Solidarité avec les SDF !

Réagir sur l'actualité ou la vie quotidienne, faire part de son humeur, lancer un débat... Ce forum généraliste est dédié à tous les thèmes qui vous préoccupent (en dehors des Dossiers ci-dessous).

Modérateurs : superuser, Yves

Blix

Message par Blix »

Et bien, on va quai de jemmapes pour les rencontrer! car c'est toujours çà!!! de montrer son soutien!!!! :wink: :wink: :wink:
St-Dumortier

Message par St-Dumortier »

Bonjour,

Déjà,
vous pouvez écouter ce qu'ils ont à dire .....
Moktar par exemple (5éme ligne 4éme colonne)

Ensuite c'est aux politiques qu'il faut parler ....
car c'est auprés des politiques que les sdf ont besoin de soutien,

pas auprés d'eux ....
(si cela était vrai, ils seraient tous morts depuis longtemps ... :wink:)
Blix

Message par Blix »

Ensuite c'est aux politiques qu'il faut parler ....
Si j'étais dans le secret des Dieux, je ne serais pas au chomage... :D

Quant au nombre de gens, d'abord cela permet de montrer que l'opinion est sensible et ensuite çà leur apporte du reconfort...Ce monsieur augustin aura plus de facilité a parler aux politiques si il y a beaucoup de monde mobilisé que s'il y a 3 activistes et 100 SDF!!
tristesir

Message par tristesir »

Le ministère de la Défense a confirmé vendredi le lancement d'un nouveau programme de six sous-marins nucléaires d'attaque (SNA). Ces bateaux de la classe «Barracuda» seront construits à Cherbourg et seront livrés entre 2016 et 2027. Le coût du programme s'élève à 7,9 milliards d'euros.
(...)
Source
Il parait que cela devrait occuper 2000 travailleurs pendant 10 ans

2000 travailleurs employés pendant 10 ans à 1500 euros par mois cela fait sauf erreur:
2000*10*12*1500=360 millions d'euros.

Les hommes politiques après nous avoir expliqué que le pays vit au dessus de ses moyens, trouvent toujours de l argent public (qu'ils vont mettre sur la note de tous les francais) à dépenser quand il s'agit d'armement.
St-Dumortier

Message par St-Dumortier »

Bonjour,

C'est ce que dit Augustin ....
Cet été quand les sdf génaient les touristes de Paris Plage ....
Des fonds et des moyens sont apparus miraculeusement ....

Et c'est ce que font ces mecs canal Saint-martin .....
Il attendent le père noël .....

A nous d'appeler le père noël ....

:D " Petit papa noël ....
Quand tu descendras du ciel ...."
cricket
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Localisation : ile de france

SDF

Message par cricket »

t'as raison mein t'io! Vivre ça mène pas loin ! "

Mais mourir chur place
ch'est nein viv'e non pus ....teu sais ..."

Alors ? On fait quoi ?
Nous devons directement interpeller les politiques (les élus locaux)au niveaux des conseillés municipeaux.
Si rien ne ce passe , intérrogez vous sur vos representants?

QUI A INTERAIT A QUOI ?
tristesir

Message par tristesir »

" Petit papa noël ....
Quand tu descendras du ciel ...."
Il va plutot sortir de la mer dans son grand sous-marin doré, porté par le vent :lol:
jc26

Message par jc26 »

Pour la défense il y a des sous surtout avec la droite, mais de toute façon beaucoups de partis sont d'accord la dessu ont entend peu de critiques.

Pourquoi des sous marins d'attaque qui vat t'on attaquer?
Le 2 iém porte avion s'en est ou?
La aussi quelques milliard d'€uro à engloutir, et puis il n'y a pas que la construction il faut assuré le fonctionnement de tout cela, enfin ça fait des chomeurs de moins, mais à mon avis il vaudrait mieux investir dans l'éducation, le logement la recherche ect, que dans la défense.

Salut @+
un_pauvre

Déjà l'année dernière on parlait

Message par un_pauvre »

Une enquête sensible de Frédéric Potet
Les caravanes de la misère
La vie des mal logés dans les campings
mardi 20 décembre 2005.

