L'envers du décor du "miracle économique" allemand...
Bientôt un Smic… pour les intérimaires
Un nouveau pas vient d'être franchi pour l'instauration d'un salaire minimum en Allemagne, qui n'existe toujours pas. Pour l'instant, seuls les intérimaires en bénéficieront.
Le conseil des ministres allemand a approuvé mercredi un décret instituant un salaire minimum pour les intérimaires, a annoncé le ministère de l'Emploi, un pas important dans un pays qui n'a pas de salaire minimum légal et où le recours à l'intérim est répandu.
Les quelques 900.000 salariés du secteur vont toucher 7,01 euros de l'heure à l'Est et 7,89 à l'Ouest à compter du 1er janvier 2012, puis 7,50 et 8,19 euros respectivement à partir du 1er novembre. La fixation de ce plancher "protège de la concurrence à bas coût en provenance de l'étranger", a commenté la ministre de l'Emploi Ursula von der Leyen.
L'Allemagne n'a pas de salaire minimum généralisé, les partenaires sociaux négociant branche par branche des accords salariaux. Le gouvernement peut toutefois fixer par décret un plancher de salaire par secteur. Le montant de ce plancher est en général négocié par les syndicats et employeurs.
Ce dispositif légal ne s'appliquait pas à l'intérim, mais une modification de la loi a ouvert la porte à un salaire minimum aussi dans cette branche. L'intérim est le neuvième secteur où le gouvernement intervient de cette façon, après le BTP, les personnels d'entretien ou encore le secteur de la sécurité. Les entreprises allemandes, notamment dans l'industrie, ont largement recours aux intérimaires, et les syndicats du pays sont partis en campagne pour un meilleur traitement de cette main d'oeuvre livrée aux aléas de la conjoncture.
http://www.latribune.fr/actualites/econ ... smic-.html
Le conseil des ministres allemand a approuvé mercredi un décret instituant un salaire minimum pour les intérimaires, a annoncé le ministère de l'Emploi, un pas important dans un pays qui n'a pas de salaire minimum légal et où le recours à l'intérim est répandu.
Les quelques 900.000 salariés du secteur vont toucher 7,01 euros de l'heure à l'Est et 7,89 à l'Ouest à compter du 1er janvier 2012, puis 7,50 et 8,19 euros respectivement à partir du 1er novembre. La fixation de ce plancher "protège de la concurrence à bas coût en provenance de l'étranger", a commenté la ministre de l'Emploi Ursula von der Leyen.
L'Allemagne n'a pas de salaire minimum généralisé, les partenaires sociaux négociant branche par branche des accords salariaux. Le gouvernement peut toutefois fixer par décret un plancher de salaire par secteur. Le montant de ce plancher est en général négocié par les syndicats et employeurs.
Ce dispositif légal ne s'appliquait pas à l'intérim, mais une modification de la loi a ouvert la porte à un salaire minimum aussi dans cette branche. L'intérim est le neuvième secteur où le gouvernement intervient de cette façon, après le BTP, les personnels d'entretien ou encore le secteur de la sécurité. Les entreprises allemandes, notamment dans l'industrie, ont largement recours aux intérimaires, et les syndicats du pays sont partis en campagne pour un meilleur traitement de cette main d'oeuvre livrée aux aléas de la conjoncture.
http://www.latribune.fr/actualites/econ ... smic-.html
Kurzarbeit - version Larrouturou
Salut,
Un face à face intéressant entre Jean-Louis Beffa et Pierre Larrouturou.
http://www.larrouturou.net/2012/01/jean ... nce-inter/
l'intro de Larrouturou est assez intéressante sur les effets du Kurzarbeit.
Un face à face intéressant entre Jean-Louis Beffa et Pierre Larrouturou.
http://www.larrouturou.net/2012/01/jean ... nce-inter/
l'intro de Larrouturou est assez intéressante sur les effets du Kurzarbeit.
L'Allemagne frappée par une épidémie de "burn out"
Chiffres à l'appui, le gouvernement et les syndicats allemands s'alarment d'une recrudescence des cas de surmenage dans les entreprises allemandes. A l'origine de ce syndrome, l'augmentation des cadences, le stress lié aux exigences de rentabilité et l'explosion du travail précaire.
http://lexpansion.lexpress.fr/economie/ ... 81475.html
http://lexpansion.lexpress.fr/economie/ ... 81475.html
Re: L'envers du décor du "miracle économique" allemand...
