Grèce

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Modérateurs : superuser, Yves

tristesir

Re: Grèce: "je ne paie pas"

Message par tristesir »

mais cette situation grecque, deviendra la situation française, espagnole, portugaise, autrichienne...et toute l'Europe devra, prochainement, se poser des questions sur son devenir, quelqu'il soit.
Si les grecs ne se révoltent pas suffisamment et qu'ils baissent la tête ce sera le signal pour continuer et nous passer à la moulinette quand notre tour viendra car il viendra n'en doutons pas.
lebeaupolo

Re: Grèce: "je ne paie pas"

Message par lebeaupolo »

Ben, en France c'est quand même pas aussi pourri qu'en Grêce, donc y pas de raison d'aller au fossé avec eux!
Si vous croyez pas, allez donc acheter une maison en Grêce, mais méfiez vous parfois elle est vendue plusieurs fois en même temps, surtout aux étrangers. Ceci dit, y des endroits sympa ou c'est pas cher, mais sans un pote ou un cousin pour déminer vous allez vous faire entuber, y compris par les foncs qui font les papiers: tous vendus!

Le grand discours sur la révolte des peuples c'est de la foutaise de planqué derrière le clavier, j'ai l'impression que sur ce forum y en beaucoup qui n'ont que ça à faire.
Y fait moins froid maintenant, j'vais donc avoir moins l'occasion de lire les délires des comiques comme le tristesir et la meuf Maguy.

J'ai rien de plus à dire : allez voir la vraie vie, et c'est pas très cher, on peut aller en bus en Grêce pour pas très cher - évidemment si vous prenez l'avion faut des thunes.


Polo y va en camion - vous devinez que j'ai des bagages à l'aller comme au retour: c'est ça l'Europe
diety

Re: Grèce: "je ne paie pas"

Message par diety »

j'vais donc avoir moins l'occasion de lire les délires des comiques comme le tristesir et la meuf Maguy
Si vous venez sur nos forums pour insulter les adhérents d'actuchomage et les inscrits, nous ne sommes pas intéressés. Vous avez trouvé la solution : ne venez plus.
bebert

Re: Grèce: "je ne paie pas"

Message par bebert »

Bof... Ce n'est pas de la mechancete... Et puis il est marrant a lire Paulo, il a un cote Boudard, un cote Zikae (tiens, c'est un grec lui ?)... Je sens que je me fendrais bien la gueule avec un type comme lui... :D

Bon vent Paulo si tu decides de ne pas revenir, on se croisera peut-etre un jour... :D
mallo83440

Re: Grèce: "je ne paie pas"

Message par mallo83440 »

Juste il y a quand même des manières de s'exprimer ... Ici on ne "délire pas" ... Bien au contraire ...
Et "meuf" c'est certes proche de tomber dans le langage familier ... Mais je suis peut-être "pépépette pas touche" mais c'est un des mots qui ne s'emploie pas encore dans la vie courante...

Après peut-être que cette phrase est au départ correctement parlée dans un langage de la "rue" (au sens positif du terme), mais par pitié entraînons-nous à garder un minimum de français digne de ce nom quand on s'exprime sur un forum ... :?

Après, si vous décidez de ne pas revenir, on ne va pas vous forcer ... Mais revenez au moins une fois au calme et vous verrez qu'on ne mord pas ... :wink:
bebert

Re: Grèce: "je ne paie pas"

Message par bebert »

Et puis c'est a Tristesir et Maguy de nous dire s'ils se sont sentis offenses... Si oui apres vous pourrez le lapider et apres on fera le proces... :lol:
tristesir

Re: Grèce: "je ne paie pas"

Message par tristesir »

