Solidarité avec les SDF !

[maguy]

D'accord avec St-Du et Sophie.

Dans le petit village où ma mère a une maison, il se pose aussi le problème de la fermeture de l'école. La mairie possède des maisons et veut les louer à des familles avec enfants.

Sauf que... il loue très cher, et il est impossible de vivre sans voiture. Dans le village, une seule boulangerie-épicerie qui va fermer, pas de poste, rien du tout.

La seule ligne de car existant entre le village et la petite ville voisine de 12 km est arrêtée, car "non rentable".

Et les problèmes de travail sont récurrents.

L'hôpital le plus proche (env 60 km) n'assure plus les urgences, il faut aller à au moins 120 km, imaginez une crise cardiaque ou un accouchement difficile. La plus grande maternité du coin a fermé il y a 10 ans.

Et puis on se s'improvise pas écolo et alternatif (c'est quoi ce machin ) quand on est citadin.

En plus, chez ma mère j'ai pu "goûter" l'ostracisme dont font l'objet les Parisiens à la campagne. Pourtant ce n'est qu'à 120 km de Paris, et plus calmes et moins arrogants que nous...

On ne va pas déporter des SDF et des chômeurs pour repeupler les campagnes, tout de même ???

Déporter , tu m'enlèves le mot de la bouche, Sophie !

Cela fit partie des solutions des "yaka-faucon" un peu simplistes et guidés par leur propres intérêts.

C'est tout l'infrastructure qu'il faudrait réviser, et pas uniquement basée sur le rapport financier. Et je crains qu'il ne faille des générations pour cela.

[GENIA]

C'est sur que le SDF risque de s'ennuyer à la campagne, même s'il est bien logé : Regarder des vaches passer c'est moins distrayant qu'une foule anonyme qui vous marche dessus !

[Discovery]

C'est sur que le SDF risque de s'ennuyer à la campagne, même s'il est bien logé : Regarder des vaches passer c'est moins distrayant qu'une foule anonyme qui vous marche dessus !

Je trouve ta remaque pathétique

C'est de l'humour noir que tu fais là?

ou bien?

[maguy]

C'est sur que le SDF risque de s'ennuyer à la campagne, même s'il est bien logé

Pour la première fois, je suis d'accord avec Discovery

La seule valeur qu'auraient les SDF serait leurs enfants. La plupart ne savent même qu'ils ont droit au RMI.

Et puis "bien logés", il faut aussi payer son chauffage et tutti quanti, non ? Ils ne restent pas à la rue en hiver pour le plaisir.

Et dans un village de 10 maisons, sans voiture, il ne pourra jamais travailler ni même remplir son frigo s'il en a un...

Et puis, il a sans doute des amis où il est, faut se déraciner en plus ?

Je suis sûre que ta parole dépasse ta pensée Genia, mais évitons les solutions à l'emporte-pièce, de décider pour les autres où ils peuvent vivre, d'ailleurs cette solution est utopique.

Les SDF ou chômeurs de longue durée ne sont pas un vivier où on peut pêcher au gré de ses intérêts (là je parle de l'intérêt des villageois).

Et comme le souligne St-Du, beaucoup de ces personnes ont un emploi, alors ????

Dangereux cette pensée, Pol Pot avait aussi en son temps, il n'y pas très longtemps, vidé toutes les villes, et hop tout le monde à la campagne, avec passage dans les camps de rééducation ruraux.

Il ne faisait pas bon être classé comme "intellectuel" ou même simplement porter des lunettes...

[GENIA]

Etre sans domicile, celà peut-être temporaire, le résultat d'une suite d'événements malheureux dans votre vie où l'on peut encore avoir même un emploi. Et ce genre de situation, on peut tous y être confronté, un jour ou l'autre.
Mais à l'autre bout, il y a des personnes à qui il ne sert même pas d'offrir un logement pour régler leur problème. A un certain stade, c'est du traitement sur mesure, du cas par cas.
Des associations spécialisées le savent bien, certains sont incapables de rester dans un lieu fermé (il se sentent en prison, isolés de tout, incapables d'organiser et d'entretenir l'espace qui leur est imparti). Il faut passer par des étapes intermédiaires ...
Pour certains jeunes, on regrette la disparition du service militaire où l'on pouvait apprendre au moins l'hygiène, la disciple, des règles de vie commune et ses contraintes, enfin les bases permettant une vie sociale.
Ce n'est pas parce que l'on a tout son temps et un RMI que l'on doit l'affecter exclusivement à des beuveries continuelles, comme je constate sur de nombreux groupes se rassemblant en permanence sur les espaces publics.
La clochardisation de certains n'est pas que le résultat de notre économie actuelle !
Quant'à la flambée de l'immobilier, il est peut-être un peu tard pour y penser maintenant que l'on en subit les conséquences de plein fouet. Je ne me souviens pas de quiconque ayant interpelé des élus, dès le début, pour prendre des mesures de blocages, au plus haut niveau. Ce qui était possible.

