Franchises médicales: rassemblements dans plusieurs villes
- Des rassemblements contre les franchises médicales en vigueur depuis le 1er janvier ont eu lieu samedi à Paris et en province à l'appel de Bruno-Pascal Chevalier, un malade du sida en "grève des soins" depuis sept mois.
Les manifestants étaient invités par M. Chevalier, soutenu par plusieurs associations de malades, syndicats ou partis de gauche, à déposer des boîtes de médicaments devant les préfectures ou le ministère de la Santé.
Quelques centaines de personnes se sont ainsi rassemblées devant ce ministère, à Paris, autour d'un tas de boîtes de médicaments, pour dire "oui à la santé, non aux franchises médicales", comme écrit sur la principale banderole du rassemblement.
Des associations comme l'AFD (diabétiques) ou Act Up (VIH) étaient représentées aux rassemblement, de même que le PS, le Mouvement des jeunesses socialistes ou le PCF. Des pancartes noires demandaient notamment qu'il n'y ait "pas de taxes sur nos vies".
Interrogé par des journalistes sur son état de santé, M. Chevalier a répondu: "Je ne sais pas. Je ne vais pas voir de médecin. Je suis fatigué (...) Ca fait sept mois que je ne prends pas de traitement. Oui, je ne dors pas beaucoup. Oui, je suis très fatigué". "Oui, j'ai certains symptomes, mais je ne vais pas faire de la téléréalité", a-t-il lancé à l'adresse des caméras présentes au rassemblement, en affirmant qu'il mène son combat au nom de tous les malades qui n'arrivent pas à payer leur traitement.
A Toulouse, une quarantaine de personnes se sont rassemblées place du Capitole pour manifester contre les franchises.
Des militants du Dal (Droit au logement), du PCF et d'Act Up ont déployé des banderoles "Assurance maladie solidaire = Vie" et "Franchises médicales, coupables d'être malades". Le maire de Toulouse, Pierre Cohen (PS), est venu apporter son soutien aux manifestants.
A Strasbourg, entre 60 (police) et 80 personnes (organisateurs) ont aussi déposé des boites de médicaments devant la préfecture. "Le système de santé repose de plus en plus sur le malade (...) Ce type de mesures s'accumule depuis une quinzaine d'années", a dénoncé le président d'Aides (VIH) Bas-Rhin Jean-Michel Meyer, fustigeant ces dispositifs qui constituent "une barrière dans l'accès aux soins".
A Lorient, ils étaient entre 150 et 200 personnes, selon un collectif départemental dont la pétition a réuni près de 10.000 signatures.
Depuis le 1er janvier, les assurés sociaux doivent payer 50 centimes par boîte de médicament et par acte paramédical, et deux euros par transport sanitaire, dans la limite de 50 euros par an, afin de financer, selon le gouvernement, la lutte contre la maladie d'Alzheimer et le cancer.
Les franchises s'ajoutent au forfait d'un euro sur chaque consultation ou acte médical, depuis 2004, également plafonné à 50 euros par an et par patient.
Santé : franchises et démantèlement de l'assurance maladie
Source : Yahoo.frPour Bachelot, les mutuelles doivent faire plus
Roselyne Bachelot juge possible de «rationaliser les dépenses» suffisamment pour éliminer l'essentiel des déficits.
Invitée dimanche du «Grand Jury» RTL-Le Figaro-LCI,la ministre de la Santé n'envisage de recourir davantage aux mutuelles que si elles couvrent toute la population.
Pour réduire le trou de la Sécu, faudra-t-il transférer certaines dépenses de santé aux mutuelles et aux assureurs privés ? Nicolas Sarkozy ne fait pas mystère, depuis des mois, de sa volonté d'explorer cette piste. Sa ministre de la Santé a fait un pas supplémentaire dans cette direction, dimanche au «Grand Jury» RTL-Le Figaro-LCI. Interrogée sur la possibilité de confier aux complémentaires santé la totalité du remboursement des soins d'optique, Roselyne Bachelot répond : «La question est posée.» Selon elle, les complémentaires ont doublé leurs marges ces dernières années. En clair, elles pourraient probablement prendre en charge davantage de remboursements sans relever leurs cotisations. Il est vrai que décharger l'Assurance-maladie des soins d'optique ne la soulagerait «que» de 230 millions de dépenses…
Roselyne Bachelot pose en tout cas ses conditions : que les complémentaires soient davantage mises en concurrence pour éviter justement une envolée des primes , qu'elles fassent la preuve de leur capacité à apporter «un plus» dans l'efficacité à gérer. Et surtout, «faire en sorte que tous les Français soient couverts par une complémentaire». Actuellement, 8 % de la population ne bénéficie ni d'une complémentaire, ni de la CMU.
