Un historique du contrôle des chômeurs
Un autre bon papier sur Intox2007
Nouvelles règles chômage : la paupérisation possible ?
Par Rva le mardi, mai 6 2008, 17:42 -
Grace aux echos.fr on connaît le projet du gouvernement en terme de "réforme" de l'indemnisation des chômeurs. On croyait que c'était aux partenaires sociaux de négocier, mais il semble qu'ils ne doivent pas sortir du cadre fixé par Fillon et ses amis. Je rappelle que Sarkozy avait promis de porter l'indemnité à 90% du dernier salaire pendant la campagne : Un mensonge de plus !
./.
Imaginons un chômeur qui enchaîne des CDD. Il fait partie du lot de précaires destinés à permettre à l'économie de fonctionner. C'est sur lui que se porte la charge de la flexibilité dont on nous vante les mérites depuis des années. Mais cela peut aussi être le cas d'un CDI qui peut être interrompu sans trop de problèmes comme l'a rappelé Maxime Pisano: Non le licenciement n'est pas impossible en France.
Première année: il est rémunéré 1500 euros net, c'est le salaire médian dans ce pays. Fin de son CDD. Il se retrouve au chômage plus de 6 mois, l'ANPE lui propose deux offres en CDD ( 75% des offres d'emplois sont en CDD ou intérim) à 80% du dernier salaire soit 1200 euros net.
En fait ils pourront proposer 1€ de plus pour être dans la règle, soit 1201€ nets. Notre salarié doit aussi accepter de faire 30 Km de transports par jour, prenons par exemple un abonnement de transport de 150 euros mensuel , dont seuls 50% sont remboursés par l'employeur. Cela fait un NET qui basse de 75 €... Ce CDD prend fin au bout de quelques mois. Chaque mois il avait donc un net de 1126 euros. Cela fait une perte de pouvoir d'achat de 25%.
Il se retrouve donc de nouveau au chômage. L'indemnité chômage sera d'environ 60% du dernier net, soit environ 800 euros (en fait c'est 57% du dernier brut en net) . Nous sommes déjà dans la 2e année de notre exemple, ou la 3e année, tout dépend de la durée du CDD. Il a de la chance, on ne lui a pas sorti de fin de contrat à l'amiable par ce qu'un candidat se proposait de se faire payer moins cher , ou on ne lui à pas collé un contrat de mission pour cadres. Il a donc pu prévoir et anticiper la fin du contrat: un luxe dans un monde de précarité! Ca permet de savoir quand les vrais problèmes vont commencer.
Notre pauvre chômeur reste au chômage 12 mois et un jour. Et oui, il n'a pas de chance : il a plus de 45 dans. C'est déjà un vieux pour les RH à la con, et en plus comme il avait sympathisé avec les syndicalistes la RH de l'entreprise précédente répondait de travers aux demandes d'informations des recruteurs. Ils ont le droit de mentir, ça reste des conversations privées. Moi on m'a accusé d'avoir provoqué une grève illégale, ce qui est totalement faux.
Notre candide va donc devoir accepter une offre qui correspond à sa qualification et qui soit rémunérée au moins 800+1 = 801 euros Net. Soit un peu plus de 50% de sa rémunération nette initiale au début de notre "expérience" dans ce nouveau modèle social. Et cela est possible quelque soit le niveau de salaire initial. Maintenant posez vous la question suivante : pourquoi certains tapent ils en même temps sur le smic ? On peut aussi se demander ce que nos libéraux pensent de ça: le salaire et le métier ne sera plus tout à fait du libre choix du salarié. Etonnant non ?
Vous voyez en quelques calculs, on montre comment paupériser encore plus les salariés de plus en plus précaires. Est cela la valeur travail dont les néo-cons nous parlent ? Est-ce que libérer la France du carcan des 35 heures comme couine Fillon changera quelque chose ? Bien sûr que non. Avec ces règles, les entreprises pourront puiser dans le stock de précaires et de chômeurs pour réduire de manière importante leurs coûts de production. Au final, n'est ce pas cela le but de tout ça ?
source ainsi que la source PDF
Nouvelles règles chômage : la paupérisation possible ?