Cette enquête révèle bien la profonde hypocrisie dans laquelle sont enfermés tous ceux qui sont en galère de logement. D’un côté, une législation et une réglementation qui interdisent d’avoir comme résidence principale une Habitation Légère de Loisirs (HLL), de l’autre la nécessité absolue d’avoir un toit, ce qui aboutit à une tolérance de fait mais toujours remise en cause... Le texte est accompagné de magnifiques photos de Stéphane Remaël (l’oeil public)
Source : Le Monde du 21 décembre 2005
C’était il y a trois semaines, Pascal emménageait dans ses nouveaux murs. "Murs" est un bien grand mot pour cette petite caravane perdue au fond du camping municipal de La Ferté-Alais (Essonne). Une cloison s’affaisse, l’autre laisse l’air froid s’engouffrer dans une fenêtre cassée. "J’ose pas ronfler la nuit car j’ai peur que tout me tombe sur la gueule !", s’esclaffe "Barbe-Rousse", le locataire des lieux. SDF depuis "trois ou quatre ans", Pascal squatte habituellement un abri de pêcheurs, juste derrière le magasin Champion. Fin novembre, après les premières victimes de l’hiver, les services municipaux lui ont demandé de s’installer au camping. A la faveur du plan "grand froid", Pascal a donc transporté une partie de son barda dans cette caravane délabrée qui n’est même pas reliée à l’électricité. L’ancien manœuvre s’éclaire à la bougie. "Ça va être pratique pour la Noël !" Et se chauffe avec un poêle à pétrole prêté par des voisins sympas qui l’approvisionnent aussi en carburant.
Les voisins ? Ce n’est pas ce qui manque, ici. Une quarantaine de personnes vivent à l’année sur ce terrain de camping, idéalement situé à dix minutes de marche d’une station de RER. Salariés aux revenus modestes, allocataires de minima sociaux, divorcés, retraités, ménages en attente de logement... La plupart de ces campeurs sédentarisés le sont devenus par défaut, au gré des circonstances de la vie, ou parce que leurs revenus ne leur permettent pas de faire autrement. Le coût d’un emplacement est ici de 300 euros en moyenne par mois.
Il y a un an, ils étaient dix de plus : des mauvais payeurs, contre lesquels la municipalité a engagé une procédure après avoir repris en main la direction du site. Certains ont été expulsés, d’autres relogés. "Le précédent gérant était assez accommodant. Les gens qui n’avaient pas les moyens de payer leur loyer faisaient en échange des petits travaux d’entretien, comme ramasser les feuilles ou élaguer les arbres", se souvient Joe Sacco, qui vit lui-même à l’intérieur d’un bus à impériale. Cet ex-journaliste d’entreprise, originaire de l’île de Malte, est aujourd’hui à la tête de l’association Habitants de logements éphémères ou mobiles (Halem). Son but est de faire reconnaître la résidence mobile permanente comme toute autre résidence et de donner un statut à ses adeptes, qu’il s’agisse d’"économiquement faibles" ou de "transfuges du béton".
Combien sont-ils exactement en France à vivre en caravane ou mobile home ? Difficile de le savoir. Les gérants de camping se gardent bien de les comptabiliser, du fait qu’ils n’ont théoriquement pas le droit d’héberger qui que ce soit à l’année. Quant à ceux qui s’installent sur des parcelles privées, ils échappent le plus souvent aux statistiques. D’après l’urbaniste France Poulain, chercheuse au CNRS et auteur de L’Esprit du camping (Ed. Cheminements), entre "70 000 et 120 000" personnes habiteraient en caravane ou en mobile home. Pour elle, aucun doute : la recrudescence de la précarité et la crise de l’immobilier poussent chaque année davantage de travailleurs pauvres vers ce mode de vie, dernier recours avant la rue.
"On s’installe rarement dans une caravane de façon délibérée, explique-t-elle. Il faut qu’il y ait une rupture. Cette rupture est souvent professionnelle, comme une perte d’emploi, mais elle peut être aussi familiale : un divorce, un décès... Les gens se retrouvent alors sans rien, ils ont perdu leur logement et n’ont pas d’autre solution que d’aller au camping, en pensant que cela sera provisoire." Selon elle, "deux types de trajectoires résidentielles" se croisent dans les campings : "D’un côté, les trajectoires ascendantes des SDF qui parviennent à s’acheter une toile de tente. De l’autre, les trajectoires descendantes de petits salariés qui arrivent là parce qu’ils n’ont pas le choix. C’est le cas, par exemple, de plus en plus de jeunes ménages avec enfants qui attendent d’obtenir un logement social. Ou d’hommes ou de femmes qui acceptent un emploi à plusieurs centaines de kilomètres de leur conjoint et n’ont pas les moyens de payer deux logements."
