Source : http://www.lesechos.fr/info/france/4525511.htmL'Insee reporte sa révision annuelle du chômage
[ 18/01/07 ]
L'institut statistique diffère de six mois la publication d'une enquête qui doit permettre de préciser l'évolution du taux de chômage l'an dernier.
L'an dernier, l'« enquête emploi » de l'Insee avait conduit à réévaluer de 0,1 point le taux de chômage.
Le débat est technique mais le contexte éminemment politique. L'Insee a annoncé, mardi, le report de six mois de la publication de son « enquête emploi », qui permet chaque année, en mars, de recaler le chiffre public du taux de chômage (8,7 % de la population active en novembre) avec les résultats de son enquête, menée chaque trimestre auprès d'un échantillon de 70.000 personnes. L'an dernier, cette enquête, aussi attendue que redoutée par le gouvernement, avait conduit à réévaluer de 0,1 point le taux de chômage. Le sujet est doublement sensible cette année : d'abord parce que la baisse du taux de chômage promet d'être l'un des arguments majeurs de la majorité pour défendre son bilan à l'occasion de la présidentielle. Ensuite parce que l'ampleur de la baisse du chômage a laissé perplexes certains observateurs.
L'Insee justifie ce report par une forte proportion de non-répondants. « Le problème date de 2004, mais nous avons eu cette année un surcroît de non-réponses notamment en Ile-de-France, qui ne nous permet pas d'avoir de certitudes sur les évolutions réelles du chômage au sens du BIT. Les indices que nous avons nous laissent perplexes », explique Stéfan Lollivier, directeur des statistiques démographiques et sociales à l'Insee. L'Insee vient d'envoyer à tous les non-répondants de l'enquête un nouveau formulaire, qui sera dépouillé d'ici l'été. Un calendrier qui arrange le gouvernement. « L'idée d'attendre ne nous paraît pas mauvaise, plutôt que de jeter de l'huile sur le feu dans un débat rémanent », reconnaît-on au ministère des Finances, dont l'Insee est l'une des directions.
Nouvelle remise en cause
Critiquée par le gouvernement pour son évaluation des créations d'emplois l'an dernier et plus régulièrement par les associations de consommateurs pour celle de l'inflation, l'Insee, qui se doit de démontrer son indépendance, se serait bien passé de cette nouvelle remise en question. Ce débat montre aussi combien la focalisation du débat public autour d'un seul chiffre est insatisfaisante. Selon les derniers résultats du recensement publié mardi, 3,3 millions de personnes se déclarent spontanément au chômage, contre 2,1 millions selon le baromètre usuel. « Il faudrait mieux appréhender le sous-emploi, parce qu'il y a maintenant un continuum entre le chômage et l'activité », analyse d'ailleurs, à l'Insee, Stéfan Lollivier.
VÉRONIQUE LE BILLON
Chiffres du chômage, la polémique enfle
L'Insee reporte sa révision annuelle du chômage
A lire ici l'article du Canard Enchaîné sur cette affaire.
ACDC
L'interview de Pierre CONCIALDI, initiateur du collectif les "Autres Chiffres Du Chômage", est en ligne sur le site.
Chiffres du chômage: les "exclus des listes" ANPE
http://fr.news.yahoo.com/Chiffres du chômage: les "exclus des listes" ANPE nourrissent aussi le débat
Par Isabelle CORTES
PARIS (AFP) - La polémique sur les chiffres du chômage, politiquement cruciale, concerne aussi les chômeurs sortis chaque mois des listes de l'ANPE, bénéficiaires d'un emploi et d'une formation ou, au contraire selon un collectif d'associations, "radiés ou dégoûtés".
A la veille de la publication des chiffres du chômage 2006, qui devrait aboutir à un baromètre officiel inférieur à 9%, le nouveau collectif Les Autres chiffres du chômage (ACDC) regroupant des associations et des syndicats a mis l'accent lundi sur la hausse des chômeurs "radiés", "déboutés" et "dégoûtés".