Le grand discours sur la révolte des peuples c'est de la foutaise de planqué derrière le clavier, j'ai l'impression que sur ce forum y en beaucoup qui n'ont que ça à faire.
Y fait moins froid maintenant, j'vais donc avoir moins l'occasion de lire les délires des comiques comme le tristesir et la meuf Maguy.
Content que je te fasse rire. Mais quand on va se retrouver dans la situation de la Grèce (et cela va arriver plus tôt qu'on croit) on aura moins l'occasion de rire, on sera trop occupés à se défendre, dos au mur mais on a encore le luxe de faire l'autruche...
(l'endettement de la France ne fait qu'augmenter depuis la loi de 1973 qui interdit d'emprunter à sa propre banque centrale confirmée par les traités européens, on ne voit pas pourquoi cela baisserait)
Hector

Re: Grèce: "je ne paie pas"

Message par Hector »

lebeaupolo a écrit : J'ai rien de plus à dire : allez voir la vraie vie, et c'est pas très cher, on peut aller en bus en Grêce pour pas très cher - évidemment si vous prenez l'avion faut des thunes.

De ce que j'en ai vu moi, je dirais que le cout de la vie en Grèce est sensiblement le même qu'ici. A condition de consommer local, d'éviter Athènes et les endroits touristiques. Ma foi, si tu trouve normal de travailler 40h par semaine pour le montant du RSA français et avec le même pouvoir d'achat, on peut comprendre que tu ais besoin de te détendre un peu :wink:
Dernière modification par Hector le 15 févr. 2012, modifié 1 fois.
tristesir

Re: Grèce: "je ne paie pas"

Message par tristesir »

allez voir la vraie vie, et c'est pas très cher, on peut aller en bus en Grêce pour pas très cher
Il n'est pas impossible du tout qu'une dictature militaire prenne le relais du régime parlementaire totalement discrédité en Grèce et qu'on aille vers une répétition de la "guerre d'Espagne" et la création de brigades internationales pour combattre le fascisme...
La Grèce est à la croisée des chemins, au peuple on demande toujours plus, cela va devenir une cocotte minute qui menace d'exploser. Si elle explose toute l'Europe sera impactée et cela pourrait donner des idées aux autres peuples, j'en conclus qu'on verra bientôt des chars partout en Grèce et le retour d'une junte militaire. Mâter le peuple grec, c'est une garantie de mâter tous les peuples européens qui seront soumis à terme au même traitement.
nanard

Re: Grèce: "je ne paie pas"

Message par nanard »

Vu sur : Zebuzzeo pour étoffer le commentaire de Tristesir.
mercredi 22 février 2012

Grèce : Le deuxième plan de renflouement accordé par Bruxelles ne vise qu'à sauver l' euro lui même.

Treize heures durant, les ministres des Finances se sont creusé la tète avant de creuser à nouveau la dette.

Les politiciens européens ne croient pas le moins du monde que le plan de sauvetage puisse être en mesure de sauver la Grèce. D’ailleurs, ce n'était même pas le but recherché.

Le véritable objectif de l'Eurogroupe est d'amener l'Europe à se vacciner contre le virus de la Grèce. Depuis le déclenchement de la crise financière, les banques européennes et les compagnies d'assurance travaillent d'arrache-pied à couper leurs liens financiers avec la Grèce - et maintenant, qu'ils ont progressé, le défaut grec camouflé en sortie de l'euro zone fait nettement moins peur, mieux : certains l'évoquent ouvertement alors qu'il y a six mois c'était un tabou absolu.

La classe politique grecque, largement corrompue, a également eu certainement besoin de temps pour permettre un transfert de l'épargne hors de Grèce. Elle a du veiller au renflouement constant de ses banques par la BCE au fur et à mesure que l'épargne allait se cacher en France et en Allemagne.

Les syndicats grecs en diluant la colère populaire dans des multiples petites manifestations a sans doute participé à ce "sauvetage des richesses", légalement accumulées ou non. Gageons que le pouvoir aura du les récompenser pour leur "sale boulot".
A récompenser aussi, les casseurs (certainement payés par l'état) qui en déclenchant des affrontements stupides et destructeurs brisent en fait les protestations dans l'œuf.
Le comportement suspect de la police anti-émeute, étrangement passive envers les casseurs et très violente contre certains manifestants pacifiques, soulève des questions au sein de la population.

