Tu parles!
Martin Hirsh vient de se renier : "ha oui, la franchise sur les soins, c'est bien, parce qu'on mettra en place des exceptions pour les familles démunies!"
Connard!
C'est quoi une famille démunie?
Des RMIstes qu'on pourra stigmatiser encore plus?
Mais sûrement pas des SMICards dont beaucoup ont pourtant déjà renoncé à se soigner juste à cause de l'avance de frais!
RSA et réforme des minima sociaux
en toute franchise
Je cite Monolecte sur une autre file au sujet de Martin Hirsch qui, enfin "rassuré" par Roselyne Bachelot, ne s'opposerait plus aux franchises sur les remboursements de soins prévues par Nicolas Sarkozy :
L'expression exacte est :
Alors qu'on force les gens à bosser pour l'équivalent d'un RMI, c'est à dire boulot de merde avec misère comprise, ça va être quoi une situation sociale très dégradée?
Selon les seuils de pauvreté actuels (650€/mois), on a déjà 6,9 millions de situations sociales très dégradées, soit 11,6% de la population.
À ces presque 7 millions de pauvres au sens strict, on peut ajouter les 2,54 millions de Smicards, lesquels, avec l'inflation immobilière, ne peuvent plus vivre décemment aujourd'hui... et les SMICards ne vivent pas tous seuls, autant de personnes, dans leur famille qui survivent.
Bref, une proportion énorme de gens dans ce pays rame sévère.
En 1998, une étude du CREDES montrait que déjà 14% de la population avait du renoncer à des soins médicaux pour des raisons financières.
Depuis, on sait de quelle manière la misère et la précarité ont explosé dans ce pays et combien, dans le même temps, via les déremboursements, des montées en charges des cotisations des mutuelles, le coût de la santé à la charge du patient a grimpé.
Bref, l'accès au soin est déjà problématique pour de nombreux Français, la sarko-franchise va exclure de nouveaux pans de la population du système de santé, alors même que des études ont démontré, par exemple, que de mauvais (ou inexistants pour cause de non remboursement) soins parodentaires pouvaient être source de complications très coûteuses comme le cancer de la gorge ou bien des maladies cardiovasculaires.
Qui peut encore se payer des soins parodentaires ici?
Cette mesure va donc probablement aggraver les problèmes de la Sécu. En écartant des soins basiques une forte population précaire, dont le mode de vie, à cause du manque d'argent, est déjà problématique du point de vue sanitaire (malbouffe, stress, etc), ces gens ne vont plus entrer dans le système de soin que tardivement, c'est à dire avec des pathologies dégradées, des complications, c'est à dire qu'ils vont finalement coûter beaucoup plus chers.
Par ailleurs, les gros consommateurs actuels de médecine (ALD, vieillesse ou juste du fric!) ne vont pas changer leurs habitudes, la plupart n'étant pas discriminée par un surcoût de 100 ou même 200 euros.
Les professionnels de santé, devant la diminution du flux des petites pathologies (prévention!!!) vont probablement exiger de nouvelles augmentations d'honoraires pour conserver leur train de vie, sans compter les primes de notoriété qui devraient considérablement augmenter...
Bref, une mesure inefficace, idéologique et dégueulasse et j'ai vraiment honte pour Martin Hirsh!
Ça me fait gerber!exonérations nécessaires pour tenir pleinement compte des situations sociales très dégradées
Alors qu'on force les gens à bosser pour l'équivalent d'un RMI, c'est à dire boulot de merde avec misère comprise, ça va être quoi une situation sociale très dégradée?
Selon les seuils de pauvreté actuels (650€/mois), on a déjà 6,9 millions de situations sociales très dégradées, soit 11,6% de la population.
À ces presque 7 millions de pauvres au sens strict, on peut ajouter les 2,54 millions de Smicards, lesquels, avec l'inflation immobilière, ne peuvent plus vivre décemment aujourd'hui... et les SMICards ne vivent pas tous seuls, autant de personnes, dans leur famille qui survivent.
Bref, une proportion énorme de gens dans ce pays rame sévère.
