La Marseillaise et le drapeau

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Modérateurs : superuser, Yves

superuser
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La Marseillaise et le drapeau

Message par superuser »

Victorine chérie,

Explique-moi : comment vais-je pouvoir voter Royal
après ça ???

Trop c'est trop !!!

La gauche "rouge", c'est déjà n'importe quoi mais la "rose", on atteind des sommets. Du coup, ce soir, j'ai envie de m'abstenir.

:cry:
meabh

Message par meabh »

Votez à droite...ou votons José Bové au premier et deuxième tour.
toit_de_chôme

La Marseillaise et le drapeau

Message par toit_de_chôme »

superuser a écrit : Explique-moi : comment vais-je pouvoir voter Royal
après ça ???

Trop c'est trop !!!

La gauche "rouge", c'est déjà n'importe quoi mais la "rose", on atteind des sommets. Du coup, ce soir, j'ai envie de m'abstenir.
Aujourd'hui c'est le 25 mars (date de signature du traité de Rome) et je propose d'afficher un drapeau européen.

OK ----> []
meabh

Message par meabh »

Le drapeau européen est le symbole non seulement de l’Union européenne, mais aussi de l’unité et de l’identité de l’Europe dans un sens plus large. Le cercle d'étoiles dorées représente la solidarité et l’harmonie entre les peuples d’Europe.

Le nombre d'étoiles n’est pas lié au nombre d’États membres. Il y a douze étoiles, car ce chiffre est traditionnellement un symbole de perfection, de plénitude et d’unité. Ainsi, le drapeau reste le même, indépendamment des élargissements de l'Union européenne.



L'histoire du drapeau

L'histoire du drapeau remonte à l'année 1955. À cette époque, l'Union européenne n'existait que sous la forme de la Communauté européenne du charbon et de l'acier et n'était constituée que de six États membres. Cependant, un autre organisme rassemblant un plus grand nombre de membres, le Conseil de l'Europe, avait été créé plusieurs années auparavant; celui-ci veillait à défendre les droits de l'Homme et à promouvoir la culture européenne.

Le Conseil de l'Europe cherchait un symbole pour le représenter. Après maintes discussions, il a adopté le motif actuel : un cercle de douze étoiles dorées sur fond bleu. Dans différentes traditions, douze est un chiffre symbolique représentant la complétude. Il correspond aussi bien entendu au nombre de mois de l'année et au nombre d'heures sur le cadran d'une montre. Quant au cercle, il est entre autres un symbole d'unité.

Le Conseil de l'Europe a ensuite invité les autres institutions européennes à adopter le même drapeau, et en 1983, le Parlement européen a opté pour cet emblème. Finalement, en 1985, le drapeau a été adopté par tous les chefs d'État et de gouvernement de l'UE comme l'emblème officiel de l'Union, qui à cette époque s'appelait les Communautés européennes.

Depuis le début de l'année 1986, le drapeau sert de symbole à toutes les institutions européennes.
Le drapeau européen est l'unique emblème de la Commission européenne, l'exécutif de l'UE. D'autres institutions et organes de l'UE ont, en plus du drapeau européen, un emblème qui leur est propre.
http://europa.eu/abc/symbols/emblem/index_fr.htm

C'est juste toit de chome, on parle drapeau français, constitution française et on oublie le plus important pour un chômeur et précaire: constitution européenne et drapeau européen.
diety

Message par diety »

Explique-moi : comment vais-je pouvoir voter Royal
après ça ???
Ça m'en bouche un coin.
informatik

Message par informatik »

ce qui m'inquiete beaucoup plus, c'est la garde à vue de cette directrice d'école...
gérard
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Message par gérard »

Si elle veut entonner l'air de "Travail, Famille, Patrie", on va pouvoir causer !

Pour la Famille, je crois avoir fait ce qu'il faut (avec 5 enfants, un peu mieux qu'elle, d'ailleurs).

Pour la Patrie, j'ai donné une année de ma vie (comme à l'époque tous les couillons qui n'avaient pu être réformés) : depuis, Fillon a décidé que cette année ne compterait plus dans les années de cotisations pour la retraite.

Pour le Travail, ben... y'a bien fallu faire sans !
tristesir

Message par tristesir »

depuis, Fillon a décidé que cette année ne compterait plus dans les années de cotisations pour la retraite.
Une belle escroquerie morale pour ceux qui ont perdu un an de salaire pour servir (inutilement, d'ailleurs, la plupart du temps) le pays et après on nous parle de patriotisme à tout bout de champs?.