Rappelant le niveau élevé de prise en charge des dépenses maladie par la Sécu presque 80 % , la ministre juge possible de «rationaliser les dépenses» suffisamment pour éliminer l'essentiel des déficits. Pas question, pour elle, de ne plus prendre en charge à 100 % les affections de longue durée. Il vaudrait mieux un peu moins de «laxisme» sur l'entrée et la sortie dans le dispositif.
«Petit coup de blues»
Enfin, Roselyne Bachelot refuse de se prononcer sur la nécessité de relever la CRDS, voire de récupérer les milliards du Fonds de réserve des retraites pour effacer les déficits passés : «Le premier ministre et M. Woerth [ministre du Budget et des Comptes publics] discutent de cela, moi ce que je fais c'est une politique de santé», esquive-t-elle.
Sur un plan plus politique, Roselyne Bachelot, qui se sent «véritablement bien dans ce gouvernement», n'a éprouvé aucun «sentiment de cacophonie» la semaine dernière, lors des pataquès sur la carte familles nombreuses et sur les OGM. Nathalie Kosciusko-Morizet «a peut-être eu un petit coup de blues» et «il peut arriver à tout homme ou toute femme de faire une petite erreur». Mais «que je sache», la secrétaire d'État à l'Écologie «défend le texte gouvernemental. Il n'y a pas deux textes gouvernementaux». Ce texte, la ministre de la Santé le juge «équilibré». Elle pense donc qu'il faudra utiliser les «cordes de rappel» possibles pour revenir à sa version initiale, et supprimer l'amendement communiste que sa collègue «NKM» a laissé passer. Et tant pis si José Bové trouve que le gouvernement tourne le dos à l'esprit du «Grenelle de l'environnement» : «Il a tort. On connaît ses positions intégristes.»
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Dernière modification par carl le 15 avr. 2008, modifié 1 fois.
" L'Amérique, l'Améri que, je veux l'avoir et je l'aura
Vous connaissez tous la célébre chanson de Joe Dassin : " l'Amérique". Vous savez sans doute que Sarkozy voue un culte au systéme économique et social Américain.
Dés lors, comment être étonné de l'idée de Roselyne Bachelot de dérembourser l'optique ?
Certains vont me répondre : "la sécu ne rembourse quasiment rien". C'est un fait. Mais lieu de supprimer le remboursement par la sécurité sociale, ne vaudrait-il pas mieux débattre d'une augmentation du taux de remboursement ?
Au vue de l'actuel majorité au pouvoir, c'est une utopie !
Depuis 2002, la droite détruit peu à peu notre sécurité sociale. Cela à commencé par le forfait hospitalier. En 2006 les franchises de 1€ sur les consultations médicales. En 2007, les 0.50€ par médicaments . Demain : le déremboursement total des lunettes. Pourquoi s'arreter en si bon chemin ? A court terme, ce sera le déremboursement des soins dentaires, les actes de radiologies, de laboratoires, etc.
Donc, de la fin de la sécurité sociale, de notre systéme de solidarité !
Et pour le remplacer par quoi ? Par un systéme d'assurance privée, ou seul les personnes solvables pourront souscrire et ainsi se soigner.
Les autres ? les précaires, les travailleurs pauvres, les chomeurs, les" working poors" ? Qu'ils crévent !!
Comme en Amérique !
Ne laissons pas cette beau concept de sécurité sociale (mis en place au lendemain de la seconde guerre mondiale) disparaitre sans rien dire. Ne laissons pas se mettre en place, un systéme dans lequel la "loi du plus fort" sera érigé en principe !
Dés lors, comment être étonné de l'idée de Roselyne Bachelot de dérembourser l'optique ?
Certains vont me répondre : "la sécu ne rembourse quasiment rien". C'est un fait. Mais lieu de supprimer le remboursement par la sécurité sociale, ne vaudrait-il pas mieux débattre d'une augmentation du taux de remboursement ?
Au vue de l'actuel majorité au pouvoir, c'est une utopie !