Par Rva le mardi, mai 6 2008, 17:42 -
Grace aux echos.fr on connaît le projet du gouvernement en terme de "réforme" de l'indemnisation des chômeurs. On croyait que c'était aux partenaires sociaux de négocier, mais il semble qu'ils ne doivent pas sortir du cadre fixé par Fillon et ses amis. Je rappelle que Sarkozy avait promis de porter l'indemnité à 90% du dernier salaire pendant la campagne : Un mensonge de plus !
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Imaginons un chômeur qui enchaîne des CDD. Il fait partie du lot de précaires destinés à permettre à l'économie de fonctionner. C'est sur lui que se porte la charge de la flexibilité dont on nous vante les mérites depuis des années. Mais cela peut aussi être le cas d'un CDI qui peut être interrompu sans trop de problèmes comme l'a rappelé Maxime Pisano: Non le licenciement n'est pas impossible en France.
Première année: il est rémunéré 1500 euros net, c'est le salaire médian dans ce pays. Fin de son CDD. Il se retrouve au chômage plus de 6 mois, l'ANPE lui propose deux offres en CDD ( 75% des offres d'emplois sont en CDD ou intérim) à 80% du dernier salaire soit 1200 euros net.
En fait ils pourront proposer 1€ de plus pour être dans la règle, soit 1201€ nets. Notre salarié doit aussi accepter de faire 30 Km de transports par jour, prenons par exemple un abonnement de transport de 150 euros mensuel , dont seuls 50% sont remboursés par l'employeur. Cela fait un NET qui basse de 75 €... Ce CDD prend fin au bout de quelques mois. Chaque mois il avait donc un net de 1126 euros. Cela fait une perte de pouvoir d'achat de 25%.
Il se retrouve donc de nouveau au chômage. L'indemnité chômage sera d'environ 60% du dernier net, soit environ 800 euros (en fait c'est 57% du dernier brut en net) . Nous sommes déjà dans la 2e année de notre exemple, ou la 3e année, tout dépend de la durée du CDD. Il a de la chance, on ne lui a pas sorti de fin de contrat à l'amiable par ce qu'un candidat se proposait de se faire payer moins cher , ou on ne lui à pas collé un contrat de mission pour cadres. Il a donc pu prévoir et anticiper la fin du contrat: un luxe dans un monde de précarité! Ca permet de savoir quand les vrais problèmes vont commencer.
Notre pauvre chômeur reste au chômage 12 mois et un jour. Et oui, il n'a pas de chance : il a plus de 45 dans. C'est déjà un vieux pour les RH à la con, et en plus comme il avait sympathisé avec les syndicalistes la RH de l'entreprise précédente répondait de travers aux demandes d'informations des recruteurs. Ils ont le droit de mentir, ça reste des conversations privées. Moi on m'a accusé d'avoir provoqué une grève illégale, ce qui est totalement faux.
Notre candide va donc devoir accepter une offre qui correspond à sa qualification et qui soit rémunérée au moins 800+1 = 801 euros Net. Soit un peu plus de 50% de sa rémunération nette initiale au début de notre "expérience" dans ce nouveau modèle social. Et cela est possible quelque soit le niveau de salaire initial. Maintenant posez vous la question suivante : pourquoi certains tapent ils en même temps sur le smic ? On peut aussi se demander ce que nos libéraux pensent de ça: le salaire et le métier ne sera plus tout à fait du libre choix du salarié. Etonnant non ?
Vous voyez en quelques calculs, on montre comment paupériser encore plus les salariés de plus en plus précaires. Est cela la valeur travail dont les néo-cons nous parlent ? Est-ce que libérer la France du carcan des 35 heures comme couine Fillon changera quelque chose ? Bien sûr que non. Avec ces règles, les entreprises pourront puiser dans le stock de précaires et de chômeurs pour réduire de manière importante leurs coûts de production. Au final, n'est ce pas cela le but de tout ça ?
