La déontologie de la police sous Sarkozy

Vous pouvez poster ici vos articles de presse, communiqués, bons plans, etc... et réagir à ceux des autres.

Modérateurs : superuser, Yves

victorine83

La déontologie de la police sous Sarkozy

Message par victorine83 »

La déontologie de la police en France souvent en cause


Des allégations contre l'action de la police, notamment dans les banlieues : c'est en majorité ce que la Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS) a été amenée à examiner en six ans d'existence.

"Majoritairement saisie de dossiers concernant la police nationale, la Commission a été confrontée à de nombreuses situations dans lesquelles des manquements à la déontologie ont pu être observés", dit cette autorité administrative indépendante créée en 2000, dans le compte rendu du mandat de son président, le magistrat Pierre Truche.

Elle réitère dans ce bilan ses recommandations pour une meilleure formation des policiers et un meilleur encadrement. Elle observe le racisme constaté dans certaines affaires, et souligne que sa vocation n'est pas de s'ériger en juge des policiers mais de les aider à faire leur travail.

La déontologie n'est pas une entrave au travail policier mais un principe fondamental reconnu par le ministère de l'Intérieur dans une circulaire de 2003, rappelle la commission, une institution très critiquée par les syndicats de police.

"Le fonctionnaire de police doit respecter la dignité de celui qu'il interpelle, interroge, met en garde à vue, et auquel il peut faire subir des contraintes", rappelle la CNDS.

ABUS DE LA FORCE

Dans environ 200 affaires concernant la police examinées en six ans, elle dit avoir relevé des irrégularités dans les pratiques professionnelles.

Il est fait état d'"usage indu de la coercition" (conduite au commissariat sans procédure ultérieure, placement en garde à vue injustifié, parfois en l'absence évidente d'une infraction, durée de garde à vue excessive).

La CNDS relève aussi un abus de l'usage de la force (fouille de sécurité systématique et menottage serré, gestes de maîtrise trop prolongés ayant conduit à des blessures, voire au décès d'étrangers illégaux au cours d'expulsions).

"Des problèmes d'encadrement des fonctionnaires, particulièrement la nuit, et de commandement, notamment dans l'hypothèse de la présence de plusieurs équipages, ont été relevés, ainsi que des insuffisances de liaison entre les équipes sur le terrain et le centre de commandement", dit la CNDS, notamment à propos des banlieues.

Le problème du racisme a fait l'objet d'une étude spécifique en 2004, après "l'observation de situations et pratiques récurrentes mettant en scène les forces de l'ordre face à des minorités dites visibles".

Cette étude a montré que les jeunes policiers étaient touchés par des préjugés sur les banlieues, qui nuisaient à leur action. "A travers ce travail d'analyse, la CNDS a pu démontrer le poids des préjugés et des représentations, ayant conduit à des manquements à la déontologie".

Plusieurs recommandations de la CNDS ont été appliquées par le ministère de l'Intérieur.

Certains gestes ont été interdits lors des expulsions d'étrangers, le ministère a précisé l'utilisation des gaz lacrymogènes en milieu fermé. Il a aussi précisé les règles d'encadrement des patrouilles de brigades anti-criminalité ainsi que le commandement des interventions nocturnes.

Les saisines de la commission par les parlementaires n'ont cessé cependant d'augmenter. Elles sont passées de 19 en 2001 à 108 en 2005.

Source
La situation est en réalité bien plus tragique que cela en raison de la déclaration de guerre de Sarkozy entre policiers et jeunes des banlieues au lieu tout simplement de faire respecter la loi démocratiquement de part et d'autre sans "reality show" et mises en scène.

Quand Sarkozy bafoue les lois fondamentales des Droits de l'Homme ou fait passer des lois liberticides contradictoires aux Droits de l'Homme, il est dans l'impossibilité de faire respecter la loi.

Cet homme est une honte pour notre pays !
maguy

La déontologie de la polic sous Sarkozy

Message par maguy »

Bonjour
Elle réitère dans ce bilan ses recommandations pour une meilleure formation des policiers et un meilleur encadrement
Ce qu'il faudrait préciser est qu'il s'agit souvent de jeunes policiers, inexpérimentés, venant souvent de province où la banlieue est vue comme une guérilla.

Ces jeunes flics ont souvent les postes les plus ingrats aux heures où l'encadrement bedonnant dort du sommeil du juste.

Ils ont peur tout simplement. Alors mettez la trouille avec des jeunes sans expérience mais ARMES pendant la nuit où tout ce qui bouge peut être mal interprété, on arrive aux bavures.

J'ai vu des séquences sur le net tournées sur le vif, c'est immédiatement injures, menottes, brutalités.

Avoir supprimé la police de proximité est une faute grave.
Cet homme est une honte pour notre pays
Comment quelqu'un d'aussi peu respectable peut se faire le chantre de la violence, faire l'apologie des brutalités policières ?

