Demande de témoignages de rmistes diplomés.

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Modérateurs : superuser, Yves

Invité

Message par Invité »

Mais comme le dit pascalb92, je trouve qu'il y a bien peu de témoignages finalement de personnes d'un certain age et/ou d'un certain niveau qui ont été suspendu du RMI pour refus de poste, ce qui laisse croire que les cas sont tout de même très rare et que donc et c'est là que que je vous rejoins, un employeur n'embauchera jamais une personne non motivée en face de lui.

La boucle est bouclée.
diety

Message par diety »

diety a écrit :...Aujourd'hui j'ai reçu une lettre d'une amie qui a un fils qui est vraiment doué et passionné dans le dessin. Il a fait une formation dans le graphisme, a fait quelques stages, puis quelques CDD ou contrat aidés. Aujourd'hui il bosse sur des chantiers, poussé par l'ANPE. Lui et sa mère dégoutés...
ylenorm a écrit :J'espère qu'ils se souviendront de la droite lors des élections et le feront savoir partout autour d'eux.
C'est gravé à tout jamais dans leurs mémoire! Deux citoyen-ne-s de plus avec une grande amertume, désillusionnés. Et deux voix de moins pour Sarkozy!
Car le premier objectif de la majorité actuelle est de dégonfler les statistiques du chômage à tout prix.
Dans ce sens ils ont "réussi" - le chiffre du chômage a baissé.
Car un graphiste qui fait un autre travail, au max 6 mois après, on ne voudra plus de lui dans son domaine. Et cela est vrai dans presque tous les domaines qui nécessitent une qeulconque qualification.
La perte définitive de l'employabilité dans son domaine après un boulot non ou peu qualifié, forcé par l'ANPE, est une vrai saloperie. Le chômeur est réduit à un instrument politique au service de Sarkoborlo, et au sacrifice de toute une trajectoire professionnelle. Ça fait un peu beaucoup.
politis

Ancienne RMIste diplômée

Message par politis »

J'ai hésité longtemps avant de poster sachant que ma prise de position bien différente des autres forumeurs sur ce post allait très certainement "troubler la sérénité des débats", pour parler politiquement correct.

Je suis ancienne RMIste diplômée. Je dis ancienne, parce qu'actuellement, je travaille et ce, sur un poste passionnant même s'il est pour l'instant précaire, mais avec la perspective d'une transformation en poste pérenne.

Ah ça, je crois avoir tout connu en fait de galères de RMI, de manque d'argent, de contrats ultra-précaires ou sous-qualifiés, etc.

Mais je ne me retrouve pas dans les complaintes et les assertions des forumeurs de ce post. C'est le moins que l'on puisse dire. J'ai commencé à sortir de mes galères en 2003, par un changement d'état d'esprit. Non, tout n'est pas noir ou impossible dans la vie mais il faut savoir ce qu'on attend exactement de l'existence. Personnellement, je n'ai jamais attendu d'un diplôme le droit au super-poste qualifié, bien payé et stable. En sortant de fac, voire même en y rentrant, il était clair pour moi que je ne m'orientais pas forcément vers le plus facile sauf à me diriger droit vers l'enseignement puisque je suis sortie avec une maîtrise de langues. J'ai tâté des concours d'enseignement et très vite compris que ce n'était absolument pas mon rayon. Quoi faire alors ? Eh bien, humblement, après une longue période de flottement, j'ai pris le parti d'adjiondre à mon diplôme une qualification professionnelle. En-dessous de mon niveau, pas forcément le métier dont je rêvais la nuit étant petite, mais avec un potentiel de polyvalence suffisamment intéressant pour mettre en valeur mon autre diplôme. Une maîtrise de langues, sorti de l'enseignement, ne sert pas à grand-chose dans l'absolu mais les choses changent lorsqu'on y adjoint une qualification professionnelle. Pas pour autant que je m'endormis sur mes lauriers ; sortant de l'AFPA, je ne cherchais pas forcément et exclusivement le poste d'assistante de direction ultra-prestigieux. J'ai eu la chance de trouver très vite un remplacement de six mois qui, même si ce n'était pas le Saint-Graal niveau paie (mais j'avais de quoi vivre), m'a mise en confiance. D'ailleurs, il m'arrive encore de faire des traductions pour mon ancien chef après la fin de mon contrat.

Puis j'ai connu une période de chômage assez longue. Je continuais à postuler sans désemparer. Je susi embauchée - en CDI - pour organiser le travail administratif et pour servir de traductrice dans les deux langues. Poste proposé/imposé par l'ANPE, 1300 € brut par mois. Tout ça pour me retrouver bonne à tout faire. J'ai pris le risque de lâcher ce poste au bout d'un mois parce que je n'avais pas les moyens de travailler correctement avec un patron certes voyant grand mais agissant petit. Je précise à cet égard que si la paie était maigre mais que le poste avait été "top", je serais restée. Non que je sois particulièrement humble mais je préfère un poste certes mal payé par rapport à ce au quoi je pourrais prétendre mais intéressant et avec une haute exigence de qualité.

Après deux mois, je me vois proposer des petits contrats pour une institution européenne. dans le genre contrat ultra-précaire, on fait difficilement pire mais la paie est bonne. Vient le temps où on me propose un contrat plus long, je suis toujours en poste à ce jour. Et je suis très contente de mon boulot qui est intense, polyvalent, d'une grande densité technique et exigeant du point de vue de la qualité. Je travaille dans un environnement multi-culturel prodigieusement intéressant, avec des collègues à côté desquels parfois je me sens bien petite... Mais ça en vaut largement la peine. Quant au salaire, surtout pour une personne qui devait survivre avec moins de 380 € par mois au RMI, il n'y a pas photo.

Je sais très bien que ma situation est encore très précaire. Je ne sais pas où je serai l'an prochain et je le garde dans un coin de ma tête avant de me lancer dans des projets pharaoniques. D'ailleurs, je m'en fiche un peu. Je vis très bien, je n'ai pas de dettes, pas de charges élevées - je profite simplement de la vie. Mon travail demande beaucoup d'investissement personnel, j'ai organisé ma vie en fonction de ça et je ne regrette pas une seconde mon choix de travailler parfois 50 heures par semaine, ça en vaut la peine. Pas pour mon ego personnel, mais parce que je pense qu'on ne travaille pas pareil quand on s'intéresse à son boulot. J'imagine très bien qu'une personne diplômée s'ennuie ferme dans des postes sous-qualifiés avec un salaire faible par rapport à ses qualifications. Mais je pense aussi que c'est uen question de mentalité.