En 1998, une étude du CREDES montrait que déjà 14% de la population avait du renoncer à des soins médicaux pour des raisons financières.
Depuis, on sait de quelle manière la misère et la précarité ont explosé dans ce pays et combien, dans le même temps, via les déremboursements, des montées en charges des cotisations des mutuelles, le coût de la santé à la charge du patient a grimpé.
Bref, l'accès au soin est déjà problématique pour de nombreux Français, la sarko-franchise va exclure de nouveaux pans de la population du système de santé, alors même que des études ont démontré, par exemple, que de mauvais (ou inexistants pour cause de non remboursement) soins parodentaires pouvaient être source de complications très coûteuses comme le cancer de la gorge ou bien des maladies cardiovasculaires.
Qui peut encore se payer des soins parodentaires ici?
Cette mesure va donc probablement aggraver les problèmes de la Sécu. En écartant des soins basiques une forte population précaire, dont le mode de vie, à cause du manque d'argent, est déjà problématique du point de vue sanitaire (malbouffe, stress, etc), ces gens ne vont plus entrer dans le système de soin que tardivement, c'est à dire avec des pathologies dégradées, des complications, c'est à dire qu'ils vont finalement coûter beaucoup plus chers.
Par ailleurs, les gros consommateurs actuels de médecine (ALD, vieillesse ou juste du fric!) ne vont pas changer leurs habitudes, la plupart n'étant pas discriminée par un surcoût de 100 ou même 200 euros.
Les professionnels de santé, devant la diminution du flux des petites pathologies (prévention!!!) vont probablement exiger de nouvelles augmentations d'honoraires pour conserver leur train de vie, sans compter les primes de notoriété qui devraient considérablement augmenter...
Bref, une mesure inefficace, idéologique et dégueulasse et j'ai vraiment honte pour Martin Hirsh!
Merci Mono : une démonstration très convaincante que je me suis permis de reprendre en article d'actu.
Arf, j'avais pas fini d'en jeter!
Rappelons que le prétexte, c'est de responsabiliser les patients, ces salopards qui passent leur temps à braquer leur médecins pour avoir toujours plus de médicaments!!!
Sauf qu'on se garde bien de rappeler qui a le pouvoir de prescription dans ce pays : les médecins. Lesquels continuent à recevoir de multiples petits cadeaux des labos. Quand leur formation continue ne se limite pas aux plaquettes des grands labos.
Ma grand-mère arrive à l'âge cannonique de 96 ans.
Depuis que j'existe, je l'ai toujours vu avec sa panière de médicaments, matin, midi et soir : en moyenne entre 15 et 20 spécialités différentes par jour. Elle est vieille, elle est cardiaque, j'ai toujours pensé que c'est normal cette inflation médicamenteuse pour la maintenir en vie avec une certaine qualité de vie.
Il y a 2 ans, suite à un accident, ma grand-mère a demandé à entrer dans la maison de retraite de mon bled. Une fois fait, il m'a fallut lui trouver un nouveau médecin traitant : j'ai donc choisi le mien, un gars jeune et intelligent, soucieux de bonnes pratiques médicales (il avait opté librement pour le médecin référent, il limite ses prescriptions!).
Putain, en 2 mois, la panière de médocs a disparu. Il reste le patch cardiaque et des analgésiques classiques pour les douleurs rhumatismales. Je m'interroge sur ce soudain rationnement (veut-il faire claquer ma grand-mère?).
En fait, il a retiré les traitements prouvés comme inefficaces, les contre-indiqués (les anti-inflammatoires en usage quotidien pour les rhumatismes), les qui éliminent les effets secondaires d'autres médocs (les anti-inflammatoires au long court, ça attaque plein de trucs).
Du coup, la facture médicale mensuelle de ma grand-mère a été divisée par 5 ou 10 (beaucoup de ses médocs étaient en plus très chers!), elle n'est plus saturée de chimie et son état général s'est amélioré. A plusieurs médocs pour gérer la tension et le cholestérol, il a substitué un régime alimentaire équilibré appliqué avec soin par la maison de retraite et certains symptômes, comme sa bronchite chronique que je lui ai toujours connue, se sont mis en veilleuse!
