Monolecte a écrit :Les gens sont pour parce qu'ils sont égoïstes et très très cons.
Ils se disent : "chouette, je vais faire mes courses le dimanche".
Ce qui montre déjà la pauvreté de leur vie privée, s'ils ne peuvent consacrer un malheureux jour par semaine à leur famille, leurs amis, à lire, à se ballader, ou même, juste, à penser.
Cela montre aussi leur connerie : parce que dans leur tête, ils évacuent le fait que pour qu'ils fassent leur courses le dimanche, leur jour de repos, il faut que d'autres s'en passent, et ne consacrent pas ce temps à leur famille, leurs amis.
On peut toujours me raconter que c'est sur la base du volontariat. Dans les faits, nous savons tous qui décide.
Le commerce, c'est aussi beaucoup de mère célibataires qui ont des salaires de misère et qui voient déjà fort peu leurs gosses. Si le dimanche devient un jour travaillé normal, pas de prime pour ce jour-là, mais des frais en plus : comment trouver et payaer une nounou ce jour-là? Comment élever ses gosses sans ne plus les croiser. Quand les mouflets feront n'importe quoi à l'adolescence, il se trouvera les mêmes bonnes âmes pour leur jeter la pierre et demander la suppression de leurs subsides socaiux.
Tant d'égoïsme me révolte!
Mais surtout ils sont très très cons les amateurs de courses le dimanche.
Parce que si le dimanche devient un jour travaillé pour le commerce, il y a plein de besoins annexes à satisfaire : des livraisons de denrées le dimanche (roule petit camion, bosse petit livreur), des vigiles, des administratifs, en cas de merde, les transports en commun, aussi et ainsi de suite. Si on ouvre une brèche sur le repos du dimanche, ils vont êtr plein de secteurs à gueuler : pourquoi pas moi?
Et on va leur répondre avec une fausse naïveté : ben oui, pourquoi pas vous.
Le repos dominical n'avait que 100 ans.
Ce ne sont pas les travailleurs qui l'avaient arraché au patronat mais bien le patronat qui l'avait conscédé aux travailleurs, pour pallier à leur manque de productivité due à une fatigue trop grande.
Enfin, il n'y a que très peu de chance que ceci crée des emplois en plus. Depuis les 35 heures, nous avons bien compris que l'embauche ne se fait qu'au compte-gouttes et en dernier recours.
Bien avant, il y a les heures sup (surtout qu'elles sont largement non payées), les roulements de salariés en place, l'augmentation de la productivité, et les stagiaires.
Un siècle de dimanche reposant