Le vocabulaire politiquement correct du XXIe siècle

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Modérateurs : superuser, Yves

maguy

Le vocabulaire politiquement correct du XXIe siècle

Message par maguy »

Ne dites plus... mais dites... ou le vocabulaire politiquement correct du XXIe siècle


Il serait grand temps de prendre conscience [2] des changements profonds intervenus dans la langue française depuis quelques décennies dans les domaines politique, économique et social, et qui s’accélèrent de vertigineuse façon depuis quelques mois.

Il est intéressant d’en dresser un début d’inventaire, qui pourra être complété par les lecteurs.
Par convention, le signe = sera employé dans le sens de « est remplacé par ».

Petit traité de sémantique libérale

A (Aide aux plus démunis) à C (Corruption)


Aide aux plus démunis = assistanat. Ex. : L’assistanat, qui induit une lamentable mentalité d’assisté, doit dans une société moderne faire place à la charité privée, qui crée un louable sentiment de reconnaissance et libère la croissance économique en réduisant l’imposition des forces vives de la nation (voir Entreprises privées).


Allégement d’impôts pour les plus aisés = paquet fiscal, loi TEPA. Ex. : Le président a fait un grand pas en avant vers la justice sociale par le paquet fiscal, qui réduit les droits de succession et de donation et protège les nantis derrière un flamboyant bouclier anti-impôts.


Augmentation de l’emploi précaire = baisse du chômage. NB : Deux ou trois salariés en CDD à temps partiel, au minimum horaire exonéré de charges, remplacent avantageusement un salarié à temps plein parti en préretraite avec trente ans d’ancienneté.


Caisse noire = fluidifiant de relations sociales. Ex. : Selon ses dirigeants, les fonds officieux de l’UIMM ont fluidifié les relations sociales.


Capitalistes = actionnaires, épargnants. Ex. : Les épargnants se félicitent de la baisse d’un tiers de l’impôt sur les sociétés.


Centre de profit = pôle économique. Ex. : L’usine Michelin, pôle économique de Clermont-Ferrand.


Chevalier d’industrie = repreneur d’entreprises. Ex. : D’aucuns prétendent que M. Bernard T*** fut un éminent repreneur.


Chômeur = demandeur d’emploi. Offreur d’emploi, curieusement, n’est pas utilisé.


Clochard, cloche, clodo, etc. = SDF. NB : Le SDF ne sent pas mauvais.


Code du travail, législation sociale = frein à l’embauche, réglementation tatillonne de l’emploi. NB : L’inspecteur du travail (Inspector laboris L.), espèce affectée par des maladies paralysantes et une réduction des effectifs, est en voie de disparition.


Concentration = rationalisation, synergie, gains de productivité. NB : Ne réduit jamais la concurrence. Ex. : la concentration dans le domaine de la téléphonie portable (du pétrole, des services des eaux, de l’agroalimentaire, de la grande distribution, rayer la mention inutile) a profité au consommateur.


Concurrence = marché, selon l’occasion. Ex. : Les forces du marché doivent être respectées entre les petits producteurs. Voir Marché.


Concurrence déloyale = concurrence. NB : La notion et l’expression de concurrence déloyale tombent naturellement en désuétude, du moins pour les économies de pays riches, puisque la concurrence est par essence loyale et bénéfique. Elle devient une sorte d’état naturel, de grâce immanente, qui souffre avec une tolérance innée et une grande bonhomie les exceptions les plus capilloérectrices, comme les multiples ententes entre grands groupes.


Conglomérats = grands groupes.


Conventions collectives = accords par branches. Le mot collectif et ses dérivés sont bannis du vocabulaire de l’honnête homme moderne.


Corruption = fluidifiant de relations sociales. Voir Caisse noire.


D (Défense des salariés) à O (Oligopoles)


Défense des salariés = syndicats archaïques, obsolètes. Ex. : Les syndicats archaïques appellent à défendre le pouvoir d’achat des privilégiés de la fonction publique.


Déficit des comptes publics = caisses vidées par les gouvernements passés ;
1 - en période préélectorale, charge insupportable pour les générations futures ;
2 - en période postélectorale, parlons d’autre chose : d’allégements d’impôts, par exemple.