Le renflouement du FESF (Fonds européen de stabilité financière), mécanisme de sauvetage de la zone euro se métamorphose progressivement en MES (mécanisme européen de stabilité) dès l'été 2012. Les prochains candidats à ses "largesses" sont l'Italie et l'Espagne qui ont dors et déjà pris des mesures d'austérité sérieuses. Le Portugal dont la situation budgétaire est catastrophique doit encore "faire des efforts", s'il veut être pris plus au sérieux que la Grèce, mais le cas portugais est considéré comme gérable pour les stratèges de la zone euro.

En euro land on attend que la Grèce explose ou remette le pouvoir aux extrêmes, avec -40% de revenus pour tous ça va pas trainer. Il ne restera plus aux eurocrates qu'à maudire l'irresponsabilité du peuple grec avant de l'exclure du carcan de la monnaie unique.
L'UE, Bruxelles et l'OTAN (c'est la même chose) auront complètement coupé les ponts avec les orthodoxes...
nanard

Re: Grèce: "je ne paie pas"

Message par nanard »

Publié le 16 février 2012 par Moisis Litsis

Les travailleurs d’Eleftherotypia sont de retour avec leur propre journal !

Ça y est ! C’est fait! Les travailleurs d’Eleftherotypia, un des plus grands et plus prestigieux quotidiens grecs, vont de l’avant dans la grande entreprise de l’édition de leur propre journal, “Les Travailleurs à Eleftherotypia” !
Depuis le mercredi 15 février, les kiosques dans tout le pays affichent à côté des journaux habituels un journal de plus, écrit par ses propres salariés. Un journal qui ne cherche pas seulement à mettre en évidence la lutte des travailleurs d’Eleftherotypia, mais qui veut aussi être un journal d’information complète, spécialement en cette période si critique pour la Grèce.
La suite sur : Un journal grec en autogestion !

Et aussi :
Publié le 9 février 2012 par libcom.org

Les travailleurs hospitaliers de Kilkis, ville du nord de la Grèce, ont occupé leur hôpital et proclamé que celui-ci est désormais sous contrôle ouvrier.

Les déclarations de leur Assemblée générale sont d’une grande portée politique. Dans une veine profondément autogestionnaire, elles contestent le caractère démocratique du pouvoir en place, préconisent l’auto-gouvernement et défendent l’utilité sociale du travail. Nous avons ici choisi de réaliser une traduction de l’article du site web libcom.org
La suite sur :Un hôpital grec sous contrôle ouvrier
superuser
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En Grèce, on vote aussi le 6 Mai (législatives anticipées)

Message par superuser »

«Les résultats du premier tour de l'élection présidentielle en France sont sources de grand espoir pour le changement en France et en Europe. Les citoyens français ont démontré avec clarté leur volonté d'apporter une réponse différente aux grands problèmes économiques et sociaux. Ils ont ainsi plébiscité une campagne électorale sérieuse et responsable, faite dans un esprit de rassemblement, et par l'ensemble des forces socialistes.

L'extrême droite reste pourtant présente [dans le paysage politique], comme l'indique le renfoncement du Front National. Se situant aux antipodes de l'attente politique progressiste rejetant toute perspective sociale basée sur la logique de la peur et de la polarisation, l'option du Front National ne propose aucune solution, garantissant les droits démocratiques des citoyens.

Je souhaite à l'ami et camarade François Hollande une large victoire au 2ème tour. Cette victoire sera en plus très significative pour l'ensemble de la famille progressiste à l'Internationale Socialiste.»

Georges Papandréou – 23 avril 2012


Faut-il encore commenter les propos de Georges Papandréou ?