[victorine83]

Ce n'est pas parce que l'on a tout son temps et un RMI que l'on doit l'affecter exclusivement à des beuveries continuelles, comme je constate sur de nombreux groupes se rassemblant en permanence sur les espaces publics.

Et ce n'est pas parce que l'on a un "chez soi" que l'on peut juger de ce que les SDF doivent faire ou non.

On est encore dans un pays où les libertés individuelles doivent être respectées même si elles sont de plus en plus bafouées.

Voir un groupe picoler sur un banc ne permet pas de pouvoir juger de la situation des gens qui le composent et encore moins de décider pour eux. Décider quoi, d'ailleurs ?

La clochardisation de certains n'est pas que le résultat de notre économie actuelle !

En effet, ce n'est pas le seul facteur mais le facteur central demeure tout de même les carences de notre société à tous les niveaux.

[Discovery]

La clochardisation de certains n'est pas que le résultat de notre économie actuelle !

Tu serais pas dans le bord des juda toi?

[tristesir]

Pour certains jeunes, on regrette la disparition du service militaire où l'on pouvait apprendre au moins l'hygiène, la disciple, des règles de vie commune et ses contraintes, enfin les bases permettant une vie sociale.

Tu surestimes largement cette institution défunte.
Je me rappelle que c'était surtout la loi de la jungle. Bagarres, drogues et alcool c'était le quotidien d'une caserne militaire.
Dès le petit déjeuner je me rappelle avoir respiré les effluves de substances interdites.
A mon humble avis, certains sont devenus accro à l alcool pendant leur service militaire.

Ce n'est pas parce que l'on a tout son temps et un RMI que l'on doit l'affecter exclusivement à des beuveries continuelles, comme je constate sur de nombreux groupes se rassemblant en permanence sur les espaces publics.
La clochardisation de certains n'est pas que le résultat de notre économie actuelle !

N'as tu pas remarqué que le phénomène que tu décris est bien plus prononcé que lors des décennies précédantes?

A mon humble avis, de nos jours la société sanctionne rapidement toute faiblesse, tout passage à vide , "baisse de performance", le toboggan de l'exclusion a une pente bien plus raide que dans le passé.

Ce qui fait que maintenant, lorsque tu glisses dessus, ton destin est d'aller jusqu'en bas, tandis que dans les décennies précédantes tu pouvais encore espérer remonter.

[maguy]

Et ce n'est pas parce que l'on a un "chez soi" que l'on peut juger de ce que les SDF doivent faire ou non

Les SDF ne sont pas du bétail, qu'on peut emmener en transhumance au gré des intérêts de certains.

Et c'est une grosse erreur de croire qu'il y a plus d'alcooliques chez eux qu'ailleurs.

Tu sais Genia, arrête TF1 ou l'autre Pujadas.

Voir un groupe picoler sur un banc ne permet pas de pouvoir juger de la situation des gens qui le composent

Vivivi, je me souviens en juin dernier d'un groupe de chômeurs en fin de droit qui picolait sur un banc, sous le Pont-Neuf il y en a même qui ont fait pipi

Et ce n'étaient pas forcément des bruts de décoffrage...

Genia, tu retardes de quelques décennies dans ta pensée.

Et ce genre de situation, on peut tous y être confronté, un jour ou l'autre

Ne JAMAIS l'oublier, et si on se retrouve dehors, c'est toujours une suite d'évènements malheureux. Ce qui est malheureux, c'est que des gens qui travaillent ne puissent se loger, dans les soit-disants "logements sociaux".

