Appel à la Grève chez Carrefour
Appel à la Grève chez Carrefour
Carrefour: 3 syndicats appellent à la grève samedi dans tous les magasins du groupe
Les syndicats FO, CFDT et CGT appellent à la grève samedi dans tous les magasins du groupe Carrefour pour exiger de la direction qu'elle revoit à la hausse ses propositions salariales pour 2011 afin de maintenir le pouvoir d'achat des 65.000 salariés.
Cet appel intersyndical, peu habituel chez le géant de la grande distribution (le dernier remonte à février 2008), fait suite aux négociations salariales au cours desquelles la direction a proposé une augmentation de 1% en mars et de 1% en octobre, assortie d'une remise de 10% (au lieu de 7%) sur les achats dans les magasins de l'enseigne et d'une participation aux frais d'entretien des tenues de travail de 6 euros par trimestre.
FO, premier syndicat chez Carrefour (environ 45% des voix), a jugé ces propositions "minimalistes" et refusé de signer un projet d'accord "qui n'augmente pas les salaires à la mesure de l'inflation annoncée à 2% en 2011".
La direction de Carrefour a de son côté annoncé vendredi qu'elle allait "rouvrir les négociations" et proposait "à ses partenaires sociaux de se retrouver à la table des négociations la semaine prochaine", selon le directeur des ressources humaines, Jean-Luc Masset.
Pour les trois syndicats, la direction "tente de casser la grève et de faire diversion en annonçant une nouvelle réunion de +négociations+ à la veille d'un mouvement social national qui s'annonce d'ampleur".
"Cela ne change rien pour nous, c'est une tentative de déstabilisation, ça montre que notre mobilisation porte, le mouvement va être très suivi", a affirmé Dejan Terglav, délégué FO.
Le secrétaire général de FO Jean-Claude Mailly est attendu samedi matin au Mans pour soutenir les salariés de Carrefour en grève, a annoncé la confédération.
"Depuis trois ans, nous avons perdu 10% de pouvoir d'achat", a expliqué M. Terglav, "alors que les profits explosent et que nos dirigeants viennent de mettre en vente les magasins Ed avec à la clé six milliards qui vont aller dans les poches des actionnaires".
"Les hausses proposées par la direction correspondent à une augmentation de 1,64% sur l'année 2011", selon Serge Corfa, délégué CFDT. Il a déclaré être "surpris de l'ampleur que prend le mouvement".
Pour la CGT, "les bénéfices sont au rendez-vous, ils ne doivent pas servir qu'à gonfler le portefeuille déjà très grassouillet des dirigeants du groupe".
Carrefour a annoncé en mars des bénéfices en hausse de 11% en 2010 (382 millions d'euros), malgré des charges exceptionnelles importantes dues notamment à la réorganisation du groupe au Brésil.
Le groupe a aussi récemment annoncé sa volonté de scinder son activité de hard-discount (enseigne Dia) et 25% de sa filiale Carrefour Property (propriétaire des murs des magasins).
Les syndicats FO, CFDT et CGT appellent à la grève samedi dans tous les magasins du groupe Carrefour pour exiger de la direction qu'elle revoit à la hausse ses propositions salariales pour 2011 afin de maintenir le pouvoir d'achat des 65.000 salariés.
Cet appel intersyndical, peu habituel chez le géant de la grande distribution (le dernier remonte à février 2008), fait suite aux négociations salariales au cours desquelles la direction a proposé une augmentation de 1% en mars et de 1% en octobre, assortie d'une remise de 10% (au lieu de 7%) sur les achats dans les magasins de l'enseigne et d'une participation aux frais d'entretien des tenues de travail de 6 euros par trimestre.
FO, premier syndicat chez Carrefour (environ 45% des voix), a jugé ces propositions "minimalistes" et refusé de signer un projet d'accord "qui n'augmente pas les salaires à la mesure de l'inflation annoncée à 2% en 2011".
La direction de Carrefour a de son côté annoncé vendredi qu'elle allait "rouvrir les négociations" et proposait "à ses partenaires sociaux de se retrouver à la table des négociations la semaine prochaine", selon le directeur des ressources humaines, Jean-Luc Masset.
