Assedic et libre arbitre

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Monolecte

Assedic et libre arbitre

Message par Monolecte »

Éric Mainvielle s'inquiète de l'aliénation du salarié résultant de la règle de non indemnisation du démissionnaire par les ASSEDIC.

Le plus intéressant se déroule dans les commentaires et je vous recopie celui de Michel974, un régulier du Monolecte qui semble être une ressource précieuse pour les chômeurs :
Michel974 a écrit : les assedic, comme la retraite et la sécu, ne sont pas des comptes individuelles où chacun épargne des cotisations dans le cas d'un éventuel besoin ultérieur et personnel. c'est notre système par répartition collective qui est ainsi fait. changer le système reviendrait, pour répondre à ton souhait, à prendre un système à l'américaine, dans lequel les moins bien payés feraient l'impasse sur l'assurance sociale pour juste assurer le minimum vital.

concernant les commissions paritaires des assedic pour les démissionnaires, elles valident en général 5 demandes d'emplois avérées (réponses de l'employeur) ou une démarche de formation (sauf évaluation des compétences) dans les 4 mois suivants la démission. une démarche avérée de création d'entreprise est considérée également.

concernant les rémunérations relatives à la rupture, il est impératif que le demandeur d'emploi fasse valoir que les indemnités légales de licenciement, les indemnités transactionnelles et les indemnités de préjudices ne sont pas des salaires (un salaire correspond à des heures travaillées, une indemnité est une compensation pas un salaire). les indemnités légales et/ou conventionnelles ne sont pas assujetties aux cotisations et n'ont pas à être prises en compte dans le calcul pour l'ouverture des droits aux assurances chômages.

je siège dans la commission de mon département, et c'est là nos règles d'application. concernant les indemnités, notamment, nous avons rappelé l'administration à ces devoirs, sans problèmes particuliers puisqu'en effet jusqu'à y a pas longtemps certaines indemnités rentraient dans le calcul de la carence, contrevenant aux règles de calcul des droits.

concernant le sujet de base - salariat = aliénation, voir esclavagisme (je me permets juste de rappeller que l'esclavagisme a une histoire dramatique, que l'actualité nous rattrappe quelques fois encore avec des exemples sordides pour éviter tout amalgame).
l'aliénation n'est-elle pas tant liée au statut ou à la subordination qu'à la société de consommation ? pourquoi tavaillons nous ? pour subvenir à nos besoins/envies ? par nécessité d'émancipation ? par masochismes ?

concernant les problèmes de harcèlement au travail, outre l'aspect psychologique qui nécessite soutient et réconfort, je rappelle qu'il est prohibé par le code du travail. une victime de harcèlement doit impérativement notifier par courrier recommandé les griefs pour prendre date et exiger de l'employeur de lui proposer des conditions normales de travail. ceci fait et sans réponse-action de l'employeur, le salarié peut, de manière unilatérale, rompre le contrat de travail pour comportement fautif de l'employeur qui n'a pas obtempéré à se requête. si les prud'hommes mettrons 2 ans pour valider le licenciement, les assedic elles ne pourront que constater le comportement fautif de l'employeur et valider ses droits comme tel dés l'ouverture du dossier. l'idéal est quand même de se rapprocher d'un inspecteur du travail, d'un syndicat bien couillu.
Intéressant, non?
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