L’idée de séjourner à demeure en camping s’impose rarement comme une évidence. Elle s’installe plutôt progressivement, au fil des mois et des années qui passent. Les urbanistes appellent cela le phénomène de "cabanisation". Un jour, un auvent est tendu devant la caravane. Renforcé par des cartons ou des planches, il peut doubler voire tripler la superficie habitable. Un autre jour, c’est une terrasse en béton qui est coulée. Clôturée de rondins ou de thuyas, elle améliorera elle aussi l’ordinaire. Un sas d’entrée, un robinet extérieur, un abri de jardin sont, plus tard, installés... Jusqu’à la pose de double vitrage aux fenêtres, symbole d’une sédentarisation assumée. Un beau matin, ce qui ne devait être qu’une habitation alternative est devenu, sans crier gare, un domicile définitif. Un "chez soi" presque douillet.
Comme celui d’Alain et Annie, à Tourmignies (Nord), à une vingtaine de kilomètres au sud de Lille. Comme d’autres, eux aussi pensaient ne rester "que quelques mois" en caravane. Alain venait de divorcer. Comme il se retrouvait dépossédé de sa maison, la vie au camping s’est imposée. Annie l’a rejoint. Vingt ans plus tard, ils y sont encore. "Malgré toutes nos démarches, on n’a jamais réussi à trouver un logement, racontent-ils. A chaque fois qu’on faisait une demande, on était bien obligés de dire qu’on vivait au camping. Automatiquement, les portes se refermaient devant nous."
Ce couple de quinquagénaires fait partie des derniers résidants permanents du site, ou du moins ce qu’il en reste. Ce parc de 18 hectares a été racheté, il y a un an, par la Communauté de communes du pays de Pévèle (CCPP) pour 1,6 million d’euros. L’idée de son président, le maire (UMP) de Templeuve, Luc Monnet, est de le transformer en un "complexe touristique et de loisirs", avec ferme pédagogique, chevaux, plan de baignade, jeux d’enfants, guinguette, chalets de location, cabanes dans les arbres... Le maire de Tourmignies, Alain Duchesne (UDF), s’oppose au projet, dont la première phase consiste évidemment à vider le terrain de ses occupants.
La plupart ont déjà levé le camp, en tout cas ceux qui venaient passer là les vacances et les week-ends des gens modestes, souvent originaires du Nord-Pas-de-Calais. Des indemnités de 200 et 700 euros leur ont été proposées pour déplacer leurs caravanes et leurs mobile homes. Reste le plus délicat : obtenir le départ des quinze familles "résidantes", que tout le monde avait un peu oubliées...
Une cellule sociale a été mise en place. Elle s’est donné six mois, avant l’arrivée des bulldozers, pour reloger tout ce beau (et pauvre) monde. Alain, employé communal sur le village voisin d’Attiches, et Annie, dame de cantine à Tourmignies, ont accepté un appartement de 24 m2, mais seulement pour y entasser leurs meubles et leurs appareils électroménagers. Pas question d’y dormir : "Si on y met un lit, on ne peut pas y mettre de table. C’est trop petit." Leur caravane n’est pourtant pas plus grande, mais grâce à un auvent sous lequel a été installé un petit salon avec télévision, table en formica et cage à oiseaux, la superficie totale est de "47 à 48 m2". Ils y ont vécu heureux avec leur fils Cédric, aujourd’hui boulanger. Depuis le rachat du terrain, "ce n’est plus pareil", se désolent-ils. Des amoncellements de détritus s’entassent ici et là, les blocs sanitaires sont sales ou fermés, le système de drainage n’est plus opérationnel, ce qui provoque des inondations sous les auvents. Et des "rats gros comme des chats", selon Alain, errent dans les allées désertées. Même les nains de jardin affichent des mines défraîchies. Plusieurs vols ont également été constatés ces derniers mois, au grand dam du couple de gérants, qui a prévu de partir le 31 décembre. La CCPP a beau avoir engagé un gardien et promis de nettoyer le terrain, les derniers occupants ont l’impression d’être livrés à leur propre sort.
