
Extrait :
L’APA, les sénateurs et le trouble jeu de Michel Charasse
Dans la nuit de lundi à mardi, les sénateurs ont voté un amendement visant à récupérer l’APA sur les successions dont le montant est supérieur à 100 000 euros. Le gouvernement, et on le comprend, s’est vite employé à déminer ce qui semble être un attentat aux classes moyennes, aux ménages de modeste condition, employés ou ouvriers, tout en étant contraire à l’esprit d’un président qui veut encourager la transmission des patrimoines. Autant dire qu’avec cette affaire, transparaît une légèreté, pour ne pas dire la bêtise, des sénateurs, mais aussi un cynisme ambiant. A travers cet amendement s’est dévoilée l’abjection de quelques politiciens, affichée sans vergogne par Michel Charasse, membre du PS. Faut-il exclure Charasse du PS ? Telle pourrait être la question que se pose un citoyen de gauche en colère.
Lors d’une séance au Sénat, Charasse a tenu des propos d’un genre abject, guère plus reluisant que ceux ayant justifié l’exclusion de Georges Frêche. Quant à Philippe Marini, auteur de l’amendement en question, il n’hésita pas à voir dans ces propos de Charasse le signe de la vertu. Un Charasse qui avait même en tête de baisser à 50 000 euros le seuil pour récupérer l’APA. Et qui justifie sa proposition en opposant de prétendus enfants vénaux attendant la mort de leurs parents pour toucher les 100 000 euros de succession à ceux qui contribuent à la solidarité des collectivités sans être propriétaires. Bref, une opposition s’inscrivant dans l’esprit ambiant, comparable aux idées d’un Sarkozy qui oppose la France se levant tôt à ceux qui touchent des aides sociales
source
(APA = allocation personnalisée d'autonomie)