Déficit du système de protection santé = trou de la Sécu. Tend à faire croire qu’elle finira par y basculer, et qu’il faut donc passer à un système d’assurances volontaires privées, dont les Américains les plus pauvres ne cessent de se féliciter.


Déréglementation = libéralisation. Ex. : la libéralisation des transports aériens a amené une concentration dans le secteur (i.e. des faillites).


Déréglementer = libérer la croissance, desserrer les freins de la croissance, libérer les énergies.


Diminuer la protection juridique des salariés = libérer les énergies, simplifier les formalités pour les entreprises.


Entreprise qui licencie malgré des profits records = entreprise bien gérée améliorant sa compétitivité.


Entreprise réalisant des profits scandaleux = entreprise particulièrement performante. Cas particulier : entreprise réalisant des profits scandaleux par la seule valorisation de ses stocks = pétrolier.


Entreprises privées = forces vives de la nation.


Exploitation des pays pauvres = délocalisation.


Faciliter les licenciements = réduire les freins à l’embauche.


Fermeture d’usine = rationalisation de la production, hausse de productivité, recherche de synergies (d’effets d’échelle, de compétitivité), simple délocalisation.


Fonctionnaires (variante : fonctionnaires mal payés) = privilégiés (variante : privilégiés employés à vie).


Français = ménages. Ex. : Les ménages constatent un tassement relatif de leur revenu en termes réels (et non plus les Français subissent une baisse de pouvoir d’achat).


Grand capital = tissu industriel.


Impérialisme économique = mondialisation.


Indemnisation du chômage = assistanat. Ex. : L’assistanat creuse les déficits et est créateur d’oisiveté, comme le chômage du dimanche au XIXe siècle. Voir Aide aux plus démunis.


Licenciement collectif = compression de personnel, réduction d’effectifs, hausse de productivité.


Licenciement individuel = séparation à l’amiable (bientôt).


Licencier = se séparer d’un collaborateur.


Lutte contre l’inflation = politique monétaire. Ex. : La politique monétaire de la BCE enchérit l’euro et plombe la croissance en Europe.


Marché = concurrence, selon l’occasion. Ex. : La concurrence étrangère, souvent déloyale, étrangle certains grands groupes. Voir Concurrence.


Monopoles = grands groupes.


Monsieur le président de la République française = Nicolas Sarkozy (variante : Sarkozy, Sarko).


Oligopoles = grands groupes.

P (Paradis fiscal) à V (Vautours de la finance)


Paradis fiscal = offshore. Ex. : Les grands groupes français ont tous des filiales financières offshore.


Passer quelques jours sur un yacht de milliardaire = travailler plus pour gagner plus. Oups, pardon.


Patronat = Medef.


Patrons = dirigeants, forces vives, entrepreneurs, chefs d’entreprise (au pire).


Patron voyou, vampire du capital = agent économique rationnel.


Pauvreté = précarité. Voir aussi ce mot. Sous-entend un état transitoire et rassure le locuteur.


Politique favorisant les nantis = réforme (nécessaire, inévitable).


Pot de vin : voir Corruption.


Précarité du travail = flexibilité. Le point de vue de l’observateur est passé du salarié à l’employeur, ce qui est un phénomène fondamental expliquant ces évolutions sémantiques.


Privatisation = ouverture du capital, libéralisation, restitution d’activités aux forces du marché. Elle n’est pas un cadeau somptueux aux grands capitalistes au détriment des citoyens consommateurs. Ex. : La libéralisation des sociétés d’autoroutes a aidé les grands groupes à améliorer leur compétitivité.


Privatisation du secteur public de la santé = réforme hospitalière.


Profits = bénéfices : on ne profite plus d’une situation (actif, péjoratif), on en bénéficie (passif, positif).


Prolétariat = salariés.


Rachat d’actions par l’entreprise = investissement. Ex. : Les grands groupes favorisent leurs actionnaires par l’investissement dans la croissance du bénéfice par action.


