Le prix du panier moyen a augmenté de 4,4% en 2011

[superuser]

CONSOMMATION - Après une accalmie en 2010, le panier moyen des consommateurs a grimpé de 4,4% en 2011 avec la flambée de certains produits comme les jus de fruits, selon l'Observatoire annuel des prix de Familles rurales publié mardi par La Croix.

Au mois de novembre, le panier moyen élaboré par l'association de défense des consommateurs et qui comprend 35 produits de consommation courante (eaux, biscuits, jus de fruits, desserts, confiture, produits laitiers…) a atteint un «niveau historique» de 137,60 euros, a souligné celle-ci.

En 2010, les prix étaient restés quasiment stables à +0,19%.

Résultats préoccupants

Selon Familles rurales, les résultats 2011 sont «particulièrement préoccupants». «Les relevés de prix de l'année 2011 sont les plus hauts depuis la création de l'observatoire des prix en 2006», note l'association.

En revanche, si l'on compare la moyenne des prix entre 2010 et 2011, la progression n'est plus que de 1,5%, une hausse inférieure donc aux 4,4% pour la seule année 2011, a ajouté Familles rurales.

Certains produits ont connu une flambée entre 2010 et 2011 comme les jus de fruits (+19% pour les grandes marques nationales, +28% pour les marques distributeurs et même 32% pour les catégories 1er prix).

Globalement, en 2011, un panier composé de grandes marques nationales a coûté en moyenne 177,06 euros contre 130,38 euros pour des marques de distributeurs et 98,18 euros pour des premiers prix.

Dans son panel, l'association compare les prix par type de magasins (hypers, supermarchés, magasins de proximité et hard-discount) mais aussi par type de produits (marques nationales, marques de distributeurs, 1er prix). Les paniers de grandes marques nationales ont connu une hausse de 2,65% en 2011, tandis que celui des marques de distributeurs a grimpé de 4,14% et celui des 1er prix de 8,12%.

Le hard discount pointé du doigt

En 2011, il valait mieux faire ses courses dans les hypermarchés qui pratiquaient les meilleurs prix pour les marques de distributeurs et les produits 1er prix, a encore affirmé Familles rurales qui a par ailleurs souligné les «mauvaises performances» des magasins hard discount.

Enquête réalisée par un réseau de 65 «veilleurs consommation» issus de 34 départements dans 72 magasins. Les relevés sont faits tous les deux mois.

http://www.20minutes.fr/economie/856054 ... te-44-2011

[RaoulPiconBière]

Le prix de mon panier moyen n'a pas varié depuis 4 ans.
En revanche,
son poids moyen est en très nette diminution ....

[superuser]

L’INSEE vient de publier les résultats de l’augmentation des prix au mois de décembre 2011. L’indice des prix à la consommation (IPC) est en hausse de 0,4%, après une augmentation de 0,3% en novembre. Sur un an, le taux d’inflation s’élève à 2,5%. Hors tabac, l’indice augmente également de 0,4% (+2,4% sur un an). Corrigé des variations saisonnières, l’IPC croît de 0,3% (+2,5% sur un an).

[RaoulPiconBière]

Conseil utile à donner pour que l'amène âgée gère :
" - Ce qui y'a de bien avec le rSa c'est que tu peux lacher ton abonnement weightwatchers."

[superuser]

[Invité]

Précisons qu'il s'agit du panier moyen de 35 produits usuels, décidé par Familles Rurales.
(Le panier moyen dans le marketing, par contre, c'est le chiffre d'affaires divisé par le nombre de passages en caisse. Rien à voir, donc.)

