Santé : franchises et démantèlement de l'assurance maladie

Vous pouvez poster ici vos articles de presse, communiqués, bons plans, etc... et réagir à ceux des autres.

Modérateurs : superuser, Yves

maguy

Message par maguy »

Si mon enfant né trop tôt et qu'il fait moins des 500gr réglementaires
Nous sommes d'accord, mais on ne me fera pas croire que 40% des prématurés sont à moins de 500g !

C'est au cas par cas, quand on commence à énoncer des statistiques, j'ai une méfiance instinctive. Certains vont s'arroger le droit de vie ou de mort sur ces bébés.

Ensuite on passe à la gériatrie ? Aux HP ?

Ce sont ces chiffres qui m'ont fait froid dans le dos, surtout quand on connait la valeur des experts nommés dans les commissions.
romain23

Message par romain23 »

Quel choix fera t-on?

Reanimera t-on plus les enfants de chomeurs ou ceux de cadres, de preferences?

J'ai aussi fait des stages en pediatrie , par le passé et entendu et vu certaines choses, mais suis soumises au secret professionnel en tant que diplomées.Ce qui veut tout dire. :cry:
Monolecte

Message par Monolecte »

Le secret médical ne t'interdit absolument pas de dénoncer les dysfonctionnements de ta profession ou même de parler des pathologies. Il t'interdit de lier un cas clinique avec l'identité d'un patient.
Tu peux raconter dans le détail un cas clinique sans citer la personne ou dire que tu as untel comme patient, mais dans ce cas, tu ne peux rien dire de son état de santé.

De la même manière, tu peux raconter des échanges verbaux, si tu ne cites pas les noms...

Quant à la réanimation, en moyenne, le choix doit appartenir aux familles et cela doit être un choix éclairé.
On devrait en fait demander informer les parents au début de la grossesse des risques, problèmes, complication et voir avec eux à quel moment ils refusent la réanimation. Si des parents sont prêts à prendre en charge un polyhandicapé à vie, c'est leur choix...
En aucun cas ce choix ne devrait appartenir au médecin.

je pense aussi qu'il faut désacraliser les médecins. Ce ne sont jamais que des teckos du boyau! Teckos supérieurs, certes, mais teckos. En dernier recours, le donneur d'ordre, c'est nous!
romain23

Message par romain23 »

peux raconter dans le détail un cas clinique sans citer la personne ou dire que tu as untel comme patient, mais dans ce cas, tu ne peux rien dire de son état de santé.

J'avais fait une étude de cas ,sur un gamin de pediatrie, dont la famille était protégée par le senateur 3 points du bled, et, en plus cela soulevait les dysfonctionnements locaux de l'hopital, du juge pour enfants , de la comission de l'education spécialisée, du conseil general.

Je peux te dire que l'on m'a cassée mon stage de pediatrie et que de surcroit je n"ai pas presenté ce dossier à mon diplome d'educ, sur les conseils de ma prof de droit qui a d'ailleurs gardé le dossier.

Depuis, j'ai appris que quelquefois, il vaut mieux etre moins humaine et moins légaliste, et savoir fermer sa gu......
maguy

Message par maguy »

je pense aussi qu'il faut désacraliser les médecins
Yessss + 10 Mono :lol:

Cela doit effectivement relever du choix strictement personnel de la famille, mais certains bébés naissent très en avance alors que la grossesse ne posait aucun problème.

Les médecins doivent expliquer les risques aux familles en se mettant à leur portée de compréhension médicale et de désarroi affectif quand cela arrive.

Pas souvent le cas à l'hosto :?
Mallo

Message par Mallo »

maguy a écrit : Les médecins doivent expliquer les risques aux familles en se mettant à leur portée de compréhension médicale et de désarroi affectif quand cela arrive.

