SOURCElundi 8 janvier 2007, 11h39
Villepin fixe comme "objectif" un taux de chômage de 6%, sans calendrier
PARIS (AFP) - Dominique de Villepin a affirmé lundi que "l'objectif" était désormais de passer en France d'un taux de chômage de 8% à 6%, sans toutefois fixer de calendrier pour parvenir à ce résultat.
"Pour cela, nous devons avancer vers la fusion ANPE-Unedic, comme l'a indiqué le président" Jacques Chirac jeudi "et remettre à plat, sur la base des travaux actuels des partenaires sociaux, notre système d'allocations chômage", a déclaré le Premier ministre lors d'une conférence de presse à Matignon, à l'issue de la remise du rapport annuel du Conseil d'analyse stratégique.
"Nous devons aussi réfléchir tous ensemble, avec les syndicats, les entreprises, les économistes, à la mise en place d'une vraie flexi-sécurité à la française", a-t-il ajouté.
Il s'agit, selon le chef du gouvernement, de donner à la fois aux salariés "les moyens de faire face à la mobilité pour qu'elle soit pour eux un atout et non pas un risque" et aux entreprises la possibilité d'être "plus compétitives et de gagner dans la mondialisation".
Rappelant qu'il avait fait de l'emploi "la priorité absolue" de son action, M. de Villepin s'est félicité de la baisse du chômage qui sera passé "en deux ans de plus de 10% à 8%", selon les estimations de l'Insee.
Le nombre de demandeurs d'emploi en France a baissé de 0,8% en novembre (-17.400) à 2,11 millions, le taux de chômage au sens du Bureau international du travail (BIT) reculant à 8,7% de la population active contre 8,8% en octobre, selon les statistiques publiées fin décembre par le ministère de l'Emploi.
"L'objectif, c'est désormais de passer de 8% à 6%", a lancé M. de Villepin.
"Le chômage ne baissera pas sans une politique de l'emploi active. L'évolution de la démographie n'entraînera pas mécaniquement une baisse du chômage", a-t-il déclaré.
"Ce n'est pas parce que la population active diminuera que le chômage disparaîtra, c'est au contraire parce que nous aurons un nombre toujours plus important de personnes au travail, notamment des jeunes, des femmes, des seniors, que la croissance augmentera et que nous pourrons créer des emplois", a argué le Premier ministre.
"Il est temps de sortir définitivement des logiques malthusiennes de l'emploi pour entrer dans le cercle vertueux du plein emploi. Dans la lutte contre le chômage, notre pays ne peut se permettre ni pause, ni retour en arrière", a-t-il poursuivi.
Mais comment va t'il s'y prendre ? Bah, la recette est simple :vous addionnez un fort taux de radiation, auxquel vous rajouter une pincée de contrat aidé (ca,cae, ci-rma) est le tour est joué !