Au lieu de se taire, l'homme des spéculateurs mondiaux, de la stratégie du choc, de la violation de notre Constitution, du mensonge avéré et de la bancocratie, préside toujours l'Internationale «socialiste» et parle en son nom. Pourquoi ? Je suppose que cette déclaration sera ignorée par les médias français, et pour cause. François Hollande pourrait sans doute se passer d'un tel soutien.

Nos démocraties occidentales étaient bien trompeuses depuis longtemps. Mais elles conservaient pourtant ce «mérite» de l'existentialisme représentatif, institutionnellement fantasmé. Je crains fort que ces élections en France, en Grèce ou ailleurs, seront pratiquement les dernières sous «l'ancien régime», car le pouvoir directement exercé par les «créanciers» ou les «actionnaires» passera bientôt l'éponge sur ces pratiques, «gênantes et coûteuses».

Comme au Chili il y a déjà un moment, l'expérience du «marché» sans la «démocratie» a préparé la seule véritable issue au méta-capitalisme. Puis, il y a eu la découverte «soudaine» des «dettes souveraines», permettant la poursuite de l'expérience chilienne en Europe derrière les instances de l'U.E., co-fécondatrices de l'ordre nouveau. Sous la conduite des «affaires» également, par un certain dirigisme allemand, dont les initiateurs auront peut-être du mal à convaincre durablement du bien-fondé de leur démarche, y compris devant le peuple allemand.

D'où certainement cet attentisme artificiel et précaire en Europe, lié au calendrier électoral de Berlin. Néanmoins, ces questions (la bancocratie, l'Europe et l'Allemagne) finiront par être ouvertement posées après les élections en France, et partout ailleurs en Europe. Ce n'est un secret pour personne hélas, chez nous. Mais à une différence près : en Grèce le 6 mai, nous voterons (pratiquement) en toute connaissance de cause, pas encore en France, me semble-t-il, ce qui ne nous met aucunement à l'abri de l'hybris du vote pro-mémorandum, j'en suis bien conscient, même si dans la Grèce antique, l’hybris était considérée comme un crime.

Un suicide par jour

Savas Metoikidis, en toute connaissance de cause également, s'est échappé de l'hybris, et définitivement. Cet instituteur, âgé de 45 ans, syndicaliste connu sur le terrain de la lutte politique, a adopté jusqu'à sa fin, un comportement «normal». Jusqu'à 14 heures samedi dernier, il partageait certains moments de sociabilité au café de Stavroupolis, bourgade dont il était originaire, en Thrace, au nord de la Grèce. Il a même salué tout le monde car, vers 18h, il devait entamer le voyage du retour dans le «monde ordinaire» d'Athènes où il résidait; c'était aussi la fin des vacances scolaires.

Il s'est rendu dans la demeure familiale, où il a retrouvé pour un dernier repas ses parents et son frère. C'est après 16 heures que le père de Savas a découvert son corps inanimé dans une annexe de la maison. Il s'était pendu en laissant deux lettres. Dans la première, adressée à ses proches, il règle ses dernières affaires familiales puis, à travers la seconde, adressée à un ami également syndicaliste, il revendique son suicide comme étant un acte de protestation politique, une sorte de manifeste dénonçant les conséquences de la crise introduite par les politiciens et les banquiers (ces derniers jours, il y a au moins un suicide par jour en Grèce, mais les médias en rendent moins compte qu'avant).

Ainsi, et une fois de plus, la politique du «socialiste» George Papandréou, celle du banquier Papadémos et évidemment celle de Samaras, chef de la droite «garant de l'orientation européenne de la Grèce» (selon ses propres termes), est une politique déjà, très précisément mortelle. Les partis de gauche SYRIZA et ANTARSYA, dont Savas était un proche, ont officiellement communiqué sur sa disparition, publiant certains textes écrits par Savas lui-même dans le passé, comme celui-ci : «Mesdames et Messieurs, soyez les bienvenus dans nos métropoles du chaos ! Installez chez vous une porte blindée et des systèmes d'alarme, allumez la télévision et savourez le spectacle, car la prochaine révolte sera encore plus sanglante, à la mesure du pourrissement de cette société... Ou sinon, prenez les rues, mettez-vous du côté de vos enfants, faites grève, osez revendiquer la vie qu'on vous a volé, rappelez-vous qu'un jour, vous étiez ces jeunes qui ont voulu changer le monde».

