Moody's s'invite dans la campagne présidentielle
Moody's s'invite dans la campagne présidentielle
L'agence de notation a annoncé qu'elle se donnait trois mois pour évaluer le caractère "stable" de la perspective du "AAA" français.
Cette note élevée nous permet d'emprunter sur les marchés dans des conditions très favorables. Une note abaissée impliquerait plus de difficultés à financer nos déficits budgétaires… et surtout un coût accru. D'où la nécessité de donner des "gages" de "saine gestion" en luttant contre les déficits; d'où "la rigueur"... Mais précisément, une de ces agences, Moody's, a donné lundi un premier coup de canif à cette sacro-sainte note "AAA", en annonçant qu'elle se donnait trois mois pour déterminer si sa perspective "stable" était toujours justifiée au vu de la dégradation de la situation économique.
Si la perspective de cette note devait être revue à "négative", cela impliquerait que Moody's serait susceptible de l'abaisser à moyen terme (le plus souvent à une échéance de trois à douze mois). Et la France deviendrait ainsi le nouveau grand pays, après les Etats-Unis, à perdre le précieux talisman financier. L'agence prend bien soin de préciser que cet examen entre dans le cadre de son étude annuelle sur les comptes de la France et qu'il ne s'agit pas encore - à ce stade - d'une décision sur la note du pays. Mais elle est la première des trois grandes agences de notation à jeter ainsi une ombre sur le "AAA" français. La semaine dernière, Moody's avait pourtant encore confirmé la solidité de la note française, après l'annonce du plan de restructuration de la banque Dexia.
«La poursuite de l’engagement à mettre en œuvre les mesures de réforme économique et budgétaire, ainsi que des progrès visibles dans les objectifs visés» en matière de réduction de la dette «seront importants pour maintenir la perspective stable» de la note du pays, prévient l’agence.
http://lci.tf1.fr/economie/conjoncture/ ... 68904.html
Comme par hasard, la décision de Moody's interviendra en pleine campagne présidentielle.
C'est la suite logique de la "stratégie du choc" imposée par la finance aux populations, et nos politiques feront bien évidemment carpette...
Cette note élevée nous permet d'emprunter sur les marchés dans des conditions très favorables. Une note abaissée impliquerait plus de difficultés à financer nos déficits budgétaires… et surtout un coût accru. D'où la nécessité de donner des "gages" de "saine gestion" en luttant contre les déficits; d'où "la rigueur"... Mais précisément, une de ces agences, Moody's, a donné lundi un premier coup de canif à cette sacro-sainte note "AAA", en annonçant qu'elle se donnait trois mois pour déterminer si sa perspective "stable" était toujours justifiée au vu de la dégradation de la situation économique.
Si la perspective de cette note devait être revue à "négative", cela impliquerait que Moody's serait susceptible de l'abaisser à moyen terme (le plus souvent à une échéance de trois à douze mois). Et la France deviendrait ainsi le nouveau grand pays, après les Etats-Unis, à perdre le précieux talisman financier. L'agence prend bien soin de préciser que cet examen entre dans le cadre de son étude annuelle sur les comptes de la France et qu'il ne s'agit pas encore - à ce stade - d'une décision sur la note du pays. Mais elle est la première des trois grandes agences de notation à jeter ainsi une ombre sur le "AAA" français. La semaine dernière, Moody's avait pourtant encore confirmé la solidité de la note française, après l'annonce du plan de restructuration de la banque Dexia.
«La poursuite de l’engagement à mettre en œuvre les mesures de réforme économique et budgétaire, ainsi que des progrès visibles dans les objectifs visés» en matière de réduction de la dette «seront importants pour maintenir la perspective stable» de la note du pays, prévient l’agence.
http://lci.tf1.fr/economie/conjoncture/ ... 68904.html
Comme par hasard, la décision de Moody's interviendra en pleine campagne présidentielle.