Ce que je n'ai jamais bien compris, c'est pourquoi l'hymne de la révolution s'appelle <<la marseillaise>> alors que c'est des parisiens qui ont fait tout le boulot pour virer tous ces parasites? :lol:
superuser
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à gauche, c'est la débandade !!!

Message par superuser »

Je suis très en colère : entre une "gauche de la gauche" qui n'arrive pas à se rassembler (aujourd'hui, j'en veux notamment à ces 3 partis trotskystes dont les divergences m'échappent toujours, et au PCF qui est à l'agonie, une vraie honte !) et un parti socialiste qui vire à droite et trahit toujours plus son électorat, que devient l'opposition face à trois candidats de droite (UMP, UDF et FN) qui s'offrent un boulevard face à ce fiasco ?

Ségolène me rebute de + en + : j'ai pourtant essayé de me convaincre. Et voter pour Bové ne pèsera aucunement sur le second tour. On est de la baise !

Et la droite va revenir au pouvoir, que ce soit sous la forme d'un Bayrou qui sera trop anguille pour qu'on le déboute. A ce tarif, je préfèrerais même un Sarkozy qui menacera la paix sociale, provoquera des insurrections populaires où la vraie gauche pourra peut-être enfin réagir et se réconcilier avec son électorat.

Faut-il qu'on s'en prenne encore plus plein la gueule pour que ça bouge enfin ???
J'espérais qu'on caresse un peu de répit après ces années de droite dure, mais non, c'est pas fini : à cause de cette gauche en pleine débâcle, il faudra encore se retrousser les manches et se battre. Quel merdier.
Pili

la Marseillaise et le Drapeau

Message par Pili »

la Marseillaise et le Drapeau

Eh oui, assez déroutant comme cela à première vue !
Mais est-ce essentiellement sur les symboles et les mythes repris que nous devons faire notre choix et pour autant renoncer au combat? et si nous lisions plutôt les programmes et écoutons moins les médias afin d’aller dans le fond du problèmes en évitant ainsi d'être moins intoxiqués ?
Je le répéte à nouveau.
Le peuple a faim !
Il y a urgence !. Et l’urgence passe par l’avènement d’une autre République, une République Sociale et non au service des margoulins.
Aujourd’hui ce qui se passe autour de la 6eme république est historique et résonne en écho avec notre NON au traité européen, à notre NON au CPE. Les règles du jeu de notre vie en société peuvent changer et ce changement nous concerne tous et cela passe avant tout par l’avènement d’une autre société qui passe par l’instauration d’une nouvelle loi suprême expression de notre volonté et qui sera choisie par nous tous. Cette nouvelle loi suprême s’appelle la Constitution (c’est-à-dire la loi suprême qui s’impose aux autres lois, notamment à celles du profit des grandes entreprises qui nous affament et aux actionnaires qui se gavent).
Ne nous désaisissons pas de ce combat qui est en train de se faire. Engageons-nous, reprenons notre pouvoirs tous ensembles, ne laissons pas les mieux nourris, les mieux instruits parler pour nous. Rentrons dans le jeu pour changer les règles.
Construisons maintenant notre République ! La notre !
Pour avoir participer aux collectifs anti-libéraux, il existe une vraie lame de fond du peuple de gauche, sourde et grondante. Ne cédons pas à l’abstentionnisme au 1er tour, nous pouvons vraiment nous faire entendre.
Le pouvoir nous appartient!


Pour aller plus loin : évidemment le site rénovation-démocratique
Monolecte

Message par Monolecte »

Sophie, si tu savais le nombre de gens qui écrivent sur le net : putain, je ne sais pas pour qui voter, tous des nazes, le seul qui va bien, c'est Bové, mais comme il n'a aucune chance de gagner, c'est pas la peine de voter pour lui!!!!!

Vous êtes hypnotisés ou quoi?

Si tu crois en Bové, tu arrêtes de croire dans les sondages et tu votes. On n'est pas au tiercé. On n'est pas là pour voter pour le gagnant. Je commence à me dire que si tous les gens qui croient en Bové et ne vont pas voter pour lui à cause des sondages se sortaient la tête d'entre la raie des fesses et votent pour lui juste par conviction... ben on risque de se retrouver sacrément nombreux à le faire non???? :evil: :evil: :evil:

Srogneugneu!
A quoi ça sert que Mono se décarcasse à expliquer depuis des mois que la clé est là, que l'invocation du vote utile n'a pas d'autre motif que de conserver les votes habituels pour maintenir toujours les mêmes en place.
Sondomania + vote utile = détournement des votes populaires! :evil: :evil: :evil:

Putain, votez avec vos tripes, votez pour un projet politique, pas pour le moins pire!
C'est quoi cette philosophie?
Employés, ouvriers, précaires, on est la majorité de ce pays, on s'est pris cette politique économique de merde dans les gencives depuis 25 ans, on est conscient qu'on est encore en train de se faire entuber, mais on reprend en cœur le couplet du vote utile siffloté par ceux qui nous entubent!!!
On est maso ou juste très très cons?