Chômage: la face cachée du "miracle économique allemand"
http://fr.myeurop.info/2011/10/04/choma ... emand-3478
http://fr.myeurop.info/2011/10/04/choma ... emand-3478
Les 4,9 millions d’adultes sont en fait des chômeurs, des "quasi-chômeurs" [qui travaillent moins de 15 heures par semaine] ou des précaires.(...)Ils ne figurent pourtant pas dans les chiffres du chômage, qui ne prennent en compte que les bénéficiaires de l’Arbeitsolsengeld
les chiffres du chômage des seniors sont "truqués". D’après le journal conservateur, un chômeur de plus de 58 ans sur deux n’est plus répertorié dans les chiffres de la Bundesagentur für Arbeit.
Re: L'envers du décor du "miracle économique" allemand...
Un article du Figaro va dans le même sens :superuser a écrit :Chiffres à l'appui, le gouvernement et les syndicats allemands s'alarment d'une recrudescence des cas de surmenage dans les entreprises allemandes. A l'origine de ce syndrome, l'augmentation des cadences, le stress lié aux exigences de rentabilité et l'explosion du travail précaire.
Burn-out : un allemand sur cinq souffre de troubles psychiques à cause de son travail :
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012 ... lemand.php
Re: L'envers du décor du "miracle économique" allemand...
Le Figaro ?? Est-ce qu'il y aurait le vent qui tourne ??
Re: L'envers du décor du "miracle économique" allemand...
Ce que je me suis dit aussi. L'expansion n'est pas spécialement réputé pour être un repaire de gauchistes non plus.
Allemagne : un emploi sur cinq est un "mini-job" à 400 euros
Allemagne : un emploi sur cinq est un "mini-job" à 400 euros
http://www.reuters.com/article/2012/02/ ... P120120208One out of five jobs is a now a "mini-job," earning workers a maximum 400 euros a month tax-free
Re: L'envers du décor du "miracle économique" allemand...
Triple «A» et 12 millions de pauvres : l'Allemagne, un pays modèle ?
http://www.lecourrier.ch/triple_a_et_12 ... lemagne_un
70% des chômeurs allemands vivent sous le seuil de pauvreté contre 45% pour la moyenne des pays de l’UE.
http://www.lecourrier.ch/triple_a_et_12 ... lemagne_un
70% des chômeurs allemands vivent sous le seuil de pauvreté contre 45% pour la moyenne des pays de l’UE.
Re: L'envers du décor du "miracle économique" allemand...
En Allemagne, près d'un salarié sur quatre touche un bas salaire
En 2010, 23,1% des salariés allemands, soit 7,84 millions de personnes, touchaient un salaire qualifié de "bas", inférieur à 9,15 euros bruts de l'heure, selon une étude publiée ce mercredi par l'institut de recherche sur le travail de l'université de Duisbourg-Essen.
Ce chiffre de 9,15 euros correspond à la définition généralement admise du salaire "bas", c'est-à-dire inférieur aux deux tiers du salaire médian dans un pays. Les auteurs de l'étude soulignent toutefois que cette proportion tend à diminuer depuis un pic atteint en 2007 (24,2%).
Selon cette étude qui fait la Une du quotidien de centre-gauche Süddeutsche Zeitung, au moins 1,4 million de personnes en Allemagne ont même touché des salaires de moins de 5 euros bruts de l'heure en 2010. Il s'agit essentiellement de femmes, d'Allemands résidant à l'Est et de personnes effectuant des "mini-jobs", ces petits boulots subventionnés par l'Etat censés compléter les aides sociales et permettre le retour à l'emploi des chômeurs de longue durée.
L'étude relève par ailleurs que "l'augmentation du nombre de personnes dans le secteur des bas salaires depuis 1995 est imputable presque en exclusivité à l'Allemagne de l'Ouest". Si l'ex-RDA continue à pâtir d'une situation économique et sociale généralement plus difficile, depuis plusieurs années en Allemagne, contrairement aux clichés, c'est surtout à l'Ouest que des phénomènes de paupérisation et de précarisation sont observés.
L'Allemagne est souvent montrée du doigt en Europe pour la grande modération de ses salaires ces dernières années, ainsi que pour l'augmentation de la précarité dans le pays. Les salaires y sont généralement fixés par secteur d'activité à l'issue de négociations entre patronat et syndicat, du moins dans les secteurs où les organisations syndicales sont puissantes. Dans les autres, en particulier dans les services, la rémunération dépend du bon vouloir de l'employeur, en l'absence d'un salaire minimum unique.