Depuis 2002, la droite détruit peu à peu notre sécurité sociale. Cela à commencé par le forfait hospitalier. En 2006 les franchises de 1€ sur les consultations médicales. En 2007, les 0.50€ par médicaments . Demain : le déremboursement total des lunettes. Pourquoi s'arreter en si bon chemin ? A court terme, ce sera le déremboursement des soins dentaires, les actes de radiologies, de laboratoires, etc.
Donc, de la fin de la sécurité sociale, de notre systéme de solidarité !
Et pour le remplacer par quoi ? Par un systéme d'assurance privée, ou seul les personnes solvables pourront souscrire et ainsi se soigner.
Les autres ? les précaires, les travailleurs pauvres, les chomeurs, les" working poors" ? Qu'ils crévent !!
Comme en Amérique !
Ne laissons pas cette beau concept de sécurité sociale (mis en place au lendemain de la seconde guerre mondiale) disparaitre sans rien dire. Ne laissons pas se mettre en place, un systéme dans lequel la "loi du plus fort" sera érigé en principe !
Après les franchises, le co-paiement des medocs ?
Après les franchises, le co-payement des médicaments les plus chers
Par RichardTrois , le 19/04/2008 (1145 )
Aux Etats-Unis, la logique folle et inhumaine des franchises médicales est, en ce moment, poussée à l'extrême. Vers la déhumanisation de la société et la fin de l'idée même d'assurance solidaire.
C'est la direction dans laquelle nous mène Nicolas Sarkozy en choisissant comme aux Etats-Unis de taxer les malades.
Cette semaine, le New York Times proposait à ses lecteurs un article très factuel, avec de nombreux temoignages de malades. J'ai tenu à le traduire pour le partager avec le plus grand nombre.
Je dédis cette rapide traduction à tous ceux qui sont engagés dans la lutte contre ces "franchises" et tout particulièrement le Dr Christian Lehmann.
Les co-payements des médicaments les plus chers s'envolent
Par Gina Kolata, trad. RichardTrois
publié le 14 Avril 2008
Robin Steinwand payait 20$ par mois pour son traitement contre la sclérose en plaque, qu'elle garde au réfrigérateur. Lorsqu'elle est allée renouveler son ordonnance en Janvier la facture a atteint 325$.
Les compagnies d'assurance santé adoptent rapidement un nouveau système de tarification des médicaments les plus coûteux, demandant ainsi aux patients de payer des centaines et même des milliers de dollars pour des prescriptions médicamenteuses qui peuvent sauver leur vie ou ralentir l'évolution de maladies graves.
Avec cette nouvelle tarification, les assureurs abandonnent le système traditionnel qui faisait payer les patients un montant fixe de 10$, 20$ ou 30$ pour une prescription quel que soit le coût réel du médicament. En lieu et place, ils facturent les patients un pourcentage du coût de certains médicaments particulièrement chers, habituellement 20 à 33 pourcent, avec des montants pouvant atteindre des milliers de dollars par mois
article traduit complet et source
Allez un petit effort, qui on sait, on va y arriver, salauds de malades
Par RichardTrois , le 19/04/2008 (1145 )
Aux Etats-Unis, la logique folle et inhumaine des franchises médicales est, en ce moment, poussée à l'extrême. Vers la déhumanisation de la société et la fin de l'idée même d'assurance solidaire.
C'est la direction dans laquelle nous mène Nicolas Sarkozy en choisissant comme aux Etats-Unis de taxer les malades.
Cette semaine, le New York Times proposait à ses lecteurs un article très factuel, avec de nombreux temoignages de malades. J'ai tenu à le traduire pour le partager avec le plus grand nombre.
Je dédis cette rapide traduction à tous ceux qui sont engagés dans la lutte contre ces "franchises" et tout particulièrement le Dr Christian Lehmann.
Les co-payements des médicaments les plus chers s'envolent
Par Gina Kolata, trad. RichardTrois
publié le 14 Avril 2008
Robin Steinwand payait 20$ par mois pour son traitement contre la sclérose en plaque, qu'elle garde au réfrigérateur. Lorsqu'elle est allée renouveler son ordonnance en Janvier la facture a atteint 325$.
Les compagnies d'assurance santé adoptent rapidement un nouveau système de tarification des médicaments les plus coûteux, demandant ainsi aux patients de payer des centaines et même des milliers de dollars pour des prescriptions médicamenteuses qui peuvent sauver leur vie ou ralentir l'évolution de maladies graves.
