Le travail c'est la santé ! N'est ce pas ?

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carl

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Message par carl »

Maladies professionnelles: troubles locomoteurs et souffrance psychique en tête

- Les affectations de l'appareil locomoteur (problèmes musculaires ou articulaires) étaient en 2006 la pathologie la plus fréquemment signalée parmi les maladies à caractère professionnel, devant la souffrance psychique, selon une étude de l'Institut de veille sanitaire (Invs) publiée mardi.


Les troubles de l'audition arrivent en 3ème position, selon cette étude réalisée à partir d'un réseau de 694 médecins du travail volontaires, dans 4 régions (Pays-de-la-Loire, Poitou-Charentes, Midi-Pyrénées et PACA).

Ces médecins ont rencontré au total 73.500 salariés, dont 3.951 ont fait l'objet d'un signalement de maladie à caractère professionnel (MCP).

Ces pathologies susceptibles d'être d'origine professionnelle mais qui n'entrent pas dans le tableau des maladies professionnelles indemnisables (MPI), ont représenté 5,4% des salariés venus en consultations de médecine du travail dans ces régions.

Les affectations de l'appareil locomoteur (troubles musculo-squelettiques, mal de dos, etc.) ont été les plus fréquemment signalées (59%), devant la souffrance psychique, comme la dépression ou les troubles du sommeil (21%), et les troubles de l'audition (6,4%).

Les MCP sont plus fréquemment observées dans les secteurs industriel et financier, santé-action sociale, la construction et le commerce.

On les trouve le plus souvent chez des ouvriers et des employés, sauf pour la souffrance psychique moins souvent déclarée par les premiers que par les autres catégories professionnelles.

La souffrance psychique est plus présente dans les activités financières, et plus spécifiquement, pour les hommes, dans le commerce.

Les troubles musculo-squelettiques sont plus fréquents dans l'industrie, notamment pour les femmes, et pour les hommes, dans la construction et l'agriculture.

Selon l'Invs, ces travaux permettent d'évaluer la fréquence des affectations jugées par les médecins du travail comme imputables au travail, et de fournir à terme une "estimation de l'ampleur de la sous-déclaration des pathologies susceptibles d'être reconnues au titres des maladies indemnisables".
Source : Yahoo.fr
superuser
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Message par superuser »

Accidents et maladies du travail : les entreprises se défaussent sur la Sécu

La sous-déclaration dans les entreprises des accidents du travail et des maladies professionnelles a augmenté en 2006, coûtant entre 565 et 1.015 millions d'euros à la branche maladie de la Sécurité sociale, selon un rapport.


Les accidents du travail et les maladies professionnelles sont normalement pris en charge par la branche AT-MP de la Sécurité sociale. Cette branche a pour particularité d’être financée uniquement par les cotisations patronales. Or, comme en atteste un rapport, ces accidents du travail et maladies professionnelles sont de moins en moins déclarés dans les entreprises. Ils se retrouvent alors pris en charge par la branche maladie de la Sécu, financée à la fois par des cotisations salariales et patronales.

Selon ce rapport rendu début août par une commission présidée par Noël Diricq, conseiller à la Cour des Comptes, cette sous-déclaration dans les entreprises a augmenté en 2006, coûtant entre 565 et 1.015 millions d'euros à la branche maladie. Le rapport juge ce surcoût nettement supérieur à l'estimation de 355 à 750 millions faite en 2005.

Depuis 1996, la loi prévoit donc que la branche AT-MP reverse à la branche maladie une somme destinée à compenser les dépenses effectuées à tort par la branche maladie, à la place de la branche AT-MP.

Le gouvernement a d'ores et déjà estimé que pour 2009, la branche AT-MP devra s'acquitter à la CNAM de 710 millions d'euros, contre 410 millions d'euros cette année. Une somme qui pourrait donc s'avérer insuffisante, si l'on en croit le rapport.

La sous-déclaration des cancers professionnels représente à elle seule entre 232 et 607 millions d'euros.

La sous-déclaration s'explique en partie par l'attitude de victimes réticentes à déclarer leur maladie, par ignorance, crainte de perdre leur emploi, manque d'intérêt pour un dispositif de réparation peu attractif ou par découragement face à la complexité de la démarche. Mais le rapport dénonce aussi le comportement des employeurs qui font «pression» sur leur salarié pour qu'il ne déclare pas son accident ou maladie professionnels : les cotisations patronales dépendent en effet du nombre d'AT-MP enregistrés dans l'année.

Une autre cause tient à la difficulté, pour les médecins généralistes, de faire le lien avec le travail, notamment si la maladie a des causes multifactorielles ou si elle se déclare longtemps après l'exposition au risque. Leur manque de formation sur les pathologies professionnelles est souligné.

Enfin le rapport met en cause la «rigidité» des tableaux de maladies professionnelles, qui limitent les pathologies pouvant être indemnisées et «ne tiennent pas suffisamment compte de l'état des avancées scientifiques».

(Source : L'Expansion)
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