Sarkozy et le plan des néocons

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victorine83

Sarkozy et le plan des néocons

Message par victorine83 »

La mondialisation de la « tolérance zéro ».

Ce texte est extrait pour majeure partie du livre "Les Prisons de la misère" du sociologue Loïc Wacquant (Paris, Éditions Liber-Raisons d’agir, 1999).

Extraits :
Depuis le début des années 80, un réseau de think tanks néoconservateurs basés principalement sur la côte est des États-Unis mène une offensive concertée visant à saper la légitimité de l’État-providence et à lui substituer, dans les régions inférieures de l’espace social, un État-pénitence capable de « dresser » les fractions de la classe ouvrière rétives à la nouvelle discipline du salariat précaire et sous-payé, et de neutraliser ceux d’entre leurs membres qui s’avèrent par trop disruptifs.

C’est ainsi qu’après avoir mené campagne en faveur du démantèlement des programmes d’aide aux familles démunies (welfare) entamé par Ronald Reagan et parachevé par Bill Clinton, le Manhattan Institute, centre névralgique de la guerre intellectuelle à l’État social avec l’American Enterprise Institute et le Cato Institute, s’est employé à populariser une séries de mesures policières et judiciaires qui, en instaurant une véritable « chasse aux pauvres » dans la rue, reviennent à pénaliser la précarité résultant justement de la démission organisée de l’État sur le front économique et social.
C'est exactement la politique qu'applique Sarkozy et particulièrement avec les jeunes des banlieues.

Il faut dresser cette jeunesse rebelle qui ne veut plier l'échine.

Mais pas qu'eux, on peut aussi observer la criminalisation des conflits sociaux comme lors du CPE ou des faucheurs de maïs ogm.

On peut aussi s'étonner des multiples plaintes de nos dirigeants dès qu'un journaliste nous fait des révélations dérangeantes comme Denis Robert ou cette journaliste de l'AFP, interdite d'exercer parce qu'elle avait relaté les évènements de Mureaux.

Il faut dresser tout ce petit monde qui ose se mettre en travers du chemin.

Sarkozy exige plus de comparutions immédiates, plus de jeunes en prison et n'hésite pas à s'en prendre aux juges.

En parcourant ce texte de 1999, j'ai été saisie de constater que Sarkozy suivait point par point ce plan alors qu'il est au Ministère de l'Intérieur depuis 2002 avec un bref passage au Ministère de l'Economie, des Finances et de l'industrie en 2005 avant de reprendre l'Intérieur.
la lutte contre la grande violence criminelle nécessite une répression sévère et tatillonne de la petite délinquance et des comportements incivils qui en seraient les signes avant-coureurs; l’impératif de « qualité de la vie », prétexte à une politique de nettoyage de classe des espaces publics dans les villes; et le slogan « la prison marche », bien fait pour justifier l’expansion exponentielle et indéfinie du système pénitentiaire dans lequel sont désormais entreposés les indésirables
Le fameux nettoyage au karcher !
De New York, la doctrine de la « tolérance zéro », instrument de légitimation de la gestion policière et judiciaire de la pauvreté qui dérange — celle qui se voit, celle qui cause des incidents et des désagréments dans l’espace public et donc nourrit un sentiment diffus d’insécurité, voire simplement de gène tenace et d’incongruité — , va se propager à travers le globe à une vitesse foudroyante.

Et avec elle la rhétorique militaire de la « guerre » au crime et de la « reconquête » de l’espace public, qui assimile les délinquants (réels ou imaginaires), sans abris, mendiants et autres marginaux à des envahisseurs étrangers — ce qui facilite l’amalgame avec l’immigration, toujours payant électoralement dans les pays balayés par de forts courants xénophobes —, autrement dit à des éléments allogènes qu’il est impératif de purger du corps social.
Et je peux vous dire que ça marche pour tous ceux qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez.