C'est la suite logique de la "stratégie du choc" imposée par la finance aux populations, et nos politiques feront bien évidemment carpette...
Re: Notre triple A dans le collimateur de Moody's
Comment peut-on accepter que les décisions politiques soient conditionnées aux diktats des agences de notation ? Quelle est la légitimité de ces dernières ? Leur existence a-t-elle été soumise à la volonté populaire par le vote ?
Si on répond par la négative à ces trois questions cela prouve bien que le capital décomplexé nous impose sa dictature financière. Les marionnettes de droite et de gauche peuvent toujours gesticuler et causer dans le poste, rien ne changera. Nous serons toujours des cochons de payeur, à moins que…les consciences ne se réveillent. Mais ça risque de faire mal.
Si on répond par la négative à ces trois questions cela prouve bien que le capital décomplexé nous impose sa dictature financière. Les marionnettes de droite et de gauche peuvent toujours gesticuler et causer dans le poste, rien ne changera. Nous serons toujours des cochons de payeur, à moins que…les consciences ne se réveillent. Mais ça risque de faire mal.
Re: Notre triple A dans le collimateur de Moody's
Mise en scène : Not' bon mait' avait besoin d'un prétexte pour serrer un tour de vis supplémentaire; voilà un coup de main qui tombe à point... Comme Nanard, je n'accepte pas que les décisions de ces gens influent sur ma vie de tous les jours. Le problème, c'est qu'ils ne nous demandent jamais notre avis, faudra bien qu'un jour on le leur donne...
Re: Notre triple A dans le collimateur de Moody's
surtout que pour "sauver" le triple AAA nos politiciens je pense ne vont pas faire dans la dentelle encore moins dans le social
donc vont encore creuser les inégalités pour on ne sait quel but celui de voir poindre plus de misère, de précarité qui un jour ou l'autre ne pourra que déclencher une réelle prise de conscience d'une majorité de citoyens.
le seul hic est concernant cela c'est que pour éviter d'en arriver a ça il suffit pour ce système de savoir opposer les français entre eux et garder hors de l'eau une majorité assez confortable pour écraser des gens sensés et les faire passer pour des fous.
mme parrisot présidente du medef en a rajouter une louche ce matin, il ne serait pas étonnant que avant même la fin de mise en place de la loi des retraites de l'an dernier une nouvelle loi passe repoussant alors l'age de cette retraite a 70 ans pour tous accélérant encore plus les dettes donc laissant alors la finance s'emparer encore plus de notre système social de notre pays, voyant alors les droits de chômeurs mis au minimum et oui un système devant alors vivre d'équilibre comme celui ci ne se fait pas par l’Économie elle même c'est les pauvres citoyens qui vont en payer les conséquences.
cela va être le seul et unique débat de la prochaine présidentielle et tristement comme le français même moyen aime trop son porte monnaie nous allons en reprendre pour 5 ans avec bien entendu indirectement localement encore plus de temps dur avec moins de proximité de la part des collectivités locales mais certainement plus d’impôt
donc vont encore creuser les inégalités pour on ne sait quel but celui de voir poindre plus de misère, de précarité qui un jour ou l'autre ne pourra que déclencher une réelle prise de conscience d'une majorité de citoyens.
le seul hic est concernant cela c'est que pour éviter d'en arriver a ça il suffit pour ce système de savoir opposer les français entre eux et garder hors de l'eau une majorité assez confortable pour écraser des gens sensés et les faire passer pour des fous.
mme parrisot présidente du medef en a rajouter une louche ce matin, il ne serait pas étonnant que avant même la fin de mise en place de la loi des retraites de l'an dernier une nouvelle loi passe repoussant alors l'age de cette retraite a 70 ans pour tous accélérant encore plus les dettes donc laissant alors la finance s'emparer encore plus de notre système social de notre pays, voyant alors les droits de chômeurs mis au minimum et oui un système devant alors vivre d'équilibre comme celui ci ne se fait pas par l’Économie elle même c'est les pauvres citoyens qui vont en payer les conséquences.