L'étude publiée ce mercredi assure que la création d'un tel salaire minimum unique de 8,50 euros bruts de l'heure conduirait à une augmentation des revenus pour 25% environ des personnes touchant aujourd'hui des bas salaires. Quelques métiers se sont toutefois dotés en Allemagne de salaires minimum, le BTP ou les services de sécurité/gardiennage par exemple.
En outre, les syndicats allemands se sont montrés très revendicatifs ces deux dernières années et ont négocié des hausses de salaires conséquentes dans plusieurs branches de l'économie. L'an dernier, le coût du travail horaire a connu sa plus forte augmentation en Allemagne depuis 15 ans (+3,2%), a révélé la semaine dernière une statistique officielle.
http://www.latribune.fr/actualites/econ ... laire.html
En 2010, 23,1% des salariés allemands, soit 7,84 millions de personnes, touchaient un salaire qualifié de "bas", inférieur à 9,15 euros bruts de l'heure, selon une étude publiée ce mercredi par l'institut de recherche sur le travail de l'université de Duisbourg-Essen.
Ce chiffre de 9,15 euros correspond à la définition généralement admise du salaire "bas", c'est-à-dire inférieur aux deux tiers du salaire médian dans un pays. Les auteurs de l'étude soulignent toutefois que cette proportion tend à diminuer depuis un pic atteint en 2007 (24,2%).
Selon cette étude qui fait la Une du quotidien de centre-gauche Süddeutsche Zeitung, au moins 1,4 million de personnes en Allemagne ont même touché des salaires de moins de 5 euros bruts de l'heure en 2010. Il s'agit essentiellement de femmes, d'Allemands résidant à l'Est et de personnes effectuant des "mini-jobs", ces petits boulots subventionnés par l'Etat censés compléter les aides sociales et permettre le retour à l'emploi des chômeurs de longue durée.
L'étude relève par ailleurs que "l'augmentation du nombre de personnes dans le secteur des bas salaires depuis 1995 est imputable presque en exclusivité à l'Allemagne de l'Ouest". Si l'ex-RDA continue à pâtir d'une situation économique et sociale généralement plus difficile, depuis plusieurs années en Allemagne, contrairement aux clichés, c'est surtout à l'Ouest que des phénomènes de paupérisation et de précarisation sont observés.
L'Allemagne est souvent montrée du doigt en Europe pour la grande modération de ses salaires ces dernières années, ainsi que pour l'augmentation de la précarité dans le pays. Les salaires y sont généralement fixés par secteur d'activité à l'issue de négociations entre patronat et syndicat, du moins dans les secteurs où les organisations syndicales sont puissantes. Dans les autres, en particulier dans les services, la rémunération dépend du bon vouloir de l'employeur, en l'absence d'un salaire minimum unique.
L'étude publiée ce mercredi assure que la création d'un tel salaire minimum unique de 8,50 euros bruts de l'heure conduirait à une augmentation des revenus pour 25% environ des personnes touchant aujourd'hui des bas salaires. Quelques métiers se sont toutefois dotés en Allemagne de salaires minimum, le BTP ou les services de sécurité/gardiennage par exemple.
En outre, les syndicats allemands se sont montrés très revendicatifs ces deux dernières années et ont négocié des hausses de salaires conséquentes dans plusieurs branches de l'économie. L'an dernier, le coût du travail horaire a connu sa plus forte augmentation en Allemagne depuis 15 ans (+3,2%), a révélé la semaine dernière une statistique officielle.
http://www.latribune.fr/actualites/econ ... laire.html
Envoyé spécial du 3 mai 2012
Paulina a écrit :Bonjour
Hier soir au sommaire d'Envoyé spécial : Le miracle allemand, à quel prix ?
http://envoye-special.france2.fr/accueil.html
Enquête à Stuttgart, la ville la plus riche. Les salariés allemands sont soumis. Une ouvrière a dit presque en catimini qu'elle était crevée de son travail. On leur demande de faire des heures sup, mais pas pour gagner plus, pour les mettre sur un compteur pour les utiliser dans les périodes basses. Pas de protection sur les cdd et intérim qui peuvent être utilisés à gogo. Une salariée était en cdd pendant 2 ans. Son contrat s'est terminé et elle a été reprise pour le meme poste, même horaire avec 900 euros de moins.
Il y a bcp de souffrance en Allemagne, mais tout le monde se tait.
Seule note positive, les entreprises investissent bcp dans la recherche, ce qui leur permet d'innover.
Et vous quels sont vos avis ?
