crise - l'urgence européenne
crise - l'urgence européenne
Le système bancaire s'effondre sous nos yeux ébranlant au passage une monnaie unique déjà bien affaiblie. C'est un tournant de l'histoire avec un grand H et les décisions que nous allons prendre dans les semaines qui viennent seront lourdes de conséquences.
Nous sommes à la fin d'un cycle de 30 années mais aussi à la fin d'une idéologie. La chute du mur de Berlin à marqué la fin de l'idéologie communiste. De la même maniére la crise de 2008-2012 marque la chute de l'idéologie néolibérale. Et le masque tombe; le marché tout puissant est responsable des dettes souveraines. La dictature du dumping fiscal et social éclate au grand jour avec son cortège de scandales et d'affaires foireuses. Dans cet ordre mondial finissant, ressortent des institutions obsolètes, des projets politiques en panne, des peuples ayant perdu leurs souverainetés. La démocratie à cédé la place à la ploutocratie.
C'est la dernière limite, que devons nous faire?
Allons nous faire exploser la zone euro et revenir aux états nation?
On peut comprendre cette pulsion de repli nationaliste car en effet:
L’Europe politique s'est faite, dans l'air du temps néolibéral, c'est à dire sur la base exclusive d'une zone de libre échange et de concurrence sauvage. Il est donc parfaitement clair que le projet pseudo-politique européen porte sa part de responsabilité sur le creusement des déficits, le recul de la démocratie, la monté du chomage et de la précarité. L' Europe n'a pas su contrebalancer les grands déséquilibres de ces 30 dernières années.
La libre circulation des capitaux et des marchandises dans l'OMC est un échec économique total dont l’Europe et les états unis portent conjointement la responsabilité au nom d'un anti-protectionnisme primaire et aveugle.
Cet anti-protectionnisme est la base du dumping social et salarial. Les taxes douanières n'existent plus (ou presque) et il faut attirer les investisseurs en proposant les conditions d'un rendement maximal; c'est à dire: le minimum sur les salaires, les taxes sur les entreprises, taxes sur les actions ; le maximum sur la flexibilité et temps de travail. C'est ce qui a permis à l’Allemagne de s'en sortir moins mal que les autres (mais qui ne l’empêchera pas de plonger avec le reste de la planète si on ne prend pas les bonnes décisions). C'est bien cela, et pas autre chose, qui a conduit les banques au crach de 2008 [1] et au double-deep d'aujourd'hui. En effets, il est parfaitement indentifié que cette diminution des salaires imposée par la mondialisation néolibérale a entraîné pour les états, une baisse de leurs revenus et une augmentation de leurs dépenses. Les banques privées, prêtant aux états, plongent parce que les états ne peuvent plus les rembourser. L'explosion de l'économie mondiale à l’œuvre sous nos yeux à pour cause originelle le dumping-social-et-salarial. Au final, contrairement à ce que l'on peut penser, les banques ne sont pas les premières responsables de la banqueroute (certes elles ont poussé au vice, mais elles sont punies par la ou elles ont péché). La responsabilité incombe à l'idéologie.
L' Europe hybride :
L' Europe n'a pas compétence en matière de décisions économique commune. Ce sont les chefs d'états et de gouvernements réunis en conseil européen qui fixent plus ou moins le cap. Autant dire que c'est ingouvernable. Comment rabattre leurs caquets aux marchés financiers, passer des accords anti-dumping avec les gros blocs, faire du protectionnisme intelligent, quand les décisions économiques sont dictées dans le marbre de la constitution ou relèvent de la compétence des états et du conseil européen? C'est, pardonnez mois l'expression, un merdier indescriptible.
Ne parlons pas non plus de l'indépendance de la banque centrale qui est un déni de démocratie parcequ'il prive les européen de leur souveraineté sur leur monnaie.
Les institutions européennes ne sont la que pour assurer le fonctionnement du marché intérieur. Les politiques de développement des infrastructures, de l'éducation, de recherche, manquent d'efficacité et pour tout dire on s'en remet principalement au privé (on a éventuellement quelques truc sur l'environement...).
Pourtant l' Europe est la seule voie plausible pour affronter la mondialisation [2].