Les adeptes de cette rhétorique usent et re-usent odieusement de cette amalgame pour justifier les expulsions.
la ville de New York est devenu le laboratoire où s’invente un nouveau gouvernement de la misère qui marie la « main invisible » du marché du travail déqualifié et dérégulé au « poing de fer » d’un appareil policier et pénitentiaire omniprésent, intrusif et hypertrophique.
Il faut bien trouver le moyen de nous faire accepter le marché du travail précaire.
victorine83

Message par victorine83 »

Autre extrait :
En l’occurrence : les « squeegee men », ces sans-abris qui accostent les automobilistes aux feux pour leur proposer de laver leur pare-brise contre menue monnaie (Giuliani avait fait d’eux le symbole honni du déclin social et moral de la ville lors de sa campagne électorale victorieuse de 1993, et la presse populaire les assimile ouvertement à de la vermine : « squeegee pests ») [...] C’est lui que cible en priorité la politique de « tolérance zéro » dont l’objectif affiché est de rétablir la « qualité de la vie » des new-yorkais qui savent, eux, se comporter en public, c’est-à-dire des classes moyennes et supérieures, celles qui votent encore.
Cela ne correspond-il pas à la propagande "Chômeurs fainéants", "Rmistes profiteurs", "Chômeurs et rmistes fraudeurs" à laquelle les médias se sont largement adonnés ?

Le principe reposant sur la "qualité de vie" a voulu notamment que les restos du coeur soient délocalisés des centres ville vers des zones moins bourgeoises.

Les tentes de MDM ont crée une polémique... cette pauvreté qui devenait visible... quelle horreur !
victorine83

Message par victorine83 »

L'État-pénitence tend à se substituer à l'État-providence.

Propos recueillis par Cécile Prieur et Marie-Pierre Subtil. Le Monde daté du mardi 7 décembre 1999.

- Suivi de : «Loïc Wacquant, un disciple de Pierre Bourdieu au-delà de l'Atlantique.», Cécile Prieur et Marie-Pierre Subtil, Le Monde daté du mardi 7 décembre 1999.


Selon vous, en deux décennies, les États-Unis ont basculé du traitement social de la pauvreté à son traitement pénal. Comment en êtes-vous arrivé à explorer cette piste ?

C'est en menant une enquête ethnographique au sein du ghetto noir de Chicago que je me suis rendu compte à quel point l'institution pénitentiaire est omniprésente au bas de la structure sociale des États-Unis. La plupart des jeunes du quartier où je conduisais mes observations avaient fait de la détention et dès que l'un d'eux venait à disparaître, on supposait tout naturellement qu'il avait atterri derrière les barreaux ! Quand Clinton a aboli l'aide sociale en 1996 pour la remplacer par un programme de travail forcé, il est devenu clair que le démantèlement du filet de protection sociale et le déploiement concomitant d'un filet policier et pénal au maillage de plus en plus serré répondait à un même objectif : criminaliser la misère afin d'asseoir le nouveau régime du salariat précaire et sous-payé.

La transition de l'État-providence à l'État-pénitence ne concerne pas tous les Américains : elle cible les indésirables, les inutiles et les insoumis à l'ordre économique et ethnique qui se met en place suite à l'abandon du compromis social fordiste-keynésien et à la crise du ghetto, soit le sous-prolétariat noir des grandes villes, les fractions déqualifiées de la classe ouvrière, et tous ceux qui refusent le travail de misère et se tournent vers l'économie informelle de la rue, dont le secteur moteur est le commerce de la drogue.

Comment la politique pénale et carcérale des Etats-Unis a-t-elle évolué durant cette période ?

Au lendemain des émeutes d'Attica, il y a vingt-cinq ans, le débat pénal aux Etats-Unis tournait autour de
la ”décarcération“ et des peines de substitution ; le nombre des reclus diminuait. Dix ans plus tard, contre toute attente, la population carcérale avait bondi de 380 000 à 780 000 détenus. Aujourd'hui, elle avoisine les deux millions, et nul ne sait désormais comment enrayer cette infernale machine à enfermer. Avec 700 détenus pour 100 000 habitants — soit six à douze fois plus que dans les pays européens — les États-Unis sont le second incarcérateur au monde juste derrière la Russie. C'est ce que j'appelle l'extension verticale du système, qui est sans précédent historique dans une période où la criminalité ne change pas d'échelle. À cela s'ajoute l'extension horizontale, puisque les populations placées sous main de justice extra muros (condamnés à des peines avec sursis ou libérés en conditionnelle) augmentent tout aussi vite. Au total, ce sont six millions d'Américains qui sont sous tutelle pénale, soit 5 % des adultes, mais aussi un homme noir sur dix et un jeune Noir sur trois.

