La France est dans un tel état de délabrement qu'être diplômé et avoir un emploi ne sont plus une garantie pour le droit à une vie décente.Une enquête de l'Insee révèle la grande diversité des personnes sans domicile fixe
Une grande enquête de l'Institut national de la statistique et des études réalisée auprès des sans domicile fixe, rendue publique jeudi 26 octobre, fait apparaître que, si cette population est majoritairement composée d'hommes seuls sans emploi, les jeunes diplômés exerçant une activité professionnelle, les femmes accompagnées d'enfants, les couples et, dans une moindre mesure, les personnes âgées sont également représentés parmi les personnes sans logement.
Dans un premier volet de cette enquête, réalisé en janvier 2001 auprès des "personnes fréquentant les services d'hébergement ou les distributions de repas chauds", les chiffres publiés évaluaient à 86 000 le nombre de personnes sans domicile, parmi lesquelles 70 000 adultes et 16 000 enfants les accompagnant. Les travaux publiés sous la plume de Cécile Brousse, membre de la division "Conditions de vie des ménages" de l'Insee, font apparaître aujourd'hui la diversité des profils des personnes qui se retrouvent sans logement fixe.
La majorité des SDF demeurent des hommes (80 %), le plus souvent seuls et sans emploi, dont 15 % se livrent à la mendicité. "Près d'un tiers de ces personnes sont au chômage depuis plus d'un an, un quart depuis moins d'un an. Plus du tiers ne cherchent pas d'emploi", précise l'Insee, qui souligne que les réfugiés en attente d'un statut "sont trois fois plus nombreux dans ce groupe", que parmi les autres SDF.
JEUNES DIPLÔMÉS SANS DOMICILE
Mais l'enquête fait apparaître quatre autres catégories de personnes au sein de la population des sans domicile. Ainsi, 22 % d'entre eux sont des jeunes diplômés, "vivant sans conjoint ni enfant mais disposant d'un emploi dans le secteur marchand pour les deux tiers, dans le secteur associatif pour l'autre tiers". "Moins isolés" que ceux du premier groupe, "il leur arrive plus fréquemment de se faire héberger par des membres de leur famille" (17 %), et une fois sur quatre, ils trouvent refuge chez des amis.
Par ailleurs, 18 % des personnes rencontrées dans le cadre de cette enquête sont des femmes, dont les trois quarts sont accompagnées de jeunes enfants, et qui ont rompu récemment avec leur conjoint. Elles sont peu diplômées, mais bénéficient d'un revenu composé "d'allocations familiales pour les trois quarts d'entre elles".
Le troisième groupe est constitué de personnes "relativement jeunes vivant en couple et pour la moitié d'entre elles avec des enfants". Selon l'Insee, "les trois quarts sont à la recherche d'un logement" et "ces personnes en couple sont deux fois plus nombreuses que les autres sans domicile à bénéficier d'allocations familiales". Enfin, les personnes âgées de plus de 50 ans ne représentent que 2% des sans domicile fixe rencontrés par les enquêteurs de l'Insee. On y rencontre une population élevée d'anciens travailleurs immigrés.
Ce sont les "formes multiples d'éloignement du marché du travail et la variété des circonstances qui entourent la perte du logement" qui, selon l'institut, "expliquent l'extrême diversité de la situation des sans domiciles". Mais pour Cécile Brousse, la situation des sans domiciles, liée au chomâge, aux problèmes d'accès au logement, et qui concerne le plus souvent des immigrés sans ressource scolaire, constitue "un cas extrême d'un problème plus général" dans la société française, à contrario d'une idée reçue qui voudrait que les SDF soit un groupe homogène bien distinct du reste de la population, et caractérisé par des difficultés spécifiques.
Source
22 % des SDF sont de jeunes diplômés ayant un emploi
22 % des SDF sont de jeunes diplômés ayant un emploi
ce qui me plaît dans cette étude, c'est que 1/3 des SDF a un emploi : "majoritairement comme ouvrier ou employé sans qualification"
je viens de lire dans mon quotidien une étude sur le logement :
au prix d'aujourd'hui, il faut gagner 3000 euros/mois pour pouvoir accéder à la propriété sans apport ou très peu. donc les gens se tournent vers le locatif, donc les loyers augmentent.
et quand on fait un calcul (hors inflation) très basique :
supposons je je sois locataire à vie -admettons que je vive jusqu'à 75 ans- ca me fait : 75 - 34 = 41 ans x 12 = 492 loyers à 540 euros = 265680
si j'emprunte 100000 euros sur 25 ans, je rembourserais à la louche 170000 euros soit une économie de 95680 soit sur la durée de vie environ 2300 euros/an, couvrant mes impots foncier et habitation... et me laissant un reliquat, donc mon reste à vivre augmente...