Forcément, une personne avec un diplôme d'ingénieur l'aura saumâtre de se retrouver à des postes de technicien, une assistante de direction ayant travaillé dans des entreprises prestigieuses aura peut-être du mal à accepter de travailler dans une PME sans tâches exigeantes et sans un salaire à hauteur de ce qu'elle avait mais finalement, qu'est-ce qui fait que certaines personnes l'acceptent bien et d'autres non avec le risque de "ramer" ad vitam aeternam ? Quel plaisir peut-on bien trouver au fait de "crever de faim" en se croyant perpétuellement incompris et mal considéré et ce sur des mois, voire des années ?

Et c'est là que je bloque un peu sur ce post. J'y pressens un manque de respect pour le travail. Vous pouvez tout à fait me reprocher un côté très "germanique" de ce point de vue. Mais je ne fais qu'exprimer une notion de respect de soi. Quand je lis comme certains sont prêts à saboter leur travail s'ils jugent leur paie trop maigre, je ne sais pas s'ils ont conscience que c'est eux en premier qu'ils sabotent. Cela manque singulièrement de cohérence d'être exigeant sur les postes proposés quand on oublie d'être exigeant avec soi-même, dans ses actes comme dans ses propos. Personnellement, j'aurais beaucoup de mal à faire mal mon travail sur une longue période parce qu'alors, je n'aurais aucune considération pour moi-même. Je trouve extrêmement regrettable de laisser circuler sans réaction autant d'incitations à l'immobilisme. Une statue de pierre, c'est joli mais c'est immobile et le temps l'use quoiqu'on fasse.
Si vraiment il insiste, tu oublies de prendre une douche une semaine avant, tu ne te rases pas, tu traines les pieds, mâches du chewing gum Tu rotes, tu bégaies

Il y a plein de trucs pour se rendre inconsommable
Cela dénote une attitude complètement irresponsable, Maguy, bien dans le ton de ce post. Ca fait du bien à l'égo, je le conçois, mais ça ne fait pas avancer d'un centimètre. De la part d'un adolescent, je n'aurais pas vraiment de problèmes avec cette attitude, mais de la part d'une femme adulte, là, c'est vraiment immature.

PS : Pour ceux que cela intéresse, je n'ai jamais été une pro-Sarkozy. J'exècre ce démago de premier acabit mais je n'en pense pas moins des partisans du "tout-social" de tout poil.
diety

Message par diety »

On ne peut qu'être content pour toi si tu aime ce que tu fais.
Cela dénote une attitude complètement irresponsable, Maguy, bien dans le ton de ce post. Ca fait du bien à l'égo, je le conçois, mais ça ne fait pas avancer d'un centimètre.
Moi je pense à l'égo de ce jeune talent de dessinateur qui s'abime actuellement les mains avec une pelle dans le froid, et qui n'aura peut-être plus jamais l'occasion de travailler là où il excelle. Aurait-ce été irresponsable de résister un peu plus à la pression de l'ANPE pour continuer à chercher dans son domaine?

Est-ce que tu aurais accepté tout ce que ton référent RMI aurait exigé de toi? Absolument tout? Même si ta réponse était affirmative, ce n'est pas la réponse de tout le monde.
Mon travail demande beaucoup d'investissement personnel, j'ai organisé ma vie en fonction de ça et je ne regrette pas une seconde mon choix de travailler parfois 50 heures par semaine, ça en vaut la peine. Pas pour mon ego personnel, mais parce que je pense qu'on ne travaille pas pareil quand on s'intéresse à son boulot.
Cela change complètement la donne si on fait quelque chose à laquelle on s'intéresse. Je l'ai vécu de la même façon.

Quand j'avais l'occasion de travailler dans la recherche appliquée je gagnais bien ma vie et je trouvais mon travail passionnant. Quand la société a été rachetée par des Américains et ils ont licencié la moitié de l'effectif, mon poste a été supprimé et je devais faire des choses sans aucun intérêt et sans évolution possible (je ne parle pas salaire mais contenu) j'ai donc démissionné rapidement pour faire un travail à mi-temps où je gagnais très peu mais j'aimais ce que je faisais. Je pouvais me le permettre car je n'avais aucune obligation, célibataire en solo, pas d'enfants, pas de crédit sur le dos, pas de pension alimentaire à payer.

D'autant plus pèse lourd le poid d'un travail que l'on n'a pas choisi, que l'on aime pas, et ou on doit faire des heures sup' sans les avoir demandé. Les gens sont différents, dans différentes situations - jeunes, moins jeunes, avec ou sans enfants, avec peu ou beaucoup de contraintes.
je n'aurais aucune considération pour moi-même. Je trouve extrêmement regrettable de laisser circuler sans réaction autant d'incitations à l'immobilisme.
Entre immobilisme, la revendication au droit de refuser un travail qui aliène ou qui nous ferme des portes et les circonstances personnelles que nous n'étalons pas forcément ici il y a tout un monde. Ne pas accepter un travail qui n'est pas bon pour soi est une attitude responsable.
Invité

Message par Invité »

En réponse à Politis

Il y a une énorme distinction à faire entre un emploi dit "acceptable" , et "innaceptable" :

- Le premier intègre un minimum de qualification, de niveau de conditions de travail et d'intérêt personnel, et , surtout permet d'acquerir une expérience qui permettra d'évoluer
Même s'il est mal payé.

- Le second (caissier, manoeuvre sur chantier...) n'a aucun de ces critères et n'est que "alimentaire".

Il n'a jamais été question pour moi de refuser systématiquement tout emploi ou saboter tout travail : il n'y a aucun problème pour moi avec un emploi dit "acceptable" compte tenu de mon niveau et age, même s'il est payé au SMIC.

Le problème est qu'il n'y a même plus d'emplois acceptable, il n'y a que des postes "alimentaires" purs (agents de sécurité ou nettoyage) dans 90% des cas.

Question : tu aurais tenu le même discours si tu avais exercé un emploi de femme de ménage, je n'en suis pas sûr.

Néanmoins ton témoignages est important car il nous permets de rappeler que notre but est bien de travailler et de nous épanouir, sans avoir un ego surdimnsionné (il n'a jamais non plus été question pour moi de penser que dipôme = travail bien payé)
Je ne peux donc que te féliciter pour ton attitude positive.

