Portugal

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Modérateurs : superuser, Yves

superuser
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Re: le portugal en faillite..

Message par superuser »

Crise de l'euro : les salariés n'y sont pour rien !

Les débats autour du "pacte de compétitivité", devenu depuis "pacte pour l'euro", ont porté en particulier ces dernières semaines sur les moyens de limiter les augmentations de salaire au sein de la zone euro. Les exigences excessives des salariés grecs, irlandais, portugais, espagnols et autres, auraient en effet contribué à pousser ces pays dans la crise...

Pourtant, il n'en est rien. Entre la création de l'euro en 1999 et le déclenchement de la crise en 2008, les salaires ont connu en réalité une évolution très modérée dans les pays en crise. Tant que les salaires n'augmentent pas plus que les gains de productivité, c'est-à-dire la quantité de richesses supplémentaires produite par un salarié en un an, ils ne rognent pas sur les profits et le partage de la valeur ajoutée reste stable. A contrario, des augmentations de salaires inférieures à ces gains de productivité, entraînant une baisse de la part des salaires dans la valeur ajoutée, conduisent à une économie anémiée.

Or, que constate-t-on ? Au Portugal et en Espagne, la part des salaires dans la valeur ajoutée a baissé entre 1999 et 2008, traduisant une forte modération salariale. En Grèce, elle n'a quasiment pas bougé. Il n'y a qu'en Irlande où cette part s'est significativement accrue, mais c'est pour revenir vers des niveaux plus normaux, le point de départ étant très bas.

Finalement, le déséquilibre le plus important ne se trouve pas du côté des pays en crise, mais en Allemagne : la part des salaires dans la valeur ajoutée y a baissé de plus de 3 points entre 1999 et 2008. Bref, ce ne sont pas tant les salariés espagnols qui sont à blâmer pour la crise que les patrons allemands.

http://www.alternatives-economiques.fr/ ... 53664.html
superuser
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Portugal: ce sont les traders qui ont organisé la crise !

Message par superuser »

Le Portugal n'avait pas besoin de se tourner vers l'UE et le FMI. Interrogé par Hervé Nathan, Pascal de Lima, directeur des études économiques chez Altran, explique les raisons de sa récente demande de soutien financier, entre réactions à trop court terme et crise politique.

Le Portugal affirmait voici quelques semaines ne pas avoir besoin de l’aide du FMI et de l’Europe, et brutalement, il demande un soutien financier…

Certes, mais entre temps, il y a eu deux évènements majeurs : une crise politique importante, et des réactions très court-termistes des marchés financiers secondaires (ceux qui échangent des bons du Trésor toute la journée, après leur vente par les Etats).

On a mis beaucoup de temps à le comprendre mais, en Europe, ce sont les marchés financiers de la renégociation permanente qui font la pluie et le beau temps. Maintenant, c’est sûr : Il faut bien prendre cette variable en compte dans les prises de décisions politiques. Désormais cela n’a plus de sens de parler d’harmonisation des politiques budgétaires et fiscales en Europe, sans envisager la réaction – prévisible, ou irrationnelle - des marchés secondaires, qui peuvent changer la donne.

L’autre certitude, lorsque la politique politicienne – le jeu de dupe entre la droite et la gauche portugaise - vient se mêler aux soubresauts des marchés, cela crée un détonateur phénoménal, capable de forcer un gouvernement à demander l’aide… refusée quelques jours plus tôt, toujours par l’entremise de la panique boursière. Ceci étant accentué par le fait que l’irrationalité mimétique à grande échelle fait que des traders sur dette publique peuvent parfaitement avoir l’impression d’être rationnels.

Cette situation était évitable au Portugal : moyennant un minimum de raison du coté des «traders du citoyen lambda» - ceux qui gèrent l’argent des clients et de leur banque en le plaçant au jour le jour -, il était inutile de demander l’aide du FMI ou de la commission européenne. Mais comme ces traders ont vendu massivement la dette portugaise, par défiance, cela a fait monter les taux d’intérêt auxquels le Portugal peut emprunter, le mettant dans une situation intenable, nonobstant sa crise politique, qui n’a fait in fine que renforcer la défiance des marchés secondaires.

Le Portugal, contrairement à la Grèce n’avait donc pas menti ni triché il y a quelques semaines, en disant qu’il n’avait pas besoin d’aide ?