Le précédent médecin de ma grand-mère était notre médecin de famille. Plus de 30 ans de pratique avec nous. Ma rougeole, toute notre vie. Nous lui faisions confiance. Comment aurions-nous pu remettre en question ses pratiques?
Comment peut-on être responsables des prescriptions de son médecins?
Sanctionner les patients sans s'occuper des pratiques des médecins ne va pas vers un meilleur état sanitaire du pays. Il s'agit de discriminer l'accès aux soins de base par l'argent. Ceux qui pourront payer dépassements, franchises et mutuelle en béton continueront comme avant, avec la complicité de leurs médecins, trop contents d'avoir de bons clients.
Les autres se feront des tisanes et iront voir le rebouteux : je sens que ça va finir par tasser sur l'espérance de vie!
Pour finir, la part médicaments et médecine de ville, c'est une petite part des dépenses médicales. L'essentiel, c'est la chirurgie, la technologie lourde (IRM, scanner and co), les hospitalisations, les protocoles de soin pour les maladies lourdes. Bref, des dépenses sur lesquelles les patients, ni même les médecins n'ont guère de maîtrise, à moins de décider que certains malades méritent de vivre et d'autres non!
Rappelons que le prétexte, c'est de responsabiliser les patients, ces salopards qui passent leur temps à braquer leur médecins pour avoir toujours plus de médicaments!!!
Sauf qu'on se garde bien de rappeler qui a le pouvoir de prescription dans ce pays : les médecins. Lesquels continuent à recevoir de multiples petits cadeaux des labos. Quand leur formation continue ne se limite pas aux plaquettes des grands labos.
Ma grand-mère arrive à l'âge cannonique de 96 ans.
Depuis que j'existe, je l'ai toujours vu avec sa panière de médicaments, matin, midi et soir : en moyenne entre 15 et 20 spécialités différentes par jour. Elle est vieille, elle est cardiaque, j'ai toujours pensé que c'est normal cette inflation médicamenteuse pour la maintenir en vie avec une certaine qualité de vie.
Il y a 2 ans, suite à un accident, ma grand-mère a demandé à entrer dans la maison de retraite de mon bled. Une fois fait, il m'a fallut lui trouver un nouveau médecin traitant : j'ai donc choisi le mien, un gars jeune et intelligent, soucieux de bonnes pratiques médicales (il avait opté librement pour le médecin référent, il limite ses prescriptions!).
Putain, en 2 mois, la panière de médocs a disparu. Il reste le patch cardiaque et des analgésiques classiques pour les douleurs rhumatismales. Je m'interroge sur ce soudain rationnement (veut-il faire claquer ma grand-mère?).
En fait, il a retiré les traitements prouvés comme inefficaces, les contre-indiqués (les anti-inflammatoires en usage quotidien pour les rhumatismes), les qui éliminent les effets secondaires d'autres médocs (les anti-inflammatoires au long court, ça attaque plein de trucs).
Du coup, la facture médicale mensuelle de ma grand-mère a été divisée par 5 ou 10 (beaucoup de ses médocs étaient en plus très chers!), elle n'est plus saturée de chimie et son état général s'est amélioré. A plusieurs médocs pour gérer la tension et le cholestérol, il a substitué un régime alimentaire équilibré appliqué avec soin par la maison de retraite et certains symptômes, comme sa bronchite chronique que je lui ai toujours connue, se sont mis en veilleuse!
Le précédent médecin de ma grand-mère était notre médecin de famille. Plus de 30 ans de pratique avec nous. Ma rougeole, toute notre vie. Nous lui faisions confiance. Comment aurions-nous pu remettre en question ses pratiques?
Comment peut-on être responsables des prescriptions de son médecins?
Sanctionner les patients sans s'occuper des pratiques des médecins ne va pas vers un meilleur état sanitaire du pays. Il s'agit de discriminer l'accès aux soins de base par l'argent. Ceux qui pourront payer dépassements, franchises et mutuelle en béton continueront comme avant, avec la complicité de leurs médecins, trop contents d'avoir de bons clients.
