Mme Buffet amorce un rapprochement avec le PS dans une contribution personnelle
C'est un virage tout en douceur qu'amorce Marie-George Buffet : dans une contribution personnelle - une première pour un secrétaire national du parti -, la responsable communiste affiche la ligne qu'elle veut voir adopter par le congrès, du 11 au 14 décembre : ramener le PCF dans le giron de la gauche plurielle. Voilà des semaines que ses opposants la sommaient de prendre position comme secrétaire nationale et non de tenter de faire passer ses positions en catimini via l'ordre du jour du congrès. C'est chose faite dans un texte publié le 9 juillet sur le site de débats internes du PCF (Alternativeforge.net).
Pour surmonter "la crise existentielle" du PCF, Marie-George Buffet affirme d'abord qu'il faut s'interroger sur "la raison d'être du parti". Mais à peine a-t-elle ouvert la porte au débat qu'elle le tranche : la seule voie pour en sortir passe par la rénovation du parti et un retour aux alliances avec le PS. Depuis dix ans, constate-t-elle, le PCF "n'a pas été perçu comme moteur ni même porteur d'une alternative politique crédible", et ce quelle que soit sa posture : participation au gouvernement de la gauche plurielle en 1997, tentative de "révolutionner" la gauche ou de rassembler les antilibéraux. Après tous ces échecs, la gauche serait coincée entre la voie du "social-libéralisme des Partis socialistes européens" ou le "repli contestataire" de la LCR.
CRITIQUES MISES EN SOURDINE
Pour contribuer à une autre alternative, la secrétaire nationale explique que le "changement" passe par "un rassemblement de la majorité se traduisant par l'élection d'une majorité de gauche". Un peu plus loin, Mme Buffet insiste : "Nous devons dire clairement que notre objectif est une présidence de la République, une majorité, un gouvernement, qui impulse une politique de gauche."
Exit donc le rassemblement des antilibéraux, déjà mis à mal lors de la campagne présidentielle. Finies également les tentatives de construire une alternative "vraiment de gauche" autour du seul PCF. Les critiques vis-à-vis de la "dérive social-libérale" du PS ont été mises en sourdine dans le texte. "On sent une volonté de se rabibocher avec le PS", remarque un cadre du Parti. "C'est un vrai tournant. Puisque, pour elle, l'espace de la gauche de gauche n'existe pas et qu'elle ignore la LCR, Marie-George propose de maintenir le PCF tel qu'il est et de retourner au bercail des alliances traditionnelles", critique Gilles Alfonsi, l'un des animateurs des Refondateurs. Le constat est identique chez les proches de Jean-Claude Gayssot. "Pour lutter contre l'isolement du PCF, la direction veut nous ramener à la gauche plurielle", relève Lucien Atencia.
Ce positionnement nouveau pourrait aider la secrétaire nationale à se rapprocher des anciens "huistes" rassemblés par Pierre Blotin comme des "orthodoxes" emmenés par Nicolas Marchand. Et construire ainsi une nouvelle majorité.
Source : Le Monde.fr
Si maintenant, le PC, veut devenir un parti "libéral", j'y perds mon latin
Celles et ceux qui ont encore une carte au PCF savent maintenant à quoi s'en tenir, et la seule alternative au rouleau compresseur du libéralisme ne peut être que dorénavant la création d' : UN Nouveau Parti à Gauche du PS !
Toutes les manœuvres à gauche du centre m'affolent un peu.
Le chantier au PS, au PC et même au NPA est tellement considérable qu'il va s'en passer des années avant que la reconstruction donne quelque chose de solide.
Je crains que la droite soit là pour un moment, sûrement après 2012.
Car si Sarkozy baisse, qui - à gauche - monte ?
Et même si Besancenot devait être la "valeur montante", en partant de 6%, il ne pourra pas faire mieux que Bayrou en 2007, tripler son score… tout en affaiblissant la/le candidat-E PS…
Enfin, Besancenot à 18% en 2012, j'demande à voir.
