Bonjour,
La plupart des chômeurs que j'ai eu à connaître ne se sentaient pas coupables mais impuissants. Ils avaient conscience d'arpenter et de se débattre en tous sens dans un labyrinthe dont ils désespéraient chaque jour un peu plus de ne jamais pouvoir trouver la sortie.
La conscience du marché de dupes se fait rarement jour tant que la vie se déroule sans anicroche ou à peu près.
Comme je l'ai exprimé dans d'autres circonstances, je suis malheureusement convaincue que trop font l'économie d'une réflexion de fond sur l'existence.
Seule la souffrance et souvent la peur, quelle qu'en soit l'origine, les amènent à poser leur regard.
Ce qui d'ailleurs est valide en matière de politique ou d'écologie. Au bord du gouffre, combien voient ce vide vertigineux et se révèlent capables de changer de mode de pensée?
Oserais-je maintenir que le suicide est une réponse de victime habitée par le sentiment persistant que la seule option qui lui reste est de "partir" qui pose un acte ultime et meurt symboliquement debout?
Comme l'évoque Tristesir, quelle est cette relation entre deux êtres qui se délite quand l'autre se retrouve socialement nu? Certainement pas de l'amour, moins que de l'amitié. Et visiblement moins solide qu'un vulgaire pacte d'associés.
J'ai l'impression d'être réductrice ou lapidaire en "mode clavier". Désolée, je ne suis pas une "foromeuse" expérimentée. Allez hop, je tente le smilie.