Pour les trois syndicats, la direction "tente de casser la grève et de faire diversion en annonçant une nouvelle réunion de +négociations+ à la veille d'un mouvement social national qui s'annonce d'ampleur".
"Cela ne change rien pour nous, c'est une tentative de déstabilisation, ça montre que notre mobilisation porte, le mouvement va être très suivi", a affirmé Dejan Terglav, délégué FO.
Le secrétaire général de FO Jean-Claude Mailly est attendu samedi matin au Mans pour soutenir les salariés de Carrefour en grève, a annoncé la confédération.
"Depuis trois ans, nous avons perdu 10% de pouvoir d'achat", a expliqué M. Terglav, "alors que les profits explosent et que nos dirigeants viennent de mettre en vente les magasins Ed avec à la clé six milliards qui vont aller dans les poches des actionnaires".
"Les hausses proposées par la direction correspondent à une augmentation de 1,64% sur l'année 2011", selon Serge Corfa, délégué CFDT. Il a déclaré être "surpris de l'ampleur que prend le mouvement".
Pour la CGT, "les bénéfices sont au rendez-vous, ils ne doivent pas servir qu'à gonfler le portefeuille déjà très grassouillet des dirigeants du groupe".
Carrefour a annoncé en mars des bénéfices en hausse de 11% en 2010 (382 millions d'euros), malgré des charges exceptionnelles importantes dues notamment à la réorganisation du groupe au Brésil.
Le groupe a aussi récemment annoncé sa volonté de scinder son activité de hard-discount (enseigne Dia) et 25% de sa filiale Carrefour Property (propriétaire des murs des magasins).
une grève bien suivie
Dans certains magasins, le taux de grévistes est monté jusqu'à 85% :
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualit ... efour.html
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualit ... efour.html
Re: Appel à la Grève chez Carrefour
Je suis passé devant 3 ou 4 de ces magasins hier, je n'ai vu aucun piquet de grève.
J'avais oublié que c'était la grève dans ces magasins, je suis rentré dans l'un d'entre eux, c'était la panique aux caisses: rien ne marchait, quand j'ai compris, personne ne nous a informé, je suis ressorti sans rien acheter.
J'avais oublié que c'était la grève dans ces magasins, je suis rentré dans l'un d'entre eux, c'était la panique aux caisses: rien ne marchait, quand j'ai compris, personne ne nous a informé, je suis ressorti sans rien acheter.
Re: Appel à la Grève chez Carrefour
Ooh ça a dû faire mal au tiroir-caisse...Dans certains magasins, le taux de grévistes est monté jusqu'à 85% :
mais ne rêvons pas, les clients seront allés dans les autres enseignes.

Re: Appel à la Grève chez Carrefour
Oui, ne révons pas. Les enseignes vont déjà voir chez d'autres clients.Ooh ça a dû faire mal au tiroir-caisse.

Je parie que les dernières ne sont pas dans la zone €uro.
Sûr !
Faudrait réviser son Coluche avant de se marrer ...
le sketch la grève ....
Re: Appel à la Grève chez Carrefour
Ils sont dans la zone zorro? tu es payé à coups de fouet?Je parie que les dernières ne sont pas dans la zone €uro.

Carrefour abandonne le travail de nuit
Mi-septembre, l'enseigne de grande distribution a abandonné l'extension du travail de nuit dans des hypermarchés. Travailler de 2 heures à 9h30 pour remplir les allées des magasins sera bientôt de l'histoire ancienne pour les salariés de Carrefour.
Ce coup d'arrêt à l'extension du travail de nuit, déjà très présent dans la grande distribution, est une «excellente nouvelle», se félicite Michel Enguelz délégué central FO, syndicat maison le plus important. Un retournement assez rare puisque la tendance est à l'explosion de ce mode de travail. De 2,5 millions de salariés concernés en 1991, on est passé à 3,6 en 2008.