Carl vous avez écrit : Si maintenant, le PC, veut devenir un parti "libéral", j'y perds mon latin
Tout fout le camp !
C'est maintenant que vous le remarquez (sans reproches...).
Est-ce que ce "tout" était un "tout", finalement ce sont toujours les mêmes qui trinquent et boivent... la tasse En plus le libéralisme devient communisme, alors...
Par contre, il n'y a pas de surprise que le PC joue la carte de l'union de la gauche, la gauche a été rarement au pouvoir, et lorsqu'elle l'a été, c'est parce qu'elle a su un instant se réunir (front populaire par exemple et 1981...)
La construction d'une nouvelle force de gauche, autre que celle du PS qui s'il continue sa dérive libérale va finir par disparaitre totalement comme en Italie, (c'est l'addition payée, l'échec, ça ne marche pas : Prodit faisant le grand écart entre la gauche -PC et les démocrates chrétien), comme en allemagne où le SPD gouverne avec la CDU, résultat il récule, est inévitable.
Mais comment va-t-elle se construire et sur quel projet de gauche? ce sont mes questions de l'instant
Ailleurs où la sociale-démocratie à échouer et s'effondre pour avoir pactiser avec la droite, émergent sur ces ruines, des forces de gauche en rupture avec la sociale démocratie qui se construisent : au Portugal et en allemagne avec Die Linke d'Oscard Lafontaine
Lorsque le NPA, le PC et le PS auront fini chacun leur congrés sans doute que le paysage de cette force de gauche va se dessiner et enfin pouvoir se construire; à une condition qu'il y ait des militants et des citoyens sur le terrain qui portent cette force.
Si l'avenir ne se lit pas dans le mare de café, il se construit au présent...et effectivement, il y a un risque certain d'avoir en 2012 encore la Droite et la ravageante révolution libérale à subir...au vu du peu de mobilisation de masse pour changer cet état de fait et par conséquent, à l'inverse si le sursaut se fait alors Besancenot ou la force de gauche autre que le PS peut faire 18% en 2012
Dernière modification par Pili le 12 juil. 2008, modifié 5 fois.
C'est dans les luttes sociales au quotidien que j'espère le voir lui et ses amis.
Au lieu de s'étriper dans des querelles stériles ou de personnes qui n'intéressent qu'eux-mêmes, leur ego, leur poste et leurs revenus et avantages, qu'ils prennent conscience que nous nous sentons -et avons été- trahis
Surtout le P"S", je n'ai toujours pas digéré leur abstention de février à Versailles et ne suis pas prête de le faire Les autres bof, ils n'arrivent pas à sortir la tête de leur nombril, pfffff
"Lorsque le NPA, le PC et le PS auront fini chacun leur congrés sans doute que le paysage de cette force de gauche va se dessiner et enfin pouvoir se construire; à une condition qu'il y ait des militants et des citoyens sur le terrain qui portent cette force." : je crois que tu es trop optimiste Phili : le paysage de cette force de gauche ne va pas se dessiner, donc il y aura encore moins de construction.
Il faut être logique : les choses se font par étapes : pour construire une nouvelle force, il faudrait d'abord que les partis à gauche du ps l'envisagent, cad unité entre ces partis, ce qui n'est absolument pas le cas pusique chacun appelle à se rassembler autour de sa propre organisation !
Donc si on est d'accord avec ma logique, il faut OBLIGER les partis existant à s'allier, peu importe la méthode (moi je suis membre de la Gauche Alternative, qui est la coordination des collectifs unitaires antilibéraux : http://www.gauchealternative.org/ , et membre de l'Assication des Communistes Unitaires : http://www.communistesunitaires.net/). Et ce n'est pas parce que cela n'a pas pas marché aux présidentielles de 2007 que ce ne sera jamais possible : aux éléctions locales qui ont suivis (législatives et municipales) il y a eu pas mal d'accords, et les collectifs antilibéraux y sont pour quelque chose.
En plus le libéralisme devient communisme, alors...