Pour développer cet État pénal surdimensionné, il fallait des moyens : l'Amérique a donc comprimé ses dépenses publiques en matière sanitaire, sociale, et éducative et, parallèlement, gonflé les personnels et les crédits policiers et pénitentiaires. Pensez que, sous Reagan et Bush, le seul poste « prison » augmente trois fois plus vite que le budget militaire !

Vous pensez qu'il existe un lien direct entre le développement du néolibéralisme et la pénalisation de la société ?

Ce n'est pas une coïncidence si la Grande-Bretagne affiche à la fois le marché du travail le plus dérégulé, la croissance de la population carcérale la plus forte des grands pays d'Europe (+ 50 % en cinq ans) et la privatisation du système pénitentiaire la plus avancée. De prime abord, un État pénal fort apparaît contradictoire avec le dépérissement de l'État prôné par le libéralisme ; mais, en réalité, « libéralisation » de l'économie et pénalisation de la précarité vont de pair, l'une servant à renforcer l'autre. C'est ainsi que s'invente sous nos yeux une nouvelle forme politique, un État-centaure que j'appelle « libéral-paternaliste » : il est libéral en amont, puisqu'il pratique la doctrine du laisser-faire au niveau des mécanismes générateurs des inégalités sociales, mais il est paternaliste et punitif quand il s'agit d'en gérer les conséquences en aval, notamment dans les quartiers pauvres qui encaissent de plein fouet la dérégulation du marché du travail et le recul de la protection sociale.

Selon vous, le basculement de l'État social vers l'État pénal et la théorie de la tolérance zéro se diffusent en Europe. Quels éléments vous permettent d'être aussi affirmatif ?

Dans presque tous les pays d'Europe, on relève une forte hausse de la population pénitentiaire, parmi laquelle prédominent chômeurs, précaires et étrangers, mais aussi un net durcissement des politiques pénales, plus ouvertement tournées vers la défense sociale au détriment de la réinsertion, et une généralisation du recours au pénal pour juguler les effets délétères de la montée de l'insécurité salariale. Il n'est pas jusqu'aux dispositifs d'assistance aux plus démunis qui ne se recomposent selon une logique panoptique et punitive. Partout se propage un discours anti-crime rigide et simpliste d'un autre âge qu'on nous présente comme souple et nouveau au seul motif qu'il vient d'Amérique, et notamment de New York, Mecque de la religion sécuritaire.

En France, la sécurité a été promue priorité gouvernementale mais seulement après avoir été au préalable ravalée à la seule sécurité physique (ou criminelle), arbitrairement séparée de la sécurité salariale, sociale, médicale ou éducative. Cette thématique provient directement d'instituts néo-conservateurs américains qui l'ont exportée vers la Grande-Bretagne, sas d'acclimatation européen, et journalistes, officiels et universitaires concourent à la répandre. Paradoxalement, les gouvernements de gauche sont encore plus demandeurs de pénal que ceux de droite, parce que, s'étant convertis à la vision néolibérale en matière économique et sociale, ils se retrouvent en déficit de légitimité. On réaffirme le droit à la sécurité avec d'autant plus de vigueur qu'on est incapable d'assurer le droit au travail puisque, dans ce domaine, on nous prie de nous résigner au fait que « l'État ne peut pas tout faire »...

Reste que la violence dans les quartiers populaires, et notamment la violence des jeunes, a augmenté ces dernières années...