cela va être le seul et unique débat de la prochaine présidentielle et tristement comme le français même moyen aime trop son porte monnaie nous allons en reprendre pour 5 ans avec bien entendu indirectement localement encore plus de temps dur avec moins de proximité de la part des collectivités locales mais certainement plus d’impôt
Re: Moody's s'invite dans la campagne présidentielle
Rappelons qu'entre 1981 et 2011, la dette publique est passée de 21% à 82% du PIB (selon la doxa en vigueur…), et que 75% de sa hausse s'est creusée sous une gouvernance de droite, Balladur et Sarko en tête, à grands coups de cadeaux fiscaux aux plus riches.
La droite, qui cautionne la finance et les politiques antisociales, s'est toujours arrangée pour endetter le pays afin de mieux servir ces deux impératifs.
La droite, qui cautionne la finance et les politiques antisociales, s'est toujours arrangée pour endetter le pays afin de mieux servir ces deux impératifs.
Re: Moody's s'invite dans la campagne présidentielle
Seigneur, dit comme çaRappelons qu'entre 1981 et 2011, la dette publique est passée de 21% à 82% du PIB (selon la doxa en vigueur…), et que 75% de sa hausse s'est creusée sous une gouvernance de droite, Balladur et Sarko en tête,


Le genre de chiffres qu'il faudrait rappeler aux journaleux qui en rajoutent sur "la rigueur à venir", c'est hallucinant, époustouflant

Re: Moody's s'invite dans la campagne présidentielle
pas de doute 1700 milliards plus tard rien de très visible sur le quotidien des français enfin si plus de chômage, de précarité de mal logement etc..... mais surtout 50 milliards annuellement d’intérêts de dette qui sortent des caisses de l'état pour aller garnir les poches de ceux qui ont fort bien défaire le droit régalien de l’État de créer sa propre monnaie avant 1981 notre pays ne vivaient pas sur la dette et est ce que les temps n’était il pas meilleurs.
enfin aujourd'hui nous sommes plus que pris à la gorge et personne n'est capable de redresser les finances publics sans toucher a ce que l’état doit envers tous demain ce sera vous souhaitez des droits et bien en face il risque fort bien d'y avoir des devoir fort contraignants que les gens devront se passer de leur droit de manière illogique et pourtant tous inscrit dans notre constitution pour beaucoup et les plus important comme la santé, le logement et le travail enfin desormais ces 3 sujets de plus en plus entre parenthèses
enfin aujourd'hui nous sommes plus que pris à la gorge et personne n'est capable de redresser les finances publics sans toucher a ce que l’état doit envers tous demain ce sera vous souhaitez des droits et bien en face il risque fort bien d'y avoir des devoir fort contraignants que les gens devront se passer de leur droit de manière illogique et pourtant tous inscrit dans notre constitution pour beaucoup et les plus important comme la santé, le logement et le travail enfin desormais ces 3 sujets de plus en plus entre parenthèses
Re: Moody's s'invite dans la campagne présidentielle
Dette souveraine : Et si perdre son "triple A" était moins grave qu'il n'y paraît ?
L'agence de notation Moody's a annoncé qu'elle allait évaluer la note de la dette française, et reconsidérer si nécessaire son "triple A". Mais les Etats sont-ils des acteurs comme les autres et sont-ils tous logés à la même enseigne ?
lire la suite:
http://www.atlantico.fr/decryptage/pert ... 05809.html
L'agence de notation Moody's a annoncé qu'elle allait évaluer la note de la dette française, et reconsidérer si nécessaire son "triple A". Mais les Etats sont-ils des acteurs comme les autres et sont-ils tous logés à la même enseigne ?
lire la suite:
http://www.atlantico.fr/decryptage/pert ... 05809.html
Re: Moody's s'invite dans la campagne présidentielle
Enfin au vu des dernières annonces gouvernementales c'est bien encore plus de rigueurs aux forceps qui va s’imposer donc la seule logique de ultralibéralisme comme en Grèce avec des mesures touchant un maximum de citoyens de notre pays, resserrement dans beaucoup de domaine que ce soit marché du travail, logement, périmètre d'intervention de l'état, santé donc bel et bien en perspectif payer en contrepartie de moins de chose.