Le seul vote utile est celui pour le projet auquel on croit, pour la société que l'on veut pour nous et pour nos gosses.
Le reste, c'est que de la merdasse de petits boutiquiers!
tristesir

Message par tristesir »

Le seul vote utile est celui pour le projet auquel on croit, pour la société que l'on veut pour nous et pour nos gosses.
Bref, en résumé, le vote Bové ;)
superuser
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Message par superuser »

OK : va pour José.
victorine83

Message par victorine83 »

Baaaah... elle a été attaquée par un journaliste (j'ai vu l'interview en vidéo) qui lui a dit qu'elle était la seule à ne pas terminer ses meetings par la Marseillaise.

Qu'à cela ne tienne, l'idendité nationale est l'affaire de tous les français et pas seulement de la droite.

J'ai visionné le meeting de Marseille pendant lequel elle a évoqué l'idendité nationale de la France et je suis la première surprise de découvrir la polémique qui en découle. La notion d'idendité nationale qu'a évoquée Royal n'a absolument rien à voir avec celle évoquée par la droite et surtout avec celle de l'extrême-droite. Elle a juste recadré car les socialistes ne sont pas moins patriotiques que les autres comme cela est mis en avant dans les médias et elle a bien précisé qu'elle faisait la différence entre l'identité nationale et le nationalisme.

Pas de quoi fouetter un chat et encore moins de détourner le débat des projets de société du pacte présidentiel ce qui semble pourtant avoir été réussi par les médias.

Pour ma part, je ne tomberai pas dans leur panneau.

Extraits du meeting :
Le pacte présidentiel que j’ai construit avec vous, et que je propose aujourd’hui aux Français, avec lesquels je suis maintenant en dialogue direct, c’est justement le changement des règles du jeu.

Je crois que nous réussirons à tirer le meilleur parti de la mondialisation, d'abord si nous savons revenir à la table de l'Europe, mais d’une Europe qui se protège contre les délocalisations, et pas comme aujourd’hui, une Europe du tout-libéral, qui fait simplement de la monnaie ou de la recherche du profit maximal son objectif principal.

Cette Europe-là, nous devons la construire, cette Europe-là, nous devons la construire aussi avec un nouveau dialogue avec la Méditerranée. Cette Europe-là, nous pouvons en tirer le meilleur parti si nous savons nous redresser, si nous savons définir des nouvelles politiques industrielles, si nous savons mettre en place de nouvelles règles sociales qui tireront vers le haut l’ensemble des pays à bas salaire.

Moi, j’ai confiance, c’est cette force que je vous propose de mettre en marche avec moi.

Vous voyez qu’il y a une bataille projets contre projets, et nous réussirons aussi à nous redresser dans le cadre des nouvelles règles du jeu, si nous mettons en place, à la place de la culture que la droite défend, la culture de l’opposition de tous contre tous, la culture de la précarisation, les références de la précarisation devrais-je dire pour ne pas dévoyer le mot culture. En face, ce que je vous propose, après vous avoir longuement, patiemment écoutés, parce que je sais que c’est possible, nous devons investir massivement, puissamment, dans la matière grise, dans l’éducation, dans la formation. C’est pourquoi l’éducation, encore l’éducation, toujours l’éducation est au cœur du pacte présidentiel. C’est là notre chance.
"il faut reconquérir les symboles de la nation. Et en même temps, avoir un regard neuf sur les symboles et ne pas se laisser enfermer dans un dévoiement de l'identité nationale".
Et moi, je veux que nous en donnions l’exemple, parce que les enjeux sont trop forts, parce que la crise démocratique, la crise sociale, la crise économique, la crise éducative, la crise écologique sont trop profondes pour que, aujourd’hui, on accepte de dévoyer le débat politique. L’heure de la vérité va bientôt sonner.

La première de ces vérités, c’est que ceux qui ont laissé la France dans l’état où elle se trouve, avec cet endettement insupportable, avec le déficit des comptes publics, avec toutes les formes de précarité, de brutalité, de violence et d’inégalités, ceux-là ne peuvent pas incarner la France neuve, ceux-là ne peuvent pas prétendre qu’ils feront la rupture, ceux-là doivent assumer leurs responsabilités.

Je crois à la morale politique.