La dégringolade est très rapide, les gosses emmenés à la DDASS, plus rien à soi, ne plus pouvoir se laver ou faire ses besoins qu'entre deux voitures, avoir faim, froid, subir le regards des "nantis" ou pire le détour des regards, être malade sans pouvoir se faire soigner...

Alors ne viens pas dire ou penser qu'ils l'ont cherché, que c'est leur faute...

Ce n'est pas parce que l'on a tout son temps et un RMI que l'on doit l'affecter exclusivement à des beuveries continuelles

Vraiment, tu raisonnes comme Madame Michu, c'est navrant.

[Monolecte]

J'ai mis en ligne une ITV d'une responsable de site Restos du cœur : ce qu'elle me dit, c'est que les gens arrivent massivement aux restos et qu'il ne s'agit plus d'accidents de la vie, de rupture, juste de la vie normale qui s'est dégradée tout doucement, tout doucement, jusqu'à ce que les gens aient serré tous les boulons et ne peuvent plus serrer la ceinture un cran de plus.

vachement plus effrayant que le coup des accidents de la vie!

[Discovery]

la discipline, des règles de vie commune et ses contraintes, enfin les bases permettant une vie sociale.

Désolé je m'en tape même si on me coupe le sifflet sur ce site mais Mme GENIA vous me faites gerber à vous lire car par les mots décrits en cc plus haut vous me faites penser aux heures sombres de l'histoire
-discipline , règles, vie commune:me font penser à ce que j'ai étudié lors de mon bac et on a vu la suite en 39/40

[GENIA]

Le problème lorsque l'on parle d'un sujet, de quelque nature que ce soit, c'est que que pour certains, c'est toujours la faute à la société et personne n'est jamais responsable de ce qui lui arrive.
Désolée, mais je ne juge pas du haut de mon statut, mais pour avoir fréquenté et subi le fait d'être à la rue aussi. Et ce que je peux dire, c'est que certains se complaisent bien à patauger dans leurs faiblesses et leurs vices.
Bien sur, celà a déjà été souligné, la vie est de plus en plus dure pour les personnes à faibles ressources, dans tous les domaines.
Mais, ce n'est pas une raison pour souligner que pour certains, ils ont tout fait pour en arriver là.

[maguy]

J'ai mis en ligne une ITV d'une responsable de site Restos du cœur : ce qu'elle me dit, c'est que les gens arrivent massivement aux restos et qu'il ne s'agit plus d'accidents de la vie, de rupture, juste de la vie normale

Mono, tu aurais le lien ?

Mais je te crois malheureusement. Perso je n'y vais pas mais mon frère qui habite le 92 (département le plus pôvre de France !) y va.

Chaque année il est effaré de voir de plus en plus de femmes avec petits enfants et surtout personnes âgées...

C'est effrayant, après paiement du loyer et du chauffage, ils n'ont plus rien pour manger. Plus de couches pour bébé et toutes ces femmes enceintes qui se nourrissent mal par manque de moyens.

Il s'agit d'une sorte de nouvelle norme, le retour au XIXè n'est pas loin, la précarisation institutionnalisée.

[tristesir]

Mais, ce n'est pas une raison pour souligner que pour certains, ils ont tout fait pour en arriver là.

Tu ecris le contraire de ce que tu penses il me semble.
Mais je crois comprendre avec ce qui précède le sens exact de cette phrase: tu pretends que certaines personnes ont tout fait consciemment pour parvenir à être dans la misère?

L'exclusion commence déja dès l'enfance.
Ton origine sociale conditionne fortement ton accession à une vraie formation ou pas. Bien sûr, il y'a des exceptions, mais si tu regardes le niveau de formation des gens géographiquement, on voit qu'il y'a des differences notables.

Le fait d'avoir des diplomes (et pas n importe lesquels) ou pas, est en train de devenir une indication de ton devenir; pas de diplome , graves risques de devenir SDF et miséreux probablement.

Crois tu que les gens font exprès de ne pas avoir de diplomes pour être sûr de devenir misereux et SDF?

[Discovery]

C'est effrayant, après paiement du loyer et du chauffage, ils n'ont plus rien pour manger. Plus de couches pour bébé et toutes ces femmes enceintes qui se nourrissent mal par manque de moyens.

Il s'agit d'une sorte de nouvelle norme, le retour au XIXè n'est pas loin, la précarisation institutionnalisée.

Et dire qu'on est soit disant un pays riche!!!!