appel: journaliste ARTE cherche travailleurs précaires

[RaoulPiconBière]

Le recours à l'assistance est une nécessité vitale dans certains cas.

En êtes vous bien certaine ?

Je pense que, en cas de nécessité vitale, le recours à l'assistance est une obligation et un devoir.
Si "un cas" est en nécessité d'être assisté pour conserver la vie, l'assistance est toujours une obligation.
S'y soustraire est puni par la loi.

"Assistance" c'est encore un de ces mots galvaudés par la nov'langue.
On l'utilise essentiellement pour nommer les services achetés dans le cadre d'une assurance.
(Quand on va faire réparer un crevaison chez son garagiste on paie une facture pour un travail ; si on a prépayé cette facture à son assureur, cela devient de l'"assistance sos".)

De même le travailleur qui a cotisé pour son assurance chômage devient un "assisté" quand il fait valoir son "avoir".

... et on finit par croire/dire que la nécessité d'assistance vitale serait un éventuel recours
à charge et à volonté du "cas" en perte de vie.

Drôle de glissement sémantique qui se rapproche (sans doute à votre corps défendant) des extrèmes les plus haineuses. Par exemple, on peut lire en page d'accueil des propos tels que :
""A un moment donné il faut laisser les gens mourrir de mort naturelle au lieu de les rafistoler .....""
Vous dites :
""Le recours à l'assistance est une nécessité vitale dans certains cas.""

Avez-vous réellement voulu dire cela ?

[Invité]

Le recours à l'assistance est une nécessité vitale dans certains cas.

Avez-vous réellement voulu dire cela ?

J'ai simplement voulu dire qu'aller chercher un colis alimentaire est parfois la seule option quand on n'a plus de quoi s'acheter à manger.

[Paulina]

Bonjour

Je ne suis pas dans cette situation et si c'était le cas je ne souhaiterais pas passer à la télé pour dire regardez moi je suis un héros, je travaille mais gagne très peu mais avec une bonne gestion et une bonne dose de privation j'arrive à survivre et je garde espoir pour augmenter mon niveau de vie. Ca intéressera qui ce reportage ?

Dans mon entourage, ma situation de chômage a laissé des traces dans mes relations. J'ai eu au départ de la compassion qui au fil du temps est devenue insupportable ; j'ai eu aussi droit à des attaques, du mépris, de l'incompréhension. Au fil du temps, j'ai coupé beaucoup de relations. Allez hop, dehors. Je ne suis pas qu'une personne en recherche d'emplois, j'ai aussi des centres d'intérêt, des qualités.

Pas de miséricorde. On a le droit à notre dignité et on n'a pas envie d'exhiber notre misère.

[RaoulPiconBière]

J'ai simplement voulu dire qu'aller chercher un colis alimentaire est parfois la seule option quand on n'a plus de quoi s'acheter à manger.

C'est un fait :
l'Etat fait défaut d'assistance à personnes en nécessité vitale.
Ce sont des organisations civiles et/ou religieuses et/ou politiques qui pallient à la non-exécution de ce devoir.

Certaines veulent sauver tout le monde , d'autres pensent que les vieux sont inutils, la plupart veulent une longue vie pour les leurs et n'hésitent pas à s'entretuer pour cela. Il faut adhérer pour avoir accès à l'assistance.

Un Etat qui assurerait la nécessité vitale à chacun, ferait taire tous ces donneurs de "solution".

C'est l'éternel débat de la cause, de la conséquence et du cautionnement :
Est-ce la société civile qui doit pallier aux carences de l'Etat ?
L'APL fait-elle monter les prix des loyers pour aller directement dans la poche des propriétaires ?
Les contrats aidés servent-ils à casser l'échelle des salaires ?
Ce débat est partout.

Cela dit pour l'élargir (le débat) ; et parce que vous semblez l'apprécier.

Pour revenir au sujet :
être battant, pour moi, c'est échanger des plans qui permettent d'échapper à la nécessité.
au contraire ici il est demandé de se résigner à constater son irrémédiabilité.
Ce journaliste vient ici nous dire en substance:
"vous n'aurez pas d'autre choix que d'aller chercher assistance, je voudrais filmer les plus acharnés à survivre."
Cela me rappelle de vieilles images du 20h où l'on voyait des "faminés" se battre pour quelques sacs de riz inmanquablement estampillés "couche-tes-nerfs-d'abord".

[maguy]

L'APL fait-elle monter les prix des loyers pour aller directement dans la poche des propriétaires ?

Bien vu ! Les propriétaires connaissent le montant de l'APL et "ajustent" leurs prix en conséquence.

où l'on voyait des "faminés" se battre pour quelques sacs de riz inmanquablement estampillés "couche-tes-nerfs-d'abord".

J'ai dû lire à voix haute pour apprécier le jeu de mots

[Paulina]

Je reçois l'allocation logement (ALS) directement sur mon compte. Non mais, c'est moi qui décide, na.

Elle représente 62 % de mon loyer et je suis au maximum de l'aide possible. J'ai quand même 38 % à ma charge.
Ajuster cela voudrait dire que l'allocation = 100 % du loyer. Or si je prends un appartement plus petit, mon ALS diminuera.

[maguy]

Ajuster cela voudrait dire que l'allocation = 100 % du loyer.

Ce que je voulais dire, c'est que le propriétaire augmente ses prix par rapport aux revenus du locataire, sachant très bien combien l'APL représentera.

Par contre, je n'ai pas eu le choix l'APL va directement chez le proprio (c'est la ville) et en déduction.

[Invité]

Par contre, je n'ai pas eu le choix l'APL va directement chez le proprio (c'est la ville) et en déduction.

Cela a été mon cas aussi pendant quelques années, et je trouve ça normal.

[Paulina]

J'habite un logement dans le secteur privé. J'ai le choix.

[tristesir]

J'habite un logement dans le secteur privé. J'ai le choix.

Les gueux qui habitent dans des logements hors secteur privé, on ne peut pas laisser l'APL aller directement dans leur poche, autrement ils boiraient leur APL au café du coin et ne paieraient pas leur loyer

[Paulina]

Ben oui il faut les infantiliser.