Il faut d'abord mettre un sérieux bémol aux discours de panique qu'on entend aujourd'hui à ce sujet et se poser la question de savoir d'où cette violence provient. Toute la violence n'a pas un caractère politique, mais il est clair que nombre d'actes collectifs expriment le refus d'un pouvoir dont on ne reconnaît pas la légitimité parce qu'il n'a à offrir qu'un horizon bouché, fait de stages-bidons, d'emplois-placards et de misère morale et matérielle au quotidien. Les prétendues violences urbaines, c'est-à-dire celles qui remettent en question l'autorité de l'État, peuvent s'analyser comme un signe de démocratie : le signe que les gens ne se laissent pas écraser par le Moloch du marché de l'emploi déqualifié. Quand ils se révoltent contre les brutalités policières, ces jeunes envoient un message politique aux représentants de l'État. Mais ceux-ci s'empressent de le dépolitiser parce qu'ils n'ont pas d'autres outils pour le traiter, c'est-à-dire pas d'autre politique économique — sans parler de cette cacophonie bureaucratique qu'on appelle politique de la ville.

Les politiques de traitement en temps réel de la délinquance, telles qu'elles sont préconisées par le gouvernement, n'ont donc, selon vous, aucune utilité ?

C'est une supercherie extraordinaire de faire croire qu'on va vraiment faire reculer la délinquance — et, pire encore, les fameuses incivilités — avec l'appareil policier et pénal. Car, dans tous les pays démocratiques, seule une infime proportion des infractions commises fait l'objet d'une action en justice (aux États-Unis, 4 % à peine des atteintes aux personnes sont traitées avec succès par le système judiciaire). Pour avoir un impact même minime, il faudrait donc le surdévelopper dans des proportions inimaginables.
Ensuite, en banalisant le recours à l'appareil répressif, on diminue d'autant son effet stigmatisant et dissuasif.
Enfin, la « policiarisation » des quartiers de relégation peut même nourrir la délinquance en y enracinant une culture de résistance à l'autorité.
Quant à la prison, elle déstabilise gravement les familles et les zones pauvres soumises à son tropisme : elle est une formidable fabrique de précarité sui generis. Et, en bout de course, l'échec programmé de la gestion pénale de la misère servira de justification... à son extension indéfinie.

Mais, c'est là le hic, l'utilité visée des politiques répressives n'est ni criminelle ni pénologique : elle est purement électorale. Elle consiste à séduire les franges autoritaristes de l'électorat en réaffirmant au plan symbolique le rôle de l'État comme garant d'ordre. Ce n'est pas un hasard si le virage sécuritaire du gouvernement Jospin s'est subitement accéléré en décembre dernier, au moment où la scission du Front national libérait un volant de voix à attirer...

Existe-t-il une alternative à cette pénalisation croissante ?

Oui, c'est ce que montre la sociologie comparée et l'expérience présente de pays voisins comme l'Allemagne, l'Autriche ou la Finlande. Mais pour s'en apercevoir, il faut récuser la séparation entre l'économique et le social, et entre l'individuel et le social, qui forme le socle de la pensée néo-libérale. Partir de cette fausse dichotomie entre conduites individuelles et causes sociales (que Lionel Jospin ravalait même dans un récent entretien au Monde au rang d' « excuses sociologiques », terme fétiche des intellectuels à la solde des thinks tanks de la nouvelle droite anglo-américaine), c'est s'enfermer dans une impasse qui mène droit à une escalade pénale sans fin. Il faut ensuite reconnaître les véritables causes de ces phénomènes : le travail de sape du chômage et l'insécurité diffuse qu'engendre la généralisation du salariat précaire. On parle beaucoup des immigrés de la deuxième génération — terme impropre puisque, par définition même, ils ne sont pas immigrés ! —, mais on parle bien peu de la deuxième génération du chômage de masse.