Pourvu que l'adage se vérifie : qui sème le vent récolte la tempête. :twisted:
maguy
victorine83

Message par victorine83 »

Voici une vidéo révélatrice du malaise des policiers :

C'est le ral-le-bol pour les policiers...

Alliance est le syndicat majoritaire pro-sarkoziste des policiers.

Unsa-police, un autre syndicat policier a publié une déclaration d'un syndicaliste d'Alliance :
alliance ne sait plus quoi faire

Comme nous l'avions annoncé vendredi dernier, comme seule solution au problème des banlieues, Alliance Police Nationale a demandé le départ de Nicolas SARKOZY... sans commentaire !

--------------------------------------------------------------------------------

Un syndicaliste policier demande au "ministre-candidat" de partir

PARIS, 31 oct 2006 (AFP) - Un syndicaliste policier d'Alliance (premier syndicat de gardiens de la paix) a demandé, la semaine dernière, au "ministre-candidat" Nicolas Sarkozy de "quitter ses fonctions" et de se consacrer à ses ambitions personnelles", a-t-on appris mardi. Yves Louis, responsable régional dans le département des Yvelines, dont les propos ont été enregistrés et filmés par Canal + puis diffusés dimanche sur la chaîne cryptée, a pris la parole jeudi dernier à la tribune d'un meeting, à Gif-sur-Yvette (Essonne), devant quelques centaines de policiers en civil.

"Monsieur le ministre", a dit M. Louis au détour de son discours à l'adresse de Nicolas Sarkozy, sans le citer nommément, "nous avons besoin d'un ministre de l'Intérieur libéré de toute ambition politique". "Nous voulons un vrai flic à part entière à la tête de ce ministère", a-t-il ajouté. "Quant au ministre-candidat, nous lui demandons de se consacrer à ses ambitions personnelles et de quitter ses fonctions", a-t-il conclu.

Ces propos, peu fréquents en public de la part d'un syndicaliste, ont semé le trouble dans son syndicat, réputé proche de M. Sarkozy. Ils sont également abondamment commentés sur les sites Internet des syndicats concurrents.

Ceux-ci sont en pleine campagne pour les élections professionnelles, qui ont lieu fin novembre. Les échanges tournent parfois à une véritable surenchère syndicale. Lors de le même réunion, Alliance avait lancé la proposition d'un "Grenelle de la sécurité" dans "les meilleurs délais" et appelé les policiers à des "rassemblements" le 13 novembre devant les préfectures, après les récents incidents dans les banlieues. "Nous exigeons de l'Etat qu'un Grenelle de la sécurité (police, justice, éducation nationale, élus, etc.) puisse être organisé dans les meilleurs délais", avait déclaré Jean-Claude Delage, secrétaire général du syndicat, au cours du meeting rassemblant des policiers de la grande couronne parisienne

Yvelines, Essonne, Val-d'Oise
Je vous rassure... depuis tout va bien et Alliance a ré-affirmé son soutien à son ministre de l'Intérieur.
victorine83

Message par victorine83 »

On avait déjà évoqué plus ou moins cette affaire mais surtout sur son aspect "police spectacle" et mises en scène.

J'en reparle pour mettre en avant la déontologie de la police chargée de faire respecter la loi dans le respect de la loi, évidemment.
Une opération de police dans une cité des Mureaux déclenche une polémique

Par Raphaëlle PICARD

L'intervention d'une centaine de policiers, accompagnés d'une nuée de journalistes, mercredi à l'aube dans une cité des Mureaux (Yvelines), a déclenché une polémique sur son déroulement et sa médiatisation.

Après des échauffourées entre des jeunes et des policiers dimanche, une centaine de policiers sont intervenus dans le quartier défavorisé des Musiciens, pour tenter d'arrêter cinq personnes. Une seule a été interpellée, plusieurs appartements ont été perquisitionnés dont certains, selon des habitants, par erreur.

Le maire des Mureaux, François Garay (DVG) s'est insurgé de ne pas avoir été prévenu. "On me parle des pouvoirs étendus du maire mais je n'ai été prévenu qu'à 7H45 de l'intervention de la police alors que l'ensemble des médias étaient présents dès 05H30", a-t-il déclaré.

Dans un communiqué, le ministère de l'Intérieur a assuré "n'être en rien à l'origine" de la présence de la presse.

Après la publication, par l'AFP, de témoignages selon lesquels les policiers se seraient trompés d'appartements, auraient "retourné" des intérieurs et se seraient livrés à des brutalités, la Direction générale de la police nationale a demandé que "soient très rapidement et précisément expertisées les circonstances dans lesquelles s'est déroulée cette opération".

En fin d'après-midi le préfet des Yvelines, Christian de Lavernée, a assuré qu'après "une révision minutieuse de l'ensemble de l'intervention", il était parvenu à la conclusion que "les policiers avaient strictement respecté la procédure".

Il a toutefois admis qu'ils avaient pénétré "suite à une erreur de renseignements" dans un appartement qui n'avait rien à voir avec l'affaire, mais a assuré qu'ils s'en étaient excusés.