Exactement ! Le summum de l’irrationalité exubérante des marchés financiers secondaires, c’est qu’il y avait déjà eu trois plans d’austérité au Portugal qui n’avaient pourtant pas permis d’apaiser les tensions. Les taux d’intérêt à dix ans des obligations publiques portugaises, il y a six mois, étaient au même niveau que ceux de l’Espagne aujourd’hui. Cela en dit quand même long sur la justification économique de la panique généralisée à laquelle on a assisté depuis six mois !

En six mois, qu’a-t-il pu se passer pour qu’un pays, en convalescence positive et même en bon rétablissement, se retrouve étranglé par la rumeur ? Nous sommes au summum de l’incompréhension, et nous nous retrouvons avec une BCE qui augmente ses taux. Cela ne risque-t-il pas d’annuler les effets positifs du Fonds Européen de Stabilité ? Alors que les taux commençaient à baisser pour le Portugal, depuis jeudi matin, avec la perspective d’une aide extérieure, voilà que la BCE augmente ses taux, ce qui au final coutera plus cher aux finances publiques européennes, qui abondent virtuellement le FES. Et au final cela profite… aux investisseurs financiers.

Voilà deux raisons pour dire un grand bravo à cette Europe où la politique budgétaire, financière, et de change, a laissé la place à la loi des marchés financiers secondaires.
Quant aux fonds structurels, les aides de l’Europe au Portugal versées ces dernières années, ils ne servent à rien : tout l’argent des dotations européennes a été englouti, est parti en fumée en six mois : il a servi à financer une dette qui explose à cause de la dramatique hausse des taux d’intérêt des prêts consentis au Portugal !

Enfin qu’on le dise haut et fort : l’endettement d’un Etat, à ce niveau là, n’est qu’argent et l’argent n’a aucune valeur, c’est une création humaine qui se retourne contre lui aujourd’hui.

http://www.marianne2.fr/Portugal-ce-son ... 04784.html
camomille

Re: le portugal en faillite..

Message par camomille »

Au Portugal, le salaire minimum est de 475 euros,

Le rmi/rsa s'appelle "Rendimento Social de Inserção" Le montant par personne est ridicule : 189 euros
Mais il est payable dès 18 ans et pour les moins de 18 ans c'est 94 euros

Ils sont 220'000 bénéficiaires fin 2010 au Portugal de ce RSI.
camomille

Re: le portugal en faillite..

Message par camomille »

Mais de 7 mil ficaram sem rendimento social de inserção em Fevereiro
Mais 7 mil pessoas que perderam o direito ao rendimento social de inserção em Fevereiro, passando a integrar o grupo de 85 mil pessoas que ficaram sem este benefício só no último ano. De acordo com o jornal "Diário de Notícias", este corte permitiu ao Estado poupar cerca de 10 milhões de euros.

Plus de 7000 personnes perdront le RSI en février
Ils rejoindront les 85'000 qui perdirent cet avantage dans le courant de l'année passée. Selon le journal "Diário de Noticias", cette coupe permettra à l'Etat d'économiser 10 millions d'Euros... :cry:

http://sic.sapo.pt/online/noticias/dinh ... ereiro.htm

Le Rsi souffrira d'une baisse de 20 % en 2011, car ils ont institué des conditions plus contraignantes sur les revenus et avoirs et en y comptant l'alloc logement, ce qui fait que bcp de bénéficiaires en sont exclus car ils dépassent le montant seuil.
http://www.online24.pt/rendimento-socia ... rcao-2011/
http://www2.seg-social.pt/left.asp?03.06.06

Ca va pas rigoler pour eux !!! :(
RaoulPiconBière

Re: le portugal en faillite..

Message par RaoulPiconBière »

permettra à l'Etat d'économiser 10 millions d'Euros
Voilà ce que c'est que d'accorder les mêmes droits que les hommes aux entités de droit moral :
l'état Portugais est anorexique; le peuple, son processus vital, est atteint.
superuser
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Re: le portugal en faillite..

Message par superuser »

Le palmarès des pays les plus endettés en Europe

La dette des Vingt-Sept n'en finit plus de croître. De 74,4% du PIB de l'UE en 2009, l'endettement des pays membres atteint la barre symbolique des 80% en 2010. Le montant de l'ardoise européenne s'élève à 12.280 milliards d'euros.
Si la Grèce arrive en tête du classement en terme de dette par rapport au PIB, c'est l'Allemagne qui décroche la première place pour le montant brut. Le palmarès des principaux pays européens :

http://lexpansion.lexpress.fr/economie/ ... 54441.html
patrice-merignac

Re: le portugal en faillite..