C'est le troisième suicide «ouvertement» politique depuis un mois en Grèce. La gauche doit enfin comprendre que lorsque ses enfants s'en vont, adoptant cette manière, ce n'est ni par faiblesse, ni par une quelconque lâcheté. Mais, elle peut aussi ne pas comprendre, et ainsi poursuivre pour un temps encore, dans la désunion et la lenteur. La gauche et, par extension, tous les autres mouvements sincèrement positionnés contre le mémorandum. Dans ce cas, il y a à craindre que l'histoire lui sera alors brève et comptée, car la bancocratie impose un autre cadre spatial et temporel que celui du commun des autres mortels, gens de gauche compris. S'agissant dans ce cas, d'une posture obligatoirement méta-géographique (globalisante), poste-historique et para-humaine, car la bancocratie n'a plus d'autre choix que d'imposer son capitalisme «matrixien» ou sinon, imploser. Sa rapidité est en train de suivre de près la modernité informatisée de «nos instantanés», dont elle est également porteuse.

En attendant le 6 Mai

Samedi soir (21 avril), j'ai rencontré Dimitris Papadimoulis, député du parti SYRIZA (je ne le connaissais pas personnellement). C'était à l'occasion d'un «diner à gauche» organisé par les militants de SYRIZA des quartiers nord d'Athènes. C'est un ami écrivain qui m'en a informé. La gastronomie participative, copieuse et joyeuse fut crétoise, le prix était fixé à 10 euros par personne. Les participants, femmes et hommes d'un âge un peu mûr, étaient plutôt optimistes. D'ailleurs, la nouvelle du suicide de Savas n'était pas encore connue. J'ai répété à Dimitris Papadimoulis que l'histoire bancocrate nous sera peut-être brève et surtout «comptée», il en est bien conscient aussi. «Eux, ils ont trente ans d'avance, c'est une course contre leur temps», a-t-il répondu.

En attendant, ces militants ont dansé et chanté. Pour certains, c'est enfin et surtout l'occasion de se remémorer les moments de lutte du passé au sein mouvement de Mikis Theodorakis dans les années 1960, ou durant la lutte contre la dictature… du 21 avril (1967). Ils pensent que de nos jours, nous luttons dans une certaine continuité, liée à ce passé. Pas si évident je pense, car le capitalisme «matrixien» n'est plus «simplement» ni automatiquement une version en 3D du film «Z» de Costa Gavras. Et comme pour les élections, l'essentiel n'est plus contenu dans le film, mais dans le DVD... bonus que nous regarderons après.

En tout cas, le 6 mai prochain nous irons voter. Tant que c'est possible, nous voterons. Ces derniers jours, et jusque dans les quartiers résidentiels aux pieds du mont Hymette, les partis de gauche ont installé leurs kiosques à idées. «Contre-attaque» (KKE, parti communiste), «L'heure de la révolte est arrivée» (parti anticapitaliste ANTARSYA), «Renversement en Grèce – Message pour l'Europe » (parti de gauche SYRIZA), idées parfois simples qui coexistent sur une même place publique, mais qui ne se parlent pas directement entre elles.