Après vingt ans de caravane, Alain et Annie rêvent aujourd’hui d’"une petite maison" à eux. Ils aimeraient aussi régulariser leur situation. Le 9 décembre, Alain est allé à la gendarmerie pour faire tamponner son "carnet de circulation", comme il le fait tous les trois mois. A l’instar des gens du voyage et des SDF de longue date, l’homme ne possède pas d’autre papier d’identité. Son absence d’adresse fixe le prive également du droit de vote. "Et de carnets de chèques", précise-t-il. Autant de raisons qui le poussent à partir. A rentrer dans le rang.
Mais tous ne sont pas comme lui. La vie de bohème a aussi ses bons côtés. Et ses partisans. "Certains s’y complaisent. La frontière entre ce qui est de l’ordre du subi et du choisi n’est pas évidente, indique Joe Sacco, à La Ferté-Alais, dans le fatras de son bus londonien. La vie en caravane procure un sentiment unique de liberté. Il y a certes des inconvénients, comme la question du confort. Mais chacun s’y fait. Quand on aime son chien, on aime aussi ses puces." Pour France Poulain, "le mythe du camping" fonctionne à fond quel que soit le contexte. "Il y a toujours un petit air de vacances quand on campe, souligne-t-elle. Proposez à quelqu’un qui habite une caravane d’aller vivre dans un HLM : vous pouvez être sûr qu’il refusera. Et cela est d’autant plus vrai après les émeutes qui ont enflammé les banlieues."
Croisé sur sa moto dans le parc de Tourmignies, Xavier, 36 ans, ne dit pas le contraire. "Ici, on est au grand air et bien mieux que dans un studio où l’on ne peut pas dormir à cause du bruit. C’est un privilège d’être en pleine nature, prêche cet ancien magasinier, actuellement en reconversion. En camping, il se crée également un contact entre les gens qu’on ne trouve pas en ville, de la convivialité, de l’entraide... Je ne dis pas que c’est le paradis. En ce moment, je dois prendre ma douche dans les sanitaires à l’autre bout du terrain et je fais pipi dehors. Mais on n’est pas à plaindre. On a l’eau et l’électricité, alors que tant de gens dorment sous les ponts." L’amour de la verdure n’est évidemment pas la seule raison qui conduit jusqu’au camping. Après plusieurs années de vie en mobile home, Xavier le reconnaît : "C’est vraiment pas facile de se loger quand on touche un salaire de misère. Vivre au camping, c’est un choix obligé."
Obligé, mais interdit. La loi n’autorise pas à élire domicile sur des terrains dits de "loisirs" ou de "tourisme". Sauf que personne n’y trouve à redire. Préfectures et collectivités locales préfèrent fermer les yeux. Elles n’ont pas de solutions de relogement à proposer à ces résidants souvent défavorisés. Ironie du sort, certains sont même parfois "placés" en camping par les collectivités ou "par des Ddass", comme le note France Poulain : "Face à la pénurie de logements sociaux et aux problèmes d’insalubrité des hôtels meublés, le camping peut apparaître comme une solution acceptable dans des situations de logement d’urgence."
Le manque de concertation des autorités sur le sujet ne fait pas, en tout cas, que des malheureux. De nombreux propriétaires de camping sont ravis d’accueillir des "clients" en dehors de la période estivale. Certains n’hésitent pas à transformer leur offre pour la rendre plus "résidentielle" et moins "touristique". "On voit des gérants diviser leurs terrains en quatre, observe France Poulain. Le premier quart est destiné aux campeurs à l’année possédant leur propre caravane, le deuxième quart accueille des mobile homes mis en location et le troisième quart des chalets également en location. Seul le dernier quart est réservé aux parcelles libres, pour les touristes."
Retour à Tourmignies, tout au fond du camping où vivent Daniel, 57 ans, un ancien conducteur de camions, et son épouse, Marie-Paule. Un premier licenciement économique, il y a dix ans, l’a conduit ici : "On a été obligés de vendre la maison." Un deuxième licenciement, en 2002, l’y a enraciné. Surnommé "Pétrole" parce que sa caravane est toujours bien chauffée, l’homme est aujourd’hui en préretraite et touche une pension d’invalidité en raison de deux opérations au dos. La perspective d’être relogé en appartement ne l’enchante guère. Ces derniers temps, Daniel pensait installer sa caravane dans les Hautes-Alpes, où vit son fils, plombier chauffagiste, mais celui-ci, "trop pris par son travail", n’a pas pu venir les chercher. L’errance devrait se poursuivre non loin de Tourmignies, dans un camping d’une commune des environs où il a trouvé une place. Seul problème : le terrain n’est pas ouvert l’hiver. Alors ? "Alors on verra bien."
Frédéric Potet Article paru dans l’édition du 21.12.05


