Japon: freeters contre Karoshi
Japon: freeters contre Karoshi
Karoshi:
Le Karoshi 過労死 (terme japonais signifiant « mort par surtravail ») désigne la mort subite de cadres ou d'employés de bureau par arrêt cardiaque suite à une charge de travail ou à un stress trop important. Le karoshi est reconnu comme une maladie professionnelle au Japon depuis les années 1970.
(...)
Freeters:
(...)
Les freeters sont un phénomène relativement récent au Japon. Le mot fut utilisé pour la première fois vers 1987, pendant la bulle économique, et se référait aux jeunes gens choisissant délibérément de ne pas travailler malgré un grand nombre de postes vacants à ce moment précis. À cette période, les gens avaient une vision quelque peu romantique des personnes poursuivant leurs rêves et essayant de vivre leur vie pleinement. Dans les premières années du 21e siècle, le nombre de freeters augmenta rapidement. On les a estimé en :
* 1982 à 0.5 millions de freeters au Japon
* 1987 à 0.8 millions
* 1992 à 1.01 millions
* 1997 à 1.5 millions
Les chiffres officiels diffèrent beaucoup selon les estimations; on a ainsi compté 4.17 millions de freeters pour l’année 2001, et 2 millions, soit approximativement 3% de la population active, en 2002. On pense qu’en 2014, il y aura environ 10 millions de freeters au Japon. L’augmentation rapide de leur nombre et leur impact dans la société inquiètent les japonais.
(...)
Le Karoshi 過労死 (terme japonais signifiant « mort par surtravail ») désigne la mort subite de cadres ou d'employés de bureau par arrêt cardiaque suite à une charge de travail ou à un stress trop important. Le karoshi est reconnu comme une maladie professionnelle au Japon depuis les années 1970.
(...)
Freeters:
(...)
Les freeters sont un phénomène relativement récent au Japon. Le mot fut utilisé pour la première fois vers 1987, pendant la bulle économique, et se référait aux jeunes gens choisissant délibérément de ne pas travailler malgré un grand nombre de postes vacants à ce moment précis. À cette période, les gens avaient une vision quelque peu romantique des personnes poursuivant leurs rêves et essayant de vivre leur vie pleinement. Dans les premières années du 21e siècle, le nombre de freeters augmenta rapidement. On les a estimé en :
* 1982 à 0.5 millions de freeters au Japon
* 1987 à 0.8 millions
* 1992 à 1.01 millions
* 1997 à 1.5 millions
Les chiffres officiels diffèrent beaucoup selon les estimations; on a ainsi compté 4.17 millions de freeters pour l’année 2001, et 2 millions, soit approximativement 3% de la population active, en 2002. On pense qu’en 2014, il y aura environ 10 millions de freeters au Japon. L’augmentation rapide de leur nombre et leur impact dans la société inquiètent les japonais.
(...)
Travailler plus... pour mourir plus vite
Il n'y a pas qu'au Japon.
Les parasites, dehors !
Nourris, logés, blanchis par mamma à 30 ans ? Basta ! Le ministre des Finances entend bien en finir avec les jeunes qui s’incrustent chez papa-maman. “Mettons les bamboccioni – ces bébés attardés – à la porte !” s’est enflammé Tommasso Padoa-Schioppa au Sénat. Pour encourager les 20-30 ans qui “restent avec leurs parents, ne se marient pas et ne deviennent pas autonomes” à quitter le giron familial, le ministre offre un dégrèvement fiscal de 1 000 euros aux jeunes qui loueront un appartement, rapporte Il Giornale. Les bamboccioni, qui dénoncent la précarité et la flambée de l’immobilier, ont diversement apprécié l’initiative du gouvernement.
source

Il n'y a pas qu'au Japon.
Les parasites, dehors !