Comment rabattre leurs caquets aux marchés financiers quand les possédants détiennent une fortune correspondant au PIB des états unis [3]. Comment imaginer un seul instant que les états de la zone euro, revenus dans la situation des années 20, ne cherchent pas à défendre leurs intérêts en attirant les capitaux par une politique de dumping?
De plus, on peut dire ce que l'on veut de la monnaie unique, mais elle nous a quand même permis d'encaisser la plus grosse crise économique depuis 1929 sans que ça tourne à la catastrophe immédiate (il a fallu 3 ans avant que ça craque pour de bon). Il est clair que cet euro, si il était entre de bonne mains serait un atout.
Enfin, la spéculation sur les monnaies est une arme de coercition pour les possédants. On trouve des exemple dans les années 30 et les années 80 ou l'arrivée de la gauche au pouvoir à valu à la France des sanctions financières.
Bien menée par un pouvoir reposant sur des institutions efficaces et démocratiques, une monnaie comme l'euro risque d' être beaucoup plus difficile à taquiner que de faire voler en éclat un petit franc ou un petit deutsche mark(la zone euro est la première puissance économique mondiale).
Un débat européen par élite interposée:
Les débats concernant l'europe, ont toujours été franco-français. Pour qu'un projet européen puisse fonctionner, le minimum est d'avoir un espace de communication européen. Les journées européennes d'ATTAC sont un exemple à suivre.
La question greque:
Des voix en Allemagne surtout et en France aussi, se font entendre pour que la grece sorte de la zone euro. Évidemment, ce sont bien souvent des conservateurs (les mêmes qui se sont déjà illustrés ces 30 dernières années en nous amenant dans le mur).
On entend aussi des voix chantant l' hétérogénéité des économies dans la zone euro qui rendent impossible la monnaie unique. Sur ce point précis, je n'ai pas d'élément tangible pour évaluer le bien fondé de cette allégation. Cependant, il me semble douteux de prétendre que des régions ayant des économies différentes ne puissent partager la même monnaie. En effet, les territoires de France ont eux mêmes leurs spécificités et pourtant ils ont partagé le franc sans aucun problème. Dans le cas de la grece, l'obstacle semble plus politique que technique et renvoi à des question d'identité nationale.
Faire croire que sortir la grece de la zone euro résoudra nos problèmes de crise économique c'est comme faire croire que réduire l’immigration réduira le problème du chômage en France. Au contraire, la Grèce doit absolument rester dans la zone euro et les européens doivent saisir cette occasion pour montrer leur unité.
Seul un projet politique européen implanté par un pouvoir répondant à des critères de démocratie et d' efficacité peut nous sortir de l'impasse.
Europe et élection présidentielle 2012
Si on prend le programme de Melenchon diffusé sur le site de libé, même si on peut émettre des réserves sur le plan comptable, on est dans l'idée de ce qu'il faut faire. En revanche:
Appliquer ce programme au sein du marché libre ultra-libéral de la zone euro est suicidaire (voir la gauche en 1983).
Sortir la France de la zone euro et appliquer ce programme avec un retour au franc est suicidaire.
Une telle politique ne peut être menée que par une nation de la taille de l' Europe et qui plus est en accord avec les états unis.
La solution pour sortir de la crise serait:
Faire une Europe fédérale (condition nécessaire)
Soit repartir sur les bases d'un compromis fordiste en partenariat avec les états unis (ce qui serait le meilleur scénario).
Soit faire un protectionnisme anti dumping qui consisterait à taxer les produits à l'importation sur la base de critère de convergence sociale.
Les élection présidentielles, il faut dire la vérité, sont des élections locale. Le grand enjeu de cette présidentielle n'est pas de prétendre mettre en place un programme de droite ou de gauche. Le grand enjeu est aller plus loin dans la construction européenne ou revenir à l'état nation.
Ceux qui se positionne sur un programme programme pro-européen devrons dire comment la France compte influer pour que ce projet soit enfin achevé et se montre à la hauteur de ce que l'on attend de lui.
[1] la crise des subprime est avant tout une crise de la dette privée. La complexité des produits dérivés et les actifs toxiques ne sont que des facteurs aggravants.