Message par patrice-merignac »

le fmi et l'union européenne au chevet du grand malade grec il va falloir sortir notre porte monnaie sans garantie comme par le passé de voir le retour de nos sous, la Grèce si elle devait emprunter demain de l'argent sur les marchés le taux applicable dépasse depuis peu les 15 % l'an mais deja elle le fait à six mois au taux de 4.5 % soit bien inférieur au taux d'augmentation du pib qui prends lui la direction opposé en négatif,

pourquoi parler de ça car cela va nous toucher certainement par ricochet donc dans une logique aussi en France de plan de rigueur de plus grande ampleur apres les élections en 2012 cadeaux qui sera celui de bienvenu du futur président qu'il soit de la droite ump ou gauche ps pour que rassurer les banques en premier.

enfin augmentation des impôts de plus en plus à l'horizon mais toujours hélas de manière injuste voir même mise en place de plan de rigueur sur la pauvreté, en l’occurrence pour ceux qui touche le rsa et a un plus long terme encore une nouvelle loi sur les retraites, augmentations peut etre de la csg mais surement de la crds et mise en place de la fameuse tva sociale
superuser
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Merkel crache sur «les Européens du Sud peu travailleurs»

Message par superuser »

La chancelière a brocardé en termes peu amènes «les Européens du Sud peu travailleurs»…

«Il faudrait que dans des pays comme la Grèce, l'Espagne, le Portugal on ne parte pas à la retraite plus tôt qu'en Allemagne, que tous fassent un peu les mêmes efforts, c'est important", a-t-elle dit mardi soir lors d'une manifestation de son parti dans une petite ville de l'Ouest de l’Allemagne. «Nous ne pouvons pas avoir une monnaie commune et accepter le fait que certains aient beaucoup de vacances et d'autres très peu», a-t-elle ajouté.

D’après Frank Engels, économiste chez Barclays Capital, la réticence à soutenir les pays partenaires aux finances publiques fragiles a bel et bien gagné tous les partis allemands.

http://www.lesaffaires.com/monde/monde/ ... ope/530882


J'en ai choqué certains en parlant de "IVe Reich" dans mes commentaires d'articles... Je persiste et signe ! :twisted:
romain23

Re: le portugal en faillite..

Message par romain23 »

J'en ai choqué certains en parlant de "IVe Reich" dans mes commentaires d'articles... Je persiste et signe ! :twisted:(Super user)

On dirait qu'on y retourne à grand pas, pas seulement au niveau économique, ni au niveau eugenisme, mais dans les moeurs ( comme si la Liberation n'anait été qu'une periode transitoire) Tout est bon pour le profit des elites oligarches!

Lars Von Trier choque Cannes avec ses propos sur Hitler
Le réalisateur danois Lars Von Trier a créé le premier scandale du festival de Cannes 2011 mercredi en exprimant sa "sympathie" pour Hitler et à dû présenter des excuses à la demande des organisateurs.
http://actu.orange.fr/culture/lars-von- ... 37542.html

Sans la mondialisation des elites, on pourrait plutot penser à 1788.
Tant mieux , on va avancer vers la 3° Internationale!
superuser
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Merkel et ses clichés sur les "pays du Club Med"

Message par superuser »

La chancelière allemande accuse les salariés des pays du Sud de l'Europe de bénéficier de plus de vacances et de partir plus tôt à la retraite que les Allemands. Ce en quoi elle a tort...

Angela Merkel ne pensait pas que ses propos feraient couler autant d'encre en Allemagne. Lors d'une manifestation mardi soir dans la petite ville de Meschede, la chancelière conservatrice a ouvertement critiqué la fainéantise des salariés des pays d'Europe du Sud. "Il faudrait que dans des pays comme la Grèce, l'Espagne, le Portugal, on ne parte pas à la retraite plus tôt qu'en Allemagne, que tous fassent un peu les mêmes efforts, c'est important", a-t-elle déclaré devant les militant de son parti, la CDU. Et d'ajouter : "Nous ne pouvons pas avoir une monnaie commune et certains avoir plein de vacances et d'autres très peu, à la longue cela ne va pas".

Ces déclarations ont immédiatement été critiquées par l'opposition. Le patron du parti social-démocrate SPD, Sigmar Gabriel, accuse Angela Merkel "d'attiser le sentiment anti-européen". Le chef de file des écologistes au Parlement européen, Daniel Cohn-Bendit, a de son côté déclaré au Spiegel Online : "Quand on parle de convergence sociale et économique, il faut laisser les clichés et les préjugés au vestiaire". Danny le rouge n'a pas tort. Les propos de la chancelière allemande sont teintés de préjugés erronés. La preuve.