http://quedal04.free.fr/SPIP-v1-8-2-d/a ... article=30
St-Dumortier

Message par St-Dumortier »

Bonjour,

C'est un sujet difficile que celui du logement en "habitat mobile".

La loi ne reconnait pas le titre de résidence principale dans ces conditions.
Et c'est heureux car une telle reconnaissance reviendrait à réduire considérablement le niveau de "salubrité minimum acceptable".

Les personnes logées en caravane sont donc considérées comme des "gens du voyage". Elle ne paient pas de taxe d'habitation et ne bénéficient pas de d'allocations logement.
Mais aussi, elle ne sont pas considérées comme étant "dans l'urgence" et les services sociaux se désintéressent de ces situations car ils ont en permanence une pléthore de dossiers bien plus "compliqués".

L'UMP à tenté pouratnt de faire passer un amendement visant à taxer les gens du voyage. (Taxe d'habitation pour les caravanes- Amendement chartier:
Taxe d’’habitation des gens du voyage : une mesure arbitraire et injuste

COMMUNIQUÉ LDH
Paris, le 24 novembre 2005

L’’assujettissement à la taxe d’’habitation des personnes résidant dans un habitat mobile terrestre, adopté par l’’Assemblée nationale dans la loi de finances 2006, est aujourd’’hui une nouvelle sanction à l’encontre des gens du voyage. Il est inimaginable de taxer l’habitation tant que les communes violeront la loi, en empêchant le stationnement desdits habitants, et que ce sont ces derniers qui sont pénalisés.

Ce nouvel impôt, assené ainsi de manière forfaitaire à un niveau très élevé, intervient en effet alors que les places régulières dans les aires d’accueil sont largement insuffisantes (7 000 places ouvertes sur 30 000 prévues).

Cette pénurie créée par le refus des maires de respecter la loi Besson de 2000 oblige à des stationnements irréguliers pénalisés par la loi de sécurité intérieure de 2003 avec des amendes conséquentes.

La LDH déplore en outre l’’absence de concertation sur cette mesure qui doit s’’inscrire dans la reconnaissance pleine et entière de l’’habitat caravane avec des dispositifs sociaux adaptés d’’aide au logement.

La LDH demande la suppression de cette disposition et la saisine de la Commission nationale consultative des gens du voyage, en sommeil depuis 2002, pour faire des propositions concertées avec les représentants des gens du voyage.
C'est sans doute un premier pas tenté par les libéraux pour organiser l'exode des pauvres vers les départements qui leurs seront assignés de fait .... par simple loi des divergences dans l'application des aides sociales et des suivis "individualisé".

Au dernière nouvelles, et aprés de vives contestations de nos amis voyageurs l'application de l'amendement est repoussé au 1er janvier 2008.
Taxe habitation/gens du voyage: report au 1er janvier 2008
La commission des Finances de l'Assemblée nationale a décidé mardi de reporter au 1er janvier 2008 l'application de la taxe d'habitation pour les gens du voyage instaurée l'an dernier, a-t-on appris de source parlementaire.
L'an dernier, le Parlement avait voté dans le cadre du projet de finances 2006 la création de cette taxe en la fixant à 25 euros par mètre carré, au profit des collectivités qui respectent leurs obligations en matière d'accueil des gens du voyage.
Dans le cadre de l'examen des articles non rattachés du projet de budget 2007, la commission des Finances a adopté un amendement de Jérôme Chartier (UMP) reportant au 1er janvier 2008 l'application de cette mesure, dont il avait été à l'origine en 2005.
M. Chartier justifié ce report par "les difficultés de mise en oeuvre" de ce dispositif.
Doux euphémisme .... :roll:

Monsieur Chartier devrait comprendre la nouvelle donne :

Des vrais logements .....
Ou
Des tentes sous ton nez !
St-Dumortier

Message par St-Dumortier »

Bonjour,


Les Enfants de Don Quichotte
Campement du Canal St Martin
Paris, le 25 décembre 2006

CHARTE DU CANAL ST MARTIN
POUR L'ACCES DE TOUS A UN LOGEMENT

PREAMBULE

Nous, citoyens et citoyennes, refusons la situation inhumaine que vivent certains d'entre nous, sans domicile fixe. Nous voulons que soit mis fin à ce scandale, à la honte que cela représente pour un pays comme le nôtre.
La Constitution garantit le droit à la dignité, à des moyens convenables d'existence, et nous avons un devoir d'assistance à personne en danger.
Nous n'acceptons plus que les plus fragiles ou les plus pauvres soient laissés au bord de la route.
Il faut rompre avec les solutions provisoires, les logiques d'urgence qui aggravent la précarité et condamnent tant de personnes à une souffrance insupportable, et même certaines à une mort prématurée.
Nous demandons à l'Etat de mettre en place dès aujourd'hui une politique ambitieuse garantissant l'accès de tous à un vrai logement, à travers les mesures suivantes. Pour la dignité de tous.

ARTICLE 1:
OUVRIR LES STRUCTURES D'HEBERGEMENT 24H/24H, 365 JOURS PAR AN, ET HUMANISER LES CONDITIONS D'ACCUEIL.

Parce que certains centres d'hébergement sont inadaptés, parce que beaucoup de personnes sans domicile fixe refusent d'y aller, il faut humaniser les conditions d'accueil dans les foyers :

* Ouverture 24H/24, 365 jours par an de tous les centres d'hébergement
* Mise en place de locaux décents et à taille humaine
* Accueil en chambre individuelle, ou double si désirée
* Garantie de places accessibles pour les couples et les personnes ayant des chiens
* Participation des personnes à la vie et l'organisation du centre
* Renforcement de l'accompagnement social

Les locaux ne permettant pas de répondre à ces exigences doivent être fermés et remplaccs par des structures adéquates. Le nombre de places doit être ajusté à la demande, pour que nul ne reste sans hébergement.

ARTICLE 2:
FINI LE RENVOI A LA RUE ! TOUT ACCUEIL EN HEBERGEMENT DOIT MENER A UNE SOLUTION STABLE

Le système actuel d'urgence porte atteinte à la dignité des personnes lorsqu'on les envoie d'hébergement en hébergement, pour des périodes arbitraires, de quelques jours, entrecoupées de passages à la rue. L'appel au 115 devrait être unique et entraîner un hébergement de la durée nécessaire! Les dispositifs comme l'accueil -7 nuits- du 115 à Paris doivent être abolis! On entretient ainsi l'errance, par une répétition de ruptures alors que tout être humain a besoin de stabilité et de liens durables.
Cette pratique, qui décourage et casse tant de personnes, ruine leur santé et les met en danger, doit cesser immédiatement.
La durée d'accueil dans un hébergement doit toujours être personnalisée et conduire à une solution durable et librement choisie.

ARTICLE 3 :
CREER IMMEDIATEMENT UNE OFFRE DE LOGEMENTS TEMPORAIRES :

En attendant la pleine application des articles 4,5 et 6, et parce que l'hébergement en hôtel, ou le maintien en foyer au-delà de la durée nécessaire, sont coûteux et inadaptés, il faut immédiatement mettre des logements à disposition de manière temporaire par :

* la location de logements dans le parc locatif privé
* l'application de la loi de réquisition
* la mobilisation des logements sociaux vacants notamment ceux voués à la démolition

ARTICLE 4 :
CREER PLUS DE LOGEMENTS SOCIAUX, ACCESSIBLES AUX MENAGES LES PLUS PAUVRES

Compte tenu d'un déficit important de logements, de leur cherté, et de la saturation des hébergements temporaires, il convient de développer, plus qu'actuellement, une offre massive de logements sociaux, accessibles aux personnes et familles les plus modestes.