source ainsi que la source PDF
une étude ... sur le contrôle des chômeurs ;
/Principaux résultats : Cette étude comporte dans sa première partie
une mise en perspective socio-historique des discours et dispositifs de
contrôle du chômage depuis les années 30, ainsi qu?une analyse des
textes juridiques et réglementaires ainsi que les discours à partir de
1979, date de mise en place des services de contrôle de la recherche
d?emploi dans dans les Directions Départementales du Travail et de
l?Emploi. Elle montre comment le contrôle de la recherche d?emploi
s?est progressivement mis en place, d?une simple vérification du chômage
involontaire au départ à un contrôle centré sur la recherche d?emploi
de nos jours, dans un contexte de montée en charge du chômage et de
politisation des débats. Une nouvelle conception du contrôle trouvera sa
concrétisation dans les nouvelles dispositions en matière de contrôle
de la loi de cohésion sociale et du décret du 2 août 2005. La
deuxième partie se concentre sur l?aspect sociologique du contrôle au
moyen d?enquêtes de terrain dans 3 services de contrôle de la
recherche d?emploi (SCRE). Elle révèle les liens et rapports de force
qui peuvent exister entre les institutions en charge du contrôle
(Assedic, SCRE). Au sein des Directions Départementales du Travail, la
fonction de contrôle occupe ainsi une place à part, le plus souvent
caractérisée par un manque de moyens. L?aspect répressif renvoie
également parfois aux contrôleurs une image négative de leur travail.
Par ailleurs, en l?absence de règles suffisamment précises en matière de
contrôle, les SCRE sont amenés à développer leurs propres stratégies au
niveau local dans la mise en ?uvre des règles générales. Une forme de
jurisprudence locale se constitue ainsi pour chaque service, appliquée
parfois différemment par les contrôleurs, mettant en lumière la forte
dynamique du niveau local pour l?application des règles. Le terme de
l?étude n?a toutefois pas permis d?étudier l?impact des nouvelles
dispositions en matière de contrôle issues de la loi de cohésion
sociale et du décret du 2 août 2005.
/
* /Le contrôle des chômeurs/
<http://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00284427/fr/>,
GSPE-DARES, ministère du Travail, 2006, 175 p. par Vincent Dubois
(avec la collaboration de J.-M. Méon et E. Pierru).
http://www.travail-solidarite.gouv.fr/I ... ravail.pdf
/Principaux résultats : Cette étude comporte dans sa première partie
une mise en perspective socio-historique des discours et dispositifs de
contrôle du chômage depuis les années 30, ainsi qu?une analyse des
textes juridiques et réglementaires ainsi que les discours à partir de
1979, date de mise en place des services de contrôle de la recherche
d?emploi dans dans les Directions Départementales du Travail et de
l?Emploi. Elle montre comment le contrôle de la recherche d?emploi
s?est progressivement mis en place, d?une simple vérification du chômage
involontaire au départ à un contrôle centré sur la recherche d?emploi
de nos jours, dans un contexte de montée en charge du chômage et de
politisation des débats. Une nouvelle conception du contrôle trouvera sa
concrétisation dans les nouvelles dispositions en matière de contrôle
de la loi de cohésion sociale et du décret du 2 août 2005. La
deuxième partie se concentre sur l?aspect sociologique du contrôle au
moyen d?enquêtes de terrain dans 3 services de contrôle de la
recherche d?emploi (SCRE). Elle révèle les liens et rapports de force
qui peuvent exister entre les institutions en charge du contrôle
(Assedic, SCRE). Au sein des Directions Départementales du Travail, la
fonction de contrôle occupe ainsi une place à part, le plus souvent
caractérisée par un manque de moyens. L?aspect répressif renvoie
également parfois aux contrôleurs une image négative de leur travail.
Par ailleurs, en l?absence de règles suffisamment précises en matière de
contrôle, les SCRE sont amenés à développer leurs propres stratégies au
niveau local dans la mise en ?uvre des règles générales. Une forme de
jurisprudence locale se constitue ainsi pour chaque service, appliquée
parfois différemment par les contrôleurs, mettant en lumière la forte
dynamique du niveau local pour l?application des règles. Le terme de
l?étude n?a toutefois pas permis d?étudier l?impact des nouvelles
dispositions en matière de contrôle issues de la loi de cohésion
sociale et du décret du 2 août 2005.
