retour au rmi impossible après un CDD de 4 mois ?

Problèmes pratiques, casse-têtes administratifs : Peut-être qu'un(e) participant(e) de ce forum pourrait vous répondre ?

Modérateurs : superuser, Yves

vivi

retour au rmi impossible après un CDD de 4 mois ?

Message par vivi »

bonjour,

étant au rmi si j'ai l'occasion de reprendre un emploi en CDD de 4 mois

on me dit qu'à la fin de ces 4 mois je n'aurais plus le droit d'avoir le rmi
car le salaire en brut de 1800 euros est trop élévé.
après 4 mois, on n'a pas le droit à l'indemnisation ASSEDICS
après 4 mois pour avoir le rmi il faut n'avoir pas dépassé avec 50% de son salaire (900 euros) le minimun rmi pour une personne seule autour de 400euros/mois.
donc si on reprends un emploi à la fin d'un cdd on se trouve sans rien,
car le rmi vous permets de bénéficier de l'aide au logement, la sécu.

c'est absurde pour moi... que peut-on faire si par hasard on ne retrouve plus d'emploi par la suite ?
car payer son loyer à taux plein, les taxes d'habitation etc... devient impossible.

je panique peut être un peu mais cette réponse m'a été fournie par

service-public.fr au téléphonne au 39 39

et bien sûr le référent rmi se garde bien de donner une réponse claire.
quelqu'un c'est-il retrouvé dans cette situation ?

merci de vos conseils et témoignages si précieux quand on ne trouve plus de réponse.



:roll:
superuser
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Message par superuser »

C'est vrai : le RMI est reconduit trimestriellement en fonction d'un plafond de ressources à ne pas dépasser. Si tu as travaillé, ton RMI peut être totalement ou en partie suspendu pour le trimestre suivant.

Ce qui signifie qu'il faut le prévoir et mettre des sous de côté, en attendant que la déclaration suivante rouvre des droits à un RMI plein.
vivi

Message par vivi »

merci pour cette information.merci du temps que vous dédiez à ce forum et pour votre présence
on préfère toujours travailler mais...
c'est bien mal récompensé de tout faire pour retrouver un emploi.
même si c'est décourageant et absurde au moins je dois me préparer à ça.
j'imagine que cela peut décourager certaines personnes.
y-a-t-il un moyen de révéler ces situations abérrantes un journal une association que cela attire l'attention des pouvoirs publics ?et que cette question soit débattue?

travailler (plus) pour gagner (plus) qu'ils disaient...

vraiment merci à vous

:)
St-Dumortier

Message par St-Dumortier »

Bonjour,

C'est exact,
L'ensemble des règles de cumuls et de droits sociaux en général concernent les salaires proches du smig.
Dès que vous avez un salaire supérieur, il faut attendre que les ressources des trois derniers mois soient inférieures au rmi.
Dans le cas d'un salaire à 1800 € cela nous fait :
1800 x 3 mois et divisé par 6 mois (à vivre dessus) = 900 € mensuels.
C'est encore au dessus du rmi, heureusement après 3 mois aucune ressource n'est prise en compte.
Sur le même mode de calcul, vous pouvez savoir (en fonction du salaire) si la demande peut être faite le 6éme, 5éme ou 4éme mois.

J'avais calculé le seuil de salaire à ne pas dépasser pour qu'il n'y ait pas de "rupture" des droits, il me semble que c'était autour de 1,25 smig.
Au dessus, il faut vivre plus longtemps avec son
"mirobolant" salaire !
vivi

Message par vivi »

bonjour,

c'est très intéressant votre calcul, cela m'aide aussi à mettre les choses au clair.
donc on supprime l'allocation logement pendant 4 mois
minimum. Ensuite pas sûr que l'on vous redémarre cette allocation avant trois mois.

il faut donc rajouter aux dépenses indispensable dans ces trois mois de "vide" l'allocation logement, cela fait donc moins 200 euros = 700 euros, donc on devient un travailleur "pauvre" de fait, peut être pas dans les chiffres mais dans les fait oui.