ARTICLE 5 :
DEVELOPPER DES FORMES ALTERNATIVES D'HABITAT

Pour certaines personnes, il convient de proposer des structures adaptées de logement, permettant de maintenir des liens sociaux et d'éviter l'isolement, tout en permettant à chacun d'avoir son propre espace personnel. Les structures de type " pension de famille" ont montré tout leur intérêt. Des projets novateurs doivent être d'avantage développés et soutenus, compte tenu de la diversité des besoins et des choix de vie (Maisons relais, auberges, auto construction, habitats semi collectifs, structures autogérées...).

ARTICLE 6 :
RENDRE LE DROIT AU LOGEMENT OPPOSABLE SUR TOUT LE TERRITOIRE

Tout citoyen ne pouvant pas se loger décemment par ses propres moyens doit pouvoir obtenir une proposition de logement, et à défaut saisir le juge.
Les pouvoirs publics doivent avoir une obligation de résultat, comme pour le droit à l'éducation et aux soins.
Il est temps de marquer une volonté politique pour prendre cette décision, et mettre en place un calendrier de mise en oeuvre.

"Si on relève toutes les personnes qui sont au plus bas, on relève tout notre peuple "
P.O, Enfant de Don Quichotte

"La lutte contre les exclusions est un impératif national fondé sur le respect de l'égale dignité de tous les êtres humains et une priorité de l'ensemble des politiques publiques de la nation. "
Art. 1.Loi no 98-657 du 29 juillet 1998 d'orientation relative à la lutte contre les exclusions

Avec le concours de membres de nombreuses associations intervenant dans les domaines du logement et de l'exclusion, qui ont bien voulu nous apporter leur expertise, et que nous remercions.

Dans l'immédiat, nous exigeons l'arrêt de toute mesure consistant à évacuer par des pressions ou la force une personne de l'abri dont elle dispose, sauf cas de danger avéré.

Les Enfants de Don Quichotte
Campement du Canal St Martin
Paris, le 25 décembre 2006
St-Dumortier

Message par St-Dumortier »

Bonjour,

Sans commentaires:
Deux membres des Enfants de Don Quichotte entament une grève de la faim

Deux membres de l'association Les Enfants de Don Quichotte à l'origine du spectaculaire campement de tentes installé le long du Canal Saint-Martin, à Paris, ont entamé lundi 25 décembre une grève de la faim pour réclamer des mesures permettant "l'accès de tous à un logement décent".
Concrètement ils demandent la prise en compte par le gouvernement des propositions, formulées dans une "Charte du canal Saint-Martin".

Ce texte, qui a été déposé à l'Elysée, exige notammment l'ouverture des structures d'hébergement existantes 24 heures sur 24 et 365 jours par an ainsi que la création immédiate d'une offre de logements temporaire et le développement du logement social, notamment. Elle propose aussi le développement de "formes alternatives de l'habitat". "Ca risque de coûter de l'argent, mais il faut le faire", plaide l'un des deux grèvistes de la faim, Augustin Legrand, fondateur de l'association, qui souligne le "danger de mort permanent" encouru par ceux qui dorment dans la rue.
Source: Le Monde.
St-Dumortier

Message par St-Dumortier »

Bonjour,

Finalement Augustin et pascal ont renoncé à leur grève de la faim:
Des SDF avaient commencés à les suivre en signe de solidarité, ce qu'ils ne voulaient pas.
Des amis leurs ont fait remarquer qu'une telle énergie était bien plus utile vivante que morte.

Ils ont été reçu cette aprés-midi par Catherine Vautrin qui continue à dire que l'on ne peut régler les difficultés qu'individuellement et avec un suivi de prés et que c'est ce que fait le gouvernement actuel.

En gros elle dit que
le problème des SDF est connu,
pris en compte
et que si les gars restent dehors c'est qu'ils le veulent bien ....

Le même foutage de gueule que charpy quoi ....
Vous remplacez SDF par chômeurs, ça donne le même discours ...
"Si t'as pas de boulot c'est que tu veux pas travailler puisqu'il y a des emplois non pourvus ..., "

Augustin est aussi passé à "C dans l'air", je suppose que nous aurons bientot des videos ...
En attendant: le speech de la "Donzelle aux dorures bien chauffées"
La Colère d'Augustin.
Yves
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Localisation : Paris

(entre parenthèses)

Message par Yves »

Concernant l'intitulé de ce fil de discussions.