Ce n'est pas parce que le panier moyen de l'association de consommateurs a augmenté de tant, que nos dépenses à nous ont augmenté d'autant. C'est juste un indicateur parmi d'autres. En particulier je ne pense pas qu'il reflète les habitudes des RSA et ASS :
Quand on est à la dure depuis quelques temps, on fait beaucoup de choses soi-même : les yaourts coûtent alors le prix du lait, soit 0,65€ le litre au lieu de 2,40€ ; les biscuits faits avec de la farine à 1€/kg, des œufs à 4,50€/kg, etc... ne reviennent pas à 8€/kg comme les biscuits de l'usine ; on boit de l'eau du robinet ; on fait ses confitures (les miennes me reviennent 0,40€ le pot en comptant le gaz), et ses desserts.

Et par ailleurs je ne crois pas qu'il faille se réjouir des prix bas dans les discounts : les conserves et la charcuterie y sont plus salées, donc contiennent plus d'eau, donc finalement reviennent aussi chers qu'ailleurs. Les gâteaux secs 1er prix sont carrément mauvais. Les caissières sont encore plus exploitées que dans les hypermarchés. Et vu l'extrême dénuement du décor et du mobilier, la quasi absence de pub, je pense que ces hard-discounts se font une marge très très confortable.

[elusive_reclusive]

Les hard-discounts n'ont plus rien d'avantageux, ça je l'ai bien remarqué!
Pas plus tard qu'hier j'ai cru péter un boulon en plein Aldi: les dosettes de café (aaaargh! ma drogue! ) se sont pris +40 cts pour le déca et +30 cts pour le "1er prix de chez 1er prix". Et depuis le temps, je les connais les tarifs!
Pour le reste cela fait déjà quelques mois que tout est en hausse... sauf dans nos portes-monnaies!
A force je me demande si je ne devrais pas faire quelques kilomètres en plus pour aller en hyper prendre leurs "1er prix"... mais entre plus de frais d'essence et moins de frais de bouffe, pffff! Economies de bouts de chandelle!

Effectivement, j'ai appris moi aussi à préparer plus de choses moi-même: je me suis remise à la pâtisserie , c'est largement moins cher et meilleur que des pseudo-gâteaux bas de gamme plein de E-machin et E-bidules et autres saloperies!

[Invité]

Pour que mon message ci-dessus soit plus clair, il faut préciser que parmi les 35 produits qui constituent le panier selon les associations de consommateurs, il y a l'eau en bouteille, les desserts, les produits laitiers, les biscuits.
J'aimerais bien voir leur liste complète mais je ne la trouve pas.
Ce n'est pas non plus la liste de l'INSEE, qui comprend beaucoup plus de produits et tient compte d'un tas d'autres trucs à part la bouffe.

Quand on est au minimum, ça devient une habitude de traquer les économies possibles, sans pour autant arrêter de se nourrir.
Ni devenir un ascète.

Les associations de consommateurs ont encore comme Credo le prix bas et la sécurité sanitaire (pas de microbes, pas de pesticides). De plus, elles se basent sur le comportement de la classe moyenne : celle qui achète des produits tout faits (parce que les enfants les réclament), ne boit pas l'eau du robinet (parce qu'elle sent l'eau de Javel) et dépense trois fois l'économie faite sur l'achat de 5 boîtes de petits pois scotchés ensemble en "craquant" sur une babiole en promotion en bout de gondole.
Les associations de consommateurs ne remettent pas en cause la société de consommation.

[elusive_reclusive]

Pour que mon message ci-dessus soit plus clair, il faut préciser que parmi les 35 produits qui constituent le panier selon les associations de consommateurs, il y a l'eau en bouteille, les desserts, les produits laitiers, les biscuits.
J'aimerais bien voir leur liste complète mais je ne la trouve pas.
Ce n'est pas non plus la liste de l'INSEE, qui comprend beaucoup plus de produits et tient compte d'un tas d'autres trucs à part la bouffe.