Dix-sept hypermarchés concernés en France
Testée sur deux magasins en 2010, la nouvelle organisation des hypermarchés s'accompagnait d'un surplus d'heures de nuit. Ce «modèle opérationnel» a ensuite gagné quinze autres hypers début 2011. Les syndicats craignaient donc une généralisation aux deux cents et quelques autres enseignes du même type. D'où leur soulagement lorsque mi-septembre la direction a décidé d'abandonner l'extension du travail de nuit.
«Au terme de cette période de test, la direction des hypermarchés a constaté que cette organisation ne répondait pas totalement aux objectifs fixés», explique-t-on avec un art consommé de la litote chez Carrefour. Difficile d'obtenir plus de détails de la part de cette entreprise à la communication très maîtrisée.
«Entre 2 heures et 5 heures, c'est le créneau le plus difficile»
En somme, plus personne ne commencera sa journée de travail dans les rayons à 23 heures, comme ce fut le cas à Bègles, ou à 2 heures, comme à Villiers-en-Bière. Peut-être à 5 heures (voire 4 heures), comme avant. Quelques heures qui «changent tout. Entre 2 heures et 5 heures du matin, c'est le créneau le plus difficile», explique Michel Enguelz de FO.
Pour les syndicats, si l'expérimentation s'arrête, c'est que la rentabilité n'était pas au rendez-vous. Un constat qu'appuie Serge Corsa, délégué national CFDT : «En termes de chiffre d'affaires, cela n'a rien rapporté. C'est un ratage complet. Cette réorganisation foutait un bordel monstre. Quand vous étalez les plages horaires sans recruter un bras de plus, vous diluez vos forces. Au moment des coups de bourre, il y avait moins de monde disponible.»
Et le syndicaliste de pointer les rayons vides aux heures de rush.
Plus 10% de casse
Un rapport confidentiel réalisé par le cabinet Arec (et dont les conclusions servent de base à un autre rapport de la commission économique du CCE, que nous avons pu consulter) égrène de bien mauvais résultats. Sur dix magasins analysés :
- la marge brute baisse de 1,2%,
- la casse progresse de 10,4%,
- la démarque bondit de 56,9%,
- les frais de personnel grimpent de 12%.
Revoyant sa copie, Carrefour reconnaît un manque d'«adhésion des équipes». Difficile de lui donner tort. «Conditions de travail dégradées» (CFDT), «un massacre dans les magasins» (CGT), «pas bon pour la santé» (FO). Ces heures de nuit, payées 30% de plus, «c'étaient quelques euros de plus pour mourir plus vite», résume Claudette Montoya, déléguée nationale CGT chez Carrefour.
«Notre petite santé, ils s'en tamponnent royalement»
Résultat, plus d'absentéisme. Travailler la nuit, «c'est épuisant. Et puis pour la famille, les premiers jours ça va mais après il y a une désociabilisation et un sentiment d'isolement», poursuit Claudette Montoya. «Notre petite vie et notre santé, ils s'en tamponnent royalement», renchérit son collègue de la CGT, Frank Gaulin.
Effectivement, pour avoir des troupes en forme et productives, les faire bosser à l'heure où l'on dort n'est sans doute pas le meilleur calcul. «Troubles du sommeil» et «risques cardiovasculaires voire un accroissement des risques de cancer», met en garde le Conseil économique, social et environnemental (CESE) dans un rapport datant de 2010.
Sans oublier, les «troubles digestifs», le «risque accru de pathologie dépressive» et autres problèmes type fausse couche également mentionnés par le CESE qui préconise «d'autres organisations de travail» et qui érige le travail de nuit en «véritable question de santé publique».
http://eco.rue89.com/2011/10/02/un-bord ... uit-224507
Ce coup d'arrêt à l'extension du travail de nuit, déjà très présent dans la grande distribution, est une «excellente nouvelle», se félicite Michel Enguelz délégué central FO, syndicat maison le plus important. Un retournement assez rare puisque la tendance est à l'explosion de ce mode de travail. De 2,5 millions de salariés concernés en 1991, on est passé à 3,6 en 2008.
