85 % des jeunes en contrat-jeune Jospin ont trouvé un emploi

[victorine83]

MARCHE DU TRAVAIL


Les emplois-jeunes, créateurs de CDI

Selon une étude de la DARES, 85% des jeunes auraient trouvé un emploi dans les 18 mois suivant la fin de leur emploi-jeune, abandonné par la droite.

L'une des mesures phares du gouvernement Jospin lancée en 1997 et non reconduite en 2002 par le gouvernement Raffarin, serait bien créatrice d'emploi. Parmi les personnes sorties à la mi-2004 d'un emploi-jeune dans une collectivité locale, un établissement public ou une association, plus de huit sur dix (85%) avaient un emploi 18 mois plus tard, dont sept sur dix en CDI, selon une étude du ministère de l'Emploi publiée lundi 30 octobre.
Les emplois-jeunes étaient des CDD de cinq ans dans le secteur non marchand pour les moins de 26 ans.
Fin 2005, les anciens emplois-jeunes avec un travail étaient en majorité salariés et à temps complet, selon cette enquête de la direction des études du ministère (DARES). Un peu plus de la moitié occupait des postes d'employé et un quart des professions intermédiaires.

6 jeunes sur 10 chez le même employeur

Dans la majorité des cas, la situation professionnelle des anciens emplois-jeunes s'est stabilisée assez vite: 69% avaient occupé un seul emploi lors des 18 mois après la fin de leur contrat, 20% avaient changé une fois. A l'inverse, 9% n'avaient connu que le chômage, la reprise d'études ou des périodes de formations.

Plus de six jeunes sur dix (63%) sont restés chez le même employeur à l'issue de leur emploi-jeune: près des trois quarts dans les établissements publics, plus des deux tiers dans les collectivités territoriales, un peu plus de la moitié dans les associations.
Les jeunes qui avaient choisi de rompre leur contrat avant le terme des cinq ans se sont bien insérés dans l'emploi, puisque 80% avaient un emploi 18 mois plus tard, dont 61% en CDI. Mais ils avaient "en moyenne plus d'atouts que les autres pour s'insérer rapidement sur le marché du travail", notamment des diplômes plus élevés, selon la Dares.
En revanche, quand le contrat est arrivé à son terme mais que le jeune n'a pas été gardé chez son employeur, seuls 50% des jeunes avaient un emploi un an et demi après (30% en CDI).

Les 3/4 satisfaits

Pour trois-quart des anciens emplois-jeunes, l'expérience a cependant été un atout pour une nouvelle situation professionnelle, affirme l'étude.
Ainsi, pendant leur emploi-jeune, six jeunes sur dix ont préparé un diplôme ou un concours d'entrée de la fonction publique ou d'une entreprise publique et 37% l'ont obtenu.
De 1999 à fin 2005, 310.000 postes d'emplois-jeunes ont été créés en France et 470.000 jeunes ont été embauchés. Les jeunes embauchés dans l'Education nationale, la Police et la Justice (30% des embauches totales du programme), étaient exclus de cette étude.


Nouvelobs

Bon ok, c'est une bonne nouvelle pour tous les jeunes qui ont trouvé un emploi.

Maintenant, il ne faut rien exagérer non plus, ce ne sont pas les emplois-jeunes qui ont créé de l'emploi et s'ils ont trouvé un emploi pour 85 % d'entre eux, c'est que l'offre existait, et c'est uniquement pour cette raison.

[poussin006]

ca fait encore 40% qui n'ont que des cdd ou du précaire plus généralement.

mais c'est pas mal comme taux de transformation quand même.
comme tu dis, l'offre existait surement, puisque 60% sont restés chez le même employeur.
Par contre, on ne nous dit pas si ces cdi sont à temps partiel ou complet ?


l'employeur a donc bénéficié d'une "période d'essai pas chère" de 5 ans

[TTM_FR]

Mais quelle ironie du sort : Jospin reste au chômage!
Le résultat de ces contrats serait jugé 'globalement positif' par G. Marchais?

[tristesir]

Je me demande si tous les contrats (pourris) aidés qui pleuvent en ce moment, comme une pluie de sauterelles, vont générer pareil résultat.
Je crains que non et que cela soit juste une diversion avant de retourner aux minima sociaux.

[poussin006]

Je crains que non et que cela soit juste une diversion avant de retourner aux minima sociaux.

pour moi, c'est plutôt une diversion à l'attention de ceux qui ont encore un cdi à l'approche des élections où tous est bon pour se glorifier et se gargariser

[superuser]

Je suis obligée d'admettre, depuis deux ans que je fais de la veille d'info et de la recherche d'info pour ce site, que le bilan de Jospin était bon.