"Le reflux du nombre d'inscrits sur les listes de l'ANPE ne résulte pas principalement d'une augmentation des retours vers l'emploi, mais du renforcement des contrôles et sanctions", selon l'analyse des statistiques officielles faite par le collectif, qui avait alerté fin décembre sur 2,3 millions de "chômeurs invisibles".
"Dire ça, c'est donner l'impression que l'ANPE cache des choses, alors que ce qui compte c'est le nombre de personnes reprenant un emploi et ce nombre a tendance à augmenter", rétorque l'ANPE.
Le taux de sortie des listes ANPE -part de chômeurs inscrits en début de mois ne l'étant plus en fin de mois- est passé de 14,5% à 16,8% entre septembre 2004 et septembre 2006, alors que la reprise des créations d'emplois a été modeste (+1% en 2006), plus faible qu'à la fin des années 1990, indique ACDC.
Le nombre de chômeurs sortant chaque mois des listes de l'ANPE a augmenté de plus de 6% entre 2003-2004 et 2005-2006 pour atteindre presque un demi-million. Sur les 26.000 sorties supplémentaires par mois entre ces deux périodes, moins d'une sur cinq sont dues à des reprises d'emploi ou des entrées en formation, relève le collectif.
Les autres résultent de radiations ou de non réinscriptions de chômeurs "déboutés" ayant perdu tout droit à l'indemnisation ou "dégoûtés" face aux "convocations à répétition et aux pressions destinées à leur faire accepter n'importe quel emploi".
"La baisse du chômage affichée par l'ANPE traduit surtout un changement de comportement de l'ANPE envers les chômeurs et des chômeurs envers l'ANPE", a commenté lundi Thomas Coutrot, économiste, membre d'ACDC et cofondateur du Réseau d'Alerte sur les Inégalités.
Le débat a aussi rebondi avec l'annonce récente par l'Insee, en raison d'incertitudes techniques, du report à l'automne de la publication de l'"Enquête Emploi" 2006, qui fixe chaque année en mars les statistiques définitives du chômage de l'année précédente au sens du BIT.
"Tout porte à penser que le problème n'est pas tant dans la technique que dans les résultats trouvés", juge ACDC.
Le Canard Enchaîné a affirmé mercredi que les résultats de l'Enquête Emploi conduiraient à réévaluer le taux de chômage de 0,5 point pour atteindre 9,2%.
"Ce chiffre ne circule pas du tout à l'Insee, mais cette supputation pourrait tenir. Il est normal que l'Insee se pose des questions méthodologiques sur la qualité de son enquête; le problème est qu'elle ne sorte pas un chiffre", a estimé lundi Julie Herviant de la CGT-Insee.
Alors que l'ampleur et l'origine de la baisse du chômage font débat en pleine campagne électorale, le directeur général de l'ANPE Christian Charpy s'est étonné dans un entretien à l'AFP qu'"on ne conteste jamais les chiffres quand le chômage monte. C'est toujours quand il baisse qu'on les conteste, c'est quand même un peu surprenant". Selon le baromètre officiel de l'ANPE, le chômage a recommencé à baisser à partir de février-mars 2005.
François Chérèque s'interroge sur les chiffres du chômage
Source : http://fr.news.yahoo.comFrançois Chérèque s'interroge sur les chiffres du chômage
PARIS (AP) - A la veille de la publication officielle des chiffres du chômage pour le mois de décembre, le secrétaire général de la CFDT a dénoncé lundi "deux problèmes" liés à ces statistiques.
"Normalement, fin janvier, on a les chiffres certifiés de l'année précédente", a expliqué François Chérèque, invité de l'émission "Le franc-parler" sur i>télé et France-Inter. "L'INSEE nous donne des chiffres et c'est comme ça que l'on fait les comparaisons d'une année sur l'autre."
"Il semble que le gouvernement ne veut pas donner ces chiffres consolidés et qu'il les reporte après les élections. Dans une période où l'on va parler du bilan du gouvernement, on ne peut pas être dans la suspicion sur les chiffres, on a besoin rapidement des chiffres comparables aux autres années", a-t-il ajouté.