Pas souvent le cas à l'hosto :?
Pas souvent, c'est pas un acte facturable ça ... Seuls les "vrais" médecins le font, pas les financiers ...
carl

Action contre les franchises medicale 12 avril

Message par carl »

Action contre les franchises medicale 12 avril


Bruno-Pascal Chevalier, travailleur social, engagé dans diverses associations citoyennes de solidarité est atteint du sida. En grève des soins pour protester contre les franchises médicales, appel à une action nationale :
"J’invite tous les malades, tous les responsables et militants politiques, syndicaux, associatifs, tous les citoyens à manifester devant toutes les préfectures de France, et à Paris ou pour la Région Parisienne, devant le ministère de la santé, le samedi 12 avril à 14h00, en venant déposer leurs boites vides de médicaments."

Bientot la mort de la sécu c'est maintenant qu'il faut réagir

http://www.rue89.com/2008/03/23/mort-de ... e-lenquete

De nouvelles franchises pour les diabétiques pour mauvaise conduite :

http://www.rue89.com/2008/03/22/moins-g ... le-diabete
carl

Mobilisation le 12 avril contre les franchises médicales

Message par carl »

Le Collectif National Contre les Franchises avec Bruno-Pascal Chevalier, malade su sida en grève des soins, appelle tous les citoyens, bien-portants, malades, les professionnels de la santé, les militants politiques, associatifs, syndicaux, à dire avec force au gouvernement que : Nous ne voulons pas de ce système ! Nous ne voulons pas de ces franchises, qui, au bout de 3 mois, font chaque jour la preuve qu'elles sont un obstacle dans le parcours de soins des malades, des personnes âgées, des personnes à faibles revenus.

Parce qu'elles sont immorales : demander aux malades de payer pour les autres malades, c'est leur infliger la double peine : coupables d'être malades !



Parce qu'elles sont dangereuses : ajoutées aux précédentes franchises (forfait de 1€, forfait hospitalier, sur les transports etc…) ainsi qu'aux déremboursements de médicaments, de plus en plus nombreux, et aux dépassements d'honoraires qui se systématisent, elles retardent ou empêchent l'accès aux soins.



Parce qu'elles sont un non-sens économique : toutes les analyses prouvent que le retard à l'accès aux soins coûte beaucoup plus cher, et que, au contraire, la prévention et un suivi régulier sont facteurs de meilleure santé ET d'économies pour l'assurance maladie.



Parce qu'elles sont la porte ouverte à la privatisation de la sécurité sociale : par une manipulation perverse visant à nous persuader que la solidarité, c'est de la charité, pour ceux qui refusent de « se lever le matin pour travailler plus »



Parce que l'objectif caché de Sarkozy, derrière l'argument compassionnel « d'aider les malades d'Alzheimer », est de remplacer le principe d'un système de santé solidaire financé par tous, permettant à tous de se soigner, par celui du « chacun pour soi » : comme aux Etats-Unis, où les dépenses de santé sont les plus élevées du monde, et augmentent le plus. Et où 18 000 personnes meurent, chaque année, car elles n'ont pas pu se soigner !



Parce que, après les franchises, Sarkozy veut aller encore plus loin et propose : « de distinguer pour les maladies de longue durée, ce qui relève de la solidarité et ce qui relève de l'assurance privée ».

Venez déposer vos boîtes de médicaments vides



Le samedi 12 avril 2008

devant le Ministère de la Santé

8 avenue de Ségur - Paris 7ème Métro Ecole Militaire (ligne 8 ) ou Saint François-Xavier (ligne 13 )
maguy

Coup de gueule du Dr. Lehmann

Message par maguy »

Extrait

Selon une dépêche AFP du 25 mars : « Le président de la République a annoncé en septembre 2007 sa volonté d'engager "un grand débat sur le financement de la santé".

"Qu'est-ce qui doit être financé par la solidarité nationale, qu'est-ce qui doit relever de la responsabilité individuelle à travers une couverture complémentaire ? Ce débat, qui a déjà eu lieu chez tous nos voisins, je demande au gouvernement de l'organiser", a alors indiqué le chef de l'Etat.