Dix-sept hypermarchés concernés en France
Testée sur deux magasins en 2010, la nouvelle organisation des hypermarchés s'accompagnait d'un surplus d'heures de nuit. Ce «modèle opérationnel» a ensuite gagné quinze autres hypers début 2011. Les syndicats craignaient donc une généralisation aux deux cents et quelques autres enseignes du même type. D'où leur soulagement lorsque mi-septembre la direction a décidé d'abandonner l'extension du travail de nuit.
«Au terme de cette période de test, la direction des hypermarchés a constaté que cette organisation ne répondait pas totalement aux objectifs fixés», explique-t-on avec un art consommé de la litote chez Carrefour. Difficile d'obtenir plus de détails de la part de cette entreprise à la communication très maîtrisée.
«Entre 2 heures et 5 heures, c'est le créneau le plus difficile»
En somme, plus personne ne commencera sa journée de travail dans les rayons à 23 heures, comme ce fut le cas à Bègles, ou à 2 heures, comme à Villiers-en-Bière. Peut-être à 5 heures (voire 4 heures), comme avant. Quelques heures qui «changent tout. Entre 2 heures et 5 heures du matin, c'est le créneau le plus difficile», explique Michel Enguelz de FO.
Pour les syndicats, si l'expérimentation s'arrête, c'est que la rentabilité n'était pas au rendez-vous. Un constat qu'appuie Serge Corsa, délégué national CFDT : «En termes de chiffre d'affaires, cela n'a rien rapporté. C'est un ratage complet. Cette réorganisation foutait un bordel monstre. Quand vous étalez les plages horaires sans recruter un bras de plus, vous diluez vos forces. Au moment des coups de bourre, il y avait moins de monde disponible.»
Et le syndicaliste de pointer les rayons vides aux heures de rush.
Plus 10% de casse
Un rapport confidentiel réalisé par le cabinet Arec (et dont les conclusions servent de base à un autre rapport de la commission économique du CCE, que nous avons pu consulter) égrène de bien mauvais résultats. Sur dix magasins analysés :
- la marge brute baisse de 1,2%,
- la casse progresse de 10,4%,
- la démarque bondit de 56,9%,
- les frais de personnel grimpent de 12%.
Revoyant sa copie, Carrefour reconnaît un manque d'«adhésion des équipes». Difficile de lui donner tort. «Conditions de travail dégradées» (CFDT), «un massacre dans les magasins» (CGT), «pas bon pour la santé» (FO). Ces heures de nuit, payées 30% de plus, «c'étaient quelques euros de plus pour mourir plus vite», résume Claudette Montoya, déléguée nationale CGT chez Carrefour.
«Notre petite santé, ils s'en tamponnent royalement»
Résultat, plus d'absentéisme. Travailler la nuit, «c'est épuisant. Et puis pour la famille, les premiers jours ça va mais après il y a une désociabilisation et un sentiment d'isolement», poursuit Claudette Montoya. «Notre petite vie et notre santé, ils s'en tamponnent royalement», renchérit son collègue de la CGT, Frank Gaulin.
Effectivement, pour avoir des troupes en forme et productives, les faire bosser à l'heure où l'on dort n'est sans doute pas le meilleur calcul. «Troubles du sommeil» et «risques cardiovasculaires voire un accroissement des risques de cancer», met en garde le Conseil économique, social et environnemental (CESE) dans un rapport datant de 2010.
Sans oublier, les «troubles digestifs», le «risque accru de pathologie dépressive» et autres problèmes type fausse couche également mentionnés par le CESE qui préconise «d'autres organisations de travail» et qui érige le travail de nuit en «véritable question de santé publique».
http://eco.rue89.com/2011/10/02/un-bord ... uit-224507
Re: Appel à la Grève chez Carrefour
Démarque=fauche=vol.- la démarque bondit de 56,9%,
à propos de la fauche...
Le palmarès des produits volés en magasins
Voir le diaporama instructif de L'Expansion :
http://lexpansion.lexpress.fr/economie/ ... 66269.html
Voir le diaporama instructif de L'Expansion :
http://lexpansion.lexpress.fr/economie/ ... 66269.html