On reste stupéfait de constater qu'aujourd'hui l'Europe est gouvernée par des partis d'obédience sociale-démocrate et que personne n'aborde sérieusement la question de l'Europe sociale. Cela témoigne bien du degré de colonisation mentale de l'élite politique européenne par l'idéologie néo-libérale de l'individualisme et de la marchandisation. C'est d'autant plus grave que nous sommes à un moment charnière : maintenant que l'intégration européenne est réalisée aux plans militaire et monétaire, il est urgent d'ouvrir le chantier de la construction d'un État social continental, sans quoi c'est l'Europe policière et pénitentiaire qui occupera le terrain et prendra en charge les laissés-pour-compte de la nouvelle économie des services.
Depuis, nous avons eu, outre la défaite de Jospin en 2002, le rejet du TCE qui, je l'espère, est un signe avant-coureur pour 2007.
victorine83

Message par victorine83 »

Nicolas Sarkozy : un record des lois sur la prévention de la déliquance.

Un record ! Le projet de loi sur la prévention de la délinquance adoptée à l’Assemblée Nationale est le dixième texte relatif à l’insécurité voté par la droite depuis 2002.

Dix textes en quatre ans sans compter ceux sur l’immigration.

Cette inflation législative incarne la personnalité de Nicolas Sarkozy qui, dans la logique présidentielle qu’il entretient depuis 2002, veut imposer la sécurité comme thème central, voire unique de la campagne présidentielle et cherche à se présenter comme « l’homme de l’action »au sein des gouvernements Raffarin et Villepin sans craindre d’empiéter sur le domaine de son confrère le Garde des Sceaux.

Mais ce constat n’est il pas à lui seul la preuve flagrante de l’inefficacité de la politique sécuritaire du ministre de l’intérieur ?

[...]

Cette loi qui renforce le pouvoir du maire et met en place le contrôle et le fichage des personnes représentant des difficultés sociales, éducatives, et financières, qui durcit la justice, criminalise la psychiatrie et incite à la délation reste pour l’essentiel destinée à rassurer le bourgeois et épater l’électeur.

Qui pense encore que l’agité de la place Beauvau est un homme efficace ?

http://www.betapolitique.fr/spip.php?article31
victorine83

Message par victorine83 »

Image
Le ministre de l'intérieur français, Nicolas Sarkozy, et le président américain, George W. Bush, à la Maison Blanche à Washington, le 12 septembre 2006. La "pire erreur" du chef de l'UMP, selon un document dévoilé par le PS le 10 janvier 2007.
Le Parti socialiste dissèque le sarkozysme en 106 pages

C'est Libération qui a dévoilé mardi le document à charge que les socialistes comptent publier sur Internet mercredi 10 janvier. Le titre : "L'inquiétante 'rupture tranquille' de Nicolas Sarkozy." Le but : montrer en 106 pages que le candidat promis à l'investiture de l'UMP est "libéral, atlantiste et communautariste".


"Nicolas Sarkozy est un néoconservateur américain à passeport français", condamne Eric Besson, le secrétaire national à l'emploi du PS, qui a dirigé l'équipe de rédacteurs, composée de cadres socialistes, d'experts et de sources anonymes à l'UMP. Son idéologie "enterre le gaullisme autant que l'héritage laïque et républicain".

UN "AUTHENTIQUE IDÉOLOGUE"

Les grandes lignes de ce document inhabituel et offensif doivent être exposées mercredi matin lors d'une conférence de presse au siège du PS, peu après sa publication sur le site du Parti socialiste. La monographie sera accompagné de documents "attestant de [la] bonne foi" des rédacteurs sur les "promesses non tenues" du chef de l'UMP dans ses fonctions de ministre de l'économie et des finances puis de ministre de l'intérieur. Partisan, le travail semble néanmois sérieux et argumenté.

Pour démonter un"adversaire redoutable", le PS a voulu "éviter de sombrer dans la caricature", écrit Libération. Il "réfute le slogan 'Sarko, facho', jugé contreproductif et récuse également les attaques personnelles" ou "psychologisantes", par exemple sur les origines du candidat.


Le portrait dressé par les socialistes vise à montrer que M. Sarkozy est un "authentique idéologue", bien éloigné de l'image "pragmatique" qu'il souhaite se donner, souligne le quotidien. Sont par exemple pointés ses appels répétés en faveur des religions, et "sa complaisance, voire sa fascination à l'égard de la politique extérieure de George W. Bush", selon la formule d'Eric Besson.