Re: Moody's s'invite dans la campagne présidentielle
Sarkozy et Fillon dramatisent la crise de l’euro
http://fr.finance.yahoo.com/actualites/ ... 5.html?x=0
extraits:
"Les Européens sont "assis sur un volcan qui peut dynamiter le continent (...), sa prospérité, son contrat démocratique, son unité monétaire, sa solidarité politique", a lancé François Fillon."
"Lors de la réunion hebdomadaire des députés UMP, le Premier ministre avait déjà rappelé à l'ordre la majorité en souhaitant un débat budgétaire "exemplaire" et fustigé un amendement atténuant le projet de taxation des hauts revenus."
Alors comme ça, Fillon veut faire payer la facture de la crise au peuple français (austérité en matière de politique sociale) en oubliant" à l’insu de son plein gré" de faire contribuer les hauts revenus???
Peut-être faudrait -il lui rappeler, également, que ce n'est pas la politique sociale qui a crée la crise, mais plutôt les marchés financiers !!
http://fr.finance.yahoo.com/actualites/ ... 5.html?x=0
extraits:
"Les Européens sont "assis sur un volcan qui peut dynamiter le continent (...), sa prospérité, son contrat démocratique, son unité monétaire, sa solidarité politique", a lancé François Fillon."
"Lors de la réunion hebdomadaire des députés UMP, le Premier ministre avait déjà rappelé à l'ordre la majorité en souhaitant un débat budgétaire "exemplaire" et fustigé un amendement atténuant le projet de taxation des hauts revenus."
Alors comme ça, Fillon veut faire payer la facture de la crise au peuple français (austérité en matière de politique sociale) en oubliant" à l’insu de son plein gré" de faire contribuer les hauts revenus???

Peut-être faudrait -il lui rappeler, également, que ce n'est pas la politique sociale qui a crée la crise, mais plutôt les marchés financiers !!
Re: Moody's s'invite dans la campagne présidentielle
Ciel, mon Dieu, mais que faire ? Pour qui faut il que je vote, dites moi, Monsieur Fillon..."Les Européens sont "assis sur un volcan qui peut dynamiter le continent (...), sa prospérité, son contrat démocratique, son unité monétaire, sa solidarité politique", a lancé François Fillon."
Quoique... si le volcan dynamite les solidaires de Sarkozy ...

Re: Moody's s'invite dans la campagne présidentielle
Peut-être pourrions nous leur offrir un petit voyage d’agrément en Islande ???serabeth a écrit :Quoique... si le volcan dynamite les solidaires de Sarkozy ...

"En Islande les experts s’attendent à une nouvelle éruption du Katla dont l’ampleur pourrait être bien plus importante que celle de l’Eyjafjallajökull l’an dernier."
http://fr.euronews.net/2011/10/17/katla ... slandaise/
Re: Moody's s'invite dans la campagne présidentielle
"Les Européens sont "assis sur un volcan qui peut dynamiter le continent (...), sa prospérité, son contrat démocratique, son unité monétaire, sa solidarité politique", a lancé François Fillon."