Les autres se feront des tisanes et iront voir le rebouteux : je sens que ça va finir par tasser sur l'espérance de vie!
Pour finir, la part médicaments et médecine de ville, c'est une petite part des dépenses médicales. L'essentiel, c'est la chirurgie, la technologie lourde (IRM, scanner and co), les hospitalisations, les protocoles de soin pour les maladies lourdes. Bref, des dépenses sur lesquelles les patients, ni même les médecins n'ont guère de maîtrise, à moins de décider que certains malades méritent de vivre et d'autres non!
Arf les médecins
Ma mère n'a "que" 84 ans. Elle est top dans la tête, mais le reste ne suit pas.
Elle reçoit tous les 3 mois une jeune femme médecin pour qui elle est devenue une vraie rente. Elle lui prescrit n'importe quoi, toujours plus. Heureusement que ma mère lit les notices pour ne pas faire interférence avec ses autres médicaments bien qu'elle sorte toutes les boites quand le médecin est là.
Ainsi elle avait un bouton qui suppurait sous le bras, que son médecin a appelé "zona". 12 ans après, toujours le même pansement à coller. J'avais beau lui dire que non, un zona fait mal et ne ressemble pa à ça.
Lors d'une hospitalisation, biopsie = cancer. On lui a enlevé pratiquement tous les ganglions sous le bras. Que croyez-vous qu'il se passa ? Le médecin était vexé !!!!!
Heureusement je n'étais pas là.
Je n'ai pas beaucoup de respect pour cette corporation en général...


Ma mère n'a "que" 84 ans. Elle est top dans la tête, mais le reste ne suit pas.
Elle reçoit tous les 3 mois une jeune femme médecin pour qui elle est devenue une vraie rente. Elle lui prescrit n'importe quoi, toujours plus. Heureusement que ma mère lit les notices pour ne pas faire interférence avec ses autres médicaments bien qu'elle sorte toutes les boites quand le médecin est là.
Ainsi elle avait un bouton qui suppurait sous le bras, que son médecin a appelé "zona". 12 ans après, toujours le même pansement à coller. J'avais beau lui dire que non, un zona fait mal et ne ressemble pa à ça.
Lors d'une hospitalisation, biopsie = cancer. On lui a enlevé pratiquement tous les ganglions sous le bras. Que croyez-vous qu'il se passa ? Le médecin était vexé !!!!!
Heureusement je n'étais pas là.
Je n'ai pas beaucoup de respect pour cette corporation en général...
Faut désacraliser la fonction de médecin : ce ne sont jamais que des techniciens. Et comme toutes les corporations, il y a les bons les et les bras cassés.
Ne pas hésiter à changer de médecin quand celui sur lequel on est tombé un peu par hasard s'avère être une grosse tâche. Quand je vivais à Paris, dans mon quartier, y en avait une belle qui exerçait : il soignait tout avec du chocolat!
Un médecin qui t'expédie en 3 minutes avec une ordonnance de 2 pages, c'est à fuir.
Le soucis, c'est que comme beaucoup de conseils corporatistes, le conseil des médecins n'est qu'une officine de serrage de coudes entre potes. Je me dis qu'un médecin qui fait n'importe quoi doit être balancé à la CPAM. Après tout, c'est eux qui payent! Donc nous!
Ne pas hésiter à changer de médecin quand celui sur lequel on est tombé un peu par hasard s'avère être une grosse tâche. Quand je vivais à Paris, dans mon quartier, y en avait une belle qui exerçait : il soignait tout avec du chocolat!
Un médecin qui t'expédie en 3 minutes avec une ordonnance de 2 pages, c'est à fuir.
Le soucis, c'est que comme beaucoup de conseils corporatistes, le conseil des médecins n'est qu'une officine de serrage de coudes entre potes. Je me dis qu'un médecin qui fait n'importe quoi doit être balancé à la CPAM. Après tout, c'est eux qui payent! Donc nous!