[2] La signification de terme mondialisation ne fait pas consensus. C'est d'ailleurs une source de conflit chez les altermondialiste. En effet certains comme Frederic Lordon affirment que la mondialisation est en quelque sorte synonyme de néolibéralisme (voir la démondialisation de son blog "la pompe à phynance") alors que d'autres considèrent qu'il est synonyme de globalisation.
C'est dans le sens de globalisation que ce terme est employé ici.
[3] Voir l'exposé pool Rasmussen (2009) sur la crise des subprime.
Nous sommes à la fin d'un cycle de 30 années mais aussi à la fin d'une idéologie. La chute du mur de Berlin à marqué la fin de l'idéologie communiste. De la même maniére la crise de 2008-2012 marque la chute de l'idéologie néolibérale. Et le masque tombe; le marché tout puissant est responsable des dettes souveraines. La dictature du dumping fiscal et social éclate au grand jour avec son cortège de scandales et d'affaires foireuses. Dans cet ordre mondial finissant, ressortent des institutions obsolètes, des projets politiques en panne, des peuples ayant perdu leurs souverainetés. La démocratie à cédé la place à la ploutocratie.
C'est la dernière limite, que devons nous faire?
Allons nous faire exploser la zone euro et revenir aux états nation?
On peut comprendre cette pulsion de repli nationaliste car en effet:
L’Europe politique s'est faite, dans l'air du temps néolibéral, c'est à dire sur la base exclusive d'une zone de libre échange et de concurrence sauvage. Il est donc parfaitement clair que le projet pseudo-politique européen porte sa part de responsabilité sur le creusement des déficits, le recul de la démocratie, la monté du chomage et de la précarité. L' Europe n'a pas su contrebalancer les grands déséquilibres de ces 30 dernières années.
La libre circulation des capitaux et des marchandises dans l'OMC est un échec économique total dont l’Europe et les états unis portent conjointement la responsabilité au nom d'un anti-protectionnisme primaire et aveugle.
Cet anti-protectionnisme est la base du dumping social et salarial. Les taxes douanières n'existent plus (ou presque) et il faut attirer les investisseurs en proposant les conditions d'un rendement maximal; c'est à dire: le minimum sur les salaires, les taxes sur les entreprises, taxes sur les actions ; le maximum sur la flexibilité et temps de travail. C'est ce qui a permis à l’Allemagne de s'en sortir moins mal que les autres (mais qui ne l’empêchera pas de plonger avec le reste de la planète si on ne prend pas les bonnes décisions). C'est bien cela, et pas autre chose, qui a conduit les banques au crach de 2008 [1] et au double-deep d'aujourd'hui. En effets, il est parfaitement indentifié que cette diminution des salaires imposée par la mondialisation néolibérale a entraîné pour les états, une baisse de leurs revenus et une augmentation de leurs dépenses. Les banques privées, prêtant aux états, plongent parce que les états ne peuvent plus les rembourser. L'explosion de l'économie mondiale à l’œuvre sous nos yeux à pour cause originelle le dumping-social-et-salarial. Au final, contrairement à ce que l'on peut penser, les banques ne sont pas les premières responsables de la banqueroute (certes elles ont poussé au vice, mais elles sont punies par la ou elles ont péché). La responsabilité incombe à l'idéologie.
L' Europe hybride :
L' Europe n'a pas compétence en matière de décisions économique commune. Ce sont les chefs d'états et de gouvernements réunis en conseil européen qui fixent plus ou moins le cap. Autant dire que c'est ingouvernable. Comment rabattre leurs caquets aux marchés financiers, passer des accords anti-dumping avec les gros blocs, faire du protectionnisme intelligent, quand les décisions économiques sont dictées dans le marbre de la constitution ou relèvent de la compétence des états et du conseil européen? C'est, pardonnez mois l'expression, un merdier indescriptible.
Ne parlons pas non plus de l'indépendance de la banque centrale qui est un déni de démocratie parcequ'il prive les européen de leur souveraineté sur leur monnaie.
