une situation pas banale

Problèmes pratiques, casse-têtes administratifs : Peut-être qu'un(e) participant(e) de ce forum pourrait vous répondre ?

Modérateurs : superuser, Yves

argos59

une situation pas banale

Message par argos59 »

je reprends ici le fil d' un mp que j 'ai adressé à St durmortier et que je l 'invite à publier si il le pense nécessaire.
Eh oui cher SD vous avez pu vérifier que l 'on pouvait cumuler AAH et ASS et pourtant il y 'à 2 ans on a voulu me radier sous prétexte que j 'étais dans une situation illégale et que je devais m 'estimer heureux que l 'on ne me réclame pas l 'arriéré de trop perçu pendant 10 ans !!!
Et si aujourd 'hui je les perçois toujours c 'est que je n 'ai pas écouté la conseillère de l ANPE ni son chef ni la sous directrice d 'agence ni son directeur ni l 'inspecteur départemental du travail ni le médiateur de la république ni les juristes etc etc qui me disaient d 'en rester là et que je n 'avais aucune chance sauf que depuis 17 ans que je pratique l 'anpe j 'utilise des méthodes qui me sont propre . Pour ceux qui osent, allez à un entretien avec votre conseiller votre référent ou je ne sais qui avec un camescope en lui disant que tout ce qu 'il peut dire peut être montré à un de ses collègues qui vous affirmera le contraire eh bien très peu acceptent et les autres s 'adoucissent.En sortant de la commission tripartite qui réunissait les directeurs départementaux de l 'assedic l 'anpe la cotrep et qui sais je je leur ai montré mon MP3 en sortant en leur disant qu 'ils pouvaient faire du corporatisme et prendre leur décision contre moi , je pourrai toujours faire écouter ce que je leur avais dit au tribunal administratif. Je n 'ai jamais eu de décision suite à cette commission et je perçois toujours mes minimas sociaux. Ma conseillère en janvier à demandé à l 'inspecteur départemental "dispense exceptionnelle de recherche d 'emploi ". Je n 'ai cher ST d aucune vindicte contre l 'Anpe et d 'ailleurs il m'est arrivé très souvent de dire à des employés que je n 'aimerai pas être à leur place .C 'est juste au système que j 'en ai parce que en général il faut admettre que l 'on à affaire à des gens qui vous comprennent mais qui n 'ont pas le pouvoir de changer les choses alors que ceux qui peuvent le faire eux n 'y comprennent rien !!!!
Alors certains apprécient que j 'ai le courage de dire à leurs chefs ce que je pense d 'eux.

Un jour au cours d 'une prestation asi, un psychologue m 'a dit qu 'avec mon vécu ma personnalité il voyait ma place dans cette société comme celle d 'un philosophe (ben oui mais c 'est pas vraiment un métier ça )
Alors je concluerais en citant 2 auteurs oh combien différents (quoique...)

Celui qui trouve un travail qui lui plait ne travaillera jamais de sa vie. (Confucius)

Les gens ne veulent pas du travail ils veulent de l 'argent. (Coluche)

Cordialement à tous.
diety

Message par diety »

Bonjour,

Votre histoire me dépasse, mais la partie suivante m'interpelle:

En sortant de la commission tripartite qui réunissait les directeurs départementaux de l 'assedic l 'anpe la cotrep et qui sais je je leur ai montré mon MP3 en sortant en leur disant qu 'ils pouvaient faire du corporatisme et prendre leur décision contre moi , je pourrai toujours faire écouter ce que je leur avais dit au tribunal administratif.

J'ai moi-même pensé emmener mon mp3 à un entretien, et votre expérience semble montrer que certaines personnes ne sont pas toujours sûres d'elles quand il s'agit d'assumer les paroles dites.
maguy

Message par maguy »

J'emmène mon enregistreur (j'suis ringarde un truc pas cher avec mini cassettes) mercredi. Reconvoquée après seulement 3 semaines alors qu'on me fichait la paix pour 6 mois, je flaire un truc pas cool :evil:
St-Dumortier

Message par St-Dumortier »

Bonjour,

il reste quand même étonnant qu'une telle erreur d'appréciation de vos droits ait perduré jusqu'à la commission tripartite.
Une simple lecture des codes devait suffire et en cas d'incompréhension en référer à la hiérarchie.
Sans doute vos directeurs ont voulu éviter de faire remonter leur incompréhension des textes.
D'autant qu'en l'absence de précisions, aller chercher des "poux" à votre AAH, c'est faire preuve d'une jalousie mesquine.
Comme dit un autocollant (bien collant) célèbre :
"tu veux ma place, prends mon handicap".

