La proportion de bénéficiaires de la CMU complémentaire (CMUC) dans la clientèle des médecins généralistes, spécialistes ou dentistes, varie fortement d’un praticien à l’autre. En dehors de la répartition des bénéficiaires de la CMUC sur le territoire, cette variabilité s’explique en partie par la nature des besoins de soins de cette population. Elle est en effet jeune, plutôt féminine et caractérisée
par des problèmes de santé spécifiques (troubles mentaux et du sommeil,
maladies du système nerveux et de l’oreille…).
L’environnement socio-économique des communes d’exercice des médecins joue également, notamment le niveau de revenu moyen des communes. On constate une « spécialisation » relative des médecins des communes les plus défavorisées, celles-ci attirant les bénéficiaires CMUC des communes avoisinantes plus riches.
L’existence d’une certaine discrimination vis-à-vis des patients CMUC de la part de certains professionnels n’est pas à exclure : les patients CMUC sont en effet moins présents chez les médecins du secteur à honoraires libres et les dentistes. Il est toutefois difficile de faire la part des choses entre un choix délibéré du patient CMUC (lié à ses caractéristiques et à ses préférences) et un choix contraint suite à un refus de soins de la part du praticien.
Que c'est dit à mots feutrés qu'il y a souvent discrimination de la part du médecin ! Parce que sinon, le patient pauvre fait le difficile sans doute !
Et cette phrase sur les femmes jeunes et souffrant de troubles mentaux et du sommeil, il est bien évident que si on est pauvre, on présente des troubles mentaux ou bien ça rend sourd !
Comment faire la part des choses car ce sont souvent les femmes qui accompagnent leurs enfants chez le médecin ?
Elle est en effet jeune, plutôt féminine et caractérisée par des problèmes de santé spécifiques (troubles mentaux et du sommeil, maladies du système nerveux et de l’oreille…).
On apprend tous les jours. Maintenant je suis jeune, femme, malade mentale avec un bobo à l'oreille, l'hystérique par excellence, quoi. Ce ne seraient pas des freudiens intégristes par hasard?
Parfois, il faudrait réfléchir un peu plus à la question que l'on veut poser aux statistiques. Pourquoi pas faire un tableau de "mangeurs de pâtes" et "bénéficier de la CMU", en sousentendant que bouffer des pâtes peut rendre pauvre ou malade ou que sais-j'encore.
On apprend tous les jours. Maintenant je suis jeune, femme, malade mentale avec un bobo à l'oreille, l'hystérique par excellence, quoi
Je ne suis plus jeune, mais femme et j'ai eu gros bobo à l'oreille la semaine dernière à cause d'un abcès dentaire
Mais comme dirait ma mère qui me connait comme si elle m'avait faite, "de toutes façons, tu ne veux rien entendre"
Ces études ne sont pas sérieuses. Les femmes s'entretiennent la santé plus que les hommes, ne serait-ce que par les grossesses ou leur nature féminine.
Par contre, pas un mot sur la malnutrition, les problèmes dentaires qui en résultent, l'obésité etc
Soins médicaux. Inaccessibles à un Français sur sept
Plus que jamais, le facteur social influe sur la santé et l ’ accès aux soins. Plus d’un Français sur sept renonce à consulter pour des raisons financières.
S elon une grande enquête publiée , hier, par l ’ Institut de recherche et de documentation en économie de la santé (Irdes), menée auprès de plus 20.000 personnes, p lus d ’ un Français sur sept (14 %) renonce à des soins pour des raisons financières . Plus d ’ une fois sur cinq, ce renoncement est définitif.
Soins dentaires et lunettes
Chômeurs, ouvriers, employés du commerce, « ce sont les ménages dont les revenus sont les plus faibles qui déclarent à la fois un plus mauvais état de santé, le taux de couverture en complémentaire santé le plus bas et le plus de renoncement aux soins » , relève l ’ Enquête Santé Protection Sociale 2006. A u premier rang des soins auxquels les Français renoncent : l es soins dentaires (63 % des renoncements), suivis des lunettes (25 %) et des consultations chez des spécialistes (16 %).
Il s ’ agit des domaines où la part que doit payer de sa poche l ’ assuré , après remboursement de l ’A ssurance - maladie, est l a plus élevé e . L ’ enquête met en évidence le contraste entre les ménages modestes et ceux plus aisés : chez ceux qui gagnent moins de 800 euros par mois, le taux de renoncement « grimpe » à 24 % tandis qu ’ il est de 7,4 % chez les ménages gagnant plus de 1.867 euros.
Des personnes sans complémentaire
Parmi ceux qui renoncent à des soins, près d ’ un tiers sont dépourvus de la protection d ’ une complémentaire santé, alors que cette proportion chute à 13 % pour ceux qui bénéficient d ’ une complémentaire privée. C e sont dans les tranches des 20-29 ans et des plus de 60 ans que se trouve la majorité des personnes sans complémentaire. Pour ces derni ères, la retraite signifie souvent « la perte » du contrat collectif proposé dans certaines entreprises. Sur l ’ ensemble de la population, 7 % des assurés déclarent ne pas avoir de complémentaire. Et là encore, la situation sociale, et plus particulièrement le revenu, est le facteur déterminant. Parmi les ménages gagnant moins de 840 euros par mois, ils sont ainsi 15 % à ne pas avoir de complémentaire . « M algré la CMU (couverture maladie universelle) et malgré la mise en place de l ’ aide à la mutualisation - chèque santé pour financer des complémentaires - qui tarde à se développer, l ’ accès à la couverture complémentaire reste encore fortement inégal en France », concluent le s auteurs de l ’ enquête .
Trois personnes sur quatre « en bonne santé »
S elon l ’e nquête de l’Irdes parue hier, t rois personnes sur quatre se considèrent en bonne santé en France . Néanmoins, la majorité des plus de 65 ans - près de 57 % - sont d ’ avis contraire et jugent leur état de santé moyen, mauvais, voire très mauvais . Les femmes se considèrent en moins bonne santé que les hommes, puisque, tous âges confondus, 28,6 % d ’ entre elles (22,6 % des hommes) déclarent un état de santé moyen, mauvais ou très mauvais . Là encore, l a situation sociale a un lien direct avec l ’ état de santé. Si 15,2 % des cadres parlent d ’ un état moyen à très mauvais, ils sont 35,6 % chez les ouvriers et 36,7 % chez les employés de commerce.
Vue, problèmes de dos...
Les problèmes les plus fréquemment déclarés sont les troubles de la vue - myopies, hypermétropies, presbyties - qui concernent 57,4 % des personnes interrogées. Vient ensui t e l ’ arthrose (18 %), l ’ hypertension (14,9 %), les problèmes de dos (13,2 %), le cholestérol (12,8 %)... Les maladies de l ’ oreille et les pathologies respiratoires sont plus fréquentes chez les hommes, et les troubles psychiques , comme l’anxiété ( 13,8 % ), plus souvent déclarés chez les femmes . Question comportements, un Français sur quatre déclarait en 2006 fumer régulièrement (30 % des hommes, 20 % des femmes). Près d ’ un homme sur deux est un consommateur d ’ alcool à risque ponctuel ou chronique . Enfin, 26,7 % des personnes sont en situation de surpoids et 10,5 % obèses. Les plus concernés par l ’ obésité sont les ménages d ’ ouvriers non qualifiés et d ’ employés.