Les institutions européennes ne sont la que pour assurer le fonctionnement du marché intérieur. Les politiques de développement des infrastructures, de l'éducation, de recherche, manquent d'efficacité et pour tout dire on s'en remet principalement au privé (on a éventuellement quelques truc sur l'environement...).
Pourtant l' Europe est la seule voie plausible pour affronter la mondialisation [2].
Comment rabattre leurs caquets aux marchés financiers quand les possédants détiennent une fortune correspondant au PIB des états unis [3]. Comment imaginer un seul instant que les états de la zone euro, revenus dans la situation des années 20, ne cherchent pas à défendre leurs intérêts en attirant les capitaux par une politique de dumping?
De plus, on peut dire ce que l'on veut de la monnaie unique, mais elle nous a quand même permis d'encaisser la plus grosse crise économique depuis 1929 sans que ça tourne à la catastrophe immédiate (il a fallu 3 ans avant que ça craque pour de bon). Il est clair que cet euro, si il était entre de bonne mains serait un atout.
Enfin, la spéculation sur les monnaies est une arme de coercition pour les possédants. On trouve des exemple dans les années 30 et les années 80 ou l'arrivée de la gauche au pouvoir à valu à la France des sanctions financières.
Bien menée par un pouvoir reposant sur des institutions efficaces et démocratiques, une monnaie comme l'euro risque d' être beaucoup plus difficile à taquiner que de faire voler en éclat un petit franc ou un petit deutsche mark(la zone euro est la première puissance économique mondiale).
Un débat européen par élite interposée:
Les débats concernant l'europe, ont toujours été franco-français. Pour qu'un projet européen puisse fonctionner, le minimum est d'avoir un espace de communication européen. Les journées européennes d'ATTAC sont un exemple à suivre.
La question greque:
Des voix en Allemagne surtout et en France aussi, se font entendre pour que la grece sorte de la zone euro. Évidemment, ce sont bien souvent des conservateurs (les mêmes qui se sont déjà illustrés ces 30 dernières années en nous amenant dans le mur).
On entend aussi des voix chantant l' hétérogénéité des économies dans la zone euro qui rendent impossible la monnaie unique. Sur ce point précis, je n'ai pas d'élément tangible pour évaluer le bien fondé de cette allégation. Cependant, il me semble douteux de prétendre que des régions ayant des économies différentes ne puissent partager la même monnaie. En effet, les territoires de France ont eux mêmes leurs spécificités et pourtant ils ont partagé le franc sans aucun problème. Dans le cas de la grece, l'obstacle semble plus politique que technique et renvoi à des question d'identité nationale.
Faire croire que sortir la grece de la zone euro résoudra nos problèmes de crise économique c'est comme faire croire que réduire l’immigration réduira le problème du chômage en France. Au contraire, la Grèce doit absolument rester dans la zone euro et les européens doivent saisir cette occasion pour montrer leur unité.
Seul un projet politique européen implanté par un pouvoir répondant à des critères de démocratie et d' efficacité peut nous sortir de l'impasse.
Europe et élection présidentielle 2012
Si on prend le programme de Melenchon diffusé sur le site de libé, même si on peut émettre des réserves sur le plan comptable, on est dans l'idée de ce qu'il faut faire. En revanche:
Appliquer ce programme au sein du marché libre ultra-libéral de la zone euro est suicidaire (voir la gauche en 1983).
Sortir la France de la zone euro et appliquer ce programme avec un retour au franc est suicidaire.
Une telle politique ne peut être menée que par une nation de la taille de l' Europe et qui plus est en accord avec les états unis.
La solution pour sortir de la crise serait:
Faire une Europe fédérale (condition nécessaire)
Soit repartir sur les bases d'un compromis fordiste en partenariat avec les états unis (ce qui serait le meilleur scénario).
Soit faire un protectionnisme anti dumping qui consisterait à taxer les produits à l'importation sur la base de critère de convergence sociale.
Les élection présidentielles, il faut dire la vérité, sont des élections locale. Le grand enjeu de cette présidentielle n'est pas de prétendre mettre en place un programme de droite ou de gauche. Le grand enjeu est aller plus loin dans la construction européenne ou revenir à l'état nation.