Avec cette nouvelle tarification, les assureurs abandonnent le système traditionnel qui faisait payer les patients un montant fixe de 10$, 20$ ou 30$ pour une prescription quel que soit le coût réel du médicament. En lieu et place, ils facturent les patients un pourcentage du coût de certains médicaments particulièrement chers, habituellement 20 à 33 pourcent, avec des montants pouvant atteindre des milliers de dollars par mois
article traduit complet et source
Allez un petit effort, qui on sait, on va y arriver, salauds de malades

Appel contre les franchises médicales
Appel contre les franchises médicales, et entretien avec Bruno-Pascal Chevalier
Ensemble pour une santé solidaire
Signer l’appel :
http://ensemblepourunesantesolidaire.fr
Appel des usagers, professionnels de la santé, organismes et travailleurs sociaux opposés au sacrifice de la sécurité sociale sur l’autel du profit.
Le Président de la République et le gouvernement nous martèlent que la sécurité sociale c’est dépassé. Que ça ne fonctionne plus. Que le principe en lui-même est obsolète.
Ils nous affirment que ça coûte trop cher « à la société », que ce n’est plus possible, non, vraiment…
Ils nous expliquent que la solidarité est un obstacle au progrès. Que le service public c’est moins bien que le privé. Quitte à manipuler les arguments financiers, qui pourtant prouvent le contraire…
Ils nous préviennent que les changements – pudiquement baptisés « évolutions »- sont inéluctables, qu’il n’y a pas moyen de faire autrement.
Il y a une vérité dans leur discours : en effet, le système de santé français va mal. Et il pourrait aller mieux.
Beaucoup de « responsables » sont désignés d’un doigt accusateur. Les malades, d’abord, « consommateurs » de soins, qui « surconsommeraient » des soins pour la seule raisons que, quand on ne paye pas, ou pas cher, on gâche, et qu’il faut « responsabiliser » par une sanction financière : les franchises dites « médicales », qui ne sont pas plus médicales que franches.
Ces franchises qui, en opposant au principe de protection solidaire celui du « chacun pour soi » évacuent la question fondamentale du financement de la sécurité sociale. Financement actuellement assis sur la part salariale des revenus, qui a baissé ces dernières années au profit d’autres formes de revenus, du capital, non assujetties à la contribution sociale.
Ce n’est donc pas, comme on voudrait nous le faire croire, un problème insoluble de financement d’un système
Il s’agit avant tout d’habituer les patients à payer toujours plus, à les amener à désespérer du système d’assurance-maladie issu de la Résistance, dans lequel chacun, quelle que soit sa condition sociale, se voit garantir un égal accès aux soins, en cassant tout le système pour convaincre qu’il ne fonctionne plus. En le rendant exsangue pour prouver que l’Etat ne peut plus assurer cette mission de service public, en créant les conditions du chaos ou de la pénurie, il n’y aura plus d’autre choix que le privé.
Des médecins, des économistes de santé, des politiques, des syndicats, des associations de malades ont tiré le signal d’alarme.
Mais c’est une accélération des réformes qui est annoncée pour l’automne.
Les appellations positives de « réforme », « modernisation », pour « améliorer l’accès aux soins » sont l’habillage élégant de projets répondant à une seule logique : la diminution drastique de tous les moyens d’Etat pour la santé.
Après les déremboursements, remises en question du remboursement des affections de longue durée, « forfaits » sur les soins, « franchises », attribution de la CMU, etc… qui n’étaient que les amuse-gueule, le gouvernement nous concocte pour la rentrée le plat de résistance, dont la pièce maîtresse est le projet de « réforme » de l’hôpital.
Service public donc par nature dépensier et mal géré, l’hôpital a vu, en 2004, deux spécialistes, Philippe Douste-Blazy-et Xavier Bertrand, se pencher sur son cas, et lui administrer une potion miracle qui allait le remettre sur pieds pour 2008 : la T2A. Tarification à l’activité. LA solution.
On allait voir.
On a vu. Même les rapports des chambres régionales des comptes sont obligés de constater le lien direct de cause à effet entre T2A et déficit catastrophique des hôpitaux publics en 2008. Car on avait juste oublié une chose dans ce système qui voulait aligner les hôpitaux publics sur le privé : la prise en charge des malades les plus lourds, les plus fragiles, les plus dépendants… devenus, dans ce système, les moins « rentables ».