Attention cependant à une chose : ces postes acceptables mal payés sont aussi à manipuler avec prudence, ils doivent servir de tremplin : les enchainer plus de 2 - 3 ans pour finalement se voir confié un poste niveau cadre à 1000 euros c'est hors de question pour moi......çà c'est mon point de vue et il est tout aussi respectable
Monolecte

Message par Monolecte »

Politis a eu de la chance et n'arrive même pas à le voir.
Elle/il pense que les diplômés pètent forcément plus haut que leur cul et ne veulent pas s'abaisser dans le non-qualifié.
Politis parle de son expérience et a raison de le faire. Il juge aussi l'attitude des autres sans connaître leur histoire et il a tord.

Avec mon Bac+5 en psycho-socio-étho, le premier truc que j'ai cherché en sortant, c'est un taff pour bouffer et si possible, une première expérience évolutive. C'est tout naturellement que je suis entrée enquêtrice téléphonique dans un grand institut de sondage. Payée moins que le SMIC, mais en me disant que je pourrais grimper en interne : quoi de plus normal que de connaître le taff d'enquêteur avant de créer mes propres enquêtes?
Sauf que très vite, j'ai appris que toute passerelle entre enquêteurs et chargé d'études était coupée, quelque soit le niveau intial : justement, ils ne voulaient plus de gens qui connaissent la réalité du terrain, mais des gens capables de sous-estimer systématique les temps de passation!
En plus, question alimentaire, c'était aussi rapé : avec mon tout petit salaire, j'ai fini par me rendre compte que, vivant à Paris, je manquais de fric tous les mois et que je partais droit dans la faillite personnelle.

Retour au bled et bonjour le RMI!
Là, j'ai postulé à tout et n'importe quoi. Mais même pour un taff de serveuse exploitée au plancher, y avait 20 ou 30 gonzes qui sortaient du bois, tous plus qualifiés dans la branche que moi. Dans le bled, y a pas beaucoup de chômage, mais c'est surtout parce qu'il n'y a pas beaucoup de travail : les jeunes partent. Quant au boulot qualifié, n'en parlons même pas.
En plus, mon expérience non qualifiée était un boulet : invendable.
Finalement, j'ai eu de la chance en trouvant un taff, toujours au SMIC, mais dans un secteur évolutif. J'ai commencé grouillot de base en NTIC et j'ai fait mes preuves. Le truc, c'est que je signais des contrats de 2, 3, 6 mois. Avec des avenants. Genre, bien pressée comme un citron, toujours le cul entre 2 chaises. Comme ils pensaient que j'avais faim, ils ne se faisaient pas chier. Au final, j'ai eu le job de la chargé d'études en éco, partie en maternité. Tout en gardant mes précédentes attributions de grouillot. Sans son statut et son salaire. 7500 frf au lieu de 14 000 frf et pas de statut cadre alors que j'en avais les attributions (reporting à la direction, encadrement de stagiaires), que ce poste était un poste de cadre. Et ils m'ont présenté un contrat de 2 mois au lieu des 18 mois promis.
Je me suis barrée. Ils ont embauché 2 personnes pour me remplacer, plus un stagiaire!

Immédiatement, j'ai eu un poste plus qualifié, mais sans statut cadre. 8 000frf au démarrage. Et oui, à chaque fois, faut refaire ses preuves. Quand je pense qu'au RMI, ils voulaient me forcer à prendre un CES dans une association. Un mi-temps au plancher, sans évolution possible, à 50 km de chez moi. Toute la paie aurait servi à payer le transport!
Bref, boulot suivant, je bosse bien, même si ce n'est pas dans ma branche, mon salaire grimpote. Finalement, c'est la désaffection d'une autre salariée qui place la boite dans la merde qui me permet de négocier au forceps mon statut cadre à 1496€ nets/mois.
Important, je n'ai jamais pu faire mieux!
Ensuite, maternité, licenciement éco, et pas de taff au-dessus du SMIC. Des trucs comme ça. Qui m'ont fait déserté le salariat!

Bac+5 et 5 ans d'expériences + 3 ans d'auto-boulot, formation, j'estime que j'ai le droit de revendiquer plus que le SMIC! ce n'est pas péter plus haut que mon cul, non?
St-Dumortier

Message par St-Dumortier »

Bonjour,

LOI n° 2007-290 du 5 mars 2007 instituant le droit au logement opposable et portant diverses mesures en faveur de la cohésion sociale
Article 52
L'article 142 de la loi n° 2006-1666 du 21 décembre 2006 de finances pour 2007 est complété par un XI, un XII, un XIII et un XIV ainsi rédigés :

« XI. - Dans les départements mentionnés au II et pour une durée de trois ans, une expérimentation peut être menée selon les dispositions de l'article 37-1 de la Constitution afin de favoriser le retour à l'emploi des bénéficiaires de l'allocation de solidarité spécifique, de l'allocation de parent isolé et de l'allocation aux adultes handicapés et de simplifier l'accès au contrat d'avenir institué à l'article L. 322-4-10 du code du travail et au contrat insertion-revenu minimum d'activité institué à l'article L. 322-4-15 du même code. Le représentant de l'Etat dans le département est autorisé dans ce cadre et dans les conditions prévues au XIII à déroger par arrêté :

« 1° Au premier alinéa du I de l'article L. 322-4-12 du code du travail, qui définit le contrat d'avenir comme un contrat à durée déterminée, afin de permettre aux employeurs privés mentionnés aux 2°, 3° et 4° de l'article L. 322-4-11 du même code de conclure un contrat d'avenir sous la forme soit d'un contrat à durée déterminée, soit d'un contrat à durée indéterminée, soit d'un contrat de travail temporaire ;

« 2° Aux premier et troisième alinéas du II de l'article L. 322-4-12 et au troisième alinéa du I de l'article L. 322-4-15-6 du même code, qui instituent des aides à l'employeur ayant conclu un contrat d'avenir ou un contrat insertion-revenu minimum d'activité et en fixent les modalités. Le représentant de l'Etat dans le département met en oeuvre une aide modulable en fonction du nombre d'heures de travail effectuées, de la catégorie à laquelle appartient l'employeur, des initiatives prises en matière d'accompagnement et de formation professionnelle en faveur du bénéficiaire, des conditions économiques locales et de la gravité des difficultés d'accès à l'emploi ;