Vos relations avec l'anpe me semblent bien tendues et je vous avoue que je trouverais tout cela bien fatiguant : Mp3, méfiance, autodéfense .. que d'épuisements en perspective.
Comme je vous l'ai précisé, la reconnaissance de l'incapacité de travail n'oblige pas à ne pas travailler.
Rien n'interdit donc de chercher, même si votre recherche est quasi inutile.
En revendiquant votre non-recherche, vous portez tout le poids du conflit. Pourquoi ne pas remettre ce challenge à votre conseiller et lui refiler tout le boulot. Connaissant votre handicap, qu'il cherche donc une offre raisonnable.
Le tout étant de savoir si oui ou non, vous seriez preneur d'un emploi qui vous conviendrait, et ... bien sûr, où vous seriez accepté,
car si j'ai bien compris, la simple question "pensez vous que l'employeur m'acceptera ?" devrait suffire à ce que votre conseiller ne puisse juger l'offre raisonable.
argos59

Message par argos59 »

comme je vous le disais dans mon mp cher St dumortier tout est une question d 'interprétation .La psy m 'avait prévenu: vous avez le pire des handicaps car il ne se voit pas (il s 'agit d 'un trouble psychologique qui touche 2,8 % de la population ce qui fait que dans la masse ça ne se remarque pas mais les gens qui ont cotoyé un borderline s 'en souviennent pour le meilleur ... ou pour le pire. Toujours est il que la notion de handicapé de la vie est apparue vers 1994 et peut faire l 'objet de l 'attribution de l 'AAH. Le problème est dans les définitions ou les raisons qui ont conduit a cet accident.On peut par exemple trouver des gens qui ont été victime d 'un harcèlement qui les a amené dans une situation telle que plus jamais ils ne se sentiront jamais bien dans un travail .L 'ergophobie est une chose qui peut être diagnostiquée dans ce genre de situations il n 'empêche que toute personne qui en serait atteinte aura toujours à se justifier et sera forcément taxée de fainéantise et de parasite.De même que des gosses que l 'école rend réellement malade deviendront des cancres si on les laisse dans une structure traditionnelle.Par ailleurs un enseignant qui laisse entrer en 6éme un gosse
qui ne sait ni lire ni écrire ne le condamne t 'il pas d 'ores et déjà pour la vie entière?si l 'on ajoute à çà les erreurs d 'orientation les vocations contrariées et des notes du bac qui peuvent avoir une variation de 10 points ce qui peut mettre les moyens à la place des meilleurs il y 'a beaucoup de facteurs qui peuvent venir interférer dans une vie. Personnellement je suis dans une situation différente .j 'ai un bac -7 mais une culture et un savoir qui ne sont pas normales chez un autodidacte semble t 'il. A tel point que lors de cette commission tripartite le directeur de l 'assedic qui ne comprenais absolument pas de quoi je parlais lorsque j 'évoquais la Dypsomanie ou des troubles bipolaires m 'a dit "pourtant vous semblez intelligent vous pourriez trouver un travail vous avez peut être trompé le médecin , ce a quoi je lui ai répondu que si j 'avais fait de la prison de l 'hopital psy que j 'avais été toxico alcoolo et que j 'avais attrapé volontairement pour qu'un médecinme délivre une allocation qui me permette d 'échapper au travail, alors c 'est que le boulot était vraiment quelque chose d horrible et que j 'avais raison de ne pas vouloir y retourner et que si il le pensait vraiment j 'acceptai d 'être radié si il le disait en présence du médecin et qu 'il le fasse licencier pour imcompétence puisque ses erreurs leur couter cher.Vous avez réponse à tout m 'a t 'il dit ce à quoi j 'ai rétorqué bien sur puisque vous prenez le parti de l 'absurde et moi non mais je vous prouve aussi en étant devant vous que moi je connais ma situation et mon dossier et vous non.
Maintenant j 'attends de vous que vous m 'apportiez la réponse que l 'on n 'a pas pu me donner jusqu 'ici: Sachant que l'on me reconnait l 'impossibilité de me procurer un emploi ,dans quelle secteur dois je chercher un emploi que je ne peux pas trouver et cerise sur le gateau , pourquoi dés lors que je suis suspendu pendant 2 mois, la Caf m 'informe que cette allocation qui m 'est versée pour impossibilité de me procurer un emploi, est réduite de moitié parce qu 'elle n 'est pas informée par l 'assedic de ma situation professionnelle !!! Depuis 2005 ils ne m 'ont toujours pas répondu... mais je ne peux pas dire qu 'ils me harcèlent non plus. Enfin bref ceci pour dire que un jour on peut ëtre ceci et le lendemain l 'inverse . par exemple avant 1954 les alcooliques étaient des tarés la loi en a fait des malades.L 'anpe est moins subtile handicapé on comprend. troubles psychologiques on comprend aussi :vous êtes trisomique ou débile profond on vous valorisera votre existence en vous envoyant dans un cat ou institution de ce genre .Mais si vous leur ressemblez trop la ça ne passe plus.Alors en effet avoir des troubles psychologique n 'empêche pas d 'accéder à des postes à responsabilités et même à la présidence de la république (pas de malentendus je pense à Deschanel ) mais aurait il pu y prétendre si on l 'avait su avant de le choisir?
Sur ce bonne nuit
St-Dumortier