Et pourtant je me suis battue sans relâche pour trouver un emploi qui est sous-payé, sous-qualifié...
peu importe mon cas, mais si j'avais des enfants à charge c'est sûr je n'accepterais pas ce boulot.
ma réflexion est que si on souhaite encourager le travail précaire comme on semble le vouloir ,il faudrait pour que cela soit accepté, penser à maintenir des filets de sécurité c'est à dire l'allocation logement, la sécurité sociale.
se loger et se soigner sont les minimum pour être en forme et chercher un emploi.

je tiens remercier mes interlocuteurs, sans vous je me sentirais plus perdu. :wink:
St-Dumortier

Message par St-Dumortier »

Bonjour,

ma réflexion est que si on souhaite encourager le travail précaire comme on semble le vouloir ,il faudrait pour que cela soit accepté, penser à maintenir des filets de sécurité c'est à dire l'allocation logement, la sécurité sociale.
se loger et se soigner sont les minimum pour être en forme et chercher un emploi.


Mais c'est exactement
ce qu'a "commandé" le medef au gouvernement.
ce dernier lui a pondu le RSA qui prévoit de gérer au plus court vos revenus.
La totalité, (y compris les aides au logement, les aides à la santé, les aides aux loisirs, etc ..) de ce qui fait vos ressources et vos dépenses sont controlées par le Conseil Général (si vous êtes rmi) ou le préfet (si vois êtes ass ou api).

Comme vous le dites, c'est présenté comme une sécurité,
mais cela reste un filet.
Dans ce filet vous pourrez rester en forme uniquement si cela coûte moins cher de vous maintenir en forme. La démographie aidant, ce n'est pas une probabilité certaine.

Vous travaillerez donc pour maintenir une vie précaire,
le temps de dépenser une énergie maximum,
dont l'essentiel sera absorbé par
... les "noeux du filet".
tristesir

Message par tristesir »

Dans une société libérale, malheur aux <<perdants>>.
Si tu es un <<perdant>> ils estiment que tu es le seul responsable et donc tu mérites ce qui t'arrive.

En outre, tu perds le droit d'être un sujet pour devenir un objet utilisable à la convenance du système.
vivi

Message par vivi »

bonjour,

Pour abonder dans le sens de St-Dumortier, je suis on ne peut plus d'accord que c'est une manoeuvre du patronat car le medef parle bien au nom de beaucoup de syndicat patronaux, l'idéal pour eux serait qu'un salariat précaire et acceptable existe...au frais du contribuable.
Au lieu d'assumer leur entreprise leur projet et donc le coût ils comptent que le gouvernement actuel (donc le contribuable) prenne en charge la "maintenance" du salariat précairedonc minimum pour manger et dormir.
De manière à ce que ce salariat puisse être exploitable par les entreprises.

Aujourd'hui l'idée du gouvernement est de remanier/démanteler ce que l'opinion acceptera) le code du travail et c'est en cours.

excellente émission de Calvi sur la 5 "C'est à dire" du 18 janvier 2008 sur ce remaniement du code du travail qui a été finalisé.
http://www.france5.fr/c-dans-l-air/inde ... ge=accueil


passez une bonne journée :P
St-Dumortier

Message par St-Dumortier »

Bonjour,

Reste le problème de la consomation et de la réalisation du travail.
Il faut bien de l'argent et des services.
C'est donc une carotte difiscalisée qui devrait être proposée aux salariés méritants. (ceux qui se plient à la flexisécurité, qui travaillent plus et qui sont récompensés plus).
Le moyen de payer ces heures
sans participer à la sécurité sociale
et tout en dégageant des bébéfices sur l'utilisation de cet argent ?

C'est
les avantages que tout le monde se dispute avec de grands émerveillements et qui sont distribués sous couvert d'avancées sociales.

Y'en a plein ...
C'est LA carotte ! non seulement
on te la f..t dans le c.l, mais,
tu la b..ffe aprés !
*

(*) mille excuses, la colère "me gorre". :D
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