Selon le préfet, une seule des quatre personnes recherchées a été arrêtée. Elle serait fichée pour 14 vols à main armée, les trois autres étant aussi selon lui des multi-récidivistes.

Plusieurs habitants ont affirmé que leurs portes avaient été défoncées et leurs habitations "retournées", pendant l'opération, a constaté une journaliste de l'AFP.

Le matériel dérobé dimanche à la police - un flash-ball et ses munitions et deux radios de police - n'a pas été retrouvé, a indiqué le préfet.

Des incidents avaient éclaté dimanche dans le quartier des Musiciens après le refus d'obtempérer d'un jeune conducteur lors d'un contrôle routier.

Des sources judiciaires et policières avaient affirmé que de 130 à 250 personnes s'étaient opposées aux forces de l'ordre tandis que des témoins parlaient tout au plus d'une cinquantaine de personnes et se disaient révoltés par la brutalité avec laquelle, selon eux, les policiers avaient arrêté le conducteur.

Selon des sources policières, sept policiers avaient été légèrement blessés et une voiture de police brûlée dans ce quartier pauvre où des émeutes avaient éclaté à plusieurs reprises en novembre 2005.

L'opération de police de mercredi intervient après celle du 25 septembre dans la cité des Tarterêts (Corbeil-Essonnes), où les policiers étaient également accompagnés d'une nuée de journalistes après l'agression de deux CRS, le 19 septembre.

Le secrétaire national de l'Unsa-police, Marc Gautron, sur place mercredi, reconnaissait à mots couverts l'échec de l'opération aux Mureaux, l'attribuant au déploiement médiatique.

Loin de la querelle médiatico-politique, des habitants des Musiciens s'insurgeaient contre cette nouvelle intervention policière.

"Quand on braque vos enfants avec des armes faut pas s'étonner que ça pète", hurlait une femme devant un immeuble.

Source
Evidemment, ce sont les policiers qui disent la vérité et les témoins qui mentent... cela va de soi. :roll:

(Ils sont vraiment fâchés avec les chiffres dans les milieux policiers : quand il s'agit de jeunes banlieusards, les chiffres sont triplés ou quintuplés mais dans les manifs, c'est l'effet inverse)

D'ailleurs notre chère police nous prouve de manière très explicite sa bonne foi :
Une journaliste victime de représailles ?

Une pigiste l'AFP auteure d'un reportage l'opération de police aux Mureaux serait victime d'une "interdiction professionnelle" de la part la police et la justice.


Les syndicats (SNJ-CGT, SNJ, FO, CFDT, SAJ-Unsa) et la Société des journalistes de l'AFP ont dénoncé vendredi 27 octobre les "difficultés d'accès aux sources judiciaires et policières" que rencontrait une journaliste de l'AFP depuis un reportage effectué sur une opération de police aux Mureaux. Raphaëlle Picard, pigiste permanente de l’Agence France-Presse dans le département des Yvelines, serait en effet frappée depuis trois semaines d'une "interdiction professionnelle" par la police et la justice du département, après la diffusion de son reportage sur l’opération de police, le 4 octobre, dans le quartier des Musiciens aux Mureaux. D'après le communiqué, ce témoignage est "rigoureux", "parfaitement sourcé" et "exempt de tout commentaire de l’auteure".

"Solidarité la plus entière"

Les journalistes expliquent également que le traitement des domaines "police-justice et politique" est de plus en plus difficile en cette "période très sensible d’échéances électorales" et "alors que la situation dans les banlieues est de plus en plus instable".

Ils ajoutent : "Tout porte à croire qu'un certain nombre de responsables, au parquet et dans l'appareil policier, ont décidé de faire payer à notre consoeur ce reportage parfaitement inattaquable d'un point de vue journalistique, en la privant depuis plusieurs semaines d'informations"

La direction de l'agence a pour sa part indiqué dans un document interne avoir "entrepris des démarches" auprès des autorités "afin que l'AFP puisse continuer à travailler, aux Mureaux comme ailleurs, avec professionnalisme et objectivité".

Par un "vote de soutien unanime", le Syndicat National des Journalistes (SNJ), réuni en congrès, a demandé "aux autorités judiciaires et policières de faire cesser immédiatement ces pratiques qui remettent en cause la liberté d'informer". Tous font part de leur "solidarité la plus entière".

Nouvelobs
Voilà encore une belle attaque à la liberté d'informer !

C'est sûr que voir 130 à 250 personnes quand des témoins (de bonne foi... mais chut... faut pas le dire) disent qu'il n'y en avait qu'une cinquantaine, ça fait un peu tâche.

Je ne comprends pas trop d'ailleurs, comme si cinquante, c'était pas suffisant pourtant ça me parait déjà énorme. Enfin, il parait que plus le mensonge est gros, mieux il passe.

Je passe sur le reste (brutalité choquante, portes défoncées et appartements retournés) parce que là, ça n'est plus comique.

Et les Mureaux n'est pas connu pour être un quartier dit sensible, c'est peut-être ça au fond qui ne va pas.
Répondre