Riches, richards = libéraux, forces vives, épargnants, chefs d’entreprise (au pire).


Salariés = collaborateurs (microéconomie), classes moyennes (macroéconomie). Ex. 1 : Nos collaborateurs travaillent plus pour gagner plus. 2 : La consommation des classes moyennes est en berne.


Salaud de capitaliste = patron voyou. Ex. : Un patron voyou (étranger) déménage en cachette les machines d’une usine.


Se crever la paillasse pour gratter trois ronds de plus = travailler plus pour gagner plus.


Solidarité = prélèvements (confiscatoires). Ex. : Les prélèvements énormes de l’Etat en cotisations sociales étranglent les plus performantes de nos entreprises.


Soupe populaire = Restos du Cœur. Ex. : Les clochards allaient à la soupe populaire, les salariés précaires modernes vont aux Restos du Cœur.


Subventionner les entreprises = libérer les énergies, réveiller les forces vives. Appartient au domaine des réformes (voir Politique favorisant les nantis).


Subventions publiques aux entreprises = allégement de charges sociales, économie politique.


Taper dans la caisse = avoir recours à un abus de biens sociaux. Ex. : Les entrepreneurs ayant recours à des abus de biens sociaux (par erreur, sous la menace, par distraction ou pour se nourrir) n’encourront bientôt plus d’amende ni de peine de prison.


Usurier = organisme de prêt à la consommation. NB : Le taux usuraire (20,88 % au 1er janvier 2008) est celui que ne doivent pas atteindre ceux que pratiquent ces sociétés, actuellement entre 18 et 20 % hors assurance et en petites lettres.


Vautours de la finance = investisseurs, fonds d’investissement. Ex. : Un fonds d’investissement a mis un pied dans le capital de Charles Jourdan.


[1] la prise de conscience est maintenant une activité très tendance.

[2] la prise de conscience est maintenant une activité très tendance.



source

J'ai trouvé cet article assez croustillant, ou comment le glissement du langage peut influencer chez le pékin moyen la gravité des faits.

La com (=publicité mensongère) a encore de beaux jours devant elle :evil:
superuser
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Bayrou, roi du "politiquement correct"

Message par superuser »

Je suis particulièrement agacée par le néo-discours du Modem exprimé à travers son leader François Bayrou - que nous avions rencontré à l'approche des présidentielles et dont l'égocentrisme ne nous avait pas échappé… -, un discours de + en + repris par une classe politique clientéliste qui ne sait plus se situer à force de s'éloigner du peuple et des réalités qu'il endure : que ce soit à travers le terme édulcoré d'ouverture ou, plus trivialement, d'une soi-disant désuétude du clivage gauche-droite.

Ceux qui manipulent cette idée tentent de faire croire aux plus lobotomisés des Français que la lutte des classes serait obsolète alors qu'elle est plus que jamais d'actualité : le problème, c'est qu'elle a changé de camp puisque les plus riches ont tiré les leçons des luttes ouvrières et s'activent aujourd'hui à défendre leurs intérêts avec beaucoup plus d'acharnement que des salariés tétanisés, endormis depuis vingt-cinq ans par le règne de François Mitterrand et enfumés par les théories néo-libérales. Conséquence : les syndicats ont perdu du terrain et la gauche est quasi inexistante.

Deux grands responsables de cette bérézina :
• Le Parti communiste, qui n'a rien vu venir depuis Mai 68 et, obnubilé par les Russes, incapable de se remettre en question, a favorisé l'éclatement de la vraie gauche en multiples petites formations d'obédience trotskiste dont les divisions confinent actuellement au ridicule ou - pire -, a laissé filer la partie de son électorat la plus inculte vers le FN.
• Le Parti socialiste, qui s'est boboïsé et droitisé.
A cela, on peut rajouter la montée en puissance de ce qu'on appelle "la société de consommation", puissant mécanisme de l'économie libérale qui a réussi à massivement désintéresser les gens de la politique en comblant leur part de "cerveau disponible" par un matérialisme des plus crasses (l'avoir avant l'être).