« 3° A l'article L. 351-10 du code du travail, ainsi qu'au troisième alinéa du I de l'article L. 524-5 et à l'article L. 821-7-2 du code de la sécurité sociale, dans le cas où une aide modulable est mise en oeuvre en vertu du 2° du présent XI. Le montant de l'allocation versée respectivement aux bénéficiaires de l'allocation de solidarité spécifique, de l'allocation de parent isolé et de l'allocation aux adultes handicapés ayant conclu un des contrats mentionnés à l'article L. 322-4-10 ou à l'article L. 322-4-15 du code du travail est alors diminué du montant de l'aide versée à l'employeur, dans la limite d'un montant égal à l'allocation de revenu minimum d'insertion garanti à une personne isolée en application de l'article L. 262-2 du code de l'action sociale et des familles ;

« 4° Au troisième alinéa de l'article L. 322-4-10 du code du travail, qui charge le département ou la commune de résidence du bénéficiaire ou, le cas échéant, l'établissement public de coopération intercommunale auquel appartient la commune de mettre en oeuvre le contrat d'avenir. L'Etat assure seul la mise en oeuvre des contrats d'avenir conclus par les bénéficiaires de l'allocation de solidarité spécifique, de l'allocation aux adultes handicapés et de l'allocation de parent isolé dans le cadre de l'expérimentation et signe les conventions afférentes à ces contrats ;

« 5° Aux douzième et treizième alinéas de l'article L. 322-4-11 du code du travail, en tant qu'ils fixent la durée minimale, le nombre de renouvellements et la durée maximale de la convention individuelle conclue entre le bénéficiaire du contrat d'avenir et la collectivité publique chargée de la mise en oeuvre de ce contrat, ainsi qu'aux premier et deuxième alinéas du I de l'article L. 322-4-12 du même code, en tant qu'ils fixent la durée minimale et le nombre de renouvellements du contrat d'avenir. Les contrats d'avenir conclus dans le cadre de l'expérimentation ont une durée minimale de six mois. Lorsqu'ils revêtent la forme d'un contrat à durée déterminée, ils sont renouvelables dans la limite de vingt-quatre mois.

« Les conventions individuelles de contrat d'avenir ont une durée minimale de six mois et sont renouvelables dans la limite de vingt-quatre mois ;

« 6° Au troisième alinéa de l'article L. 322-4-15-2 du code du travail, en tant qu'il fixe la durée maximale de la convention conclue entre la collectivité publique débitrice de la prestation et l'employeur du bénéficiaire du contrat insertion-revenu minimum d'activité, et au cinquième alinéa de l'article L. 322-4-15-4 du même code, en tant qu'il fixe la durée maximale du contrat insertion-revenu minimum d'activité lorsque celui-ci est conclu pour une durée déterminée. Lorsqu'il revêt la forme d'un contrat à durée déterminée, le contrat insertion-revenu minimum d'activité est renouvelable dans la limite de vingt-quatre mois.

« Les conventions individuelles de contrat insertion-revenu minimum d'activité sont renouvelables dans la limite de vingt-quatre mois ;

« 7° Au cinquième alinéa du I de l'article L. 322-4-12 du code du travail, en tant que celui-ci fixe à vingt-six heures la durée hebdomadaire du travail des personnes embauchées dans le cadre d'un contrat d'avenir. Le contrat d'avenir conclu dans le cadre de l'expérimentation comprend une durée hebdomadaire du travail minimale de vingt heures sans dépasser la durée prévue au premier alinéa de l'article L. 212-1 du même code et à l'article L. 713-2 du code rural ;

« 8° Au deuxième alinéa du IV de l'article L. 322-4-12 du code du travail, qui prévoit les cas dans lesquels le contrat d'avenir peut être suspendu. Lorsque le contrat d'avenir est conclu pour une durée déterminée, il peut être suspendu, outre les cas déjà énumérés par le même alinéa, afin de permettre au bénéficiaire d'effectuer des stages en entreprise ou des missions de travail temporaire lorsque celles-ci ont une durée minimale de deux semaines ;

« 9° Au premier alinéa du III de l'article L. 322-4-8 du même code, qui définit le contrat initiative-emploi comme un contrat à durée indéterminée ou à durée déterminée, afin de permettre aux employeurs mentionnés au I du même article de conclure un contrat initiative-emploi sous la forme soit d'un contrat à durée déterminée, soit d'un contrat à durée indéterminée, soit d'un contrat de travail temporaire ;

« 10° Au quatrième alinéa du I de l'article L. 322-4-7 du même code, qui définit le contrat d'accompagnement dans l'emploi comme un contrat à durée déterminée, afin de permettre aux organismes de droit privé à but non lucratif et aux personnes morales de droit privé chargées de la gestion d'un service public de conclure un contrat d'accompagnement dans l'emploi sous la forme soit d'un contrat à durée déterminée, soit d'un contrat à durée indéterminée, soit d'un contrat de travail temporaire ;

« 11° Au deuxième alinéa du III de l'article L. 322-4-8 et au dernier alinéa de l'article L. 322-4-7 du même code, qui prévoient les cas dans lesquels le contrat initiative-emploi et le contrat d'accompagnement dans l'emploi peuvent être suspendus. Lorsque le contrat initiative-emploi ou le contrat d'accompagnement dans l'emploi sont conclus pour une durée déterminée, ils peuvent être suspendus, outre les cas déjà énumérés par ces alinéas, afin de permettre au bénéficiaire d'effectuer des stages en entreprise ou des missions de travail temporaire lorsque celles-ci ont une durée minimale de deux semaines ;

« 12° Au dernier alinéa du I de l'article L. 322-4-8 du même code, qui fixe les règles relatives à la durée maximale de la convention afférente au contrat initiative-emploi et à celle du contrat conclu pour son application, ainsi que les règles relatives aux conditions de son renouvellement. Les conventions individuelles et les contrats de travail y afférents, lorsqu'ils revêtent la forme d'un contrat à durée déterminée, ont une durée minimale de six mois et sont renouvelables dans la limite de vingt-quatre mois. La durée des conventions précitées ne peut excéder vingt-quatre mois en cas d'embauche en contrat à durée indéterminée ;

