Comment vivre ça au quotidien?
Comment vivre ça au quotidien?
Encore un jour de chômage qui commence. Comment le vivre avec la douleur la plus faible, c’est la question de tous les jours, qui, presque tous les jours, ne trouve pas de réponse satisfaisante. Oui, parfois on y arrive, j’y arrive à avoir quelques moments de contentement : une démarche qui semble me faire avancer et m’apporte un brin d’espoir ou une journée mieux remplie, même de choses annexes, pour la maison, les autres. Alors, dans ce cas, le soir je me couche un peu plus calme, je fais une nuit presque complète me rendormant quasi immédiatement après chaque phase de sommeil au lieu de faire des cauchemars éveillés sur toutes las catastrophes qui peuvent fondre sur moi et ma famille.
Parce que la plupart du temps, c ‘est ça, une douleur qui prend au ventre, une nausée presque permanente qui fait qu’on n’apprécie ni de manger, tant mieux seule ce n’est pas agréable, ni de parler, mais qu’aurais-je d’intéressant à dire, moi « l’inactive », ni aucune des moindre actions de la vie qui se font sans réfléchir d’habitude. D’habitude c’est quand on avait une activité normale, en accord avec ses choix : travailler, s’occuper des enfants, étudier. Maintenant rien n’est en accord, tout est contrarié, forcé. J’écris des lettres dont je n’ai aucun retour, mais je les écris. Je vais à l’ANPE dont il ne débouche rien, mais je me rends aux convocations. Je contacte des gens que je dérange et qui me découragent mais je continue.
La nausée c’est aussi de voir son appartement mal entretenu et ne pas avoir l’énergie de le nettoyer. C’est se dire tous les jours les tâches que l’on va faire et les remettre constamment. C’est se dire que si ça continue on va devenir totalement immobile puis folle. De se regarder ne pas agir et se détester. D’ensuite s’en prendre aux autres pour ce qu’on n’est pas capable de faire soi-même. Et de se haïr encore davantage.
La nausée c’est d’écouter les informations, d’entendre les autres au travail et se dire que rien ne va et être sans espoir que les choses s’arrangent.
Lire les messages du forum m'a aidé, je voulais rajouter ma voix.
Parce que la plupart du temps, c ‘est ça, une douleur qui prend au ventre, une nausée presque permanente qui fait qu’on n’apprécie ni de manger, tant mieux seule ce n’est pas agréable, ni de parler, mais qu’aurais-je d’intéressant à dire, moi « l’inactive », ni aucune des moindre actions de la vie qui se font sans réfléchir d’habitude. D’habitude c’est quand on avait une activité normale, en accord avec ses choix : travailler, s’occuper des enfants, étudier. Maintenant rien n’est en accord, tout est contrarié, forcé. J’écris des lettres dont je n’ai aucun retour, mais je les écris. Je vais à l’ANPE dont il ne débouche rien, mais je me rends aux convocations. Je contacte des gens que je dérange et qui me découragent mais je continue.
La nausée c’est aussi de voir son appartement mal entretenu et ne pas avoir l’énergie de le nettoyer. C’est se dire tous les jours les tâches que l’on va faire et les remettre constamment. C’est se dire que si ça continue on va devenir totalement immobile puis folle. De se regarder ne pas agir et se détester. D’ensuite s’en prendre aux autres pour ce qu’on n’est pas capable de faire soi-même. Et de se haïr encore davantage.
La nausée c’est d’écouter les informations, d’entendre les autres au travail et se dire que rien ne va et être sans espoir que les choses s’arrangent.
Lire les messages du forum m'a aidé, je voulais rajouter ma voix.
Sidonie jolie
ton moral est celui de chacun de nous, ns ns cachons derrière les mots, derrière des sourires forcés, moi aussi j'ai mal - mal d'être inutile, mal du présent et du futur, mal de manger, de respirer en ai je encore le droit ?
Par moment : j'ai envie de m'allonger au milieu de la route - d'arrêter la circulation et que l'on me regarde - car j'ai l'impression de ne plus exister pour les autres - "regardez moi, touchez moi"
C'est affreux d'être pauvre, vieux et de vivre dans des lieux de nantis.
Moi je vous le dis, l'enfer est sur cette terre...
ton moral est celui de chacun de nous, ns ns cachons derrière les mots, derrière des sourires forcés, moi aussi j'ai mal - mal d'être inutile, mal du présent et du futur, mal de manger, de respirer en ai je encore le droit ?
Par moment : j'ai envie de m'allonger au milieu de la route - d'arrêter la circulation et que l'on me regarde - car j'ai l'impression de ne plus exister pour les autres - "regardez moi, touchez moi"
C'est affreux d'être pauvre, vieux et de vivre dans des lieux de nantis.
