La Multinationale fait encore parler d'elle.
Veolia ramene la prime annuelle des employé(e)s de 1400€ à 700€ puis 230€ environ, avec le prétexte d'éviter l'augmentation de l'eau pour les usagers. Tandis que la rentabilité vouée aux actionnaires ne cesse de grimper : 280 millions d'euros de marge de profit et donc de prime pour les actionnaires ! C'est (trop) bien connu, les marges à réduire en temps de crise (si crise il y a pour les multinationales opportunistes !) sont celles des salarié(e)s. Ceux/celles-ci ne sont plus que les « remplisseurs de poche » des actionnaires.
En grève nationale depuis lundi, les salariés refusent cette perte injustiée en revendiquant 500 € de prime minimum, et s'insurgent également contre les réquisitions préfectorales abusives (et renouvelables) : sur les 22 employés de l'unité d'Arcachon, 16 ont été sommés de travailler une journée, sans considérer les non-grèvistes !
Banderole et pétards, la presque totalité des employés ont manifesté cette après-midi dans les rues d'Arcachon surprenant les gens qui se posaient bien des questions (tant mieux!) en pleine fête de la musique. Défiler, gueuler, passent encore, mais les pétards dans une petite commune (mairie UMP), et bien... ça passe très mal (bruit violent) dans une ville de vieux, qui se veut tranquille, aïe ! Un ou deux manifestants me semblaient un peu trop bourricots, et j'ai tenté de faire réduire les lancées de pétards... Surtout s'ils veulent se faire entendre par la (ce type de) population.
Malgré une ancienneté de 20 ans chez Veolia, un employé de Veolia (technicien ?) ne peut espérer franchir la barre des 1450€ environ de salaire mensuel ! Quant aux jeunes, leur rémunération équivaut au smic augmenté de 20€. Stratégie pour l'entreprise de faire valoir sa “générosité“ et geler ou ralentir toute augmentation et évolution de carrière.
Les pétards ont pour objectif de provoquer des plaintes envers la direction de la part des habitants. Certains employé(e)s ont désobéi à la réquisition (obligation de travailler) choisissant d'assumer une situation délictueuse.
J'ai par ailleurs énervé mon voisin (commerçant) qui n'a pas supporté les pétards, mais qui ne s'est pas renseigné davantage sur leurs revendications. C'est grâce à un des manifestants qui n'a pas hésité à ralentir sa marche (je souffre d'une tendinite au pied!), que j'ai pu accompagner et connaître les raisons de la colère des salariés de Veolia.
Arcachon, le 21 juin 2012 (rédigé sur un petit mobile, mais l'ordi s'en vient
)