« 13° Au troisième alinéa du I de l'article L. 322-4-7 du même code, qui fixe les règles relatives à la durée maximale de la convention afférente au contrat d'accompagnement dans l'emploi et à celle du contrat de travail conclu en application de celle-ci, ainsi que les règles relatives aux conditions de son renouvellement. Les conventions individuelles et les contrats de travail y afférents, lorsqu'ils revêtent la forme d'un contrat à durée déterminée, ont une durée minimale de six mois et sont renouvelables dans la limite de vingt-quatre mois. La durée des conventions précitées ne peut excéder vingt-quatre mois en cas d'embauche en contrat à durée indéterminée ;

« 14° Au II des articles L. 322-4-7 et L. 322-4-8 du même code, qui fixe les règles relatives au montant maximal de l'aide versée par l'Etat pour l'embauche de personnes en contrat d'accompagnement dans l'emploi ou en contrat initiative-emploi, ainsi que les conditions dans lesquelles elle peut être modulée. Le représentant de l'Etat dans le département peut créer une aide modulable en fonction du nombre d'heures de travail effectuées, de la catégorie à laquelle appartient l'employeur, des initiatives prises en matière d'accompagnement et de formation professionnelle en faveur du bénéficiaire, des conditions économiques locales et de la gravité des difficultés d'accès à l'emploi ;

« Les contrats conclus dans le cadre de l'expérimentation prévoient obligatoirement des actions de formation et d'accompagnement au profit de leurs titulaires. Adaptées en fonction de la durée du contrat, elles peuvent être menées pendant le temps de travail et en dehors de celui-ci.

« XII. - Dans l'objectif de mettre en oeuvre un projet commun de contrat unique d'insertion, la convention de mise en oeuvre de l'expérimentation prévue au IX peut prévoir les modalités de rapprochement des règles déterminées par l'Etat pour les contrats dont il a la charge et dont il assure le financement en vertu du XI, et des règles déterminées par le département pour les contrats dont il a la charge et dont il assure le financement dans les conditions du IV.

« Ces expérimentations peuvent également porter sur une partie du territoire du département qui connaît des difficultés de retour à l'emploi des publics concernés d'une importance ou d'une nature particulière.

« XIII. - Le représentant de l'Etat dans le département adresse pour accord au ministère chargé de l'emploi un dossier décrivant les expérimentations envisagées, les objectifs poursuivis, les résultats attendus, les dispositions législatives et réglementaires auxquelles il entend déroger ainsi qu'un protocole d'évaluation. Après examen de ces dossiers, le ministre chargé de l'emploi arrête une liste de départements dans lesquels le représentant de l'Etat dans le département est autorisé à conduire l'expérimentation selon les dispositions du XI.

« Les représentants de l'Etat qui mettent en oeuvre une expérimentation sur le fondement du XI élaborent chaque année un rapport contenant les informations nécessaires à son évaluation, notamment les données agrégées portant sur les caractéristiques des bénéficiaires et sur les prestations fournies, ainsi que les éléments relatifs à l'impact de ces mesures sur le retour à l'emploi.

« Avant l'expiration de la durée fixée pour l'expérimentation, ils adressent au ministre chargé de l'emploi un rapport d'évaluation de l'expérimentation. Ils peuvent à cette fin requérir l'appui du comité d'évaluation mentionné au X.

« Avant l'expiration de cette même durée, le Gouvernement transmet au Parlement un rapport d'évaluation portant sur les expérimentations mises en oeuvre en application du présent article.

« XIV. - Un décret détermine les modalités de mise en oeuvre du présent article. »
LOI n° 2006-1666 du 21 décembre 2006 de finances pour 2007
Article 142
I. - A titre expérimental et pour une durée de trois ans à compter de la date de publication du décret prévu au II du présent article, afin d'améliorer les conditions d'incitation financière au retour à l'emploi des bénéficiaires du revenu minimum d'insertion, l'Etat confie aux départements admis à participer à l'expérimentation la charge de financer la prime de retour à l'emploi instituée par l'article L. 322-12 du code du travail en tant que celle-ci est versée aux bénéficiaires du revenu minimum d'insertion.

II. - A titre expérimental, afin d'améliorer les conditions d'incitation financière au retour à l'emploi et de simplifier l'accès aux contrats de travail aidés, les départements mentionnés par le décret prévu à l'article L.O. 1113-2 du code général des collectivités territoriales sont autorisés, pour une durée de trois ans à compter de la date de publication dudit décret, à adopter, en faveur des bénéficiaires du revenu minimum d'insertion, tout ou partie des dérogations aux dispositions du code du travail et du code de l'action sociale et des familles prévues aux III et IV du présent article, dans les conditions fixées par les mêmes III et IV.

III. - Pour la mise en oeuvre de l'expérimentation destinée à améliorer les conditions d'incitation financière au retour à l'emploi prévue au I, les départements mentionnés au II sont autorisés à déroger :

1° Aux troisième et huitième alinéas de l'article L. 262-11 du code de l'action sociale et des familles, soit en augmentant le montant de la prime forfaitaire, soit en en modifiant la périodicité ou la durée de versement ;

2° Au premier alinéa de l'article L. 262-12-1 du même code, en diminuant le montant de l'allocation de revenu minimum d'insertion versée aux bénéficiaires ayant conclu un contrat d'avenir ou un contrat insertion-revenu minimum d'activité du montant de l'aide versée à l'employeur en application des 3° et 4° du IV du présent article, dans la limite d'un montant égal à l'allocation de revenu minimum d'insertion garanti à une personne isolée en application de l'article L. 262-2 du même code.

Dans le cas où ces départements prennent en charge le financement de la prime de retour à l'emploi en application du I, ils sont autorisés à déroger aux dispositions du sixième alinéa de l'article L. 322-12 du code du travail soit en augmentant le montant de la prime de retour à l'emploi, soit en en modifiant les modalités de versement.