/
* /Le contrôle des chômeurs/
<http://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00284427/fr/>,
GSPE-DARES, ministère du Travail, 2006, 175 p. par Vincent Dubois
(avec la collaboration de J.-M. Méon et E. Pierru).
http://www.travail-solidarite.gouv.fr/I ... ravail.pdf
Romain, ma biiiiiiiiiiiche, c'est illisible, il faut quelquefois refaire la mise en page en fonction des photos, des encarts ou de leur mise en page par rapport au nôtre !
Je ne veux pas faire la donneuse de leçons, mais je me mets à la place de celui qui débarque et ne peut pas lire les infos qu'on lui donne, rien contre toi
Je ne veux pas faire la donneuse de leçons, mais je me mets à la place de celui qui débarque et ne peut pas lire les infos qu'on lui donne, rien contre toi

DESOLEE mais il m'est impossible de remettre les textes copier coller en debut de ligne avec ma souris. Que celui qui peut me donner bénévolement un cours informatique par MP, sera le bienvenu. J'ai pourtant taper une centaine de textes pour INTER emploi, et, si ma souris saute par moment , je peux reprenndre le texte en word , là , sur un texte , çà ne fonctionne pas.
Bien !ceci sera ma dernière réponse, je ne viendrais plus sur Actu ,devant une telle solidarité entre chomeurs , TCHAO.........!
Bien !ceci sera ma dernière réponse, je ne viendrais plus sur Actu ,devant une telle solidarité entre chomeurs , TCHAO.........!
Taper du texte sous Word pour faire du copier-coller, c'est pas génial, ça peux donner du n'importe quoi.romain23 a écrit :DESOLEE mais il m'est impossible de remettre les textes copier coller en debut de ligne avec ma souris. Que celui qui peut me donner bénévolement un cours informatique par MP, sera le bienvenu. J'ai pourtant taper une centaine de textes pour INTER emploi, et, si ma souris saute par moment , je peux reprenndre le texte en word , là , sur un texte , çà ne fonctionne pas.
Un truc, enregister le texte en format .rtf (sous Word ça doit etre fichier, enregistrer sous je dis ça de mémoire, j'ai pas Word). Regarde comment il se comporte. Fais des vcopier collés à partir de ton fichier rtf et regarde comment ça fait.
Pour en revenir au sujet, pour mon allocation chômage j'ai 56% de mon dernier salaire, simplement parce que je dépasse de quelques euros un seuil. Et bien, comme je n'ai droit à aucune allocations, cela me fait un train de vie de smicard, en complétant avec mon épargne pour couvrir les frais de tout les jours. Heureusement j'ai retrouvé assez vite un nouvel emploi à coup de 2 ou 3 entretiens par jours. J'avais parfois jusqu'à 5 pour une même entreprise, le recrutement de fous et ... un averto de l'ANPE pour n'avoir pas répondu à deux annonces qu'elle m'avait envoyé (les pires des propositions de postes, pas le temps matériel de les traiter).
J'ai de la chance, j'ai moins de 35 ans, de l'expérience (meme si pas exessives), et les compétences sous Unix/Linux sont recherchées et je suis entre le développement (faire des programmes) et l'administration système (s'occuper des machines). C'est pas le cas pour tout le monde.
J'ai vu un changement dans le suivi des chômeurs, Avec Davantage de "pédagogie" : premier entretien à l'Assedic, la conseillère m'explique le sarkoplan de recherche d'emploi : en gros, on te laisse à peu pres tranquille un mois, mais faut tracer tout ce que tu fais, Au bout de 3 tout les changement. Elle me dit "Moi je refuse de donner mes cotisations à des fainéant." Elle regarde mon CV et me dit, "Je me fais pas de soucis pour vous" puis "Quelle est votre métier ?" ben je dis "développeurs applications" et "administration système" . Réponse "Ah mais je peux pas en mettre deux, elle ne met que le premier". Me voilà avec des offre de développement Access et autre VBA, ce qui n'est pas ma tasse de thé. Et voila, un averto en moins d'un mois, pour n'avoir pas repondu à des offres que ne me convenaient pas.
Le chomeur qui tiendra jusqu'à ses fin de droit sera l'Elu, il aura vu tous ses petits camarades quitter l'Assedic, avec ou sans contrat de travail ...