"Plutôt que de dire explicitement qu'il souhaite revenir sur la durée légale du travail et remettre en cause le droit du travail, Nicolas Sarkozy préférera affirmer qu'il souhaite, par exemple, que 'celui qui veut travailler plus et gagner plus puisse le faire'", explique le socialiste M. Besson.

Reste désormais à savoir l'effet qu'aura le document, par lequel le PS choisit d'attaquer son adversaire de façon frontale.

lemonde
C'est tellement évident que je savoure mon plaisir à la lecture de cet article.

Je n'ose même pas imaginer que si Sarkozy avait été au pouvoir à la place de Chirac, ils nous aurait entrainés dans le bourbier du conflit en Irak. Quand je pense qu'il est allé s'excuser de l'arrogance des français envers les américains dans ce conflit, cela dépasse l'entendement.

La loi qu'il avait fait voter sur le prêt hypothécaire rechargeable lors de son passage au ministère de l'Economie était aussi issue d'une politique de relance économique aux Etats-Unis qui a conduit les ménages américains au bord du gouffre.

J'espère que notre canichabush ne sera même pas au deuxième tour en 2007.
victorine83

Message par victorine83 »

Le maire (UMP) de Nice votera pour M. Le Pen s'il est opposé à Mme Royal


Des élus de l'UMP ont demandé des sanctions à l'encontre de Jacques Peyrat, après la parution d'un entretien dans Nice Matin, du 11 janvier, dans lequel le maire de Nice et sénateur des Alpes-Maritimes explique qu'en cas de second tour entre Ségolène Royal (PS) et Jean-Marie Le Pen (FN) à la présidentielle, il voterait pour ce dernier. "Je ne voterai jamais socialiste. (...) Jamais pour ceux qui ont soutenu le Vietminh et le FLN", a-t-il ainsi déclaré. " Je ne vais tout de même pas cracher sur ceux qui appartiennent de près ou de loin à ma famille", a ajouté celui qui fut membre du FN, de sa création à 1995.

Patrick Mottard, conseiller général (UMP) des Alpes-Maritimes, a immédiatement demandé l'exclusion de M. Peyrat du parti. "C'est une question de crédibilité pour cette formation si elle veut toujours être considérée comme républicaine", a-t-il déclaré sur le site Internet Nice-Premium.

Un autre membre de l'UMP devrait faire parler de lui, dimanche, en marge du congrès du parti : Mourad Ghazli, membre du comité exécutif du Parti radical, parti associé à l'UMP. S'exprimant dans Le Choc du mois, un mensuel qui s'est donné pour mission de "désenclaver" l'extrême droite, M. Ghazli s'en prend violemment à Nicolas Sarkozy auquel il reproche d'avoir "manqué de respect" aux "familles modestes" en disant vouloir "passer des quartiers entiers au Kärcher". "Nicolas Sarkozy dit qu'il faut aimer la France ou la quitter. Mais c'est lui qui déteste la France, qui l'insulte lors d'un voyage officiel à Washington (...), qui la fait huer en Afrique et qui veut l'aligner sur le modèle américain qui ne sera jamais le nôtre. Alors, si Sarkozy hait tant la France, qu'il la quitte, comme il dit !"

lemonde
Il parait qu'il ne faut pas parler de la fascination de Sarkozy pour le bushisme et le néo-conservatisme pour ne pas rentrer dans le jeu du PS qui vient de sortir un ouvrage de 109 pages qui évoque ce sujet.

Je voudrais tout d'abord souligner que personne n'a attendu que le PS mette en avant ce travers de Sarkozy pour en parler et nombreux sont ceux qui dénoncent la politique atlantiste qu'il importe en France.

C'est d'ailleurs la principale raison pour laquelle mon père qui est un gaulliste dans l'âme ne votera pas pour ce sinistre personnage.

En fait, le voyage de Sarkozy à Washington a beaucoup marqué les esprits et nul doute que son bushisme affiché le discrédite énormément.

Même à droite ! :P
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