Ceux qui se positionne sur un programme programme pro-européen devrons dire comment la France compte influer pour que ce projet soit enfin achevé et se montre à la hauteur de ce que l'on attend de lui.
[1] la crise des subprime est avant tout une crise de la dette privée. La complexité des produits dérivés et les actifs toxiques ne sont que des facteurs aggravants.
[2] La signification de terme mondialisation ne fait pas consensus. C'est d'ailleurs une source de conflit chez les altermondialiste. En effet certains comme Frederic Lordon affirment que la mondialisation est en quelque sorte synonyme de néolibéralisme (voir la démondialisation de son blog "la pompe à phynance") alors que d'autres considèrent qu'il est synonyme de globalisation.
C'est dans le sens de globalisation que ce terme est employé ici.
[3] Voir l'exposé pool Rasmussen (2009) sur la crise des subprime.
Dernière modification par stm_artin le 25 oct. 2011, modifié 4 fois.
Re: crise - l'urgence européenne
On est peut-être à l'aube du second acte de la dépression qui s'est abattue sur le monde vers 2008 et ce second acte sera encore pire que ce que nous avons déjà vécu.
Il se peut que le système tout entier s'effondre. Une course contre la montre a peut-être déjà commencé, abattre ce système et le remplacer par un autre au plus vite avant qu'il ne s'effondre et nous entraîne tous vers des lendemains très difficiles (guerres, famines peut-être, pauvreté et régression sociale assurément) sans que plus personne ne contrôle rien du tout et qu'il ne reste plus que le "chacun pour soi" et le "le plus fort gagne et écrase les autres".
Je ne suis franchement pas optimiste, j'ai l'impression d'être sur le Titanic et que l'orchestre couvre le bruit que fait un iceberg qui déchire la coque du vaisseau.
Il se peut que le système tout entier s'effondre. Une course contre la montre a peut-être déjà commencé, abattre ce système et le remplacer par un autre au plus vite avant qu'il ne s'effondre et nous entraîne tous vers des lendemains très difficiles (guerres, famines peut-être, pauvreté et régression sociale assurément) sans que plus personne ne contrôle rien du tout et qu'il ne reste plus que le "chacun pour soi" et le "le plus fort gagne et écrase les autres".
Je ne suis franchement pas optimiste, j'ai l'impression d'être sur le Titanic et que l'orchestre couvre le bruit que fait un iceberg qui déchire la coque du vaisseau.
Re: crise - l'urgence européenne
stm_artin, pourrais-tu sourcer ton texte ?
Re: crise - l'urgence européenne
superuser a écrit :stm_artin, pourrais-tu sourcer ton texte ?
salut,
il me semble que les sources sont en bas de page. Je ne comprends pas tres bien ta demande.
cordialement.
Re: crise - l'urgence européenne
Es-tu l'auteur de ce texte, ou l'as-tu importé ?
les banques et la crise
http://www.atlantico.fr/decryptage/banq ... 07869.htmlBanques : la logique du "prends l'oseille et tire toi!" ne pourra pas durer
La banque américaine Goldman Sachs a annoncé une perte de 428 millions de dollars au troisième trimestre 2011. Elle a pourtant accumulé depuis le début 2011 plus de 10 milliards de dollars pour son compensation fund, un fond de réserve destiné à ses employés.
Atlantico : La banque américaine Goldman Sachs enregistre des pertes qui se chiffrent en centaine de millions de dollars. Malgré cette conjoncture maussade, elle continue à fournir des bonus phénoménaux à ses salariés et ses actionnaires. La conjoncture économique maussade ne semble pas avoir d’incidence sur les montants des bonus ?
Benjamin Coriat : Cela ne me surprend pas du tout. Cette façon d’agir illustre la déconnexion complète qui persiste entre les performances des banques et les bonus attribués aux cadres et aux actionnaires.
Depuis un bon moment déjà, a été mis en place dans les entreprises un dispositif autonome de confiscation d’une partie considérable de la valeur, au profit d’une petite minorité. Les faits sont clairs, têtus et parlants. Cette minorité est installée dans des privilèges exorbitants, et tout se passe comme si elle s’attachait à profiter de ce système et à prolonger son existence autant que possible .