Re: Envoyé spécial du 3 mai 2012
C'est vrai que Stuttgart était un vrai creuset de talents, d'inventeurs. Surtout dans le domaine technique, automobile, machines-outils.
C'était aussi un centre textile, mais tout a été délocalisé.
Mais quand ils auront rempli le parc automobile de certains pays émergents, qui va les acheter leurs Mercedes ou autres Porsche ?
C'était aussi un centre textile, mais tout a été délocalisé.
Mais quand ils auront rempli le parc automobile de certains pays émergents, qui va les acheter leurs Mercedes ou autres Porsche ?
Re: Envoyé spécial du 3 mai 2012
En me relisant, j'ai oublié qqch alors je revois ma phrasePaulina a écrit :Enquête à Stuttgart, la ville la plus riche. Les salariés allemands sont soumis. Une ouvrière a dit presque en catimini qu'elle était crevée de son travail. On leur demande de faire des heures sup, mais pas pour gagner plus, pour les mettre sur un compteur pour les utiliser dans les périodes basses. Pas de protection sur les cdd et intérim qui peuvent être utilisés à gogo. Une salariée était en cdd pendant 2 ans. Son contrat s'est terminé et elle a été reprise pour le meme poste, même horaire avec 900 euros de moins.
Il y a bcp de souffrance en Allemagne, mais tout le monde se tait.
Seule note positive, les entreprises investissent bcp dans la recherche, ce qui leur permet d'innover.
Une salariée était en cdd pendant 2 ans. Son contrat s'est terminé et elle a été reprise en interim pour le meme poste, même horaire avec 900 euros de moins. Là bas on est moins bien payé en interim
Re: L'envers du décor du "miracle économique" allemand...
A ce sujet, voilà la traduction d'un article du 14 mars 2012 de la Süddeutsche Zeitung :
Un salarié sur quatre a un bas salaire
Allemagne, pays des bas salaires : un salarié sur quatre a un bas salaire. Une étude montre que 8 millions de salariés gagnent moins que 9,15 euro brut par heure. Près de 1,4 millions ne gagnent même pas cinq euro. 800.000 personnes en cdi à plein temps vivent d'un salaire brut de moins de 1000 euro.
En Allemagne, 800.000 personnes doivent se contenter d'un bas salaire de moins de 9,15 euro brut. Leur nombre entre 1995 et 2010 est monté de plus que 2,3 millions. Cela montre une étude de l'Institut du travail et qualification de l'université de Duisbourg-Essen. D'après cette étude, environs 23%, prequ'un quart des employés, travaillent dans le secteur des bas salaires.
En moyenne, en 2010, les employés de ce secteur gagnaient 6,68 euro à l'ouest et 6,52 euro à l'est. Plus que 4,1 millions des employés du secteur des bas salaires n'ont même pas eu 5 euro de l'heure. Un salarié sur deux du secteur des bas salaire travaille à temps plein. D'après un calcul de l'Institut, 800.000 de ces salariés en cdi ont moins que 6 euros et ont de ce fait un salaire mensuel en dessous de 1000 euros brut.
Les scientifiques ont travaillé sur des données d'une enquête de 12.000 ménages privés représentatifs. Pour la première fois ils ont aussi pris en compte des élèves, étudiants et retraités travaillant dans le secteur des bas salaires. Cela a augmenté le nombre total des bas salaires dans la statistique de 500.000.
L'étude montre en outre que des employés pratiquant un mini-job de 400 euro (ce sont des jobs de courte durée avec des cotisations sociales proche de zéro (diety)) ont un risque maximal de travailler pour moins de 9,15 euro de l'heure. "D'autres groupes avec une grande proportion d'employés de bas salaire sont les jeunes âgés de moins de 25 ans, des salariés en cdd, les personnes sans formation professionnelle et les étrangers", explique l'étude. Mais la majorité des 8 millions concernés ont appris un métier.
Le nombre des bas salaires a augmenté particulièrement en Allemagne de l'ouest. Dans les anciens länder, ils ont aumenté de 68 pour cent dans les 15 dernières années, or dans les länder de l'est ils n'ont augmenté que de trois pour cent! Depuis 2007, quand les bas salaires ont grimpé jusqu'à 24,2 pour cent, leur taux est resté stable. Cela montre que l'élargissement du secteur des bas salaires est dû aux réformes du marché du travail du gouvernement Schröder (socio-démocrates / les verts avec les réformes Hartz).