Au lieu de revoir les modalités de la T2A, le projet de réforme préconise la fermeture massive d’hôpitaux publics, pardon, leur « évolution » en services de gériatrie médicalisés. Et une forte réduction des personnels hospitaliers. Qui sont déjà en nombre insuffisant.
Ce qui est bien avec ce type d’arguments, c’est qu’on peut les décliner à l’infini. Certains ne s’en lassent pas.…
Au fil de ces mesures ridicules et obscènes, la notion même d’assurance-maladie solidaire est méthodiquement vidée de son sens, par ceux là même qui devraient la sauver, pendant que dans la coulisse les assureurs privés se frottent les mains.
En culpabilisant tout le monde, malades et médecins, hôpital et médecine de ville, en désignant un coupable après l’autre, pour que tout le monde se sente un peu « responsable » de la mort de la sécu, et puisse accuser l’autre pour se défausser, les fossoyeurs de la sécurité sociale se sentent à l’abri.
Plus pour longtemps.
Car les mensonges et les manipulations n’ont qu’un temps. Et les français, dans leur grande majorité, (plus de 70%) profondément attachés au système solidaire, commencent à se demander si on ne les prend pas un peu pour des imbéciles. Qu’ils ne sont pas.
Aujourd’hui, ce ne sont plus seulement les professionnels et les économistes de la santé qui dénoncent la politique gouvernementale de casse de la Sécu. Ce sont les usagers.
Des usagers qui, quels que soient leurs choix politiques, ne veulent pas d’une privatisation à l’américaine de notre système de santé, symbolisée par le discours du Directeur de l’Union Nationale des Caisses d’Assurance-Maladie, Frédéric Van Roekeghem, ancien cadre des assurances privées, nommé à la tête de la Sécurité sociale par Jacques Chirac en 2004, qui se félicite ouvertement de l’effet-franchise et de la décélération des remboursements de Sécurité Sociale.
Tandis que, pendant ce temps, dans le monde réel de nombreux malades sont amenés à repousser certains soins ou à y renoncer
Des représentants d’associations d’usagers, Les travailleurs sociaux, les personnels des CPAM, les professionnels de la santé et du monde social alertent sur les retards de soins et sur l’augmentation des demandes d’aide auprès des fonds d’aide sociale des CPAM ou des mairies.
Les médecins généralistes constatent la diminution du nombre des consultations, le retard à certains accès aux soins, la complexité grandissante de certaines consultations trop tardives.
Des infirmiers et généralistes sont menacés de sanctions (financières bien sûr) s’ils pratiquent « trop systématiquement » le tiers-payant, seul moyen pour de nombreux patients d’accéder aux soins de ville en utilisant l’avance de frais
La casse de la protection sociale et de l’assurance maladie, du service public de la santé, de l’hôpital, avec pour seul recours le privé n’est pas « la » seule solution.
Un système de santé solidaire, organisé, moins coûteux, articulant médecine de ville, notamment les médecins généralistes, et hôpital, médical, paramédical et médico-social, pour la prévention, l’éducation à la santé et un meilleur accès aux soins, pour tous, est possible. Des propositions concrètes, chiffrées, étayées, existent.
Il faut permettre aux usagers de décider de l’avenir de leur système de santé.
Nous sommes tous usagers, ou usagers potentiels. Nous sommes 60 millions.
La Sécu nous appartient, nous ne la laisserons pas détruire !
Nous enjoignons tous ceux pour qui les mots « Sécurité sociale solidaire » ont un sens, celui de la justice et du progrès, à résister et se battre
Ensemble, Pour une Santé Solidaire !
Mouvement d’usagers, de professionnels de la santé, d’organismes et travailleurs sociaux
Entretien avec Bruno-Pascal Chevalier
Entretien avec Bruno-Pascal Chevalier
Malade du sida, figure emblématique de la lutte contre les franchises médicales, il a cessé sa grève des soins.
Il y a quelques mois, vous vous étiez lancé dans une grève des soins pour dénoncer les franchises. Vous avez décidé d’arrêter. Pourquoi maintenant ?
Bruno Pascal Chevalier. J’ai toujours dit que ma grève des soins n’était pas un acte suicidaire, l’intérêt étant de donner un visage à ce combat. J’estime qu’après après neuf mois, durée symbolique, il est temps de passer à un autre mode d’action. Et je pense qu’on a atteint notre but : les gens ont pris conscience de la réalité des franchises et les malades se sont engagés. Certes, le gouvernement n’a pas bougé d’un iota sur la question. Mais je me dis qu’à un moment il va se passer quelque chose. Notre pétition a dépassé les 600 000 signatures, nous sommes 60 millions d’usagers. Il faut que nos dirigeants s’intéressent à ce qui se passe.