Je pense que cette toute petite minorité est dans une logique de type : « prends l’oseille et tire toi ». Après la recapitalisation des banques en France comme aux Etats-Unis , les banques se sont précipitées pour rembourser les Etats, afin de pouvoir se libérer au plus vite de la contrainte qui les empêchait de poursuivre dans leurs pratiques habituelles de versement de dividendes et de bonus . C’est ainsi qu’elles n’ont pas utilisé leurs profits pour se recapitaliser et qu’aujourd’hui il faut les recapitaliser à nouveau.
Que penser des tentatives d’encadrement des bonus engagées notamment pendant la réunion du G20 ?
Le G20 est lui-même traversé par des contradictions extrêmement fortes. De plus, du coté des Etats-Unis et de l’Angleterre, les lobbies financiers continuent d’être extraordinairement puissants, et ils font en sorte que les mesures ne soient pas prises ou qu’elles soient suffisamment floues et vagues pour que tous les contournements soient possibles.
Il est clair qu’au bout d’un certain temps, toute réglementation finit par être contournée. Mais il est clair aussi que des réglementations fermes, claires et précises, (ce qui n’était pas le cas des recommandations du G20) ne seraient pas si faciles à contourner.
Ainsi par exemple il faut le rappeler les dispositions du Glass Steagall Act qui séparaient les banques d’affaire et les banques commerciales ont permis 30 ans de stabilité financière. Elles n’ont été contournées qu’à partir du moment où il y a eu complicité des régulateurs. Cette idée qu’il est compliqué de règlementer est fausse et tendancieuse.
Les banquiers se sont fabriqués avec la complicité des régulateurs, une espèce de bulle mais surtout un dispositif dont ils contrôlent tous les éléments et qui leur permet de se redistribuer des sommes absolument faramineuses.
Historiquement, l’idée était d’inciter les manageurs à se comporter comme des actionnaires, en les rémunérant avec des stocks options. En pratique, ce dispositif a été détourné par les conseils d’administrations et les hauts managers alliés avec les gros investisseurs, au détriment des petits épargnants.
Que préconisez- vous ?
A supposer même qu’il faille préserver le système des stock-options, ce qui est hautement discutable, l’urgence est de rétablir une fiscalité forte, sur ces titres ce qui rendrait l’instrument beaucoup moins attractif pour ses bénéficiaires.
Une deuxième mesure consisterait à taxer normalement les profits investis et à taxer de façon beaucoup plus forte les profits distribués par les entreprises à leurs cadres et managers. Je crois qu’il faudrait également plafonner un certain nombre de revenus, ceux qui dépassent 20 fois le salaire moyen de l’entreprise, par exemple.
Le fond de l’affaire, c’est que la finance a réussi, dans les années 1980 et 1990 à convaincre les élites qu’elle était la solution pour assurer la croissance. Ce qui n’a été vrai (et encore au prix de la montée de fortes des inégalités que pour le cas des Etats-Unis) que pendant la décennie 1990. Le problème c’est que les élites européennes ont été colonisées par cette vision des choses et ont tout joué sur le renforcement des marchés financiers. Au fond les élites aussi bien politiques que technocratiques pensent encore qu’il est possible de fonctionner sur ce modèle qui repose sur la finance. Elles ne sont pas prêtes à le mettre à bas.
Rappelons que de 1945 à 1975, il n’y a pas eu de crises financières. C’est à partir du moment où on nous avons lâché la bride de la finance que nous avons assisté à une récurrence des crises financières. La déréglementation n’a rien de naturel : elle est la conséquence d’une série de lois, de mesures réglementaires, jurisprudentielles, légales, qui ont donné toute la main à la finance. A partir de 1973, en France, puis en Europe, on a par exemple interdit aux banques centrales d’acheter des bons du trésor des Etats nationaux. Résultat, les Etats nationaux ne pouvaient plus se financer que sur des marchés financiers. Et aujourd’hui les marchés financiers font exploser les taux d’intérêt sur les dettes publiques et mettent en danger les Etats eux-mêmes.
Comment la crise a affecté les banques ?