Nourris, logés, blanchis par mamma à 30 ans ? Basta ! Le ministre des Finances entend bien en finir avec les jeunes qui s’incrustent chez papa-maman. “Mettons les bamboccioni – ces bébés attardés – à la porte !” s’est enflammé Tommasso Padoa-Schioppa au Sénat. Pour encourager les 20-30 ans qui “restent avec leurs parents, ne se marient pas et ne deviennent pas autonomes” à quitter le giron familial, le ministre offre un dégrèvement fiscal de 1 000 euros aux jeunes qui loueront un appartement, rapporte Il Giornale. Les bamboccioni, qui dénoncent la précarité et la flambée de l’immobilier, ont diversement apprécié l’initiative du gouvernement.
source
En Italie, ce qui est dégueulasse, c'est que ces jeunes adultes n'ont absolument pas le choix. Les traiter de bamboccioni est tout aussi insultant que de traiter un chômeur d'assisté : on ne peut accéder à l'autonomie que par le biais d'un véritable emploi correctement rémunéré, qui permette de payer un logement et faire des projets d'avenir, ce que bien évidemment on leur refuse. Quand on ne peut/veut pas régler un problème de fond, on accuse et on culpabilise les victimes, c'est bien connu ! En cela le ministre des Finances italien est un hypocrite de 1ère, un "député Auclair" transalpin.
De plus, à cause de la précarité et des bas salaires qu'elle réserve à sa jeunesse, l'Italie souffre d'un grave problème démographique, quasi équivalent à celui de l'Allemagne.
Au Japon, c'est autre chose… pas besoin des politiques pour culpabiliser les freeters : la culpabilité et la honte font partie de leur culture profonde !
Toutefois, la colère de ces jeunes ne prend pas pour cible la société. Envoûtés par l'expression "Chacun est responsable de son sort" [à la mode depuis quelques années], ils reportent la faute sur eux-mêmes - et se punissent en s'automutilant, ou en mettant fin à leur vie. Depuis 2002, la première cause de décès des jeunes âgés de 20 à 39 ans est le suicide. N'est-ce pas la preuve que la société ne cesse de leur envoyer le message : "Bons à rien, disparaissez au plus vite" ? Dans ces conditions, comment ces jeunes peuvent-ils reprendre ce qui leur a été volé, le simple droit d'exister sans condition préalable ?
De plus, à cause de la précarité et des bas salaires qu'elle réserve à sa jeunesse, l'Italie souffre d'un grave problème démographique, quasi équivalent à celui de l'Allemagne.
Au Japon, c'est autre chose… pas besoin des politiques pour culpabiliser les freeters : la culpabilité et la honte font partie de leur culture profonde !
Toutefois, la colère de ces jeunes ne prend pas pour cible la société. Envoûtés par l'expression "Chacun est responsable de son sort" [à la mode depuis quelques années], ils reportent la faute sur eux-mêmes - et se punissent en s'automutilant, ou en mettant fin à leur vie. Depuis 2002, la première cause de décès des jeunes âgés de 20 à 39 ans est le suicide. N'est-ce pas la preuve que la société ne cesse de leur envoyer le message : "Bons à rien, disparaissez au plus vite" ? Dans ces conditions, comment ces jeunes peuvent-ils reprendre ce qui leur a été volé, le simple droit d'exister sans condition préalable ?
On est loin du Tanguy qui ne restait que par confort personnel.
Comment les jeunes Italiens pourraient fonder une famille dans ces conditions sans même savoir comment se loger ?
Ces suicides au Japon de jeunes sont consternants. Ils ont aussi la culture du premier de la classe et de la compétition.
Je me demande comment vivent ces jeunes chez les parents, qui eux, ont connu les années fastes.

Comment les jeunes Italiens pourraient fonder une famille dans ces conditions sans même savoir comment se loger ?
Ces suicides au Japon de jeunes sont consternants. Ils ont aussi la culture du premier de la classe et de la compétition.
Je me demande comment vivent ces jeunes chez les parents, qui eux, ont connu les années fastes.
http://www.courrierinternational.com/ar ... j_id=65737
Un article sur les femmes qui ne font pas d'enfants.
Un article sur les femmes qui ne font pas d'enfants.
"Cette nouvelle norme affecte aujourd'hui toutes les catégories sociales", constate le magazine. Et si ce mode de vie est depuis longtemps présent dans les classes sociales élevées des grandes villes, il est en train de gagner du terrain dans les sociétés plus traditionnelles ou rurales. L'Italie, la Grèce et l'Espagne, qui étaient synonymes de familles nombreuses dans lesquelles les femmes sans enfants étaient ostracisées, ont aujourd'hui un taux de natalité très bas. "Les Italiens ont peur de devenir parents. Ils craignent de ne pas être capables de réussir l'éducation d'un enfant et, pour beaucoup, le choix de ne pas procréer est lié aux problèmes économiques et d'emploi", précise la psychologue Anna Oliviero Ferraris dans La Repubblica.