Le gouvernement mène une réflexion sur la prise en charge des soins par l'assurance maladie qui pourrait déboucher sur une loi au "premier semestre 2009", a indiqué mardi la ministre de la Santé Roselyne Bachelot.

Ce texte, pourrait redéfinir les soins qui relèvent de l'assurance maladie et ceux qui relèvent de la responsabilité individuelle, »

Malgré l’emploi du conditionnel, les choses se précisent. Et le mouvement s’accélère.

Dans la réalité quotidienne des malades, sans concertation, sans communication, sans information, des décisions sont déjà prises. Et appliquées.

C’est le cas des franchises sur les soins, appliquées avec un tel zèle que certaines caisses de Sécurité Sociale continuent de les prélever au-delà du plafond de 50€, tandis que des patients renoncent à certains soins, amenant les communicants de la Sécu à vanter cet « effet franchise » qui améliorerait fictivement les comptes… en dégradant l’accès aux soins…

Et pendant ce temps, une nouvelle vague de déremboursements est décidée et appliquée dans la plus grande discrétion, tandis que l’on étudie sérieusement la restriction du cadre des Affections de Longue Durée, évoquant sans honte ni crainte du ridicule l’hypothèse de ne prendre en charge le diabète ou les maladies cardio-vasculaires qu’au stade des complications avérées ( tout en pérorant sur la nécessité de mieux impliquer les médecins dans la prévention !).

La suite se profile derrière les arguments comptables déshumanisés du gouvernement et les formules creuses censées nous faire croire qu’il réfléchit, consulte, dialogue, « modernise ».

« Moderniser » serait-il le nouveau synonyme, politiquement correct, de « privatiser » ? Car, sous le pudique euphémisme de « redéfinir les soins qui relèvent de l'assurance maladie et ceux qui relèvent de la responsabilité individuelle », c’est la privatisation qui avance, même plus masquée. Et elle avance vite, espérant prendre le citoyen par surprise.

Dans ce contexte, la mobilisation contre les franchises est emblématique. Elle porte en elle la colère des malades, des professionnels, des citoyens qui refusent le sacrifice de la santé, de notre santé, sur l’autel de la Bourse et du profit.

Le gouvernement nous martèle que le trou de la Sécu est un gouffre insondable…

Mais depuis quand l’actionnariat privé volerait-il au secours d’une action publique qui s’écroule ???

La vérité, c’est que le secteur de la santé est rentable. Extrêmement attractif. Mais pour que les Français, attachés à leur système d’assurance-maladie solidaire, acceptent la privatisation, il faut leur faire croire que celui-ci est à bout de souffle . Il faut aussi qu’il dysfonctionne, en particulier au niveau des remboursements. Et il faut surtout que le citoyen, de lui-même, se tourne vers les assurances privées.


article complet et source
St-Dumortier

Message par St-Dumortier »

Bonjour,

:D Et oui !
Celui qui prends une mutuelle privée
fait preuve d'un comportement anti social.
maguy

Message par maguy »

Celui qui prends une mutuelle privée
fait preuve d'un comportement anti social
Je crois que le Dr Lehmann fait allusion à une assurance entièrement privée, pas seulement complémentaire.

Car trou abyssal inventé et martelé sur tous les tons à tel point que c'est devenu une évidence pour les gens ou pas, ça représente un énorme marché pour les assurances gloutonnes.

Et on arrivera au système américain où certaines personnes s'endettent pour soigner une maladie grave pendant des années.

MALHEUR AUX PAUVRES :evil:
St-Dumortier

Message par St-Dumortier »

Bonjour,

Nous sommes d'accord,
la mutuelle complémentaire privée, c'est le début ....
et ça se voit pas, c'est même présenté comme un acte responsable et civique.