On ne prête qu'aux riches qui sont pourtant mauvais payeurs

je viens de lire dans mon quotidien une étude sur le logement :
au prix d'aujourd'hui, il faut gagner 3000 euros/mois pour pouvoir accéder à la propriété sans apport ou très peu. donc les gens se tournent vers le locatif, donc les loyers augmentent.
et quand on fait un calcul (hors inflation) très basique :
supposons je je sois locataire à vie -admettons que je vive jusqu'à 75 ans- ca me fait : 75 - 34 = 41 ans x 12 = 492 loyers à 540 euros = 265680
si j'emprunte 100000 euros sur 25 ans, je rembourserais à la louche 170000 euros soit une économie de 95680 soit sur la durée de vie environ 2300 euros/an, couvrant mes impots foncier et habitation... et me laissant un reliquat, donc mon reste à vivre augmente...
On ne prête qu'aux riches qui sont pourtant mauvais payeurs

Comparatif loyer Emprunt
Remarque sur les hypothèses :
Pour trouver un emploi à 3000 euros par mois, faut déjà être fort, en ce moment.
Même pour les postes des plus hauts niveaux, on t'offre royalement 2000 euros/mens et faut t'en contenter.
Quant'à emprunter (sans apport perso) uniquement 100 000 euros pour un appartement, faut se contenter d'un studio alors, et les emprunts s'arrêtent à l'age de la retraite (donc y penser 25 ans avant).
Pour trouver un emploi à 3000 euros par mois, faut déjà être fort, en ce moment.
Même pour les postes des plus hauts niveaux, on t'offre royalement 2000 euros/mens et faut t'en contenter.
Quant'à emprunter (sans apport perso) uniquement 100 000 euros pour un appartement, faut se contenter d'un studio alors, et les emprunts s'arrêtent à l'age de la retraite (donc y penser 25 ans avant).
Bonjour,
Le calcul à Poussin est assez juste....
J'ai un cousin qui a pour le moment la chance de gagner aux alentours de 1800€ net et sa femme environ 500€ net (elle est à mi temps), ce qui fait environ 2300€ net.
Au moment ou ils ont contracté le crédit pour leur future maison, sa femme était à temps plein et donc le total de leur revenu était d'environ 2800€ net, mais ils ont 2 gamins et donc leur dépense de nourrice s'élevait à presque 500€ par mois. Peu importe le crédit a été accepté sur 30 ans.
Au bout d'un moment, ils ont eu la possibilité de travailler à mi temps pour sa femme et donc leur revenu total a baissé, mais ils ne payent plus de nourrice, en clair ce qu'elle gagnait en plus avant, passait dans les frais de nourrice.
Au moment de la signature, le crédit a bien failli être refusé au motif que 2300€ net au total n'était plus suffisant.
Ils ont quand même eu le crédit mais avec une belle assurance chômage qui leur coute 150€ par mois qu'ils commencent à payer de suite alors que le permis de construire n'est pas encore fait. Et oui prix fort l'assurance, ils bossent dans la même boutique !
David
Le calcul à Poussin est assez juste....
J'ai un cousin qui a pour le moment la chance de gagner aux alentours de 1800€ net et sa femme environ 500€ net (elle est à mi temps), ce qui fait environ 2300€ net.
Au moment ou ils ont contracté le crédit pour leur future maison, sa femme était à temps plein et donc le total de leur revenu était d'environ 2800€ net, mais ils ont 2 gamins et donc leur dépense de nourrice s'élevait à presque 500€ par mois. Peu importe le crédit a été accepté sur 30 ans.
Au bout d'un moment, ils ont eu la possibilité de travailler à mi temps pour sa femme et donc leur revenu total a baissé, mais ils ne payent plus de nourrice, en clair ce qu'elle gagnait en plus avant, passait dans les frais de nourrice.
Au moment de la signature, le crédit a bien failli être refusé au motif que 2300€ net au total n'était plus suffisant.