Elles ont dans leur bilan des tonnes d’actifs toxiques, des titres qu’elles ont évaluées à des valeurs fictives, parce qu’elles savent très bien que personne n’en voudrait à leur valeur de marché. Ce que nous ignorons c’est jusqu’où elles ont arrangé leur bilan en introduisant des valeurs fictives. Ajouter à cela les titres des dettes publiques qui sont aujourd’hui attaqués et on comprend le massacre auquel on assisté cet été. La valeur boursière des titres bancaires s’est effondrée ; les grandes banques françaises ont perdu entre 38 et 60% de leur valeur.
Si nous évoquons en ce moment le besoin d’une recapitalisation des banques, c’est parce que, à nouveau se présente une menace d’ insolvabilité des banques. J’espère que cette fois la leçon sera retenue et que la comédie que nous avons vécue (les banques recapitalisées par de l’argent public, se précipitent pour distribuer aux cadres et actionnaires leurs profits) ne se reproduira et que des mesures dans ce sens seront prises.
Re: crise - l'urgence européenne
Vidéo intéressante sur la face cachée des banques et la main mise de Goldman Sachs sur les USA et l'Europe, par Eric Laurent
notamment les mesures de contrôles des banques qui ont été démantelé et qui ont entrainé la course à la spéculation et ce que l'on connait aujourd'hui
http://www.dailymotion.com/video/xb3crc ... rel-page-1
notamment les mesures de contrôles des banques qui ont été démantelé et qui ont entrainé la course à la spéculation et ce que l'on connait aujourd'hui
http://www.dailymotion.com/video/xb3crc ... rel-page-1
l'europe en guerre économique
les USA,La Chine,le Brésil principalement sont en guerre économique avec l'europe,la déstabilisation de notre systéme bancaire n'est elle pas l'oeuvre des USA ? nos barriéres douanières sont elles à la hauteur ? aucun de ces pays ne veulent une europe forte et unie cela va contre leurs intérets.
de plus certains investisseurs européens vont investir massivement en chine et brésil ( groupe peugeot)
si l'europe ne réagit pas on va soufrir économiquement !
de plus certains investisseurs européens vont investir massivement en chine et brésil ( groupe peugeot)
si l'europe ne réagit pas on va soufrir économiquement !
Re: crise - l'urgence européenne
Obama "profondément préoccupé" par la crise de l'euro
Le président américain appelle les européens à mettre rapidement en place les dispositifs de sauvetage de la zone euro pour éviter les attaques des marchés.
"Nous avons une économie mondiale intégrée et ce qui se passe en Europe aura un impact sur nous", a-t-il ajouté.
http://lexpansion.lexpress.fr/economie/ ... 70792.html
Plus que jamais, Obama craint l'effet boomerang : la crise mondiale est venue des Etats-Unis, s'est propagée partout, et va lui revenir dans la gueule. Juste retour des choses, non ?
C'est pourquoi...
Bruxelles va surveiller étroitement les budgets nationaux
Il est nécessaire "d'augmenter la surveillance, surtout pour les Etats membres de l'UE qui mettent en danger la stabilité financière de tous", a affirmé le président de la Commission européenne José Manuel Barroso, qui va proposer des mesures la semaine prochaine.
Les propositions à venir visant à durcir le contrôle des budgets nationaux n'ont pas été du goût de tous les députés européens. "Vous voulez bâtir une dictature budgétaire", a ainsi lancé le député eurosceptique tchèque Jan Zahradil.
http://lexpansion.lexpress.fr/economie/ ... 70824.html
Le président américain appelle les européens à mettre rapidement en place les dispositifs de sauvetage de la zone euro pour éviter les attaques des marchés.
"Nous avons une économie mondiale intégrée et ce qui se passe en Europe aura un impact sur nous", a-t-il ajouté.
http://lexpansion.lexpress.fr/economie/ ... 70792.html
Plus que jamais, Obama craint l'effet boomerang : la crise mondiale est venue des Etats-Unis, s'est propagée partout, et va lui revenir dans la gueule. Juste retour des choses, non ?
C'est pourquoi...