La droite s'est alors durcie, avec l'avènement d'une UMP de plus en plus intolérante et anti-sociale, limite anti-républicaine. La preuve : elle a momentanément réussi à absorber le FN !

Sur ces entrefaites, le médiocre mais ambitieux centriste de droite François Bayrou a tenté de tirer son épingle du jeu l'année dernière avec un discours qui s'est voulu innovateur alors qu'il n'est que manipulateur : abolir le clivage gauche-droite. Idée à la mode (à l'instar des ridicules écharpes oranges arborées par ses fans…) aussitôt reprise par Nicolas Sarkozy à travers sa "politique d'ouverture" où le PS a tombé le masque, puisque la plupart de ses membres a succombé aux sirènes du pouvoir en oubliant ses idéaux de gauche. Idée à la mode reprise par Ségolène Royal, puisqu'elle a été se commettre dans une alliance avec le Modem.

Un an après, le parti de François Bayrou, que tout le monde a cru "courageux", est "l'arbitre" qui donne ses fesses à droite à gauche pour le second tour des municipales !!! Et c'est le PS qui décroche la timbale puisque les alliances du Modem avec lui sont les plus nombreuses.

Halte à la confusion des genres !

Au cours d'une récente lecture, j'ai redécouvert pourquoi la gauche et la droite sont radicalement différentes. Chose que l'on voudrait nous faire oublier.

La droite est conservatrice, individualiste, autoritariste et rétrograde (elle flatte les lois de l'espèce). La gauche est progressiste, humaniste, et porteuse de civilisation. On est naturellement de droite et culturellement de gauche.

François Bayrou est presque aussi intellectuellement pauvre que Nicolas Sarkozy, puisqu'il ne s'intéresse pas à la nature humaine. Et quand bien même l'un ou l'autre font mine de s'y intéresser, c'est pour mieux l'utiliser en la nivelant par le bas au lieu de chercher à l'élever. La seule chose qu'ils convoitent, lui et ceux qui succombent à leurs idées, c'est de briguer le pouvoir et de le conserver.
tristesir

Message par tristesir »

Deux ou trois salariés en CDD à temps partiel, au minimum horaire exonéré de charges, remplacent avantageusement un salarié à temps plein parti en préretraite avec trente ans d’ancienneté.
En place du vocable "charges" utilisé par ceux qui ne sont pas très soucieux d'autrui, et qui prônent le chacun pour soi, mieux vaut utiliser le terme correct: cotisations sociales.
tristesir

Message par tristesir »

A chaque fois que j'entends "révolution orange" je pense à "agent orange"
St-Dumortier

Message par St-Dumortier »

Bonjour,

Sont vraiment con ces américains !
Y'a des effets plus jolis chez leurs copains !

Image
ledesa

Message par ledesa »

Et oui Superuser, le mélange des genres en politique ça paye..................... Sarkozy (ou plutôt ces mentors, car Sarkozy m'a l'air trop imbécile pour avoir monté ce stratagème.... rien qu'à voir sa répartie en public !!! )
"Sarkozy" a tellement brouillé les cartes, que ces adversaires en perdent la tête, déjà que leur ligne de conduite errait dans le désert des idées, hésitait entre Droite et Gauche !!!
Ce p....i, sous ses faux airs de bien gentil, et ses acolytes, aidés des médias écrits et télévisés (tous dans la poche des copains à Sarkozy)sont parvenus à faire entrer dans la tête des français que le processus était irréversible, que avec la mondialisation ce serait notre pain quotidien, etc, etc...........!!!
Sarkozy est même parvenu à entrainer dans ses mensonges 9/10ème des bobos du PS qui suivent comme des moutons de panurge, sans même essayer de contredire, de combattre, comme si Sarkozy était devenu le prédicateur, ils suivent tous, acquiéscant, confortant des idées qui sont à l'opposé même de ce qu'est le : SOCIALISME !!!
Au PS il ne reste que 2 ou 3 responsables comme H.Emmanuelli et J.L. Mélanchon qui y croient encore !!!
Maintenant au XXIe siècle ce n'est plus comme aux XIX et XXe siècles, période pendant laquelle les ouvriers étaient majoritaires et ont su à force de combat et d'acharnement imposer leurs DROITS !!! C'est fini tout ça et le patronat le sait et c'est déjà pour cela qu'ils ont récupéré petit à petit 10% de la richesse produite au détriment du peuple !!!