Les chercheurs montrent aussi par un calcul qu'un salarié sur cinq pourrait profiter d'un salaire minimum d'un montant de 8,50 euro. La CDU/CSU s'est pour la première fois prononcée favorablement pour une limite inférieure des salaires. "Une telle limite devrait être valable pour tous les secteurs d'activité et tous les groupes de salariés et pas seulement pour les quelques secteurs pour lequels il n'y a pas de conventions collectives", disait la vice-présidente de l'Institut, Claudia Weinkopf. Mais la CDU/CSU ne voit pas les choses de cette manière.
Le SPD et Les Verts exigent un salaire minimum général et obligatoire. Le SPD souligne qu'il y a des secteurs dans lesquels les conventions collectives sont insuffisantes. Les groupements économiques s'opposent à un salaire minimum, ils craignent une déstruction massive d'emploi.
(C'est la meilleure - ce seraient les "groupement économiques" qui craignent la destruction d'emplois et pas les employés. Ne craignent-ils pas plutôt l'augmentation des salaires ? (diety))
[edit : j'ai corrigé quelques fautes]
Un salarié sur quatre a un bas salaire
Allemagne, pays des bas salaires : un salarié sur quatre a un bas salaire. Une étude montre que 8 millions de salariés gagnent moins que 9,15 euro brut par heure. Près de 1,4 millions ne gagnent même pas cinq euro. 800.000 personnes en cdi à plein temps vivent d'un salaire brut de moins de 1000 euro.
En Allemagne, 800.000 personnes doivent se contenter d'un bas salaire de moins de 9,15 euro brut. Leur nombre entre 1995 et 2010 est monté de plus que 2,3 millions. Cela montre une étude de l'Institut du travail et qualification de l'université de Duisbourg-Essen. D'après cette étude, environs 23%, prequ'un quart des employés, travaillent dans le secteur des bas salaires.
En moyenne, en 2010, les employés de ce secteur gagnaient 6,68 euro à l'ouest et 6,52 euro à l'est. Plus que 4,1 millions des employés du secteur des bas salaires n'ont même pas eu 5 euro de l'heure. Un salarié sur deux du secteur des bas salaire travaille à temps plein. D'après un calcul de l'Institut, 800.000 de ces salariés en cdi ont moins que 6 euros et ont de ce fait un salaire mensuel en dessous de 1000 euros brut.
Les scientifiques ont travaillé sur des données d'une enquête de 12.000 ménages privés représentatifs. Pour la première fois ils ont aussi pris en compte des élèves, étudiants et retraités travaillant dans le secteur des bas salaires. Cela a augmenté le nombre total des bas salaires dans la statistique de 500.000.
L'étude montre en outre que des employés pratiquant un mini-job de 400 euro (ce sont des jobs de courte durée avec des cotisations sociales proche de zéro (diety)) ont un risque maximal de travailler pour moins de 9,15 euro de l'heure. "D'autres groupes avec une grande proportion d'employés de bas salaire sont les jeunes âgés de moins de 25 ans, des salariés en cdd, les personnes sans formation professionnelle et les étrangers", explique l'étude. Mais la majorité des 8 millions concernés ont appris un métier.
Le nombre des bas salaires a augmenté particulièrement en Allemagne de l'ouest. Dans les anciens länder, ils ont aumenté de 68 pour cent dans les 15 dernières années, or dans les länder de l'est ils n'ont augmenté que de trois pour cent! Depuis 2007, quand les bas salaires ont grimpé jusqu'à 24,2 pour cent, leur taux est resté stable. Cela montre que l'élargissement du secteur des bas salaires est dû aux réformes du marché du travail du gouvernement Schröder (socio-démocrates / les verts avec les réformes Hartz).
Les chercheurs montrent aussi par un calcul qu'un salarié sur cinq pourrait profiter d'un salaire minimum d'un montant de 8,50 euro. La CDU/CSU s'est pour la première fois prononcée favorablement pour une limite inférieure des salaires. "Une telle limite devrait être valable pour tous les secteurs d'activité et tous les groupes de salariés et pas seulement pour les quelques secteurs pour lequels il n'y a pas de conventions collectives", disait la vice-présidente de l'Institut, Claudia Weinkopf. Mais la CDU/CSU ne voit pas les choses de cette manière.
Le SPD et Les Verts exigent un salaire minimum général et obligatoire. Le SPD souligne qu'il y a des secteurs dans lesquels les conventions collectives sont insuffisantes. Les groupements économiques s'opposent à un salaire minimum, ils craignent une déstruction massive d'emploi.
