Les définitions dont certains se gargarisent tant
Totalitarisme : définition
« Par le terme « totalitarisme », nous entendons définir : une expérience de domination politique menée par un mouvement révolutionnaire organisé en un parti militairement discipliné, répondant à une conception intégriste de la politique qui aspire au monopole du pouvoir et qui, après l'avoir conquis, par des méthodes légales ou illégales, détruit ou transforme le régime préexistant et établit un nouvel Etat. Fondé sur le régime à parti unique, ce nouvel Etat a pour principal objectif de réaliser la conquête de la société, c'est-à-dire la subordination, l'intégration ou l'homogénéisation des gouvernés, sur la base du principe de la politique intégrale de l'existence, tant individuelle que collective, interprétée selon les catégories, les mythes et les valeurs d'une idéologie institutionnalisée sous la forme d'une religion politique. Son but est de modeler l'individu et les masses par une révolution anthropologique destinée à régénérer l'être humain et de créer un homme nouveau, dédié corps et âme à la réalisation des projets révolutionnaires et impérialistes du parti totalitaire pour créer une nouvelle civilisation à caractère supranational.
A la source de l'expérience totalitaire dont il est le principal artisan et exécutant, le parti révolutionnaire n'admet pas la coexistence avec d'autres partis ou idéologies et conçoit l'Etat comme un moyen de réaliser ses projets de domination. Il possède depuis ses origines un ensemble plus ou moins élaboré de croyances, dogmes, mythes, rites et symboles qui interprètent le sens et la finalité de l'existence collective et définissent le bien et le mal exclusivement selon les principes, les valeurs et les objectifs du parti, et en fonction de leur réalisation.
Le régime totalitaire se présente comme un système politique fondé sur la symbiose entre l'Etat et le parti, ainsi que sur un ensemble de potentats gouvernés par les principaux représentants de l'élite
dirigeante, choisis par le chef du parti qui domine de son autorité charismatique l'entière structure du régime. C'est un laboratoire d'expérimentation de la révolution anthropologique qui vise à la création d'un nouveau type d'être humain.
En voici les principaux moyens :
a) la coercition, imposée par la violence, la répression, la terreur, considérées comme des instruments légitimes pour affirmer, défendre et diffuser l'idéologie et le système politique ;
b) la démagogie, à travers la propagande envahissante, la mobilisation des foules, la célébration liturgique du culte du parti et du chef ;
c) la pédagogie totalitaire, dictée par le pouvoir, fondée sur le modèle d'hommes et de femmes correspondant aux principes et aux valeurs de l'idéologie palingénésique ;
d) la discrimination de l'étranger par des mesures coercitives, lesquelles peuvent aller de la mise au ban de la vie publique à l'anéantissement physique de tous les êtres humains qui, en raison de leurs idées, de leur condition sociale ou de leur appartenance ethnique, sont considérés comme des ennemis inéluctables, car étrangers à la communauté des élus, et comme des obstacles à la réalisation de l'expérience totalitaire.
Les aspects fondamentaux de l'expérience totalitaire sont :
a) la militarisation du parti, régi par une organisation strictement hiérarchique qui présente un style et une mentalité conformes à l'éthique de dévouement et de discipline absolue ;
b) la concentration moniste du pouvoir en un parti unique et la personne du chef charismatique ;
c) l'organisation structurée des masses, qui engage hommes et femmes de chaque génération, afin de permettre la conquête de la société, l'endoctrinement collectif et la révolution anthropologique ;
d) la sacralisation de la politique, grâce à l'institution d'un système de croyances, de mythes, de dogmes et de lois qui touchent l'existence individuelle et collective à travers des rites et des fêtes visant à transformer définitivement la collectivité en une masse de fidèles du culte politique. »
Emilio Gentile, Les religions de la politique. Paris, Le Seuil, 2005, pp. 107 – 109.
Voila, est-ce que tout le monde est sourd ou aveugle ????
Non.
Nous sommes des résistants à notre façon.
Je résiste
