Le travail forcé bientôt légalisé après les élections?

Réagir sur l'actualité ou la vie quotidienne, faire part de son humeur, lancer un débat... Ce forum généraliste est dédié à tous les thèmes qui vous préoccupent (en dehors des Dossiers ci-dessous).

Modérateurs : superuser, Yves

Répondre
superuser
Messages : 13116
Inscription : 29 juin 2004
Localisation : Paris

la carotte et le bâton

Message par superuser »

Une petite histoire du "workfare" américain aux politiques européennes de retour à l'emploi...

Emplois forcés pour les bénéficiaires de l’aide sociale par Anne Daguerre, du Monde Diplomatique.
Monolecte

Message par Monolecte »

Ceci dit, la substitution des travailleurs salariés par des précaires sous-payés et sur-subventionnés a déjà commencé, mais pour l'instant, ça se fait encore un peu à l'arrache.
Mais avec un cadre juridique, ce sera tellement mieux!

Précariat contre salariat
ledesa

Message par ledesa »

Comme je l'avais dit bientôt le : STO !

et le pire c'est qu'avec le STO les malheureux qui l'ont subi contraints et forcés étaient logés, chauffés et nourris.......alors que maintenant ceux qui vont avoir à le subir ne pourront même pas en dire autant, car avec 440€/mois essayez messieurs les ministres et députés d'aller vous loger, vous nourrir, vous habiller, vous chauffer, vous soigner,etc,etc,etc........! :twisted:

Si jamais les syndicats acceptent cela c'est le retour de l'esclavage pour bientôt
et je voulais rajouter qu'en tant que "bénéficiaire de l'ASS et à 57 ans si on m'oblige à des heures de travail d'intérêt publique en contre partie de cette aumône, je demanderai à avoir un CDI à temps partiel d'environ 13H/semaine et s'ils refusent j'irai en justice, car il n'y a aucune raison puisque cette situation risque de durer plusieurs années !
maguy

Le travail forcé bientôt légalisé après les élections?

Message par maguy »

et le pire c'est qu'avec le STO les malheureux qui l'ont subi contraints et forcés étaient logés, chauffés et nourris.......
Mouais, comme l'étaient les prisonniers des KZ (camps de concentration). Mon père a pu goûter l'hospitalité de ces esclavagistes pendant 3 ans avant de s'évader (né en 1922 et Lorrain). A 40 ans, il avait perdu toutes ses dents...
essayez messieurs les ministres et députés d'aller vous loger, vous nourrir, vous habiller, vous chauffer, vous soigner,etc,etc,etc........!
C'est un autre monde, ils ne s'imaginent même pas dans leurs pires cauchemars qu'on puisse payer pour ces choses bêtement triviales. :roll:
Si jamais les syndicats acceptent cela c'est le retour de l'esclavage pour bientôt
Les syndicats Ledesa, ne représentent qu'une infime partie des salariés et surtout les fonctionnaires. Ils ne travaillent que pour eux.

Lorsque l'on voit les accords qu'ils ont signés avec le MEDEF, on reste songeur sur leur mission. En général, seule la CGT claque la porte, les autres obéissent.
ledesa

Le travail forcé bientôt légalisé après les élections?

Message par ledesa »

maguy a écrit :
et le pire c'est qu'avec le STO les malheureux qui l'ont subi contraints et forcés étaient logés, chauffés et nourris.......
Mouais, comme l'étaient les prisonniers des KZ (camps de concentration). Mon père a pu goûter l'hospitalité de ces esclavagistes pendant 3 ans avant de s'évader (né en 1922 et Lorrain). A 40 ans, il avait perdu toutes ses dents...
Excuse moi Maguy si je t'ai blessée avec cette comparaison, mais sur le fond on en prend vraiment le chemin avec Sarkozy; reprend par exemple ses idées pour les jeunes de 14 ans qui ont du mal à l'école, pour lui c'est..........direction l'usine !!!
(mais là dans peu de temps, il faudra qu'il arrive à en trouver sur le sol français)
et la loi qu'il voulait et qu'il fera passer pour les tout petits qu'il veut faire suivre par des Psy dès 4 à 5 ans!!!!!!!!!!!!!
Il ferait pas mal d'en voir un, lui, car quand on le voit à la télé, il ne peut même plus se retenir au cours de ses discours, il a toujours le sourire du jouisseur pervers sur les lèvres, moi ce gars est un dangereux hyper -égocentrique (on en a connu d'autres il n'y a pas si longtemps) :twisted:
fauc666

Message par fauc666 »

tres comique le sarkozy il va forcer les francais dans la précarité à prendre n'importe quel travail mais où va t-il prendre ce travail il va crée de l'emploi alors qu'il n'y en a plus lol

pas de consommation = pas de croissance économique= pas d'emploi
superuser
Messages : 13116
Inscription : 29 juin 2004
Localisation : Paris

Message par superuser »

Mais si !!! Il y a encore du travail.
Que ce soient des "emplois" ou des "activités indemnisées pour les minima sociaux" (selon Bayrou), quelle est la différence ??? C'est le statut - qu'on veut maintenir dans la précarité - et le salaire - qu'on abaisse au maximum.