C’est la raison pour laquelle vous lancez un nouveau mouvement ?
Bruno Pascal Chevalier. Effectivement. Ce mouvement Ensemble pour une santé solidaire est avant tout un mouvement d’usagers, de citoyens qui ont envie de s’engager et auquel participent également des professionnels de santé, des salariés d’organismes sociaux et des travailleurs sociaux. Ce qui est très intéressant, c’est que les malades euxmêmes s’engagent. Pourtant, quand on est malade, la mobilisation n’est pas la première des priorités. Cela me rappelle le début de la lutte contre le sida.
L’intérêt, c’est de permettre aux gens de s’exprimer et que chacun puisse mener des initiatives locales de proximité. Une action comme celle de vendredi, où nous avons interpellé les assurés devant les CPAM, montre que la sensibilisation porte ces fruits. À Évry, nous avons recueilli plus de 400 signatures sur la journée. Personnellement, je crois à l’action des usagers.
À l’issue de la mobilisation de vendredi, des délégations ont été reçues, un peu partout en France, par les directeurs et présidents de CPAM. Qu’en est-il ressorti ?
Bruno Pascal Chevalier. Le président de la caisse de l’Essonne nous a expliqué que, comme plusieurs de ses confrères, il avait pris officiellement position contre les franchises et interpellé le gouvernement en ce sens.
Tenu par le devoir de réserve, le directeur a rappelé qu’il devait remplir sa mission. De notre côté, nous avons exprimé nos craintes et notre opposition. Une chose est apparue clairement : l’effet « franchises » n’a pas eu, dans l’Essonne, sur les cinq premiers mois de l’année, l’effet de décélération de la consommation pharmaceutique dont se réjouit le président de la CNAM. Pour ne citer qu’un exemple : dans l’Essonne, il y a actuellement en souffrance 50 000 lettres de créance destinées à récupérer deux ans de franchises et forfaits sur les malades dispensés d’avance de frais
Propos recueillis par Alexandra Chaignon
Malade du sida, figure emblématique de la lutte contre les franchises médicales, il a cessé sa grève des soins.
Il y a quelques mois, vous vous étiez lancé dans une grève des soins pour dénoncer les franchises. Vous avez décidé d’arrêter. Pourquoi maintenant ?
Bruno Pascal Chevalier. J’ai toujours dit que ma grève des soins n’était pas un acte suicidaire, l’intérêt étant de donner un visage à ce combat. J’estime qu’après après neuf mois, durée symbolique, il est temps de passer à un autre mode d’action. Et je pense qu’on a atteint notre but : les gens ont pris conscience de la réalité des franchises et les malades se sont engagés. Certes, le gouvernement n’a pas bougé d’un iota sur la question. Mais je me dis qu’à un moment il va se passer quelque chose. Notre pétition a dépassé les 600 000 signatures, nous sommes 60 millions d’usagers. Il faut que nos dirigeants s’intéressent à ce qui se passe.
C’est la raison pour laquelle vous lancez un nouveau mouvement ?
Bruno Pascal Chevalier. Effectivement. Ce mouvement Ensemble pour une santé solidaire est avant tout un mouvement d’usagers, de citoyens qui ont envie de s’engager et auquel participent également des professionnels de santé, des salariés d’organismes sociaux et des travailleurs sociaux. Ce qui est très intéressant, c’est que les malades euxmêmes s’engagent. Pourtant, quand on est malade, la mobilisation n’est pas la première des priorités. Cela me rappelle le début de la lutte contre le sida.
L’intérêt, c’est de permettre aux gens de s’exprimer et que chacun puisse mener des initiatives locales de proximité. Une action comme celle de vendredi, où nous avons interpellé les assurés devant les CPAM, montre que la sensibilisation porte ces fruits. À Évry, nous avons recueilli plus de 400 signatures sur la journée. Personnellement, je crois à l’action des usagers.
À l’issue de la mobilisation de vendredi, des délégations ont été reçues, un peu partout en France, par les directeurs et présidents de CPAM. Qu’en est-il ressorti ?