Bruxelles va surveiller étroitement les budgets nationaux
Il est nécessaire "d'augmenter la surveillance, surtout pour les Etats membres de l'UE qui mettent en danger la stabilité financière de tous", a affirmé le président de la Commission européenne José Manuel Barroso, qui va proposer des mesures la semaine prochaine.
Les propositions à venir visant à durcir le contrôle des budgets nationaux n'ont pas été du goût de tous les députés européens. "Vous voulez bâtir une dictature budgétaire", a ainsi lancé le député eurosceptique tchèque Jan Zahradil.
http://lexpansion.lexpress.fr/economie/ ... 70824.html
Re: crise - l'urgence européenne
oui enfin en quelque sorte le ou les prochains plan de rigueur vont nous etre imposer par l'europe de la finance et des puissants lobbying industriels tout pour démanteler notre protection sociale et encore plus faire d'assouplissement sur le marché du travail au profit des patrons.
mais aussi de réduire de manière drastique le cout du travail en instaurant une tva sociale meme si elle porte un autre nom. voici l'europe qui fait voir son vrai visage et pour laquelle pourtant nous nous voyons inviter a voter dans les 27 pays europeens des elus
mais aussi de réduire de manière drastique le cout du travail en instaurant une tva sociale meme si elle porte un autre nom. voici l'europe qui fait voir son vrai visage et pour laquelle pourtant nous nous voyons inviter a voter dans les 27 pays europeens des elus
Re: crise - l'urgence européenne
vive la crise disait un acteur : on a le trouillomètre à zéro,la cohésion nationale est fragile,les banlieues ne supporterons pas un chomage massif et un systéme de protection sociale en baisse,actuellement en période electorale,j'ai peur d'une surenchére aux détriments des plus fragiles,l'executif europeen parle de crise systémique ?
les banques francaises en profitent pour licenciés,la situation est grave,l'achat massif de petits coffres forts par les particuliers indiquent un début d'affolement,certaines banques allemandes viennent d'étre dégradées par les agences de notation !
les banques francaises en profitent pour licenciés,la situation est grave,l'achat massif de petits coffres forts par les particuliers indiquent un début d'affolement,certaines banques allemandes viennent d'étre dégradées par les agences de notation !
Une Europe à deux vitesses
Les marchés jouent l'éclatement de la zone euro.
La Grèce et le Portugal sont depuis longtemps hors jeu avec des taux sur les emprunts d'État à dix ans hallucinants de 25,7% et 10,5%. Mais d'autres pays comme l'Italie ou l'Espagne sont en train de s'installer dans des configurations de taux intenables sur le long terme : 7% sur les obligations du Trésor italien à 10 ans et surtout 6,975% imposés à l'Espagne qui a fait appel au marché ce matin pour 3,5 milliards d'euros à 10 ans.
A 3,755% la France est en train de se faire lentement, mais sûrement pousser dans le camp des pays «faibles».
Pendant ce temps, les taux allemands ne cessent de baisser. Ceux des emprunts d'État à 10 ans sont tombés à 1,77%. L'écart de taux avec l'Allemagne se creuse de jour en jour vis-à-vis des autres pays de la zone euro.
Si ces écarts persistent, ils signifient que la zone euro vit ses dernières instants dans sa forme actuelle.
http://www.lefigaro.fr/marches/2011/11/ ... tesses.php
La Grèce et le Portugal sont depuis longtemps hors jeu avec des taux sur les emprunts d'État à dix ans hallucinants de 25,7% et 10,5%. Mais d'autres pays comme l'Italie ou l'Espagne sont en train de s'installer dans des configurations de taux intenables sur le long terme : 7% sur les obligations du Trésor italien à 10 ans et surtout 6,975% imposés à l'Espagne qui a fait appel au marché ce matin pour 3,5 milliards d'euros à 10 ans.
A 3,755% la France est en train de se faire lentement, mais sûrement pousser dans le camp des pays «faibles».
Pendant ce temps, les taux allemands ne cessent de baisser. Ceux des emprunts d'État à 10 ans sont tombés à 1,77%. L'écart de taux avec l'Allemagne se creuse de jour en jour vis-à-vis des autres pays de la zone euro.
Si ces écarts persistent, ils signifient que la zone euro vit ses dernières instants dans sa forme actuelle.
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