Tout vise à développer les petits boulots, même pour des métiers ou des activités qui nécessitent du savoir-faire et de l'expérience.

Nous sommes entrés dans l'ère de la grande braderie, le but du jeu étant de dévaloriser le travail en prétendant le contraire. Mais du travail, il y en a : combien de salariés font le boulot de deux personnes ? Combien de postes méritent d'être créés dans certains secteurs mis à l'abandon ou à développer ? Non pas que je crois au plein emploi, mais il y a encore des places à occuper, qu'on ne veut pas distribuer.
fauc666

Message par fauc666 »

desolé superuser de te contredire mais ici en region paca si meme les agents anpe disent de partir de la region car plus d'emplois je pense qu'ils savent tres bien ce qu'ils disent voila moi je suis dans la région où il y a le plus de chomage les dernières usines ont fermées y a bien longtemps deja

ceux qui embauchaient le plus c'est à dire les centres d'appels sur marseille il n'y a que 2 gros centre d'appel dont un a ete racheter et qui ne fait plus aucunes embauches depuis plus de 1 an aux dernieres nouvelles meme cela devrait fermer cette année en foutant 500 personnes la plupart des jeunes au chomage

70 000 jeunes de moins de 26 ans au chomage sur marseille pour une population active baissant de jours en jours et une population de 800 000 habitants
ledesa

Message par ledesa »

On va bientôt se retrouver comme dans certains pays en voie de développement, ou les contre-maitres viennent embaucher dans la rue les ouvriers qui se vendent pour 3 sous !!!
Vive le progrès....mais ce qui me chagrine le plus dans cette campagne (j'en ai encore eu un exemple hier à l'émission "mots croisés") c'est que l'on va passer à côté du vrai sujet, à savoir :
le partage équitable de la richesse
superuser
Messages : 13116
Inscription : 29 juin 2004
Localisation : Paris

Message par superuser »

Fauc666 a écrit :mais ici en region paca si meme les agents anpe disent de partir de la region car plus d'emplois je pense qu'ils savent tres bien ce qu'ils disent
Bien sûr, je suis d'accord ! Toi tu parles d'un constat, moi je parle de ses causes.
Car la massification du chômage est avant tout liée à la volonté de ne pas créer d'emplois même si c'est nécessaire (sous-effectif chronique des entreprises, vides à combler dans certains secteurs) ou souhaitable (relance, innovation). Sinon, sincèrement, je pense que du boulot il y en a : mais on ne veut pas lui donner sa place et le développer. Cette volonté de ne pas créer d'emplois et de ne pas partager le travail participe d'une logique de pression salariale et économique certaine.
tristesir

Message par tristesir »

Du travail avec un salaire décent non déqualifié ca ne court plus les rues. Mais par contre le MEDEF serait bien inspiré de se payer les services d'un correcteur de texte 8) :
Notre rêve à nous chefs d’entreprise, c’est une France qui voie son avenir et qui aime son présent, une France qui tienne son rang en Europe et dans le monde, une France qui n’ait pas peur, une France qui rayonne, une France épanouie, une France qui diffuse, une France où chacun se sente fier, une France qui ne se mette pas hors-jeu, et dont l’idéal ne soit pas de se protéger derrière ses frontières érigées en murailles.
Extrait du discours de Laurence Parisot prononcé le 25 janvier 2007, à l'occasion du lancement du Livre du MEDEF : Besoin d'air.


Discours plein de menaces pour les salariés, entre autres:
Et c’est au nom de notre confiance en l’homme que nous demandons à déterminer par accord entre patronat et syndicats la durée du travail sans qu’il soit nécessaire qu’une loi la fixe une fois pour toutes et pour tous de façon rigide.
Je la vois venir avec ses gros sabots.

PS: il se peut que j'ai été mauvaise langue 8)
Le subjonctif est fréquent dans les propositions relatives exprimant une idée non concrétisée. C’est notamment le cas quand la relative dépend d’une principale négative ou interrogative.

Il n’a rencontré personne qui sache le renseigner.

L’entreprise cherche un responsable qui prenne en charge le secteur.
Source
Grace à Parisot, ce soir je me suis enrichi d'une meilleure connaissance de la langue française 8)
Dernière modification par tristesir le 27 janv. 2007, modifié 1 fois.
victorine83

Message par victorine83 »

Fillon a été clair hier soir sur le sujet. Il ne sera pas question pour l'UMP de partage de l'emploi mais uniquement de "travailler plus" pour ceux qui sont en emploi.