(C'est la meilleure - ce seraient les "groupement économiques" qui craignent la destruction d'emplois et pas les employés. Ne craignent-ils pas plutôt l'augmentation des salaires ? (diety))
[edit : j'ai corrigé quelques fautes]
Dernière modification par diety le 04 mai 2012, modifié 1 fois.
Re: L'envers du décor du "miracle économique" allemand...
Les grèves s'amplifient dans l'industrie allemande
Quelque 115.000 salariés ont pris part jeudi à des débrayages et à des rassemblements organisés pour appuyer les revendications salariales, a annoncé le syndicat IG Metall. C'est en Bavière que les arrêt de travail ont été les plus importants avec 46.000 ouvriers de 78 usines, a précisé le puissant syndicat, devant la Rhénanie du nord-Westphalie et le Bade-Wurtemberg, avec 16.000 environ.
Au total, depuis le début de ce mouvement le week-end dernier, IG Metall a dénombré 160.000 participants qui réclament des hausses de salaire de 6,5% (alors que le patronat ne propose que 3%).
Au début du mois, ce sont les 2 millions de salariés de la fonction publique qui avaient obtenu 6,3% de hausse sur deux ans, après avoir eux aussi eu recours à des grèves dans tout le pays.
http://www.lesechos.fr/entreprises-sect ... 319381.php
Ça me fait bien rigoler quand, dans le reportage d'Envoyé spécial, j'entends le gros mec (Hans) qui a travaillé 20 ans en France, dire que "les Français font la grève quand on leur dit qu'il faut travailler plus longtemps" et que "les Allemands sont moins râleurs que les Français"...

paix sociale = soumission
Quand l'employé a une bonne idée pour augmenter la productivité, on le récompense en lui offrant des billets pour aller voir un match de foot.
Là-bas, les syndicats ne font pas de politique. Sauf que quand on ne s'occupe pas de la politique, c'est la politique qui s'occupe de vous.
A force de tirer sur la corde, de la politique, ils finissent eux aussi par en faire !
Quelque 115.000 salariés ont pris part jeudi à des débrayages et à des rassemblements organisés pour appuyer les revendications salariales, a annoncé le syndicat IG Metall. C'est en Bavière que les arrêt de travail ont été les plus importants avec 46.000 ouvriers de 78 usines, a précisé le puissant syndicat, devant la Rhénanie du nord-Westphalie et le Bade-Wurtemberg, avec 16.000 environ.
Au total, depuis le début de ce mouvement le week-end dernier, IG Metall a dénombré 160.000 participants qui réclament des hausses de salaire de 6,5% (alors que le patronat ne propose que 3%).
Au début du mois, ce sont les 2 millions de salariés de la fonction publique qui avaient obtenu 6,3% de hausse sur deux ans, après avoir eux aussi eu recours à des grèves dans tout le pays.
http://www.lesechos.fr/entreprises-sect ... 319381.php
Ça me fait bien rigoler quand, dans le reportage d'Envoyé spécial, j'entends le gros mec (Hans) qui a travaillé 20 ans en France, dire que "les Français font la grève quand on leur dit qu'il faut travailler plus longtemps" et que "les Allemands sont moins râleurs que les Français"...



paix sociale = soumission
Quand l'employé a une bonne idée pour augmenter la productivité, on le récompense en lui offrant des billets pour aller voir un match de foot.

Là-bas, les syndicats ne font pas de politique. Sauf que quand on ne s'occupe pas de la politique, c'est la politique qui s'occupe de vous.
A force de tirer sur la corde, de la politique, ils finissent eux aussi par en faire !
Re: L'envers du décor du "miracle économique" allemand...
Encore un gros malin, pffff"les Français font la grève quand on leur dit qu'il faut travailler plus longtemps"
S'il faut travailler plus longtemps pour le même salaire, cela revient à une diminution des salaires.
D'ailleurs, je n'ai jamais si peu bossé qu'en Allemagne, avec les 6 semaines de congés payés, les ponts, les jours fériés. Je ne sais pas si cela existe encore, mais un tas de gens trouvaient que 6 semaines n'étaient pas assez et s'offraient au compte de la communauté des thalosso, cures ou autres maisons de repos pendant 4 semaines.
Au moins, IG Metall s'occupe de ses adhérents, ils sont une puissance reconnue, cohérente et discute d'égal à égal avec les patrons.
Ce n'est pas chez nous qu'on verrait une telle chose, avec le 7% de syndiqués à tout casser et les syndicats qui se couchent devant le patronat.