Ça se voit sur la fameuse courbe de création d'emplois que je ressors à la première occasion :


Et aussi dans le dernier bilan de l'INSEE sur l'évolution de la pauvreté en France :

(...) Entre 1996 et 2002, au seuil de 60%, le taux de pauvreté est passé de 13,5 à 12,2% tandis que le seuil de 50% passait de 7,2 à 6%. L'INSEE souligne qu'il s'agissait de la période correspondant grosso modo à la mandature du Premier ministre socialiste Lionel Jospin.

"Pour la période 2002-2004, l'évolution du taux de pauvreté est plus contrastée", note l'INSEE. Au seuil de 60% il poursuit sa baisse, même s'il stagne en 2003. En revanche, le taux au seuil de 50% augmente nettement en 2003 - il remonte de 5,9% à 6,3% - avant de diminuer à nouveau", précise l'Institut.

Alors, même si Jospin a bénéficié d'une croissance dynamique à l'époque (mais on peut se demander qui de la poule fait l'œuf), et il m'arrive très souvent de regretter de n'avoir pas voté Jospin au 1er tour en 2002.

Dans la forme, ce type a commis de nombreuses maladresses, mais dans le fond il a fait un travail honnête.

[NYVES]

Je te suis tout à fait Superuser, les emplois jeunes n'était pas une si mauvaise mesure, déjà cinq ans c'était pas mal. De plus, au moins dans mon département, il était effectué un contrôle rigoureux du contenu des ses contrats et de leurs accompagnement. Les mesures d'aides pour péréniser ces emplois ont eu un effet réel.
Seule, encore une fois, l'éducation nationale n'a pas jouer le jeu.

Pour répondre à tristesir, je crois que malheureusement il a raison, en mai 2007 cela fera 24 mois que les premiers contrats aidés auront débutés (durée maxi pour ces contrats). Le taux de pérénisation sera, à mon avis, vite établi.

[poussin006]

Pour répondre à tristesir, je crois que malheureusement il a raison, en mai 2007 cela fera 24 mois que les premiers contrats aidés auront débutés (durée maxi pour ces contrats). Le taux de pérénisation sera, à mon avis, vite établi.

il sera établi...après mai et surement après les législatives

un vrai accompagnement, faut une réelle volonté politique, pas celle de radier à tout va

[victorine83]

Je te suis tout à fait Superuser, les emplois jeunes n'était pas une si mauvaise mesure, déjà cinq ans c'était pas mal. De plus, au moins dans mon département, il était effectué un contrôle rigoureux du contenu des ses contrats et de leurs accompagnement. Les mesures d'aides pour péréniser ces emplois ont eu un effet réel.
Seule, encore une fois, l'éducation nationale n'a pas jouer le jeu.

Pas de bol pour moi, j'étais justement dans l'Education Nationale de 2000 à 2002, en contrat aidé et rien, nada, que dalle, pas de suivi... charte non respectée. On m'a même refusé un contrat de 10 mois à temps plein payé un peu plus que le smic sur les deux qui étaient proposés là où je travaillais depuis 2 ans, donc je connaissais le boulot. Par contre, on me renouvellait mon contrat de merde (CEC)... j'ai décliné l'offre.

La cause... pas le bac et rien à faire pour faire reconnaitre mon équivalence pourtant reconnue par l'Etat.

Ensuite, il y avait sûrement aussi une histoire de personne car dans l'enseignement supérieur, c'est très, très spécial... il faut savoir avec qui il faut être bien... c'est politique et copinage.

Et ça, je sais pas faire !

Bon, c'est vrai, c'était pas un contrat-jeune.

[TTM_FR]

Merci Sophie pour ce super graphique sur l'évolution des emplois depuis une décennie, quelques remarques cependant...

Je suis obligée d'admettre, depuis deux ans que je fais de la veille d'info et de la recherche d'info pour ce site, que le bilan de Jospin était bon.

Sans doute, n'empêche que dans les emplois jeunes, une bonne partie des salaires demeure tristement bas! Moi aussi, je pense que le gouvernement de Jospin a bénéficié la croissance de notre pays entre 1997 à 2000. Pourtant, au vu du schéma, un gros décalage entre le PIB et la création d'emploi qui ne se joignaient qu'à la fin du siècle dernier. Avec le passage du nouveau millénaire et par peur de bugs informatiques, on a embauché pendant cette période pas mal d'informaticien(ne)s.

Il m'arrive très souvent de regretter de n'avoir pas voté Jospin au 1er tour en 2002.

Faut pas te culpabiliser Aux 2 tours, j'ai bien voté Jospin, au final, on avait droit à un président à 20% qui fait tant de mal aux précaires