"Lors de la réunion hebdomadaire des députés UMP, le Premier ministre avait déjà rappelé à l'ordre la majorité en souhaitant un débat budgétaire "exemplaire" et fustigé un amendement atténuant le projet de taxation des hauts revenus."
si tout cela était vrai nous n'aurions ni chômeurs, ni pauvre et encore moins de riche de plus en plus riche étonnant de vouloir faire croire que notre pays est réellement démocratique au vu de l'omniprésence de ceux qui sorte de telle parole et sont dans irresponsabilité complète de nous mettre plus qu'au pied du mur et qui l'an prochain brigueront un nouveau bail de 5 ans soit pour diriger notre pays ou au pire dans l'opposition sur les bancs de l’assemblée nationale qui n'est qu'une pseudo assemblé d'amis qui discutent entre amis et vivent sur notre dos, se partageant le pouvoir après l'avoir voler au peuple verrouillant entièrement les endroits décisionnaires.
quelle tristesse pour les générations futures d'être de vulgaire mouton a qui on demande d'aller mettre un bulletin dans une urne ou quelque soit le bulletin que vous mettez dans une enveloppe notre pays est mené vers une décadence sociale et économique extrême.
"Lors de la réunion hebdomadaire des députés UMP, le Premier ministre avait déjà rappelé à l'ordre la majorité en souhaitant un débat budgétaire "exemplaire" et fustigé un amendement atténuant le projet de taxation des hauts revenus."
si tout cela était vrai nous n'aurions ni chômeurs, ni pauvre et encore moins de riche de plus en plus riche étonnant de vouloir faire croire que notre pays est réellement démocratique au vu de l'omniprésence de ceux qui sorte de telle parole et sont dans irresponsabilité complète de nous mettre plus qu'au pied du mur et qui l'an prochain brigueront un nouveau bail de 5 ans soit pour diriger notre pays ou au pire dans l'opposition sur les bancs de l’assemblée nationale qui n'est qu'une pseudo assemblé d'amis qui discutent entre amis et vivent sur notre dos, se partageant le pouvoir après l'avoir voler au peuple verrouillant entièrement les endroits décisionnaires.
quelle tristesse pour les générations futures d'être de vulgaire mouton a qui on demande d'aller mettre un bulletin dans une urne ou quelque soit le bulletin que vous mettez dans une enveloppe notre pays est mené vers une décadence sociale et économique extrême.
Re: Moody's s'invite dans la campagne présidentielle
Ah ben oui, si l'on part du principe que nous sommes des moutons et que les générations futures sont condamnées à l'être, y'a pu qu'à regarder la télé et subir. En tout cas,moi, je n'ai pas de solutions toutes faites mais je cherche et quand je peux, j'agis....quelle tristesse pour les générations futures d'être de vulgaire mouton...
Re: Moody's s'invite dans la campagne présidentielle
Peut-on faire confiance aux analyses de Moody’s sur la dette française ?
L’agence de notation Moody’s a décidé de surveiller de près la dette publique de la France et d’éventuellement réviser l’appréciation qu’elle porte sur notre dette d’une «perspective stable» à une «perspective négative». Cela doit-il nous faire trembler de peur ?
La crainte, c’est bien entendu celle qui verrait la France passer en perspective négative pendant quelques mois avant de perdre le fameux AAA de notre dette publique, la note qui nous permet d’emprunter normalement moins cher que les pays qui sont bien moins notés. La question est donc de savoir si les inquiétudes de Moody’s quant à la capacité de la France de rembourser sa dette sont justifiées ou non.
Notons d’abord que les deux autres agences de notation, Standard & Poor’s et Fitch, ont indiqué en août dernier qu’elles ne reverraient pas la note française de si tôt. Il y a donc désaccord en ce moment entre les agences sur les perspectives de la dette française. Moody’s ne jouerait-elle pas la méchante pour se gagner les bons offices – les bonnes commissions – des investisseurs qui pensent comme elle ou, plus prosaïquement qui se lèchent déjà les babines à la perspective d’une spéculation baissière juteuse sur la France, avant de continuer à acheter de dette avec des taux plus rémunérateurs ? Les agences de notation ont déjà tellement sombré dans le conflit d’intérêts que l’on est malheureusement en droit de se poser la question.