Il a poursuivi en expliquant "qu'au-delà des chiffres concrets qui sont donnés en comparaison avec les autres pays, il y a tous les salariés qui sont dispensés de recherche d'emplois", soit environ "415.000 salariés de plus de 57 ans indemnisés par l'UNEDIC" et "qui ne sont pas comptés dans les chômeurs".
"Une grande partie des gens qui ont le RMI" ne sont "pas comptés" à partir du moment où ils "ne sont pas inscrits à l'ANPE" dans "les recherches d'emplois", a expliqué François Chérèque.
"On sait très bien que le nombre de chômeurs est plus élevé", a conclu le secrétaire général de la CFDT, qui l'évalue à "trois millions et demi" d'individus. AP
Si meme Chérèque le dit, alors...
Pour avoir suivi la conférence de presse sur LCI, je peux aussi rajouter qu'il a évoqué (je retranscris l'idée et non le mot à mot, mais c'est l'idée fidèle!) qu'on peut regretter que de temps à autres, des groupes de personnes sorties d'un peu on ne sait où (pour désigner le Collectif ACDC...) poussent comme des champignons comme c'est souvent le cas en périodes de "moisissures"...AFP le 30/01/2007 12h00
France: Villepin dénonce une "polémique aberrante sur le chômage"
Le Premier ministre Dominique de Villepin a dénoncé mardi une "polémique aberrante sur les chiffres du chômage" lors de sa conférence de presse mensuelle, à Rambouillet.
"Les chiffres du chômage sont bâtis sur un outil qui n'a pas changé" et qui est "agréé par les offices internationaux, le mesures internationales", selon lui.
"Les polémiques sont parfois inévitables et vont se nicher même parfois là où il n'y a aucun espace pour la polémique", a-t-il estimé.
Il y a vu le "travers d'une certaine modernité où tout est contesté et contestable". "Cela fait partie d'un certain travers de la France".
Interrogé sur le report de l'Enquête emploi 2006 de l'Insee, qui sert chaque année en mars à définir les taux de chômage de l'année écoulée dans leur version révisée, M. de Villepin a martelé que "l'Insee est un organisme indépendant" qui a pris cette décision "parce qu'il ne s'estimait pas capable d'apporter une réponse dans la situation actuelle".
"L'Insee a pris une décision en responsabilité, le gouvernement n'a rien à voir avec cette affaire", a ajouté le Premier ministre.
L'Insee a décidé de reporter la publication de ses statistiques, affirmant avoir besoin de davantage de temps.
Concernant le fait que le candidat de l'UMP à la présidentielle soit également ministre de l'Intérieur, M. de Villepin a déclaré: "Ma conviction est que tout est que tout est tenable, à condition que chacun fasse preuve d'exigence et de bonne volonté". "Tout est question d'équilibre et de mesure. Cela ne justifie en rien les polémiques".
Il a fait valoir que les ministres doivent "participer à la campagne avec l'exigence qui est celle d'un membre du gouvernement".
"Je suis comptable devant les Français" et "j'entends que notre pays soit exemplaire" pour ce qui est du respect de la démocratie", a-t-il dit.
Voilà donc une réponse haute en couleur. Il est clair que décrédibiliser les tentatives d'informations discordantes est la seule stratégie efficace qui leur reste, sachant qu'une grosse partie de l'opinion publique est relativement inepte sur le sujet...
Il va être intéressant de voir désormais qui va tenter de faire vivre et de développer ce début de polémique. On pourrait s'attendre à ce que "l'opposition" dans la course à la présidentielle s'en empare, mais je prends les paris que le PS ne va pas s'aventurer sur ce terrain extrêmement glissant... pour eux!
C'est tout le problème concernant cette question du chômage: des débats à la marge mais le fond reste occulté car il y a une sorte de pacte de non agression tacite autour de certains aspects tabous (les chiffres, le fait que le chômage soit un outil de régulation par le NAIRU et le concept de Croissance Potentielle qui en découle ,etc.)