La première règle de la morale politique, c’est d’assumer ses actes. C’est d’abord cela l’heure du rendez-vous de l’élection présidentielle.

Le choix est simple, entre la possibilité de continuer comme avant la politique telle qu’elle se fait depuis toujours.

J’ai entendu les candidats de la droite se moquer des forums participatifs, des jurys citoyens ; je leur dis : la politique, nous allons la réinventer ensemble.

C’est pourquoi je ferai une réforme profonde des institutions. C’est pourquoi je vous appelle, et c’est pourquoi nous ferons la VIe République.

Nous la ferons, cette VIe République, non pas pour avoir le plaisir de mettre un numéro sur la République, mais c'est quelque chose de bien plus profond que cela, c’est un enjeu considérable, c’est tout simplement refonder le lien entre le peuple français et ceux qui les gouvernent. C’est tout simplement redéfinir au nom de quoi la République se remet debout, c’est tout simplement savoir pourquoi nous tenons tant à notre identité nationale, qui n’est pas le monopole de je ne sais quel courant de l’extrême droite. L’identité nationale, c’est nous, c’est tout le peuple français. Et l’identité nationale, c’est d’abord la certitude, et c’est les nouvelles règles du jeu que je vous propose pour la République, c’est d’abord la certitude que les règles sont les mêmes pour tous, quels que soient son origine, son quartier, sa naissance, sa famille, cette garantie de l’égalité réelle. C’est là d’abord le premier fondement de notre identité nationale.

Puis, l’identité nationale aussi, ce n’est pas de savoir d’où l’on vient, et à Marseille qui s’est forgée de tant d’aventures, de tant de mouvements, de tant de peuplements, riches et diversifiés, c’est ici que je peux le dire encore davantage qu’ailleurs, l’identité nationale, ce n’est pas de demander des comptes sur d’où l’on vient, mais c’est de savoir vers où l’on veut aller ensemble. Et c’est cela que je vous propose.
L'intégralité du discours
OK : va pour José.
Oui, mais pour quel programme, pour quel projet ?

Parce que voter Bové pour voter Bové... ne me parait pas être un vote de conviction si on ne défend pas des idées, un projet.

Je suis assez surprise que l'indécision de certains électeurs ne semble reposer que sur une notion de parti ou de personne et non sur des programmes.

Dans le fond, allons-nous si mal qu'il n'y ait nul besoin de s'intéresser aux projets ?

La gauche de la gauche n'a nullement été en capacité de se rassembler pour présenter un candidat unique et elle ne peut pas non plus rassembler les français dans un projet de société que l'on ne connait d'ailleurs pas.

Pour ma part, je vote Royal car je vote pour son projet, pas pour elle et encore moins pour le PS.

Voter, c'est aussi choisir la vie qui sera la nôtre pour les cinq prochaines années et elles risquent d'être très douloureuses selon l'issue du scrutin, à l'image, en pire, des cinq dernières années que nous venons de vivre car ils n'ont pas fini le boulot.

Penser qu'il y aurait une insurrection du peuple face à Sarkozy est sous-estimer l'autoritarisme de ce dernier et le pouvoir qu'il aura de maîtriser et museler tout mouvement de révolte. Il réussira, et nous le savons bien, à monter les uns contre les autres, et personne ne bougera.

La réalité, c'est qu'il nous faudra vivre cinq années supplémentaires de régression sociale et que plus nous attendrons, plus il sera difficile de remonter la pente.

Pili a écrit :
Le peuple a faim !
Il y a urgence !. Et l’urgence passe par l’avènement d’une autre République, une République Sociale et non au service des margoulins.
Aujourd’hui ce qui se passe autour de la 6eme république est historique et résonne en écho avec notre NON au traité européen, à notre NON au CPE. Les règles du jeu de notre vie en société peuvent changer et ce changement nous concerne tous et cela passe avant tout par l’avènement d’une autre société qui passe par l’instauration d’une nouvelle loi suprême expression de notre volonté et qui sera choisie par nous tous. Cette nouvelle loi suprême s’appelle la Constitution (c’est-à-dire la loi suprême qui s’impose aux autres lois, notamment à celles du profit des grandes entreprises qui nous affament et aux actionnaires qui se gavent).
Ne nous désaisissons pas de ce combat qui est en train de se faire. Engageons-nous, reprenons notre pouvoirs tous ensembles, ne laissons pas les mieux nourris, les mieux instruits parler pour nous. Rentrons dans le jeu pour changer les règles.
Construisons maintenant notre République ! La notre !
A méditer... il y a de nouvelles voies qui s'ouvrent à nous !
victorine83

Message par victorine83 »

"Je ne voudrais pas vous vexer", par Dominique Dhombres

LE MONDE | 26.03.07 |

La dame était agacée par leurs questions et ne se gênait pas pour le leur dire. Ségolène Royal était, dimanche 25 mars, l'invitée du Grand jury RTL-LCI-Le Figaro, et on avait l'impression que les giboulées de printemps tombaient directement dans le studio.