Ensuite, si Moody’s était cohérente, elle aurait du dans le même mouvement traiter l’Allemagne de la même façon. L’agence indique que les conséquences sur la dette française des perspectives de recapitalisation des banques avec de l’argent public et des garanties données au Fonds européen de stabilité financière (FESF) pour augmenter sa puissance de feu pourraient peser sur les comptes publics. Mais l’Allemagne est dans le même cas : les landesbank, les banques régionales, et la Deutsche Bank auraient besoin d’argent et le poids de l’Allemagne dans les garanties du FESF est plus fort que le nôtre. Pourquoi n’est-elle pas mise dans la même situation que la France.
Certes, l’agence pourrait alors arguer qu’elle a plus confiance dans l’état des finances publiques allemandes qui sont moins dégradées. Mais si la France perd son AAA, les conséquences seraient lourdes : elle devrait emprunter à des taux de panique et s’enfoncer encore plus dans l’austérité, ce qui pèserait sur la croissance allemande. De plus, l’Allemagne serait le seul grand pays à pouvoir garantir, grâce à sa note AAA, les fonds du FESF qui auraient d’autant plus de chance d’être utilisés qu’une dégradation de la France nourrirait la spéculation sur la Grèce, l’Espagne, le Portugal et l’Italie. En bonne logique économique, des doutes sur la France doivent se traduire par des doutes sur l’Allemagne. Pourquoi n’est-ce pas le cas Mme Moody’s ?
Enfin, doit-on, sur le fond, s’inquiéter des perspectives de la dette française ? Tout le monde convient désormais que les prévisions de maîtrise du déficit budgétaire pour 2012 sont fondées sur une perspective irréaliste de croissance de 1,75%. Le gouvernement laisse entendre qu’il a en fait tablé sur 1,5%. Les économistes disent que ce sera plutôt autour de 1%. C’est-à-dire qu’il manquera selon les experts de la Société générale environ… 5 milliards de recettes… La fin de la détaxation des heures supplémentaires rapporterait 4,5 milliards… Rien donc, dont un gouvernement qui voudrait vraiment s’attaquer aux niches fiscales ne pourrait venir à bout.
Côté recapitalisation des banques, on laisse entendre du côté de Bercy que l’on demandera aux actionnaires de toucher moins de profits pour les mettre en réserve, que si cela ne suffit pas, on demandera aux banques de se financer sur les marchés et que si ceux-ci ne veulent pas, l’Etat mettra de l’argent. On parle de 10 milliards d’euros, soit 0,5% du PIB français. La dette de notre pays passerait ainsi en gros de 86 à 86,5% du PIB. Sûrement de quoi changer l’appréciation des agences sur notre capacité à la rembourser…
http://alternatives-economiques.fr/blog ... francaise/
Je rappelle qu'il y a peu, l'Inspection générale des Finances (IGF) a recensé nombre de niches fiscales et sociales totalement inefficaces ou peu efficientes, dont la suppression ferait économiser plus de 50 milliards d'euros à l'Etat :
http://tempsreel.nouvelobs.com/economie ... cales.html
Donc, il y a de la marge.
Et s'il en faut plus, une réforme fiscale ambitieuse y remédierait.
L’agence de notation Moody’s a décidé de surveiller de près la dette publique de la France et d’éventuellement réviser l’appréciation qu’elle porte sur notre dette d’une «perspective stable» à une «perspective négative». Cela doit-il nous faire trembler de peur ?
La crainte, c’est bien entendu celle qui verrait la France passer en perspective négative pendant quelques mois avant de perdre le fameux AAA de notre dette publique, la note qui nous permet d’emprunter normalement moins cher que les pays qui sont bien moins notés. La question est donc de savoir si les inquiétudes de Moody’s quant à la capacité de la France de rembourser sa dette sont justifiées ou non.