Moi je vous le dis, l'enfer est sur cette terre...
Le chômage a la mauvaise tendance de reveler les blessures/félures psychologiques qui se cachaient soigneusement derriere l'agitation liée au travail et à la vie en général.
Dès qu'une pause un peu trop longue se manifeste dans notre existence, (tout du moins nous la recevons comme telle) et que nous nous retrouvons dans un face à face avec nous même qu'il n'est plus possible d'éviter nous vivons une épreuve qui peut être très dangereuse...
Il y'a d'autres moyens de fuir ce face à face que de travailler ou devenir fou mais notre éducation nous les dissimulent soigneusement parce que nous sommes programmés (et je n'échappe pas non plus à cette injonction totalitaire) à considérer que seul un emploi salarié peut et doit occuper notre vie...bien que nous n'ayons qu'une seule vie ici-bas.
Bien sur pour compliquer les choses, il existe le probleme de la subsistence mais je pense que c'est un autre probleme au risque de choquer.
Je pense que lorsque le malaise ressenti devient très douleureux,
Il ne faut pas hésité à se faire aider ni avoir honte de se faire aider sur le plan psy. (Ce n'est hélas pas toujours aisé même si on a dépassé ses propres réticences initiales)
Une visite de www.info-depression.fr peut peut être aussi convaincre.
Cette violence subie n'a pas à être absorbée dans le silence et la solitude, encore un biais de l'éducation.
Dès qu'une pause un peu trop longue se manifeste dans notre existence, (tout du moins nous la recevons comme telle) et que nous nous retrouvons dans un face à face avec nous même qu'il n'est plus possible d'éviter nous vivons une épreuve qui peut être très dangereuse...
Il y'a d'autres moyens de fuir ce face à face que de travailler ou devenir fou mais notre éducation nous les dissimulent soigneusement parce que nous sommes programmés (et je n'échappe pas non plus à cette injonction totalitaire) à considérer que seul un emploi salarié peut et doit occuper notre vie...bien que nous n'ayons qu'une seule vie ici-bas.
Bien sur pour compliquer les choses, il existe le probleme de la subsistence mais je pense que c'est un autre probleme au risque de choquer.
Je pense que lorsque le malaise ressenti devient très douleureux,
Il ne faut pas hésité à se faire aider ni avoir honte de se faire aider sur le plan psy. (Ce n'est hélas pas toujours aisé même si on a dépassé ses propres réticences initiales)
Une visite de www.info-depression.fr peut peut être aussi convaincre.
Cette violence subie n'a pas à être absorbée dans le silence et la solitude, encore un biais de l'éducation.
C'est aussi le quotidien de beaucoup de salariés dont certains haissent leur travail et les gens avec lesquels ils travaillent.ns ns cachons derrière les mots, derrière des sourires forcés
Bonne analyse Tristesir, très juste.
Sidonie décrit ce par quoi on est toutes/tous passé.
C'est vrai qu'on se contente de petits moments de contentement et que le moindre souci devient catastrophe.
J'essaie autant que possible de me faire un petit programme pour la journée et de m'y tenir.
C'est vrai qu'avant, on ne se posait pas tant de questions. Toujours en train de courir, d'être devant sa planche à repasser à 11 heures du soir. On concentrait en quelques heures ce qui nous demande parfois une semaine, et encore !
Ceux qui parlent de leur boulot, en général c'est pour s'en plaindre ou gausser sur le chefaillon de service qui leur pourrit la vie.
Beaucoup de "travailleurs" ont une vraie souffrance au travail.
Mais limiter ou justifier son existence uniquement par un "boulot" c'est destructeur, ce n'est pas forcément le Saint-Graal,il n'y a qu'à voir le nombre de suicidés au travail et encore les cas médiatiques ne révèlent sans doute pas la réalité.
Ôn peut toujours lire, ça ne coûte rien à la biblio minicipale, étudie quelque chose qui te plaisait et que tu n'avais pas eu le temps d'approfondir avant.
).
Ce que Sophie/Superuser a décrit de son expérience (voir portraits de chômeurs à gauche= a suffit à me conforter dans mon idée, de plus quand on est un pauvre et qu'on doit passer par la CMU ou autre aide sociale.
J'ai un sens de l'analyse suffisamment froid et détaché pour voir ce qui ne va pas, pas la peine de faire une rente à un quelconque psy, qui d'ailleurs à part psychiatre n'est pas médecin.
Mais cela peut être utile à certains, je ne le conteste pas.
Ce que tu traverses Sidonie, on y est tous passé, bon cela ne console pas, mais ce n'est pas toi qui débloques, c'est le système qui marche sur la tête
Courage à toi
Sidonie décrit ce par quoi on est toutes/tous passé.