Message par St-Dumortier »

Bonjour,

aurait il pu y prétendre si on l 'avait su avant de le choisir?
C'est l'année dernière que m'a été racontée cette histoire de source incontestable et que je résume briévement ici :
Un homme avait décroché un emploi qu'il exerçait depuis quelques semaines à la satisfaction générale.
Se sentant intégré voila qu'il confie naïvement de possibles difficultés comportementales.
(Notez que notre homme travaille en parallèle sur ses difficultés et
que la reprise d'emploi lui permet une avancée notable.)
Un prétexte fut immédiatement trouvé pour le licencier.

Si vous jouez cartes sur table d'entrée,
il y a peu de chance que vous soyez embauché.
L'alternative c'est de planquer les cartes.
Tout le monde ne sait pas (ou n'a pas l'envie de) le faire.

S'il faut se renier pour travailler,
à quoi nous sert de travailler ?
S'il faut vivre renégat
à quoi sert d'être intégré ?
diety

Message par diety »

Bonjour,

votre exemple me parle beaucoup.

Ce que vous avez écrit est une des raisons pour lesquelles je n'ai jamais été à l'aise dans le monde de l'entreprise, surtout dans mes débuts de "carrière". J'avais vite compris que tout ce que je dis ou je laisse voir de ma personnalité peut se retourner contre moi. Le slalom entre "je suis ton copain/ je suis ton supérieur/je suis sympa/je te casse/dis ce que tu penses (mais si ce n'est pas "conforme", attention!)" était pour moi un champ miné. Les occasions de boire un pot en fin de semaine, le départ d'un collègue etc., adorées par la plupart des collègues, étaient encore plus "dangereuses" dans le sens que l'alcool libère un peu ou un peu beaucoup la parole d'après la quantité que les gens avaient bue.

La vitesse avec laquelle les "confidences" (je te le dis, mais tu le gardes pour toi - juré !) se répandaient était vertigineuse, et les conséquences parfois négatives. J'avais l'impression que pas mal de personnes étaient à l'aise dans cette ambiance "nous sommes une grande famille". Je suis arrivé à jouer un rôle, un rôle adapté pour ne pas laisser voir les doutes, les critiques, les antipathies que j'avais, mais quel effort cela m'a demandé! Jamais je n'aurais pu m'épanouir dans un truc pareil, et il m'a fallu des années pour le comprendre.

Personnellement je ne regrette pas du tout de ne plus être dans le monde de l'entreprise. Cette "confidence" n'engage évidemment que moi. Il y a trop de paramètres pour pouvoir généraliser, c'est juste mon vécu personnel. Certains pourraient s'y reconnaître, d'autres pas du tout.

En tout cas, je ne peux que confirmer les conseils de St-Dumortier: il vaut mieux dire très peu sur soi que d'en dire trop. Pareil sur les congés de maladie. Le diagnostic ne regarde que le médecin, ni le collègue ni le patron. C'est encore davantage valable pour les maladies psy. S'être cassé une jambe, ça passe. Avoir une grippe - ça va. Avoir une pathologie psy? C'est la porte directe, donc bouche cousue. Ce n'est pas sans raison que la spécialité du médecin qui remplit l'arrêt de travail ne figure pas sur le formulaire que reçoit l'employeur. C'est ainsi - on a le droit à certains passés, à certaines maladies, d'autres maladies et d'autres passés sont comme la lèpre au 18e siècle: ils mènent à l'expulsion de la société.
Monolecte

Message par Monolecte »

Je pense que l'entreprise a changé au point de devenir inhumaine. Du coup, je regarde plutôt avec indulgence ceux qui n'arrivent plus à se couler dans un moule manifestement trop biscornu pour notre nature profonde.

Le copinage est une chose insupportable aujourd'hui en entreprise, parce qu'il ne s'agit pas là de l'éclosion naturelle de sentiments amicaux nés d'affinités particulières entre personnes qui se cotoyent régulièrement, mais bien d'une forme de contrôle social pernicieux qui vise à prendre aussi le contrôle de l'intimité du salarié pour encore mieux l'assujettir. J'ai particulièrement en horreur le tutoiement obligatoire, façon bons copains qui cache des haches dans le dos!

Je me souviens dans un de mes boulots où j'étais encore un jeune chiot fou, mon chef direct avait tenté de me mettre en garde contre l'illusion de familiarité. Je pense qu'il avait tenté de me protéger de la manipulation des fausses camaraderies qui se sert de ta confiance pour mieux de baiser.
Je me suis faite avoir, bien sûr. Mais j'ai beaucoup appris.
Et j'ai gardé un très bon copain dans l'histoire (pas le chef, mais un collègue, toujours en place... le pauvre!)
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