Notons d’abord que les deux autres agences de notation, Standard & Poor’s et Fitch, ont indiqué en août dernier qu’elles ne reverraient pas la note française de si tôt. Il y a donc désaccord en ce moment entre les agences sur les perspectives de la dette française. Moody’s ne jouerait-elle pas la méchante pour se gagner les bons offices – les bonnes commissions – des investisseurs qui pensent comme elle ou, plus prosaïquement qui se lèchent déjà les babines à la perspective d’une spéculation baissière juteuse sur la France, avant de continuer à acheter de dette avec des taux plus rémunérateurs ? Les agences de notation ont déjà tellement sombré dans le conflit d’intérêts que l’on est malheureusement en droit de se poser la question.
Ensuite, si Moody’s était cohérente, elle aurait du dans le même mouvement traiter l’Allemagne de la même façon. L’agence indique que les conséquences sur la dette française des perspectives de recapitalisation des banques avec de l’argent public et des garanties données au Fonds européen de stabilité financière (FESF) pour augmenter sa puissance de feu pourraient peser sur les comptes publics. Mais l’Allemagne est dans le même cas : les landesbank, les banques régionales, et la Deutsche Bank auraient besoin d’argent et le poids de l’Allemagne dans les garanties du FESF est plus fort que le nôtre. Pourquoi n’est-elle pas mise dans la même situation que la France.
Certes, l’agence pourrait alors arguer qu’elle a plus confiance dans l’état des finances publiques allemandes qui sont moins dégradées. Mais si la France perd son AAA, les conséquences seraient lourdes : elle devrait emprunter à des taux de panique et s’enfoncer encore plus dans l’austérité, ce qui pèserait sur la croissance allemande. De plus, l’Allemagne serait le seul grand pays à pouvoir garantir, grâce à sa note AAA, les fonds du FESF qui auraient d’autant plus de chance d’être utilisés qu’une dégradation de la France nourrirait la spéculation sur la Grèce, l’Espagne, le Portugal et l’Italie. En bonne logique économique, des doutes sur la France doivent se traduire par des doutes sur l’Allemagne. Pourquoi n’est-ce pas le cas Mme Moody’s ?
Enfin, doit-on, sur le fond, s’inquiéter des perspectives de la dette française ? Tout le monde convient désormais que les prévisions de maîtrise du déficit budgétaire pour 2012 sont fondées sur une perspective irréaliste de croissance de 1,75%. Le gouvernement laisse entendre qu’il a en fait tablé sur 1,5%. Les économistes disent que ce sera plutôt autour de 1%. C’est-à-dire qu’il manquera selon les experts de la Société générale environ… 5 milliards de recettes… La fin de la détaxation des heures supplémentaires rapporterait 4,5 milliards… Rien donc, dont un gouvernement qui voudrait vraiment s’attaquer aux niches fiscales ne pourrait venir à bout.
Côté recapitalisation des banques, on laisse entendre du côté de Bercy que l’on demandera aux actionnaires de toucher moins de profits pour les mettre en réserve, que si cela ne suffit pas, on demandera aux banques de se financer sur les marchés et que si ceux-ci ne veulent pas, l’Etat mettra de l’argent. On parle de 10 milliards d’euros, soit 0,5% du PIB français. La dette de notre pays passerait ainsi en gros de 86 à 86,5% du PIB. Sûrement de quoi changer l’appréciation des agences sur notre capacité à la rembourser…
http://alternatives-economiques.fr/blog ... francaise/
Je rappelle qu'il y a peu, l'Inspection générale des Finances (IGF) a recensé nombre de niches fiscales et sociales totalement inefficaces ou peu efficientes, dont la suppression ferait économiser plus de 50 milliards d'euros à l'Etat :
http://tempsreel.nouvelobs.com/economie ... cales.html
Donc, il y a de la marge.
Et s'il en faut plus, une réforme fiscale ambitieuse y remédierait.