Repli en 2005 des dépenses de formation continue des chômeurs (Dares)
Les dépenses pour la formation continue des chômeurs, assurées pour environ un tiers par l'Unedic, se sont repliées en 2005 de près de 5% par rapport à 2004, à 3,4 milliards d'euros, selon une étude du ministère de l'Emploi (Dares).
A l'opposé, les dépenses pour la formation professionnelles tous publics confondus ont augmenté de 3,5% sur un an, pour atteindre 25,9 milliards d'euros en 2005. L'effort est stable en pourcentage du PIB (1,5%) malgré une législation plus incitative depuis 2004.
L'étude, parue le 30 octobre, impute cette diminution en partie à la baisse, à partir de juin 2005, du nombre de demandeurs d'emploi inscrits à l'ANPE.
Le reclassement des chômeurs, intérimaires et CDD, ainsi que la formation continue sont considérés par plusieurs experts comme la clé de l'amélioration du marché du travail, objet depuis le 7 septembre d'une négociation entre patronat et syndicats.
"Au cours des dernières années, souligne l'étude, le désengagement progressif de l'Etat dans le financement de la formation des demandeurs d'emploi avait été compensé par l'implication croissante des Régions et de l'Unedic".
La dépense de l'Unedic pour la formation des chômeurs a ainsi triplé entre 2000 et 2004, mais en 2005, elle s'est tassée à environ 1,2 milliard d'euros.
En 2005, l'Etat a contribué pour 1,486 milliard d'euros (-8% comparé à 2004) à la formation des chômeurs, à travers les crédits alloués principalement à l'AFPA (Association pour la formation des adultes) et à la rémunération des stagiaires de la formation professionnelle.
L'Etat a réorienté son effort sur l'apprentissage et sur l'accompagnement renforcé des jeunes, en développant les moyens des Missions locales qui prennent en charge l'insertion de plus d'un million de jeunes chaque année et les aident sur le terrain de de l'emploi, mais aussi de la santé et de l'intégration, notamment dans les quartiers ou les zones rurales en difficulté.
Le personnel des Missions locales a été étoffé de 19% en 2005 (+1.600 équivalents-temps plein) et les subventions de l'Etat se sont accrues en 2005.
Un crédit d'impôts a été introduit pour les employeurs d'apprentis (130 millions) et les exonérations d'impôt pour les familles d'apprentis ont augmenté en 2005.
Les entreprises apportent 10,546 mds EUR, l'Etat 4,402 mds, les Régions 3,191 mds EUR, les ménages 964.000 euros et l'Unedic de 1,167 md EUR, sans compter la participation d'autres administration publiques ou collectivités, selon les données 2005.