J'ai trouvé le dossier de presse de l'Observatoire des Prix de Familles Rurales, qui est assez détaillé: http://www.famillesrurales.org/Upload/I ... CMS945.pdf

[Invité]

Merci pour le lien, Elusive.
Ça se confirme : les catégories de produits ne reflètent pas les nécessités vitales, or quand on est en ASS on ne peut se payer que le strict nécessaire.
C'est même assez surprenant cette liste : il y a des pâtes à tartiner, mais pas de viande, des confiseries chocolatées mais pas de légumes, des aliments pour animaux mais pas de fruits...
Et le pain ?? il est où le pain ? (les boulangeries sont devenues un commerce de luxe)

Personnellement sur ces 13 catégories de produits il y en a 6 que je n'achète jamais. Et pourtant je ne suis plus au minimum social. J'ai seulement gardé mes bonnes habitudes.

Ce panier de la ménagère n'a pas d'utilité pour le suivi des conditions de vie des minima sociaux.

[superuser]

Que ce soit l'IPC de l'Insee ou le panier moyen de Familles Rurales, on se demande si ces gens font vraiment les courses !

[Invité]

Que ce soit l'IPC de l'Insee ou le panier moyen de Familles Rurales, on se demande si ces gens font vraiment les courses !

Oui on peut se le demander...
Je pense qu'ils font les courses, mais avec un salaire et un comportement de classe moyenne.
D'ailleurs, constituer un panier qui serait représentatif des achats de toutes les familles ordinaires, (mettons de 450 à 4000€ de revenu), c'est complètement utopique.
Mais ça n'empêche pas la radio et la télé de s'emparer du chiffre de l'augmentation, comme si c'était l'éblouissante réalité.
A partir de là on compare allègrement avec l'augmentation des minima sociaux, et du SMIC.
Tout ça ne veut rien dire du tout.

Amélioration ou diminution de notre pouvoir d'achat, c'est nous qui seuls qui le savons, en faisant nos comptes, en suivant nous-mêmes les prix de ce que nous avons l'habitude d'acheter.

Il ne faut pas oublier non plus que chaque fois que la grande distribution annonce une baisse sur tel ou tel produit, ça signifie surtout qu'elle a réussi à exploiter encore plus tel ou tel producteur, à éliminer encore plus de petits producteurs et d'ouvriers.

[superuser]

Mais ça n'empêche pas la radio et la télé de s'emparer du chiffre de l'augmentation, comme si c'était l'éblouissante réalité.

Pour moi, c'en est une. Même si mon "panier" n'a rien à voir avec celui de Familles rurales ou de l'Insee, la flambée des prix des produits alimentaires et d'entretien est une triste réalité, surtout quand on vit à Paris... Depuis deux ans, je la sens très nettement, et j'estime aujourd'hui qu'elle équivaut mensuellement à plus de 5% de mon revenu (ASS). Cette marge de 25 euros qui me permettait, par exemple, d'offrir un cadeau à quelqu'un pour son anniversaire, a totalement disparu de mon budget. Maintenant, c'est ceinture à donfe.

[maguy]

C'est clair, je fais un maximum de choses moi-même, j'ai même fait des confitures
Alors, j'utilise mon seul luxe : le temps. Je conserve les bons de caisse et je compare. Pourquoi les pommes de terre sont deux fois plus chères en supermarché que dans ma supérette ????
Je bois l'eau du robinet, de toutes façons j'en avais marre des bouteilles plastique. Plus de gel douche, mais un savon d'Alep bio. Je fabrique ma crème visage.

Je trouve aussi mon leader price de moins en moins intéressant. Les pâtes sont devenues un luxe, alors je les fais aussi. Pour la lessive, je ne mets qu'une moitié de dose que je complète avec du savon noir que j'ai fondu. D'ailleurs, c'est un super produit d'entretien, sans parfum. Et encore je ne mange plus de viande, ces trucs sous plastique beurk !

[Invité]

Oui, Maguy, chacun de nous a acquis des habitudes, des recettes, des trucs, des comportements pour vivre quand même.
On pourrait en faire un manuel.
(sauf que certains bons trucs ne restent bons que si on est peu nombreux à les connaître).

Du coup avec un revenu universel de 1000€ on serait les rois !
C'est peut-être une des raisons pour lesquelles on ne l'obtiendra pas ?