Père Dodu

"Décidément, le poulet le poursuit sous toutes ses formes : c'est par des jets d'oeufs que Charles Doux a été accueilli au tribunal de commerce de Quimper, le 5 septembre. Une audience y était programmée pour étudier les offres de reprise partielle du pôle frais du groupe Doux, spécialiste de la transformation de volaille. En plus des projectiles, la patron a essuyé les "Voyou !" et "Lâche!" que lui ont adressés les salariés en colère du site de Graincourt, dans le Pas-de-Calais, pour lequel il n'y a plus d'espoir de reprise".
(Le Télégramme/C.Prigent - vu sur le site Temps réel du Nouvel Obs)