Ce qui n'a pas été dit mais que nous connaissons, c'est que pour les autres, le programme de Sarkozy a prévu le STO. Il part du principe qu'il n'y a aucune raison de percevoir un minima social sans contrepartie mais ce qu'il oublie, c'est qu'il n'y a aucune raison non plus de travailler sans contrepartie, c'est-à-dire sans percevoir un salaire digne de ce nom comme le prévoit le code du Travail.

Le discours d'Arlette Laguiller sur l'urgence sociale (emploi, pouvoir d'achat et logement) était on ne peut plus réaliste. Elle a parlé des 65 milliards octroyés aux entreprises et c'est dommage qu'elle n'ait pas dit qu'ils dépassaient le budget de l'EN pour que les téléspectateurs puissent se rendre compte de l'énormité du cadeau concédé aux entreprises. Elle s'adressait à Fillon en lui précisant que cette info a été publiée dans le Figaro, journal qui n'est pas réputé pour être gauchiste. Ceci pour dire à quel point l'UMP était capable de redistribuer l'argent public vers les entreprises sans que cela ne développe l'emploi.

Marine Lepen a, encore une fois, eu l'occasion de mettre en difficulté les porte-paroles de l'UMP et du PS (Fillon et Hollande) en disant que ce n'était pas les petites broderies fiscales qui allaient régler les problèmes et qu'elle était étonnée que personne ne parle ni de la mondialisation, ni de l'Europe qui ont pourtant un rôle direct sur nos emplois. Elle s'est clairement prononcée pour le protectionisme par la fermeture des frontières. Face à l'ampleur des dégâts, son discours est tout à fait recevable. Perso, j'ai été ravie qu'elle parle de la mondialisation et la politique européenne car il faut effectivement aborder ce sujet et elle a été la seule à le faire.
il ne peut même plus se retenir au cours de ses discours, il a toujours le sourire du jouisseur pervers sur les lèvres
C'est tout à fait vrai, il n'arrive pas à se contrôler... il se voit déjà au sommet et il a tort de croire que jouer les vainqueurs avant d'avoir gagné soit un gage de réussite. On retrouve bien là le marketing à l'américaine mais le problème est qu'il n'arrive pas à contrôler ses émotions et ça, c'est très dommageable pour un personnage qui brigue les plus hautes fonctions de l'Etat.

J'adore aussi quand il dodeline de la tête... ça, c'est quand il éprouve une grande satisfaction à dire quelque chose... on voit qu'il est content et fier de lui.

Quand son discours et démago, il fait un zéro avec son pouce et et son index de la main droite et il me donne toujours l'impression de faire un zéro pointé.

Quand il veut imposer sa pensée, il a ses deux avant-bras en avant et trace deux parallèles du haut vers le bas très fermement. Ca me donne l'impression qu'il fixe des limites et qu'il cadre de façon autoritaire. Son geste est sec, tranchant.

Il n'a aucun geste d'ouverture... tout est rigide et fermé dans sa gestuelle.
victorine83

Message par victorine83 »

Notre rêve à nous chefs d’entreprise, c’est une France qui voie son avenir et qui aime son présent, une France qui tienne son rang en Europe et dans le monde, une France qui n’ait pas peur, une France qui rayonne, une France épanouie, une France qui diffuse, une France où chacun se sente fier, une France qui ne se mette pas hors-jeu, et dont l’idéal ne soit pas de se protéger derrière ses frontières érigées en murailles.
Mais on est tous d'accord avec le Medef.

Il ne lui reste plus qu'à trouver une solution pour qu'on ne devienne pas des crève-la-faim pour atteindre le beau rêve des chefs d'entreprise.
victorine83

Message par victorine83 »

A propos du livre blanc "Besoin d'air" du Medef :
Le Medef va-t-en guerre ou alternativement le cahier de doléances du Medef

Le Medef vient de faire connaître son programme pour les dix prochaines années sous la forme d’un livre blanc intitulé « Besoin d’air ».

Le Medef organise un coup médiatique en rassemblant quelque 5 000 chefs d’entreprise à Bercy. L’objectif : peser dans la campagne électorale et imposer ses points de vue aux candidats à la présidence de la République, comme si jusqu’à présent ses revendications n’étaient pas suffisamment satisfaites.
Ces revendications, résumées dans un livre signé par sa présidente et intitulé « besoin d’aire », expriment en fait la soif insatiable du Medef pour éliminer les acquis sociaux et les droits des travailleurs afin de créer les conditions encore plus propices aux détenteurs de capitaux et particulièrement aux actionnaires. La liste présentée est une copie conforme des recommandations libérales de l’Institut de l’entreprise et du rapport Camdessus, livre de chevet d’un Nicolas Sarkozy : suppressions des 35 heures voire de la durée légale du travail, suppression des cotisations sociales, réduction du périmètre de l’intervention publique… Le tout est justifié, de façon démagogique, au nom de « liberté, prospérité et durabilité », la mondialisation et la concurrence, surtout celle des pays à bas salaires, servant de prétexte.