Bruno Pascal Chevalier. Le président de la caisse de l’Essonne nous a expliqué que, comme plusieurs de ses confrères, il avait pris officiellement position contre les franchises et interpellé le gouvernement en ce sens.
Tenu par le devoir de réserve, le directeur a rappelé qu’il devait remplir sa mission. De notre côté, nous avons exprimé nos craintes et notre opposition. Une chose est apparue clairement : l’effet « franchises » n’a pas eu, dans l’Essonne, sur les cinq premiers mois de l’année, l’effet de décélération de la consommation pharmaceutique dont se réjouit le président de la CNAM. Pour ne citer qu’un exemple : dans l’Essonne, il y a actuellement en souffrance 50 000 lettres de créance destinées à récupérer deux ans de franchises et forfaits sur les malades dispensés d’avance de frais
Propos recueillis par Alexandra Chaignon
Franchises Médicales : le Retour
http://www.lesechos.fr/patrimoine/famille/300251776.htm
Franchises : l'assurance-maladie va rembourser plusieurs milliers de patients
La Caisse nationale d'assurance-maladie a promis de rembourser les "quelques milliers" de patients auxquels elle a prélevé par erreur des sommes supérieures au plafond annuel de 50 euros prévu pour les franchises médicales.
La Caisse nationale d'assurance-maladie a promis, hier, de rembourser les "quelques milliers" de patients auxquels elle a prélevé par erreur des sommes supérieures au plafond annuel de 50 euros prévu pour les franchises médicales (50 centimes par boîte de médicament) instaurées le 1er janvier. La CNAM indique avoir "résolu un problème d'ampleur limitée sur le traitement du décompte de la franchise médicale". "Pour 90% des assurés effectivement prélevés au-delà du seuil, le dépassement est inférieur ou égal à 1 euro. Les caisses locales ont fait l'objet de nombreuses sollicitations d'assurés, ces dernières semaines, qui ne comprenaient pas pourquoi les franchises continuaient d'être prélevées alors qu'ils avaient dépassé le plafond de 50 euros."
Franchises : l'assurance-maladie va rembourser plusieurs milliers de patients
La Caisse nationale d'assurance-maladie a promis de rembourser les "quelques milliers" de patients auxquels elle a prélevé par erreur des sommes supérieures au plafond annuel de 50 euros prévu pour les franchises médicales.
La Caisse nationale d'assurance-maladie a promis, hier, de rembourser les "quelques milliers" de patients auxquels elle a prélevé par erreur des sommes supérieures au plafond annuel de 50 euros prévu pour les franchises médicales (50 centimes par boîte de médicament) instaurées le 1er janvier. La CNAM indique avoir "résolu un problème d'ampleur limitée sur le traitement du décompte de la franchise médicale". "Pour 90% des assurés effectivement prélevés au-delà du seuil, le dépassement est inférieur ou égal à 1 euro. Les caisses locales ont fait l'objet de nombreuses sollicitations d'assurés, ces dernières semaines, qui ne comprenaient pas pourquoi les franchises continuaient d'être prélevées alors qu'ils avaient dépassé le plafond de 50 euros."
Recyclage des médicaments, c'est fini
http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=49483
Une décision qui me scandalise : non pas que ce recyclage était spécialement formidable, mais les raisons cités dans l'article sont mauvaises. Pour éviter les vols de médoc de la part des pharmaciens, il suffit de les donner aux hôpitaux, qui eux auront moins de raisons de le faire (et puis même si cela se produit, ce sera au bénéfice de l'hôpital publique, qui est en grand besoin d'économies). L'inaptitude des médicaments est relative. Pour les notices, il suffit de n'envoyer ces médicaments qu'aux pays francophones, ils n'en auront hélas jamais de trop. Euh et puis en France on parle français aussi je crois non ? Enfin le fait que 95 % des boites étaient jetés n'est pas une raison. Cela prouve juste que les gens ont du mal à donner quelque chose qui a encore de la valeur ... S'ils le fesaient, ils auraient déjà compris le gâchis ENORME et l'INDUSTRIE LUCRATIVE que l'on fait des médicaments en France, à cause des médecins qui en prescrivent trop, des labos pharmaceutiques qui font exprès de ne produire souvent que des boites de 30 cachets, alors qu'on en n'utilisera pas la moitié, et des pharmacies qui n'essayent pas de modérer leurs "clients" alors qu'ils sont les mieux placés pour connaitre l'étendu du gachis.
