http://www.ac.eu.org/spip.php?article1442
Stagiaires, intermittents du spectacle ou du RMI, salariés précaires du département, dans les crèches, les bibliothèques, les écoles, des bailleurs sociaux, chômeurs mal ou non indemnisés, intérimaires, nous sommes ces invisibles Parisiens qui contribuent chaque jour à la richesse d’une des villes les plus prospères. Pourtant, nous mangeons mal, n’arrivons pas à nous loger, nous soigner, nous déplacer. Quant à faire mieux que survivre, nos bas revenus, souvent incertains, nous l’interdisent.
Or, depuis cinqs ans, la Ville est aux mains d’une équipe qui avait promis une autre répartition de la richesse, un revenu pour les jeunes, l’accès au logement pour tous. Une équipe qui prend verbalement position pour l’égalité des droits entre Français et immigrés, avec ou sans papiers, mais continue à refuser tout droit à ces derniers
Dans les faits, la vie quotidienne des précaires de tous statuts, non seulement ne s’est pas améliorée, mais ne cesse de se dégrader, et la politique sociale de la Ville est un des facteurs de cette dégradation : restriction d’accès aux centres d’hébergement à l’encontre des sans papiers, contrôle et sanctions accrues contre les Rmistes, contraintes pour les pousser vers des emplois précaires, souvent au service de la Ville. Ainsi celle-ci embauche-t-elle presque uniquement en contrats aidés sous payés, en vacation, en CDD. Les conditions de travail s’aggravent, comme en témoignent de récents mouvements d’assistantes maternelles, de salariés du nettoyage, des crèches ou des maisons de retraite. L’accès à une indemnisation chômage de ceux qui terminent un contrat est difficile voire interdite, de plus, la Ville durcit souvent les règles de l’Unedic ou de la CAF.
Toujours pas de revenu de remplacement pour une grande partie des étrangers, pour les moins de vingt-cinq ans, toujours pas d’individualisation des minima sociaux. L’information sur les maigres droits prévus par la réglementation municipale est elle aussi quasi- inexistante. Les services sociaux sont surchargés, inaccessibles en urgence. La plupart des aides (Fonds solidarité logement ou énergie, aides financières exceptionnelles de la Ville) sont attribuées au petit malheur la chance, au bon vouloir d’obscures commissions dont l’activité principale semble consister à inventer de nouveaux motifs de refus.
Vivre maintenant, du fric tout de suite !
Les poches de la Ville sont pleines, les nôtres vides. Nous savons le rôle de laboratoire politique et social que joue la capitale. Ce que nous acceptons ici fera figure de modèle. Et si nous agissions pour contrer l’égoïsme des nantis, faire circuler la richesse, obtenir ce qui nous est dû ? Nous appelons les précaires Parisiens à se regrouper pour aller chercher collectivement les moyens dont nous avons besoin pour vivre et donner aux services sociaux et autres espaces insertion la fonction qui doit être la leur.
Une première action aura lieu ce 28 novembre : peu importe votre statut ou votre emploi, la nature de votre titre de séjour, venez simplement avec une pièce d’identité et une preuve de domiciliation. Nous ferons ensemble une demande d’aide et exigerons l’instruction et la satisfaction immédiate des demandes.
Rdv (action) Mardi 28 novembre à 13H, M° Hôtel de Ville (coté rue Lobau)
Réseau May Day Paris
Visitez le site (cliquez ici) : http://www.maydayfr.org
Réunion vendredi 17 novembre,à 18H 30 à la Coordination des Intermittents et Précaires, 14 quai de charente, Paris 19éme, M°Corentin Cariou
Permanences d’infos sur les droits : 23 bis rue Mathis - 75019, M° Crimée, le mercredi de 15 h à 18 h (Tél. 01.40.09.27.49
Manifestation contre la précarisation samedi 2 décembre à 14H, Place de la République