Quand Volkswagen exploitait les déportés

[stm_artin]

Salut,
je suis en train de rechercher de la documentation sur l'organisation du pouvoir sous le III iem reich et je suis tombé par hasard la dessus.

petit teaser

.... Un mois à peine après sa prise de pouvoir (5), Hitler adressait une note de politique industrielle à la toute-puissante Fédération allemande de l’industrie automobile dont - comme par hasard - Ferdinand Porsche était le président. L’avant-projet du texte avait été soumis auparavant à toutes les grandes lumières du capital financier allemand, car il s’agissait de définir un total remodelage de l’industrie. Le Führer y réitérait l’assurance que la bourgeoisie n’avait rien à craindre, grâce au soutien illimité de l’Etat nazi. Les mesures d’aide prévoyaient la rapide construction d’infrastructures, des avantages fiscaux et des subventions à l’exportation, la mise à disposition d’une main-d’oeuvre et de matières premières bon marché ainsi que d’importants crédits. Que demander de plus, en pleine dépression mondiale ? Privatiser les gains, socialiser les pertes : la même recette serait préconisée, plus tard, par la Banque mondiale et l’Organisation mondiale du commerce (OMC).....

http://www.monde-diplomatique.fr/1998/01/CLAIRMONT/9812

[Invité]

Merci pour le lien vers ce texte très intéressant. On ne parle pas souvent de cette exploitation totalement inhumaine des peuples par le grand capital, en-dehors des camps de concentration.

[superuser]

Les cas d'exploitation de déportés et de citoyens envoyés en STO par des entreprises, petites et grandes, sont légion.

Pendant la guerre, tout le monde exploite tout le monde, puisque c'est une conjecture de barbarie autorisée.

[stm_artin]

Ce que j'ai trouvé intéressant dans ce texte c'est que pour retrouver du plein emploi, le Reich a eu recours à l'austérité la plus drastique. En fait, pour relancer l'investissement, il fallait que ces investissements deviennent rentables et c'est en baissant drastiquement le cout du travail que cela a été réalisé. En d'autre terme, la crise de 1929 est la jumelle de celle de 2008 dans un contexte d'économie ultra-libérale quasiment identique. Les mesures d'austérités sont dans l'esprit de ce qui a été fait sous le Reich.
Je remarque aussi jusqu'ou peuvent aller les élites financières, le mépris, la barbarie meme, que ces messieurs dames sont capable de démontrer à l'égard de la personne humaine.

[superuser]

Tout à fait !

Je l'ai déjà posté ailleurs mais je le remets ici :

http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=2229

Désolée pour le point Godwin, mais l'historien Dominique Vidal rappelle que le parti de Hitler était national socialiste (séduire l'électorat populaire — en flattant ses mauvais penchants — pour arriver à ses fins et jouer, au final, contre lui).

[stm_artin]

Ah! ce point godwin, j'avoue que c'est quelque chose de tres fort. Godwin ça fait un peut psychiatre étasunien. La première fois qu'on me l'a sorti, j'ai vraiment été séché. C'est comme si je m'étais mis à voir des petites voitures blanche qui me suivait partout en messepionnant avec des petits yeux chafouins. Je me suis dit: Ca y est mon vieux, tu vois des fascistes partout t'es bon pour les cachés et l’entonnoir sur la tête.
C'est la théorie du complot et blabla ... Mais quand meme! Les apaiseurs des années 30 devaient avoir des trucs comme ça pour disqualifier ceux qui prétendaient qu'adolf se préparait à envahir l'euorpe.

[tristesir]

A propos du IIIème Reich il ne faut pas oublier le rôle des américains. Je crois me rappeler que les nazis ont envahi l'Autriche, la Pologne avec du pétrole américain.
Un certain nombre d'entreprises des Etats-unis ont permis le réarmement de l'Allemagne nazie.

[Invité]

En fait, pour relancer l'investissement, il fallait que ces investissements deviennent rentables et c'est en baissant drastiquement le cout du travail que cela a été réalisé.

Je vais encore parler des roumains, mais voilà ce que je comprends suite à mes discussions, laborieuses vu que je ne parle pas roumain et que eux ne parlent pas français
En Roumanie le pays est totalement livré aux investisseurs étrangers, beaucoup d'italiens, de grecs etc... qui exploitent la main d’œuvre roumaine dont le niveau d'instruction n'est pas formidable, et qui sont déjà bien habitués à la pauvreté. Les salaires sont très bas, les horaires à rallonge ; les cotisations sociales, c'est la moitié d'ici. Les maisons de retraite, c'est 6 vieux par chambre, la taille de la chambre étant ce qu'on prévoit en France pour une personne. Ajoutons à ça la corruption généralisée, bref c'est génial pour les capitalistes là-bas.
Le corollaire c'est que les roumains essaient d'aller travailler à l'étranger, Royaume Uni, France, Grèce etc... et là le salaire le plus bas leur paraît déjà magnifique, bref c'est génial pour les capitalistes ici. En plus on leur fait signer leur contrat en français sans le traduire, c'est pain bénit.
Je suis très pessimiste sur l'avenir des petits salaires dans l'industrie (dans l'agro-alimentaire puisque c'est encore la seule qui tient le coup en France).