La droite de Samaras, quant à elle, elle préfère les dépliants, comme un certain Nikos Costopoulos, candidat à la députation sous le slogan : «Vous voulez – Je peux». Ce candidat de la Nouvelle Démocratie pense alors sérieusement que nous voulons devenir plus «compétitifs», et à ce propos, il fait savoir que lui est un bon «expert compétent» car il a étudié l'économie et le droit à la «Fernuniversitaet Hagen» (Allemagne), et la gestion des «ressources humaines» et le management à la «Zurich Elite Business School» (Suisse). Ainsi, pense-t-il, il sera au prochain… «conseil d'administration» au Parlement des banquiers. Pas si évident non plus. À droite, nombreux sont ceux qui considèrent Samaras comme étant un «traître de la patrie», puisqu'il soutient le Mémorandum. Le journaliste Trangas, de droite aussi mais dissident, car positionné d'emblée contre le Mémorandum, n'hésite pas à prétendre publiquement que «Samaras est un grand menteur qui ne peut plus se cacher, y compris devant le monde de la droite» (radio realfm, 23 avril 2012). Entre-temps, toujours ce 21 avril, sur la terrasse d'un bistrot par loin d'Athènes, des membres de l'extrême droite («Aube Dorée» - Chrysi Avgi) ont arrosé d'eau, d'insultes et de café Petros Eftimiou, cadre au PASOK, ancien ministre de l'Éducation et candidat à la députation. Venizélos, chef du PASOK, dans un meeting public à Heraclion en Crète le 20 avril (l'île est un ex-bastion du PASOK), n'a même pas réussi à remplir un gymnase de taille moyenne. Signe précurseur ?

Dimanche 22 avril aussi, les terrasses des cafés en bord de mer étaient pleines, les plages d'Attique déjà bien fréquentées et certains marchands de fruits et de légumes sont restés ouverts jusqu'au soir. Ces derniers proposaient de la pomme de terre importée de France à 0,39 euros le kilo, puis celle produite dans le Péloponnèse à 0,69 centimes. C'est encore une affaire de l'Élite Business School, je présume... Finalement je n'avais pas besoin de patates. Ailleurs dans ces quartiers, des magasins encore ouverts à Noël ont fait faillite. Sauf pour les marchands d'or, nouveaux et anciens. «La drachme» vient également de baisser le prix de ses grillades, encore en euros. Sur les vitrines à l'abandon, on dessine alors des graffitis ou on colle des affiches, pour un spectacle ou encore pour le festival du film italien. Une voiture de marque, emblématique de la bonne production allemande, était garée avant-hier devant une telle vitrine dans une rue ex-marchande, en voie de désertification économique. Instantané d'une image furtive de nous-mêmes et de nos contradictions. Ce n'est finalement ni le Tiers Monde, ni le Quart Monde, mais l'Europe entière.

http://greekcrisisnow.blogspot.fr/2012/ ... urtif.html
tristesir

Re: Grèce

Message par tristesir »

Les salariés du secteur privé en Grèce ont vu leurs salaires plonger de 25% l'année dernière, subissant ainsi de plein fouet l'effet de la récession dans laquelle le pays est plongé depuis plus de quatre ans, selon un rapport de l'Organisation pour la coopération et le développement économique (OCDE) publié jeudi.
Le salaire brut moyen d'un salarié à plein temps a ainsi baissé de 23,1% en 2011 et de 25,3% après prise en compte de l'inflation, lit-on dans ce rapport.
En moyenne, le salaire net est retombé à 12.530 euros par an en Grèce, soit moins de la moitié de ce qu'il est en Allemagne. Ce chiffre est également inférieur au salaire net moyen au Portugal, autre pays de la zone euro en difficulté.
http://www.lesechos.fr/economie-politiq ... 317116.php

Mais aux dernières nouvelles le peuple n'a pas (encore?) démis "son" gouvernement et mis en prison "ses" dirigeants.
C'est un signal positif envoyé à la grosse bourgeoisie capitaliste de nous infliger le même sort.
Succube

Re: Grèce

Message par Succube »

Je pense que les Grecs doivent être dans un état d'esprit assez proche de celui des Français dans cet entre deux tours : l'austérité, on va y passer.
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