C'est vrai qu'on se contente de petits moments de contentement et que le moindre souci devient catastrophe.
J'ai résolu, je prends des somnifères depuis des années, je sais ce n'est pas le top, mais toujours mieux que les nuits sans sommeil et je tiens à garder un rythme "normal" de vie, couchée vers minuit et levée entre 6 et 7 heures, déjeuner à l'heure, ne surtout pas se décaler.au lieu de faire des cauchemars éveillés sur toutes las catastrophes qui peuvent fondre sur moi et ma famille.
Je confirmeLa nausée c’est aussi de voir son appartement mal entretenu et ne pas avoir l’énergie de le nettoyer. C’est se dire tous les jours les tâches que l’on va faire et les remettre constamment

J'essaie autant que possible de me faire un petit programme pour la journée et de m'y tenir.
C'est vrai qu'avant, on ne se posait pas tant de questions. Toujours en train de courir, d'être devant sa planche à repasser à 11 heures du soir. On concentrait en quelques heures ce qui nous demande parfois une semaine, et encore !
Et bien non, Sidonie, tu as droit à des jours "sans", sans envie d'agir, de parler. Ces jours-là, appuie sur la touche "veille" et mets ton esprit en repos.De se regarder ne pas agir et se détester.
La solution selon moi, j'ai arrêté d'écouter ou de regarder les infos autrement que sur le web.La nausée c’est d’écouter les informations, d’entendre les autres au travail et se dire que rien ne va et être sans espoir que les choses s’arrangent
Ceux qui parlent de leur boulot, en général c'est pour s'en plaindre ou gausser sur le chefaillon de service qui leur pourrit la vie.
Beaucoup de "travailleurs" ont une vraie souffrance au travail.
Mais limiter ou justifier son existence uniquement par un "boulot" c'est destructeur, ce n'est pas forcément le Saint-Graal,il n'y a qu'à voir le nombre de suicidés au travail et encore les cas médiatiques ne révèlent sans doute pas la réalité.
Ôn peut toujours lire, ça ne coûte rien à la biblio minicipale, étudie quelque chose qui te plaisait et que tu n'avais pas eu le temps d'approfondir avant.
Les psy-trucs je n'y crois pas trop, mais ce n'est que mon avis, une réticence certaine à me "deshabiller" mentalement devant un mercenaire, qui dans le meilleur des cas aura de la compassion, et dans le pire nous regardera sans un mot (et cause toujoursIl ne faut pas hésité à se faire aider ni avoir honte de se faire aider sur le plan psy. (Ce n'est hélas pas toujours aisé même si on a dépassé ses propres réticences initiales

Ce que Sophie/Superuser a décrit de son expérience (voir portraits de chômeurs à gauche= a suffit à me conforter dans mon idée, de plus quand on est un pauvre et qu'on doit passer par la CMU ou autre aide sociale.
J'ai un sens de l'analyse suffisamment froid et détaché pour voir ce qui ne va pas, pas la peine de faire une rente à un quelconque psy, qui d'ailleurs à part psychiatre n'est pas médecin.
Mais cela peut être utile à certains, je ne le conteste pas.
Ce que tu traverses Sidonie, on y est tous passé, bon cela ne console pas, mais ce n'est pas toi qui débloques, c'est le système qui marche sur la tête

Courage à toi
C'est vrai nous vivons tous la meme chose, il y a differents stades, le plus dur pour moi c'est l'enfermement social. Comme je dis à ma femme, je suis comme un rat dans un labyrinthe sans issues, un aveugle dans une galerie de glaces, bloqué dans un systeme social ou travailler est une recompense, une preuve de sa valeur dans la societe.
En meme temps qu'ils se rassurent : ils ne veulent pas de moi ? ceci est reciproque. Les candidats sont traités comme du betail et les "perdants" de leur loterie ne sont meme pas prevenus, laissés pour compte sans explications sur leur choix.
L'exclusion forcée ? soit ! mais finalement je crois que le plus difficile est de se construire en dehors du systeme.
Pour etre libre il ne faut rien avoir à perdre et aujourd'hui je prefere vivre mes reves plutot que de rever ma vie..
En meme temps qu'ils se rassurent : ils ne veulent pas de moi ? ceci est reciproque. Les candidats sont traités comme du betail et les "perdants" de leur loterie ne sont meme pas prevenus, laissés pour compte sans explications sur leur choix.
L'exclusion forcée ? soit ! mais finalement je crois que le plus difficile est de se construire en dehors du systeme.
Pour etre libre il ne faut rien avoir à perdre et aujourd'hui je prefere vivre mes reves plutot que de rever ma vie..