IV. - Pour la mise en oeuvre de l'expérimentation destinée à simplifier l'accès au contrat insertion-revenu minimum d'activité institué à l'article L. 322-4-15 du code du travail et au contrat d'avenir institué à l'article L. 322-4-10 du même code, les départements mentionnés au II du présent article sont autorisés à déroger :

1° Au sixième alinéa de l'article L. 322-4-11 du même code, en tant que celui-ci institue une convention d'objectifs signée par l'Etat et le département ; la convention prévue au IX du présent article inclut les éléments mentionnés à cet alinéa ;

2° Au premier alinéa de l'article L. 322-4-12 du même code, qui définit le contrat d'avenir comme un contrat à durée déterminée afin de permettre aux employeurs privés mentionnés aux 2°, 3° et 4° de l'article L. 322-4-11 du même code de conclure un contrat d'avenir sous la forme soit d'un contrat à durée déterminée, soit d'un contrat à durée indéterminée, soit d'un contrat de travail temporaire ;

3° Aux premier et troisième alinéas du II de l'article L. 322-4-12 du même code, qui instituent des aides à l'employeur ayant conclu un contrat d'avenir et en fixent les modalités. Le département prend en charge la totalité des aides versées à l'employeur pour les contrats d'avenir conclus dans le cadre de l'expérimentation. Il peut créer une aide modulable en fonction du nombre d'heures de travail effectuées, de la catégorie à laquelle appartient l'employeur, des initiatives prises en matière d'accompagnement et de formation professionnelle en faveur du bénéficiaire, des conditions économiques locales et de la gravité des difficultés d'accès à l'emploi ;

4° Au troisième alinéa du I de l'article L. 322-4-15-6 du même code, qui institue une aide à l'employeur ayant conclu un contrat insertion-revenu minimum d'activité et en fixe les modalités. Le département prend en charge la totalité des aides versées à l'employeur pour les contrats insertion-revenu minimum d'activité conclus dans le cadre de l'expérimentation. Il peut créer une aide modulable en fonction du nombre d'heures de travail effectuées, de la catégorie à laquelle appartient l'employeur, des initiatives prises en matière d'accompagnement et de formation professionnelle en faveur du bénéficiaire, des conditions économiques locales et de la gravité des difficultés d'accès à l'emploi ;

5° Aux douzième et treizième alinéas de l'article L. 322-4-11 du même code, en tant qu'ils fixent la durée minimale, le nombre de renouvellements et la durée maximale de la convention individuelle conclue entre le bénéficiaire du contrat d'avenir et la collectivité publique chargée de la mise en oeuvre de ce contrat, ainsi qu'aux premier et deuxième alinéas du I de l'article L. 322-4-12 du même code, en tant qu'ils fixent la durée minimale et le nombre de renouvellements du contrat d'avenir. Les contrats d'avenir conclus dans le cadre de l'expérimentation ont une durée minimale de six mois. Lorsqu'ils revêtent la forme d'un contrat à durée déterminée, ils sont renouvelables dans la limite de vingt-quatre mois. Les conventions individuelles afférentes ont une durée minimale de six mois et sont renouvelables dans la limite de vingt-quatre mois ;

6° Au troisième alinéa de l'article L. 322-4-15-2 du même code, en tant qu'il fixe la durée maximale de la convention conclue entre la collectivité publique débitrice de la prestation et l'employeur du bénéficiaire du contrat insertion-revenu minimum d'activité, et au cinquième alinéa de l'article L. 322-4-15-4 du même code, en tant qu'il fixe la durée maximale du contrat insertion-revenu minimum d'activité lorsque celui-ci est conclu pour une durée déterminée. Lorsqu'ils revêtent la forme d'un contrat à durée déterminée, ils sont renouvelables dans la limite de vingt-quatre mois. Les conventions conclues entre ces départements et les employeurs de bénéficiaires du contrat insertion-revenu minimum d'activité sont renouvelables dans la limite de vingt-quatre mois ;

7° Au cinquième alinéa du I de l'article L. 322-4-12 du même code, en tant que celui-ci fixe à vingt-six heures la durée hebdomadaire de travail des personnes embauchées dans le cadre d'un contrat d'avenir. Le contrat d'avenir conclu dans le cadre de l'expérimentation fixe une durée hebdomadaire du travail comprise entre une durée minimale de vingt heures et la durée légale du travail ;

8° Au deuxième alinéa du IV de l'article L. 322-4-12 du même code, qui prévoit les cas dans lesquels le contrat d'avenir peut être suspendu. Lorsque le contrat d'avenir est conclu pour une durée déterminée, il peut être suspendu, outre les cas déjà énumérés par cet alinéa, afin de permettre au bénéficiaire d'effectuer des stages en entreprise ou des missions de travail temporaire lorsque celles-ci ont une durée minimale de deux semaines.

V. - Les contrats conclus dans le cadre de l'expérimentation prévoient obligatoirement des actions de formation et d'accompagnement au profit de leurs titulaires. Adaptées en fonction de la durée du contrat, elles peuvent être menées pendant le temps de travail et en dehors de celui-ci.

Par exception au troisième alinéa de l'article L. 322-4-10 du code du travail, le département assure seul la mise en oeuvre des contrats d'avenir conclus dans le cadre de l'expérimentation et signe seul les conventions de délégation mentionnées au quatrième alinéa de l'article L. 322-4-10 du même code ou les conventions individuelles conclues avec l'employeur et le bénéficiaire.

VI. - La prime de retour à l'emploi, la prime forfaitaire et l'aide modulable prévues au I et au 1° du III et versées par les départements sont exonérées d'impôt sur le revenu et exclues de l'assiette de la contribution sociale généralisée et de la contribution pour le remboursement de la dette sociale.

VII. - Les administrations publiques, les organismes de sécurité sociale et les personnes morales de droit public et de droit privé mentionnées à l'article L. 116-1 du code de l'action sociale et des familles fournissent aux départements mentionnés au II du présent article, à leur demande, les données agrégées strictement nécessaires à la définition et à la mise en oeuvre de l'expérimentation.

VIII. - Les départements volontaires pour mettre en oeuvre tout ou partie des expérimentations mentionnées aux I à IV du présent article se portent candidats auprès du représentant de l'Etat dans le département avant le 31 mars 2007, par une délibération motivée de leur assemblée délibérante. Ils lui adressent avant le 30 juin 2007 un dossier décrivant les expérimentations envisagées, les objectifs poursuivis, les résultats attendus, les dispositions législatives et réglementaires auxquelles ils entendent déroger ainsi qu'un protocole d'évaluation.

Les expérimentations peuvent également porter sur une partie du territoire du département, qui connaît des difficultés de retour à l'emploi des bénéficiaires du revenu minimum d'insertion d'une importance ou d'une nature particulière.

IX. - Dans les départements mentionnés au II, une convention de mise en oeuvre de l'expérimentation est signée entre le représentant de l'Etat dans le département et le président du conseil général. Elle précise notamment les modalités de versement de l'accompagnement financier versé par l'Etat au département pendant la durée de l'expérimentation.