En matière de durée légale de vacances, l'Allemagne figure au… 1er rang des pays européens, ex-aequo avec le Danemark, avec 30 jours de congés payés par an, selon un classement établi par l'Observatoire des relations industrielles en Europe (EIRO). Suivent ensuite l'Italie avec 28 jours, et une série de pays (dont la France) avec 25 jours de congés payés par an. En Grèce, il n'y en a que 23, et 22 en Espagne et au Portugal.

Quant à la retraite, il est vrai que l'Allemagne prévoit de repousser l'âge légal de départ de 65 à 67 ans… en 2029. Un record que le pays partage avec la Suède. En Europe, l'âge légal de départ en retraite se situe en moyenne à 65 ans. C'est notamment le cas en Grèce, en Espagne et au Portugal. Néanmoins, l'âge moyen de départ effectif se situe bien en-deçà, comme le montre une infographie du Figaro.fr : il est de 62,6 ans en Espagne et au Portugal, de 61,4 ans en Grèce. Et en Allemagne ? 61,7 ans...

http://lexpansion.lexpress.fr/economie/ ... 55738.html


Quelle saleté de bonne femme ! :mrgreen:
Invité

Re: le portugal en faillite..

Message par Invité »

Elle exprime juste cette idée reçue chez les gens des pays froids, qu'on se la coule douce sous les climats plus chauds. :wink:
J'entends les mêmes réflexions de la part de bretons sur les gens du Maghreb.
Effectivement, il faut lui répondre avec des arguments chiffrés, clairs et nets.
Quand elle dit :
"Nous ne pouvons pas avoir une monnaie commune et certains avoir plein de vacances et d'autres très peu, à la longue cela ne va pas".
Elle pourrait souhaiter que les allemands aient aussi plein de vacances...
Mais non elle a la même démarche que Wauquiez : aligner tout le monde, sur le plus dur, le moins payé.
Maxerem

Re: le portugal en faillite..

Message par Maxerem »

La faillite des états soulève quand même la question de l'origine de la dette. Il y a l'épisode désastreux de la faillite des banques privées qu'il fallait "sauver", mais il y a aussi une responsabilité au niveau des différents acteurs de chaque état:
- La Grêce n'arrive pas à faire rentrer ses impôts à cause de la corruption et de la triche .(En France on est pas mal non plus, avec un système injuste et complexe qui favorise les privilèges et la fraude)
- Les politiciens utilisent souvent la dette pour financer des promesses et se faire réélire. On en arrive à perdre le sens des réalités:

Je viens d'apprendre que dans ma communauté urbaine le ticket - Allez simple passe - à 1,5€ .
Ce qui n'est pas donné. Mais ce qui m'a laissé sur le cul c'est l'information du PRIX de REVIENT non subventionné de mon ticket : 6€ ! ( En général, cette info est introuvable, à mon avis l'officiel qui a causé au journaliste a gaffé ...)

12€ soit 80Francs pour 1 A/R avec un bus urbain - en moyenne ! C'est un service public soit, il n' a pas à être rentable soit, mais j'aimerais connaitre la structure des coûts de ce service ...
Ici, un trajet, c'est qques km, il m'arrivait encore il n'y a pas si longtemps de TRAVERSER la ville à pied ( 1 bonne heure ...) Il y a la communauté urbaine aussi, plus étendue, mais la desserte est très inégale (on est très loin du métro parisien)

Alors j'en suis baba
Si tous les "services publics" fonctionnent avec ce type de dépense, je crois qu'on a un début de réponse quant à l'origine de la dette des villes, des régions et des états ...
La Grêce, le Portugal ou la France ne s'en sortiront que si l'opération "vérité des prix" concerne aussi le fonctionnement des administrations et des services. Il suffit pas de pointer les banquiers, les "marchés" et autres "capitalistes" si le citoyen de base n'a pas une idée juste de ce qu'il dépense - et fait dépenser - à la collectivité, il en réclamera toujours plus, et les politiciens emprunteront pour le satisfaire et se faire élire.
tristesir

Re: le portugal en faillite..

Message par tristesir »

Si tous les "services publics" fonctionnent avec ce type de dépense, je crois qu'on a un début de réponse quant à l'origine de la dette des villes, des régions et des états
Si je te comprends bien il faut supprimer les bus et encourager le recours à la voiture particulière qui ne coûte rien (c'est ce ce qu'on nous raconte mais c'est bien sûr faux: ce sont des coûts indirects) à la collectivité territoriale.