Ils ont quand même eu le crédit mais avec une belle assurance chômage qui leur coute 150€ par mois qu'ils commencent à payer de suite alors que le permis de construire n'est pas encore fait. Et oui prix fort l'assurance, ils bossent dans la même boutique !
David
sans compter que sur un emprunt immobilier : hypothèque donc ton bien une fois fini vaut le prix du marché. si t'as un accident de parcours, on te saisit et hop, la banque récupère ses sous avec une mise à prix = ce que tu dois encore, t'es sous les ponts quand même et les avocats/commissaires-priseurs/huissiers se gavent sur ton dos... y compris le banquier !!!
16.000 enfants les accompagnant
C'est choquant.

Faut-il avoir honte d'être français ?Un SDF, le 26 septembre 2006 au pied d'un kiosque à journaux, dans le centre ville de Lyon.
Survivre à l'hiver: le défi de dizaines de milliers de SDF
Source
Je ne vois pas comment on pourrait être fier dans cette France si riche où on fait des cadeaux aux plus aisés et où on met à la rue des centaines de milliers de personnes.

Survivre à l'hiver: le défi de dizaines de milliers de SDF
Jeudi 02 novembre 2006, 18h23
Par ces matins d'automne, Hervé Maraîcher passe de longues minutes à frotter son corps transi avant de sortir de sa tente pour chercher du bois de chauffage dans le Bois de Vincennes, aux portes de Paris. Comme des dizaines de milliers de SDF, il craint de ne pas survivre à un hiver sans toit.
"Je suis déjà fatigué et malade", dit l'ancien commercial âgé de 53 ans. "Et l'hiver n'a même pas commencé, je crois bien que cette fois je vais y rester!". Pas question pourtant pour M. Maraîcher de rejoindre les hébergements d'urgence: "plutôt crever ici tout seul", s'écrit-il.
L'homme, d'une maigreur squelettique, s'organise. Il a fait des provisions de bois autour de sa tente et les a protégées de la pluie avec des tôles. "Parfois, le feu tarde à prendre à cause de l'humidité mais au moins ici il y a des réserves de bois", dit-il en embrassant d'un regard nerveux les sous-bois environnants.
"Le soir, l'angoisse me prend", avoue-t-il pourtant. "Je grelotte et je me dis que c'est bientôt la fin". M. Maraîcher, qui se nourrit en travaillant sur des marchés, a déjà passé un hiver dans une voiture à l'orée des forêts de l'Essonne et un autre dans cette même tente rafistolée qui lui sert désormais de seul abri. "L'année dernière, c'est surtout là que j'ai souffert", dit-il en montrant ses pieds boursouflés.
Près du square du Temple, au centre de Paris, Thomas Ribet lui aussi pense à l'hiver. Il a déjà placé sa tente, remise l'année passé par Médecins du monde, sur une bouche de métro d'où provient un air tiède et malodorant. "A l'entrée de l'hiver, les places sont chères sur les bouches de métro, il y a des types qui se battent", témoigne-t-il.
Deux copains vivent à proximité dans deux tentes de même type. "On va s'entraider pour essayer de passer l'hiver sans trop de dégâts", explique le jeune homme de 26 ans. Les trois SDF disposent d'un seul petit réchaud et n'ont plus de sacs de couchage. Ils s'enroulent dans des couvertures superposées. "On pense à la mort chaque soir avant de s'endormir", avoue M. Ribet "surtout l'hiver". "Si vraiment, il le faut on ira dans les centres", assure-t-il.
Richard et Maryline, qui ne souhaitent pas dévoiler leur nom de famille, s'aprêtent également avec leurs trois enfants âgés de 7 à 4 ans à affronter le froid dans une vieille caravane dépourvue de chauffage, sur un terrain privé près de Fontainebleau (Seine-et-Marne).
"Nous sommes morts de trouille", avoue Richard, "surtout on craint que nos enfants nous soient enlevés". Le couple a perdu son pavillon après s'être surendetté alors que Richard a été licencié il y a deux ans. Comme des centaines de personnes en France, la famille a erré de camping en camping dans ce département et en Essonne. "On ne sait pas jusqu'où on va tomber", lâche Maryline, 29 ans.