Les modalités de calcul de l'accompagnement financier de l'Etat au titre de la prime de retour à l'emploi et des aides versées à l'employeur pour les contrats d'avenir et les contrats insertion-revenu minimum d'activité sont fixées comme suit :

1° L'Etat verse au département 1 000 EUR pour chaque prime de retour à l'emploi attribuée par celui-ci lorsque les conditions prévues à l'article L. 322-12 du code du travail sont remplies ;

2° L'Etat verse pour chaque contrat d'avenir conclu dans le cadre de l'expérimentation une aide mensuelle correspondant à la moyenne mensuelle nationale, calculée sur une durée de deux ans, de l'aide mentionnée au troisième alinéa du II de l'article L. 322-4-12 du même code ;

3° L'Etat verse au département pour chaque contrat insertion-revenu minimum d'activité conclu dans le cadre de l'expérimentation une aide mensuelle correspondant à la part de l'aide à la charge de l'Etat prévue au troisième alinéa du I de l'article L. 322-4-15-6 du même code.

X. - Les départements participant à l'expérimentation adressent chaque année un rapport sur sa mise en oeuvre au représentant de l'Etat dans le département. Ce rapport contient les informations nécessaires à l'évaluation de celle-ci, notamment :

- les données comptables concernant les crédits consacrés aux prestations ;

- les données agrégées portant sur les caractéristiques des bénéficiaires et sur les prestations fournies ;

- les informations sur la gestion de ces prestations dans le département et sur l'activité des organismes qui y concourent ;

- les éléments relatifs à l'impact de ces mesures sur le retour à l'emploi.

Un comité d'évaluation comprenant des représentants des départements, de l'Etat, de la Caisse nationale d'allocations familiales et de la Mutualité sociale agricole et des personnalités qualifiées dont la compétence est reconnue en matière d'évaluation des politiques publiques appuie les départements volontaires dans la conduite des études d'évaluation correspondantes. Sa composition est fixée par arrêté conjoint des ministres chargés des affaires sociales et des collectivités territoriales.

Avant l'expiration de la durée fixée pour l'expérimentation aux I et II du présent article, les départements participant à l'expérimentation adressent au représentant de l'Etat dans le département un rapport portant notamment sur les éléments énumérés à l'article L.O. 1113-5 du code général des collectivités territoriales, assorti de leurs observations.

Avant l'expiration de cette même durée, le Gouvernement transmet au Parlement un rapport d'évaluation portant sur l'ensemble des expérimentations mises en oeuvre au titre du présent article. Un avis du comité mentionné au présent X portant sur chacune des expérimentations est annexé à ce rapport.
Pour mémoire, l'auteur de l'amendement qui a permis ces articles est le sénateur Mercier.
Celui la même dont je vous parlais dans le post que j'avais intitulé :
Une véritable approche vétérinaire

Je viens de relire ce que j'écrivais en Décembre 2005, si vous en faites autant vous mesurerez facilement le "chemin parcouru".
St-Dumortier

Message par St-Dumortier »

Bonjour,
Août 2006 : Orientations et objectifs fixés par la DGEFP concernant les contrats aidés

La circulaire DGEFP 2006/20 du 3 juillet 2006 fixe les orientations et objectifs concernant la mise en œuvre des contrats aidés. On relève en particulier :

• une prise en charge par l'Etat des CAE ne pouvant plus aller au delà d'une durée hebdomadaire de 24 heures à compter du 1 er septembre. Ceci pose notamment de fortes difficultés pour les parcours élaborés dans les ateliers et chantiers d'insertion, construits sur une base de 26 heures hebdomadaires.

• La prise en charge de 105% de la rémunération des jeunes embauchés dans le cadre d'un atelier chantier d'insertion est par contre maintenue jusqu'à la fin de l'année 2006.

La DGEFP fixe que les bénéficiaires des minima sociaux devront être systématiquement orientés en contrat d'avenir ou CI-RMA, ces publics n'ayant plus vocation à entrer en CAE ou CIE.

• Il est plus généralement demandé aux services de l'Etat et à l'ANPE de rééquilibrer la proportion entre le CAE et le CA au profit du contrat d'avenir.
Source: Alliance villes Emploi
Invité

Message par Invité »

Merci pour le témoignage plein de bon sens de monolecte, qui montre qu'on peut-être plein d'energie et de bonne volonté, être humble et bac+5, sans pour autant être imbecile.

car il faut faire attention, certains vont bientôt faire croire que travailler gratuitement c'est aussi faire preuve de conscience professionnelle et d'attitude positive qui permettra une évolution vers un poste qualifié...je caricature à peine.
Invité

Message par Invité »

Je voulais egalement rapporter un témoignage qui me revient concernant de jeunes adultes diplomés qu'on a plus ou moins forcer à travailler pour une grande enseigne de la restauration rapide pour certains, agents de sûreté aéroportuaires (contôle des passagers avant l'embarquement) pour d'autres, en menaçant de couper les vivres (assedic ou rmi).

Resultat : ils ont été virés

- certains de ceux qui bossaient dans la restauration rapide crachaient dans les hamburger lors de la préparation

- certains agents de sûreté aéroportuaires laissaient tout passer et n'en avaient rien à foutre de la sécurité des avions

et oui , il faut pas rigoler avec les jeunes diplomés de banlieue !


Voilà ou des politiques stupides peuvent mener.

Bon appétit à tous.
tristesir

Message par tristesir »

Et c'est là que je bloque un peu sur ce post. J'y pressens un manque de respect pour le travail.
Oui et alors?

Un travail a pour premiere fonction de procurer de quoi vivre
Et en plus il faudrait avoir OBLIGATOIREMENT du respect, pour quelles raisons plait il?
Il faudrait vénérer le travail sans condition? Désolé, mais ma religion ce n'est pas le travail, et les patrons ne rentrent pas dans mon panthéon 8)

Pourquoi un employé devrait se "defoncer" dans son travail alors que son employeur l'exploite honteusement et le prend pour un c..?
C'est la signification , à mon sens, du:
<<A mauvaise paye, mauvais travail>>


C'est quoi cette mode de vouloir transformer le monde du travail en course de levriers devant lesquels on agite une carotte pour les faire courir plus vite?
Le levrier gagnant ne se partage jamais les gains avec ceux qui ont parié sur lui.
Cela dénote une attitude complètement irresponsable, Maguy, bien dans le ton de ce post. Ca fait du bien à l'égo, je le conçois, mais ça ne fait pas avancer d'un centimètre. De la part d'un adolescent, je n'aurais pas vraiment de problèmes avec cette attitude, mais de la part d'une femme adulte, là, c'est vraiment immature.
Résister à un travail non choisi rendu obligatoire c'est être irresponsable?
Je crois plutot que c'est le devoir de chacun de resister par tous les moyens, encore disponibles, aux tentatives faites de vous reduire à l'état de chose.

