J'aurais dû me douter ce qu'il trouvait de magnifique à ce livre.

Entre l'eugénisme et l'écocide, la culpabilisation des populations les plus pauvres, c'est à vomir

Morceaux choisis
Le smog, la salinisation des sols due à l’agriculture irriguée, les incendies de forêt, l’accumulation des déchets, le déclin de la biodiversité sont ensuite examinés sommairement à travers ce prisme démographique. Même la mauvaise qualité des soins de santé et de l’école publique est jetée dans la marmite des problèmes écologiques découlant de la population « déjà trop élevée et qui continue de croître ». Et Diamond de conclure, sans surprise : « Donc, les problèmes d’environnement et de population ont miné l’économie et la qualité de vie en Californie du Sud. Ils sont dans une large mesure responsables en dernière instance de nos pénuries d’eau, de nos coupures de courant, de l’accumulation de déchets, de l’encombrement des écoles, du manque de logements et des hausses de prix, ainsi que des embouteillages.
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Voici par exemple ce qu’on peut lire en conclusion d’un paragraphe décrivant les ravages causés aux forêts américaines par diverses espèces invasives de champignons et d’insectes originaires de Chine : « Une autre espèce dont la Chine a une population abondante, qui a de grands impacts écologiques et économiques, et qu’elle exporte en nombres croissants, est Homo sapiens. Par exemple, la Chine est passée à la troisième place en tant que source d’immigration légale en Australie, et des nombres significatifs d’immigrants, illégaux aussi bien que légaux, traversant l’océan Pacifique, atteignent même les Etats-Unis. » Gageons que M. Jean-Marie Le Pen déclencherait un tollé s’il amalgamait ainsi les immigrés chinois à des espèces non désirables d’insectes et de champignons !
A des cloportes, alors ?
De la sorte, les millions de petits paysans du Sud passent du statut de victimes de la concurrence sur les marchés libéralisés à celui de responsables de leur propre misère. Leur drame – un « effondrement » que Diamond, avec ses lunettes démographiques, ne voit pas ou ne veut pas voir – semble n’avoir d’autre cause que leur attachement irrationnel à des valeurs traditionnelles. Ils feraient mieux de se défaire de celles-ci au plus vite, faute de quoi la nature les punira, mais c’est « leur choix », et par conséquent « leur problème » (5). C’est exactement de la même manière que Thomas Robert Malthus transforma les victimes des débuts de la révolution industrielle en responsables de leurs malheurs
Serait-ce ce système qui a séduit M. Sarkozy ? On conçoit qu’il soit tenté par le premier temps, qui s’accorde bien avec sa propre démarche politique générale. Mais qu’en est-il du second ? La politique française en matière d’asile et d’immigration se parera-t-elle bientôt de considérations écologiques ? La France pourrait-elle prêter une oreille favorable à ceux qui suggèrent de contrebalancer l’obligation faite aux pays développés d’acheter des « droits de polluer » (lire « Faut-il brûler le protocole de Kyoto ? ») par une obligation symétrique faite aux pays du Sud d’acheter des « droits de procréer » ? Il est trop tôt pour le dire, mais il est temps de s’en inquiéter
C'est sa pensée qui est faussée et criminelle

Je me demandais récemment si chez nous allait bientôt rétablir la peine de mort, l'interdiction de l'avortement et maintenant on peut rajouter la crainte de l'euthanasie pour raison d'environnement ou devenus socialement incorrects !