Le Medef prétend vouloir donner au travail la valeur qu’elle mérite. Et pourtant, il considère que ce n’est pas le travail qui crée de la richesse, mais l’entreprise. Et le propriétaire, quelle que soit sa personnalité juridique (personne physique, actionnaire) est présenté comme le représentant de l’entreprise et donc comme le garant de l’intérêt général.

La réalité est autre. Sans le travail des salariés, point de richesse créée. Au nom du travail, le Medef veut en fait augmenter la part des profits dans les richesses créées. Celle-ci a augmenté de 8 points au cours des années 1980 et cette injustice n’a jamais été supprimée. En 2005, pour chaque euro investi pour renouveler ou développer l’appareil productif, les entreprises ont versé 96 centimes d’euros aux propriétaires dont 75 centimes aux seuls actionnaires. En 1991, les dividendes versés aux actionnaires étaient de 48 milliards d’euros, l’investissement productif de 107 milliards. En 2005, les entreprises ont distribué pour 153 milliards d’euros de dividendes ; l’investissement était de 163 milliards d’euros. On est donc passé en l’espace de quinze ans d’un rapport de 2,2 à 1 à une situation de quasi parité entre l’investissement et les dividendes versés aux actionnaires.

La présidente du Medef ne cesse de comparer la France avec les autres pays. Des comparaisons internationales, parlons-en.

Le Medef prétend que les salariés français ne travaillent pas assez. D’où son hostilité aux 35 h et à la durée légale du travail. Or, la durée annuelle du travail est de 1 520 heures en France contre 1 443 heures en Allemagne. De plus, un salarié français produit en une heure de travail plus de richesses qu’un salarié allemand.

Le Medef prétend que la suppression des cotisations sociales permettrait d’accroître le pouvoir d’achat des salariés et de réduire les contraintes qui pèsent, selon lui, sur les entreprises. En réalité, ce qu’il vise est de mettre fin au système de protection sociale et de tout privatiser. Cela ne permettra en aucune manière d’améliorer le pouvoir d’achat des salariés, car ils devraient cotiser aux structures privées pour assurer leur retraite et la santé et l’éducation de leur famille. En revanche, un tel système augmentera les injustices sociales ; les populations vivant dans les quartiers défavorisés, les salariés faiblement rémunérés, les chômeurs et les retraités à faible pension verront leur niveau de vie et de protection sociale diminué.

L’argument du Medef est aussi infondé s’agissant des contraintes qui pèseraient sur les entreprises. Au nom de l’apaisement de ces « contraintes », au des cours des 15 dernières années, les exonérations de cotisations sociales ont été multipliées par 25. Elles sont passées de moins d’un milliard d’euros en 1993 à plus de 25 milliards. Et pourtant, le chômage n’a pas diminué et l’emploi n’a pas augmenté. En revanche, ces exonérations ont créé une « trappe à bas salaires » et un déclassement des qualifications.

Le Medef prétend que les entreprises, en fait les revenus du capital, sont surtaxés en France. C’est faux. Le montant de l’impôt sur les sociétés est de 44 milliards, alors que l’ensemble des exonérations sociales et fiscales et des aides attribuées par la puissance publique sous diverses formes aux entreprises s’élève à 65 milliards d’euros. En plus, le Medef fait le silence total sur le fait que les cotisations sociales et les impôts permettent de financer les dépenses d’assurer la qualité de la force de travail et des infrastructures sans lesquelles aucune entreprise ne peut vivre. C’est la qualité de la force de travail et des infrastructures qui met la France en peloton de tête en ce qui concerne l’attraction de l’investissement étranger, réalité que met en sourdine le Medef.

Le Medef se veut le chantre du dialogue social. Et pourtant il faut tout pour réduire les droits des salariés et de leurs représentants. C’est ce qu’il fait lorsqu’il demande que les conditions de recrutement et de licenciement soient définies dans le contrat de travail au gré de l’employeur.

En clair, le mot d’ordre du Medef est le suivant : liberté pour les employeurs d’exploiter plus facilement les travailleurs ; prospérité pour les détenteurs de capitaux ; durabilité pour les profits et la hausse de leur part dans les richesses créées.

http://www.cgt.fr/internet/
Répondre