Ne pas confondre SDF et sans-abri.

Les premiers peuvent être "millionnaires" ! (rarement les seconds).

Un sans domicile fixe n'est pas obligatoirement une personne démunie. Un sans domicile fixe - comme son nom l'indique - n'a pas de domicile… fixe, ce qui ne préjuge en rien son niveau de ressources.

Un sans-abri, en revanche, est bien sans… abri (donc sans toit). Certes, il est probable qu’il soit aussi sans domicile fixe…

Mais les médias (et le grand public) assimilent systématiquement un "SDF" à un sans-abri.

Personnellement, comme pas mal d’autres j’imagine, j’ai un ami qui :

1) N’est pas sans abri.
2) Dispose de ressources lui permettant de vivre tout à fait normalement.

Cela ne l'empêche pas d'être SDF.

Certes… je pinaille !
victorine83

Message par victorine83 »

SANS-LOGIS

SDF : Sarkozy confie une mission à Klarsfeld


Le ministre de l'Intérieur a chargé l'avocat de se pencher sur la question du droit à l'hébergement pour les sans-logis.

Le président de l'UMP Nicolas Sarkozy a demandé à Arno Klarsfeld d'établir un diagnostic de la situation des sans-abri en France et de lui formuler des propositions "d'ici à la fin du mois de janvier" pour la mise en oeuvre d'un "droit à l'hébergement", selon une lettre à l'avocat rendue publique mercredi 27 décembre par l'UMP.

Alors que l'association Les Enfants de Don Quichotte a installé des tentes au bord du canal Saint-Martin à Paris pour attirer l'attention sur le sort des sans-abri, Nicolas sarkozy constate que "plusieurs dizaines de milliers de nos compatriotes sont sans abri". Ils "veulent que cette situation cesse. Ils sont conscients que nul n'est à l'abri de ce type de drame", écrit-il, en plaidant pour "l'instauration d'un droit opposable au logement à l'horizon de 10 ans".

"Diagnostic complet"

"J'ai également pris l'engagement à Charleville-Mézières, le 18 décembre dernier, de consacrer un véritable droit à l'hébergement, dans un délai de deux ans", rappelle Nicolas Sarkozy.

Le président de l'UMP demande donc à Arno Klarsfeld "de poser, tout d'abord, un diagnostic complet sur la situation des sans-abri dans notre pays", puis d'"examiner les moyens concrets et l'organisation institutionnelle nécessaires à l'adaptation de notre offre d'hébergement aux besoins".

Il lui demande de consulter pour cela, "sans exclusive, l'ensemble des associations concernées, notamment les signataires de la plateforme pour un droit au logement opposable", et de travailler "en étroite liaison avec Christine Boutin, qui a déjà engagé avec le Forum des Républicains sociaux qu'elle préside un travail sur les modifications législatives à apporter à notre droit".

L'avocat Arno Klarsfeld avait déjà été nommé médiateur par Nicolas Sarkozy l'été dernier pour faciliter l'opération de régularisation des parents d'élèves étrangers.

Nouvelobs
C'est quand-même désolant de constater qu'il faille la détermination d'une toute nouvelle association pour que Sarkozy daigne réagir.

Tous les ans, des SDF meurent dans notre pays et tout le monde en est informé par les médias.

Je me souviens notamment d'un jeune-homme d'une trentaine d'année, mort dans sa voiture l'année dernière mais nous étions encore trop loin des élections à ce moment-là.

Et Sarkozy qui fait mine de découvrir l'ampleur d'une carence dans le fonctionnement de notre société !

Quel faux-cul !!!

Et qui sort-il de son chapeau de magicien ? Son grand ami Arno Klarsfeld !

Quelle superbe amitié !

Quand je pense que Sarkozy, lui-même, n'atteint pas le quota de logements sociaux obligatoires dans sa belle localité de Neuilly, je suis furax contre cette récupération politique.

J'espère que les citoyens vont rester mobilisés autour d'Augustin et des SDF pour obtenir des propositions immédiates et éviter d'autres décès.
Dernière modification par victorine83 le 27 déc. 2006, modifié 1 fois.
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