GdB
http://lenairu.blogspot.com
http://lenairu.free.fr
http://linflation.free.fr[/quote]
vieux moisis...
décidément ça vole trop haut cette campagne...
la revue de presse s'étoffe :
Les radiations et les pressions faites aux chômeurs
la revue de presse s'étoffe :
Les radiations et les pressions faites aux chômeurs
Carl, deux petits conseils...
• quand tu mets un lien trop long qui "casse" l'écran, procède comme suit :
titre de l'actu ou nom de la page
• quand tu postes un sujet ou une actu, vérifie s'il n'y a pas déjà une file sur le même thème pour éviter toute dispersion.
D'avance merci !
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Philippe Sabater, syndicaliste du SNU-FSU à l'ANPE, membre du collectif "Les autres chiffres du chômage", raconte comment le gouvernement a pris des mesures qui conduisent, selon lui, certains chômeurs à "s'autoradier" et à disparaître ainsi des statistiques officielles.
A écouter sur www.lemonde.fr
Toujours sur Le Monde, voir infographie.
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Bonjour,
Dialogue avec ma conseillère:
Elle:
"oui je comprend, votre marché est caché, il fonctionne par le réseau,
mais ici l'agence ne s'occupe pas de ce secteur d'activité, c'est l'agence de X pour votre secteur d'activité. Moi je ne peut rien faire."
- "Dans ce cas, laissez moi aller à X et changeons de référent !"
-"Ah, non ce n'est pas possible vous dépendez de l'agence B à cause de votre lieu de résidence.
Mais vous pouvez toujours aller à X pour relever les offres et demander conseil".
-"Mais les offres "officielles" sont les mêmes et en me présentant sans être "référencé",
je n'obtiendrais pas de rendez-vous et resterais au stade de l'accueil sans véritable "accompagnement"."
-"Ah oui c'est vrai !, mais moi, je ne peux rien faire et mon secteur d'activité c'est ...."
...;; bla bla bla ...bla bla bla ...bla bla bla ...
Dialogue avec ma conseillère:
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mais ici l'agence ne s'occupe pas de ce secteur d'activité, c'est l'agence de X pour votre secteur d'activité. Moi je ne peut rien faire."
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Mais vous pouvez toujours aller à X pour relever les offres et demander conseil".
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Source : yahoomercredi 31 janvier 2007, 0h08
Baisse du chômage, selon le gouvernement: le PS dénonce ''l'explosion des radiations administratives''
PARIS (AP) - Le Parti socialiste s'est élevé mardi soir contre "l'autosatisfaction" du Premier ministre sur le front de l'emploi, la jugeant "à tous égards injustifiée".
Pour lui, il est "incontestable que la baisse statistique du chômage ces derniers mois est d'abord le fait de l'explosion des radiations administratives", "de l'augmentation massive du nombre de départs à la retraite, et de la multiplication d'emplois précaires à temps très partiel, notamment dans les services à la personne".
Dans un communiqué, le PS dénonce par ailleurs "la décision, imposée par le ministère de l'économie à la direction de l'INSEE, de reporter au lendemain des prochaines élections la correction des chiffres du chômage publiés par l'ANPE pour l'année 2006".
"Il est absolument injustifiable que pour des motifs liés à l'approche des élections, les pouvoirs publics se soient opposés cette année, contrairement à toutes les années précédentes, à la publication des chiffres réels du chômage", juge-t-il.
"Sans cette grossière manoeuvre du gouvernement", affirme le PS, le taux de chômage serait "de 9,2%, soit le même niveau qu'en avril 2006".
Soulignant que ces "mauvais résultats sont une nouvelle preuve de l'échec de cette majorité et de cette politique en matière d'emploi", il demande au gouvernement "de faire toute la lumière sur la réalité des chiffres du chômage pour l'année 2006, en laissant l'INSEE faire sereinement son travail".
Il estime en outre que la proposition de Nicolas Sarkozy "d'instituer un contrat de travail unique, sur le modèle du CNE (contrat nouvelles embauches), est à la fois lourde de menaces pour les salariés et aux antipodes des outils à privilégier pour lutter contre le chômage". AP
cr/com