En 2002, l'Insee avait recensé 86.000 sans-abri en France. Selon les associations, ils seraient aujourd'hui plus de 100.000, dont 20.000 enfants. En raison notamment d'une sous-nutrition prolongée et d'une insuffisance de soins, leur espérance de vie est inférieure à 50 ans. Chaque hiver, des hommes et des femmes sans toit sont retrouvés morts de froids. Le collectif les Morts de la rue recense ces victimes anonymes. Entre novembre 2005 et mai 2006, il a dénombré 122 personnes décédées "dans la rue ou à cause de la rue".
Source
Ce soir, dans le journal de FR2, un petit reportage sur les cabanes de fortune de personnes qui n'ont pas les moyens de se payer une chambre en ville et qui poussent dans les bois au porte de Paris avec le témoignage d'un retraité du bâtiment qui perçoit 500 € de retraite par mois et d'un Rmiste. Il y en aurait une centaine dont la plus ancienne date de 1993.
Hier sur FR3, nous avons eu un reportage sur des gens qui font les fins de marché pour récupérer de la nourriture dont des retraités qui n'ont que ce moyen pour manger. Egalement un reportage dénonçant les répétitions abusives de CDD d'une société d'autoroute jusqu'au jour où plus rien en raison, à mon avis, de l'âge des salariés. Nous avons eu aussi un reportage sur un resto du coeur qui suivait des mamans avec leurs enfants et qui annonçait une augmentation de la fréquentation de 6 %. Trois reportages sur la pauvreté dans un même journal... je me suis demandé que nous valait cette subite volonté médiatique d'information sur ce sujet.
Hier sur FR3, nous avons eu un reportage sur des gens qui font les fins de marché pour récupérer de la nourriture dont des retraités qui n'ont que ce moyen pour manger. Egalement un reportage dénonçant les répétitions abusives de CDD d'une société d'autoroute jusqu'au jour où plus rien en raison, à mon avis, de l'âge des salariés. Nous avons eu aussi un reportage sur un resto du coeur qui suivait des mamans avec leurs enfants et qui annonçait une augmentation de la fréquentation de 6 %. Trois reportages sur la pauvreté dans un même journal... je me suis demandé que nous valait cette subite volonté médiatique d'information sur ce sujet.

c'est vraiment malheureux de voir ça
ça me fait vraiment quelque chose
moi je suis diplomée j'ai fini mes etudes il y a deux ans bon en ce moment je viens de finir un contrat CDD je sais que je retrouverais et heureusement que je vis chez ma mère sinon je serais dehors
et pour tous les gens que ce soit des jeunes diplomés, des gens de tout âge avec ou sans enfants, hé bien il suffit que le nombre de personne sdf augmentent pour que les medias en parlent, ils en parlent mais rien n'est fait pour eux quand même, et laisser des enfants à la rue c'est une honte pour les assistante sociale de même que toutes les personnes n'etant pas des enfants
moi je vis dans un village tranquille où je vois quelques maisons pas loin qui sont abandonnées et je sais que des gens dorment dehors ça me fait mal au coeur
je veux pas faire de politique mais depuis que ce n'est plus Jospin soit un socialiste qui n'est plus au gouvernement bien le pays s'est drolement empiré
je veux enroler personne mais pour ceux qui voteront aux presidentielles ne faitent pas les mêmes bêtises qu'au dernière
la france est tiré vers le bas
on est tout de même dans un drôle de monde
ça me fait vraiment quelque chose
moi je suis diplomée j'ai fini mes etudes il y a deux ans bon en ce moment je viens de finir un contrat CDD je sais que je retrouverais et heureusement que je vis chez ma mère sinon je serais dehors
et pour tous les gens que ce soit des jeunes diplomés, des gens de tout âge avec ou sans enfants, hé bien il suffit que le nombre de personne sdf augmentent pour que les medias en parlent, ils en parlent mais rien n'est fait pour eux quand même, et laisser des enfants à la rue c'est une honte pour les assistante sociale de même que toutes les personnes n'etant pas des enfants
moi je vis dans un village tranquille où je vois quelques maisons pas loin qui sont abandonnées et je sais que des gens dorment dehors ça me fait mal au coeur
je veux pas faire de politique mais depuis que ce n'est plus Jospin soit un socialiste qui n'est plus au gouvernement bien le pays s'est drolement empiré
je veux enroler personne mais pour ceux qui voteront aux presidentielles ne faitent pas les mêmes bêtises qu'au dernière
la france est tiré vers le bas
on est tout de même dans un drôle de monde