Il faudrait faire une pétition : non à l'arret de l'envoi des miettes françaises vers les pays pauvres.
Si ça se trouve, ce sont les labos qui ont corrompus l'Inspection Générale des Affaires Sociales, pour augmenter leus marchés dans les pays qui recevaient ces médocs.
Tant qu'on y est, allons + loin dans le cynisme : réjouissons-nous, cette décision va faire augmenter la production de médicaments, donc ce sera des emplois crées
Une décision qui me scandalise : non pas que ce recyclage était spécialement formidable, mais les raisons cités dans l'article sont mauvaises. Pour éviter les vols de médoc de la part des pharmaciens, il suffit de les donner aux hôpitaux, qui eux auront moins de raisons de le faire (et puis même si cela se produit, ce sera au bénéfice de l'hôpital publique, qui est en grand besoin d'économies). L'inaptitude des médicaments est relative. Pour les notices, il suffit de n'envoyer ces médicaments qu'aux pays francophones, ils n'en auront hélas jamais de trop. Euh et puis en France on parle français aussi je crois non ? Enfin le fait que 95 % des boites étaient jetés n'est pas une raison. Cela prouve juste que les gens ont du mal à donner quelque chose qui a encore de la valeur ... S'ils le fesaient, ils auraient déjà compris le gâchis ENORME et l'INDUSTRIE LUCRATIVE que l'on fait des médicaments en France, à cause des médecins qui en prescrivent trop, des labos pharmaceutiques qui font exprès de ne produire souvent que des boites de 30 cachets, alors qu'on en n'utilisera pas la moitié, et des pharmacies qui n'essayent pas de modérer leurs "clients" alors qu'ils sont les mieux placés pour connaitre l'étendu du gachis.
Il faudrait faire une pétition : non à l'arret de l'envoi des miettes françaises vers les pays pauvres.
Si ça se trouve, ce sont les labos qui ont corrompus l'Inspection Générale des Affaires Sociales, pour augmenter leus marchés dans les pays qui recevaient ces médocs.
Tant qu'on y est, allons + loin dans le cynisme : réjouissons-nous, cette décision va faire augmenter la production de médicaments, donc ce sera des emplois crées

La Sécu et le Gouvernement Sarko
ils veulent encore nous pomper avec les fameuses franchises
http://actu.orange.fr/une/la-secu-doit- ... 27836.html
Batman
http://actu.orange.fr/une/la-secu-doit- ... 27836.html
Batman
Re: Santé : Sarkozy annonce pas 1 mais 4 franchises
A voir cet excellent numéro d'Enquête de santé (France 5) sur le renoncement aux soins et la régression de notre système de santé :
http://www.pluzz.fr/enquete-de-sante.html
http://www.pluzz.fr/enquete-de-sante.html
Re: Santé : Sarkozy annonce pas 1 mais 4 franchises
Quelle horreur !!!
Chapeau à cette médecin traitant qui se bat pour ce monsieur qui a autant de soucis de santé et qui pour 70euros va perdre la CMUC.
Et dire qu'avant 70euros c'était une somme ... Maintenant dans les bouches de certaines personne j'ai vraiment l'impression que 70euros c'est "rien"... Alors que ...
Chapeau à cette médecin traitant qui se bat pour ce monsieur qui a autant de soucis de santé et qui pour 70euros va perdre la CMUC.
Et dire qu'avant 70euros c'était une somme ... Maintenant dans les bouches de certaines personne j'ai vraiment l'impression que 70euros c'est "rien"... Alors que ...
Re: Santé : Sarkozy annonce pas 1 mais 4 franchises
mallo83440 a écrit :Et dire qu'avant 70 euros c'était une somme ...

Re: Santé : franchises et démantèlement de l'assurance maladie
Et oui et on en faisait des choses avec tout ça ...
contre les franchises médicales
page 16 du Parisien du lundi 11 juin
Le groupe communiste du Sénat a déposé une proposition de loi visant à supprimer les franchises médicales alors que le le nouveau gouvernement boucle son projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2013.
Affaire à suivre....
Si quelqu'un connaît une pétition à signer ou en sait davantage, merci d'avance.
Le groupe communiste du Sénat a déposé une proposition de loi visant à supprimer les franchises médicales alors que le le nouveau gouvernement boucle son projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2013.
Affaire à suivre....
Si quelqu'un connaît une pétition à signer ou en sait davantage, merci d'avance.