Pour info, beaucoup de collectivités territoriales ont contracté des emprunts à taux variables. "Ma" ville (une ville moyenne) se targue de n'avoir que 40% de ses emprunts de ce type.
Après la crise des subprimes ces taux ont sans doute flambé étranglant bon nombre de collectivités territoriales. (certaines se déclarant virtuellement en situation de faillite).
Sachant cela, je bondis quand je lis et comprends que la dette trouverait essentiellement son origine dans le prix des services publics.

PS:
Lors d'une discussion sur un marché dans le cadre de mes activités politiques, je discutais avec une femme qui m'expliquait que les voitures de fonction des hommes politiques creusaient les déficits.
Je n'ai rien contre le fait que tous les hommes et femmes politiques devraient rouler en vélo ( ;)) mais je pense qu'on ne se rend pas compte de ce que représente le poids annuel de la dette sur le budget de l'Etat:
Le service de la dette représente le paiement annuel des échéances (capital plus intérêts) des emprunts souscrits. La charge de la dette représente le paiement des intérêts seuls ; elle se montait à 47,4 milliards d'euros pour l'année 2005, soit la presque totalité de l'impôt sur le revenu payé par les Français (qui représente, en 2006, 17 % des recettes de l'État). Cette charge était en 2005 le deuxième poste budgétaire de l'État français, après celui de l'Éducation nationale et avant celui de la Défense23. En 2006, et pour l'État seul, la charge des intérêts de la dette était de 39 milliards d'euros, soit 14,6 % du budget de l'État24. La charge des intérêts se montait en 2007 à plus de 50 milliards d'euros (augmentation de 12 % par rapport à 2006)[réf. souhaitée]. Il s'agit de l'équivalent du déficit public.

Le remboursement du capital de la dette, qui fait partie du service de la dette, représente pour l’État environ 80 milliards d'euros, c'est-à-dire la somme de toutes les autres recettes fiscales directes (impôt sur les société, ISF, etc.). Au total, le service de la dette de l'État représente 118 milliards d'euros, ce qui correspond à la totalité de ses ressources fiscales directes, ou encore, presque à la TVA (environ 130 milliards)25.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Dette_publ ... e_la_dette

(pardon de me répéter)

Si on considère qu'une voiture coûte 100 000 euros, 80 milliards représentent l'équivalent de 800 000 voitures sauf erreur.
Maxerem

Re: le portugal en faillite..

Message par Maxerem »

tristesir a écrit :
je bondis quand je lis et comprends que la dette trouverait essentiellement son origine dans le prix des services publics.
Eh bien rebondissons sur ce sujet ! Je persiste et je signe:

Le service public peut-être déficitaire, mais il doit être efficace! Et lorsque les "choix" des élus conduisent des prix de revient exagérés, il convient de se poser la question de la pertinence de ces choix.
Quand l'individu ne perçoit plus le prix du service rendu à cause d'un excès de subventions qui cache le coût réel, il en redemande !
Le politicien va promettre pour être élu et emprunter pour tenir (quelques ) promesses.

Ce cercle vicieux concerne bien des domaines - y compris celui de l'entreprise - où certains employeurs en arrivent à exiger du travail subventionné, voire gratuit, car on les a amené à monter des modèles économiques qui reposent sur ce schéma !
tristesir

Re: le portugal en faillite..

Message par tristesir »

Eh bien rebondissons sur ce sujet ! Je persiste et je signe
Ce qui me gêne est le mélange que tu fais entre des coûts qui n'ont aucune commune mesure en grandeur.
Que représente le coût exact (le calcul du prix du billet me semble être un truc douteux, on peut évaluer le montant total en voyant ce qui est payé au prestataire) d'un service de transport par rapport aux milliards distribués chaque année <<aux vrais propriétaire de la France>> (ceux qui détiennent la dette, dont certains sont des particuliers très riches et qui sont français)

Mais ceci dit, je suis bien d'accord avec le fait qu'il faut être regardant sur la façon dont est assuré le service public et donc particulièrement sur le fait que cela ne doit pas être un moyen d'enrichissement, sur un service essentiel de base, donné à des entreprises. (il y a une multinationale qui assure le transport pour des collectivités locales ou territoriales)

On voit cela avec Pôle emploi qui a une ribambelle incroyable de sous-traitants payés à un bon prix pour un service qui n'est pas ponctuel, ni occasionnel, mais sans cesse renouvelé. (avec le nombre d'inscrits sur les listes de DE on a du mal à croire que le travail va manquer pour les prestataires)

A se demander si cela ne reviendrait pas moins cher à la collectivité si ce service était assuré de A à Z par Pôle emploi lui-même (qui me semble-t-il utilise par ailleurs aussi des contrats de type CDD).
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