Ne pas le faire, c'est le plus sûr moyen de perdre sa dignité.
pascalb92

Ancienne RMIste diplômée

Message par pascalb92 »

politis a écrit :J'ai hésité longtemps avant de poster sachant que ma prise de position bien différente des autres forumeurs sur ce post allait très certainement "troubler la sérénité des débats", pour parler politiquement correct..
Compte-tenu du caractère moralisateur et culpabilisateur de vos propos, je comprend que vous ayez hésité...
politis a écrit :Quant au salaire, surtout pour une personne qui devait survivre avec moins de 380 € par mois au RMI, il n'y a pas photo..
Y a pas photo c'est vite dit, refaite bien vos comptes, car je ne suis pas certain que la différence ait été si importante compte-tenu de vos faibles salaires
politis a écrit : Je sais très bien que ma situation est encore très précaire. Je ne sais pas où je serai l'an prochain et je le garde dans un coin de ma tête avant de me lancer dans des projets pharaoniques...
Là par contre vous faites preuve de lucidité
politis a écrit : Quel plaisir peut-on bien trouver au fait de "crever de faim" en se croyant perpétuellement incompris et mal considéré et ce sur des mois, voire des années ?...
Il n'y a aucun plaisirs, juste la satisfaction d'une certaine estime de soi, et par ailleurs personne ne crève de faim, en tout cas pas plus que ceux ayant un faible salaire comme le votre.
politis a écrit : Vous pouvez tout à fait me reprocher un côté très "germanique" ? de ce point de vue. Mais je ne fais qu'exprimer une notion de respect de soi. ?...
Ce coté très "Germanique", celà me rappelle certaines périodes sombres de notre histoire, certains comportements dociles...

politis a écrit :
PS : Pour ceux que cela intéresse, je n'ai jamais été une pro-Sarkozy. ..
Je ne suis pas sûr que celà interessera quelqu'un. De toute façon il n'y a aucune honte à être pro sarkozy, personne ne viendra vous faire du mal n'ayez crainte.
superuser
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le bon vieux discours sur la "valeur travail"

Message par superuser »

politis a écrit :un manque de respect pour le travail
Chère Politis,
N'oubliez pas que respect est une relation symétrique : quand il est à sens unique, c'est un écueil. Le travail est une collaboration et le respect doit aller dans les deux sens.

Or actuellement, il faudrait "respecter le travail" alors que le travail (enfin, tout ce qui l'entoure : employeur, conditions de, salaire...) ne respecte plus ceux qui l'effectuent. Mes amis qui "ont la chance d'avoir un emploi" me racontent régulièrement comment ils y vont à reculons depuis quelques années : pressions, décisions absurdes, surcharge, stress, coups bas de leur direction, et médiocrité générale.

Alors, vous allez nous dire, il faut se faire respecter. Comment ? En en faisant toujours plus pour prouver sa valeur contre une reconnaissance qui ne viendra pas ? C'est ce que j'ai fait au début, et longtemps après. Mais au contraire, dans le monde du travail, ce sont souvent ceux qui en font le moins qu'on respecte le plus. Se faire respecter en faisant autrement ? C'est Don Quichotte devant ses moulins. Se faire respecter en rappelant ses droits ? Dans ce cas, on rentre dans le colimateur du patron, qui vous vire dès qu'il en a l'occasion.

On nous vante la "valeur travail", nouvelle méthode Coué pour nous faire oublier que le travail est en réalité complètement dévalorisé (son fameux "coût" !) voire laminé (à la première occase, on supprime des postes), le tout faisant partie d'une logique économique rapace et non d'une valeur déontologique quelconque. La "valeur travail" est le "respect" sont des valeurs fantômes et, curieusement, plus on les fait disparaître, plus on nous les régurgite ! Vanter quelque chose qui n'a plus rien à voir avec la réalité, ça s'appelle mentir ou faire de la propagande.

Etre lucide signifie-t-il qu'on est "de mauvais esprit" ?

Chère Politis, rares sont ceux qui s'épanouissent dans leur travail. Et rares sont ceux qu'on respecte dans ce cadre. Si tel est votre cas, n'oubliez pas que vous avez bien de la chance - on vous souhaite sincèrement que ça dure ! - mais, surtout, n'oubliez pas que votre cas est loin d'être une généralité.
Invité

Ancienne RMIste diplômée

Message par Invité »

politis a écrit :...Et c'est là que je bloque un peu sur ce post. J'y pressens un manque de respect pour le travail. Vous pouvez tout à fait me reprocher un côté très "germanique" de ce point de vue. Mais je ne fais qu'exprimer une notion de respect de soi.

PS : Pour ceux que cela intéresse, je n'ai jamais été une pro-Sarkozy. J'exècre ce démago de premier acabit mais je n'en pense pas moins des partisans du "tout-social" de tout poil.
Cela va peut-être sembler un peu dur mais cela ressemble à quelqu'un qui se fait violer et qui fait semblant de jouir. Il est inadmissible qu'une majorité, pour dégonfler à tout prix les statistiques du chômage, oblige les allocataires à accepter un emploi qui est LOIN DE CORRESPONDRE et à leurs qualifications et à leurs aspirations. Le reste n'est que du bla bla. Quand au Post Scriptum, j'aimerais bien le croire mais j'ai rarement vu aussi un raciste dire qu'il l'est.
pascalb92

Message par pascalb92 »

après réflexions, et au regard de l'excellente remarque de ylenorm, je dois vous avouez que le post de politis me laisse perplexe...

Aussi bien dans le fond que dans la forme : utilisation d'un style élaboré, vocabulaire lié à la morale surabondant, volonté d'être précautionneux, phrases longues et répétitions, notions abstraites..on se croirait face à un texte d'une secte.

Pour tout vous dire, j'ai un doute sur la sincérité du témoignage : c'est vrai qu'on a l'impression d'être en face d'une personne en trouble psychologique qui vient de se faire violer et qui esaie de faire croire qu'elle etait consentante.

Où alors c'est un post bidon de provocation...
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