Le peu d'espoir que cela change, ce serait un scandale...........................comme peut-être celui qui se prépare, si les juges en ont le désir et surtout le courage, c'est celui de faire avouer à Gautier-Sauvagnace, qui sont les bénéficiaires des 19 millions d'euros !!!

Déjà, ce matin, il parait que la présidente du MEDEF aurait reçu des menaces de mort!!! C'est pas rien quand même............. et ces menaces, pour ma part, ne peuvent provenir que du milieu politique !!!

Certains hommes politiques ont beaucoup de choses à cacher, et d'ailleurs Sarkozy était au courant de cette caisse noire depuis 2004 quand il était ministre de l'économie, alors................................. ?!!!
Pili

Message par Pili »

La gauche n'a pas besion du Modem pour gagner le coeur des élécteurs! c'est le 1er enseignements de ces municipales

Sur les municipale 1er tour :

résultat nationaux : gauche 49,5%, UMP 40% et le modem 3.6%

Contrairement à ce que veut nous faire croire les médias et certains sociaux democrates, la gauche n'a pas besion du Modem et pactiser avec le Modem c'est une grave erreur:


1/Dans les communes où il y a eu une vraie union de la gauche, la gauche l'a emporté ( exemple Rouen, Alençon,

2/Les alliances PS-Modem n'ont pas payé : grenoble, Monpelliers , Alès

3/Par contre, le PC se consolide et la radicalisation à gauche à payer

Dieppe, Corbeil Essonne (contre Dassault) : pour le PC

Gauche radical*: 14% à clermond ferrand, 9% à Valencienne

*je m'interdis de reprendre le qualificatif si usité par les médias " de l'extrême gauche"

4/Par contre, fort taux d'abstention dans les quartiers populaires, qui ont bénéficier "aux cols blancs" (exemple en seine et marne, Meaux, Montereau)

5/ Sanction de la politique du gouvernement : Lors des résultats du 1er tour, bien que la droite a recentré son discours sur des enjeux locaux afin de minimiser leur échec,UMP, Sarko et le gouvernement dés le lendemain l'ont resitué sur des enjeux nationaux,( cette vision des choses a été reaffirmé lors du discours du Présidendt Mardi à Toulon)en ammellant les absentionnistes à venir voter dimanche prochain!!!


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Par ailleurs, je partage complétement l'avis de Sophie et de beaucoup ici, la lutte des classe existe belle et bien, c'est a dire le rapport de force entre ceux qui sont aux pouvoirs et la masse (c'est à dire nous tous)
Oui, ceux qui sont aux pouvoirs ( les actionnaires) ont les institutions et le pouvoirs démocratiques avec eux, les lois sont proposées, votées, appliquées pour eux. c'est à dire ils s'attaquent à la protection sociale. Ils s'attaquent à la loi qui protége les autres classes

Pour reciter Marx, les "bourgeois" ( c'est à dire ceux qui détiennent le capital, ont toujours étaient "révolutionnaires", c'est a dire toujours transformer la sociéte pour maintenir leur domination) je pense que nous sommes dans ce cas de figure

Par contre, je pense aussi que nous sommes dans une période post-révolutionnaire ( la classe moyenne qui s'appauvrit et qui se"prolétarise" )et que cela devient dangereux pour la classe dominante...mais le soucis c'est que nous sommes pas organisés en force politique dans nos sociétes rendues individualistes ( diviser pour mieux régner, tout simplement) pour renverser le rapport de force...

Par ailleurs, le fort taux d'abstention fait le jeux des pouvoirs en place.

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Maguy tu as raison d'insister sur l'importance des mots utilisés, car le vocabulaire est aussi une arme de combat utilisée très habilement par la classe dominante. La bataille est avant tout idéologique ou utopiste, c'est à dire, culturelle! ( se conférer au bouquin que cite Sophie)
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