Mais le discour est clair :
"protegez votre gu..le, si vous avez du pognon,
sans vous soucier de la santé publique.
Accessoirement, vous pouvez être actionnaires
des compagnies d'assurances."
maguy

Message par maguy »

Ce qui fera le bonheur des assureurs et... des employeurs qui seront certainement à terme, dispensés de leur quote-part de cotisations !
Mallo

Message par Mallo »

maguy a écrit :employeurs qui seront certainement à terme, dispensés de leur quote-part de cotisations !
Parce que ce n'était pas le but recherché dés le départ ?
carl

De nouveaux déremboursements en vue !

Message par carl »

Remboursements, médicaments: nouveaux "efforts" en vue pour la Sécu

Le gouvernement envisage d'économiser cinq milliards d'euros dans le domaine de la Sécurité sociale à partir de 2009, avec en particulier dans sa ligne de mire l'assurance maladie, promise à une réforme de certains remboursements et à de nouveaux efforts sur les médicaments.

(Publicité)
Le ministre du Budget Eric Woerth a promis lundi "un plan de financement de la Sécurité sociale d'ici 2009" avec des "économies portant sur le médicament", "des économies de gestion de l'ensemble du système", ainsi qu'une "réforme sur la manière de rembourser un certain nombre de soins".

"L'effort à faire sur la Sécurité sociale, c'est de l'ordre de 5 milliards d'euros", a-t-il précisé.

Après s'être félicité à la mi-mars d'une évaluation à la baisse du déficit 2007 du régime général (salariés du privé) à "9,4 milliards d'euros au lieu de 11,7 milliards prévus", le gouvernement voit donc de nouvelles "marges d'efficience".

Et même si la ministre de la Santé Roselyne Bachelot a rappelé mardi sur I-télé que les économies annoncées visaient toutes les branches de la Sécurité sociale, c'est sa branche la plus déficitaire, l'assurance maladie, qui est la première visée.

De nouvelles recettes sont à l'étude --notamment une "taxe nutritionnelle" défendue par la ministre sur des aliments trop gras ou trop sucrés--, mais Mme Bachelot veut surtout faire des économies par "la maîtrise médicalisée", c'est-à-dire sur les prescriptions de médicaments et d'arrêt de travail.

"J'ai rappelé l'ensemble des professionnels de santé à leurs responsabilités: nous sommes un pays trop consommateur de médicaments sans pour autant en obtenir un bénéfice réel pour notre santé", a-t-elle fait valoir.

Au-delà de ces pistes, et d'éventuels nouveaux déremboursements de médicaments, qui pourraient figurer dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2009 (PLFSS) à l'automne, c'est une réforme plus globale de ce que prend en charge l'assurance-maladie qui est en gestation.

Pour le calendrier, Mme Bachelot a récemment évoqué "le premier semestre 2009" et des "premières annonces" dès cet été "pour fixer les termes du débat".

Nicolas Sarkozy avait appelé de ses voeux ce "grand débat sur le financement de la santé", visant notamment à départager ce qui "doit être financé par la solidarité nationale" et ce qui "doit relever de la responsabilité individuelle à travers une couverture complémentaire".

La prise en charge des arrêts de travail est en question. Dans un rapport publié début mars, le Haut conseil pour l'avenir de l'assurance maladie (HCAAM) évoquait la possibilité de faire prendre en charge les premières semaines d'arrêt maladie des salariés par l'employeur, et non plus la Sécurité sociale.

Parmi les sujets les plus sensibles, le gouvernement réfléchit à la prise en charge des affections de longue durée (ALD), qui permet actuellement la couverture à 100% des dépenses de maladies chroniques et qui représente autour de 60% des dépenses annuelles de l'assurance maladie.

Mme Bachelot a précisé que la réflexion portait notamment sur l'amélioration de l'"éducation thérapeutique" des patients en ALD, et sur "un certain nombre de mesures de régulation des dépenses".

Mais les associations de patients, déjà très remontées contre les franchises médicales, craignent une remise en cause du dispositif ALD, et notamment des conditions plus strictes pour en bénéficier
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