Cela avait commencé dès la première question. Jean-Michel Aphatie évoquait sa toute récente visite à Notre-Dame-de-la-Garde, à Marseille, où elle était censée avoir fait un voeu, et lui demandait si elle était croyante. Non, elle n'a pas fait de voeu ! "Il ne faut pas croire tout ce que racontent les journalistes", disait-elle. Sur ses convictions religieuses, elle ne répondait pas mais faisait sentir qu'elle aimerait bien parler d'autre chose. "Nous sommes dans la dernière ligne droite de l'élection présidentielle, et les Français attendent un débat de fond", expliquait-elle. Nicolas Beytout lui demandait ensuite pourquoi, après l'avoir envisagé l'été dernier, elle ne s'était finalement pas mariée avec François Hollande. Elle n'avait pas, là encore, envie d'en parler.

Lorsque Pierre-Luc Séguillon l'interrogeait sur ses rapports avec les "éléphants", tantôt ignorés, tantôt appelés au secours, cela tournait presque au psychodrame. "On a du mal à comprendre quelles sont exactement les relations que vous entretenez avec le Parti socialiste", disait-il. "Mais vous n'avez pas à les comprendre !", l'interrompait-elle. Et, cette fois, elle les prenait collectivement à partie, ces trois hommes qui lui posaient obstinément des questions qu'elle jugeait hors sujet. "Messieurs, nous sommes dans une élection présidentielle. Alors, ce qui s'est passé il y a quelques semaines ou quelques mois à l'intérieur des organisations politiques, c'est sans doute très intéressant, mais cela fait déjà partie de l'histoire, et, si vous le permettez, je préfère que nous écrivions l'histoire du temps présent !" Les trois se retrouvaient en quelque sorte pris en faute comme des élèves dissipés ou distraits qui n'avaient pas appris leurs leçons. "Je ne voudrais pas vous vexer, disait-elle en particulier à Pierre-Luc Séguillon. Si vous me posez ces questions, c'est que vous avez une vision un peu dépassée de la politique !"

Evidemment, les malheureux n'étaient pas allés à une seule de ses réunions participatives en province. Ils étaient prisonniers de leur "petit cercle parisien". Ils n'avaient manifestement pas compris que "la politique ne devait plus être comme avant". Elle ne leur en voulait pas d'ailleurs. Tout cela était si nouveau ! Ces journalistes parisiens avaient simplement besoin d'une sérieuse mise à niveau. Parfois décontenancée par tant d'ignorance, mais toujours pugnace, la candidate en était convaincue : ils apprendraient !

lemonde.fr
Bien répondu !

C'est sûr que la majorité des électeurs ont vachement envie de savoir si Royal a fait un voeu à l'église machin ou pourquoi elle n'est pas mariée à Hollande.

Et pourquoi elle aurait ignoré Fabius lors d'un meeting ? Je ne pense pas qu'il y aurait un psychodrame si une divergence entre Royal et Fabius, concurrent malheureux de cette dernière, devait perdurer.

C'est passionnant tout ça et nombreux doivent être ceux qui sont vraiment frustrés de ne pas savoir.

J'ai vu récemment Montebourg répondre à un journaliste sur un plateau télé qui était bien parti pour faire passer la quasi-totalité de son interview sur le thème de la soi-disant montée des sondages en faveur de Bayrou. Montebourg aurait dû en expliquer les raisons et a fini par répondre que c'était en raison des difficultés à passer le mur de ce genre de questions pour expliquer le projet de Royal.

J'ai aussi visionné l'interview de Royal sur le même plateau du Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro fin 2006 avec notamment Aphatie qui évoquait la polémique sur les profs alors que cela n'avait rien à voir avec ce qu'on a pu lire dans les médias sur la base d'une vidéo censurée où il a été pris juste un morceau pour déformer la réflexion de Royal à ce sujet. Elle a pu répondre aux attaques en toute tranquillité.

Perso, ils me gonflent ces journalistes avec leurs questions qui n'intéressent personne où à passer leur temps à chercher des poux.

J'ai aussi entendu l'auteur de la BD sur Sarkozy expliquer que la bullocratie parisienne était complètement en dehors des clous.

J'espère que ce jeu aura l'effet complètement inverse de celui espéré dans les hautes sphères.
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