Rendez-vous ce matin chez un prestataire privé...
Re: Rendez-vous ce matin chez un prestataire privé...
En tant que primo-demandeuse d'emploi comme on dit, j'avais en tous cas besoin de davantage de suivi que ça. Et pas seulement deux rendez-vous pour contrôler si je cherche activement un emploi ou pas.
Les personnes ayant déjà travaillé se démènent pour chercher un emploi, bataillent, sont déroutés par des refus ou des obstacles.
Alors imaginez moi, sans expérience probante, dans une prestation Cible Emploi, où on me demande littéralement d'aller contacter les entreprises en allant leur dire "écoutez, je n'ai pas de réelles qualifications, hormis une bonne maîtrise de l'anglais (par ex) et des bases en informatique".
Comme vous dites tous dans l'ensemble, c'est envoyer les gens au casse-pipe. J'ai fait des études pour travailler dans le public mais je vois bien les barrières énormes qui se dressent pour tenter d'aller travailler dans le privé.
Les personnes ayant déjà travaillé se démènent pour chercher un emploi, bataillent, sont déroutés par des refus ou des obstacles.
Alors imaginez moi, sans expérience probante, dans une prestation Cible Emploi, où on me demande littéralement d'aller contacter les entreprises en allant leur dire "écoutez, je n'ai pas de réelles qualifications, hormis une bonne maîtrise de l'anglais (par ex) et des bases en informatique".
Comme vous dites tous dans l'ensemble, c'est envoyer les gens au casse-pipe. J'ai fait des études pour travailler dans le public mais je vois bien les barrières énormes qui se dressent pour tenter d'aller travailler dans le privé.
Oriane
Les Pôles Emplois n'ont que peu d'outils à proposer aux sans-emploi pour se sortir de leurs difficultés et n'ont pas de recette miracle pour retrouver un travail.
Ils ne font que mettre à disposition de ceux-ci des techniques plus ou moins obsolètes : traitement de texte (lettre de motivation et CV), phoning, démarches extérieures : visites d'entreprises, candidatures spontanées (lorsque l'on est au courant avant qu'une entreprise ne passe une annonce qu'elle va embaucher et que l'on envoie sa candidature et non le fait de se rendre sans embauche prévue dans une entreprise comme beaucoup le pensent).
Le cible-emploi pour un primo-demandeur ne me paraît pas un outil adéquat. Il s'agit d'une prestation assez "violente" en termes de techniques (principalement dans le module 3) où l'on envoie le demandeur d'emploi se casser les reins et le moral sur des entreprises qui pour leur grande majorité n'ont aucune intention d'embaucher.
Une forme de loterie où tous les chômeurs achètent plusieurs tickets, mais, où bien peu sortent gagnants voilà ce qu'est devenu la recherche d'emploi. De très nombreux candidats pour décrocher le graal pour des places disponibles qui deviennent avec le temps de plus en plus rares.
Le marché de la recherche d'emploi dans le secteur privé est une jungle où s'en sortent vivants ceux qui ont les bonnes relations (des réseaux solides) ou la chance parmi des dizaines de candidats sur un poste donné de plaire à un recruteur.
LES SOCIETES MODERNES N'ONT TOUJOURS PAS COMPRIS (OU NE VEULENT PAS ENTENDRE DIRE) QUE LE CHOMAGE N'EST PAS LE FAIT DES DEMANDEURS D'EMPLOIS, MAIS, CELUI DES ENTREPRISES QUI REFUSENT OBSTINEMENT DE REMPLIR LE ROLE SOCIAL QUI LEUR ETAIT AUTREFOIS DEVOLU : EMBAUCHER !!
Le terme de "social" leur donne à présent la nausée. Aujourd'hui, le salarié est considéré non plus comme un avantage pour l'entreprise, mais, comme une charge et la plupart n'embaucheront qu'à condition que celui qui entrera au sein de leur société ne rapporte plus qu'il ne coûte.
Ils ne font que mettre à disposition de ceux-ci des techniques plus ou moins obsolètes : traitement de texte (lettre de motivation et CV), phoning, démarches extérieures : visites d'entreprises, candidatures spontanées (lorsque l'on est au courant avant qu'une entreprise ne passe une annonce qu'elle va embaucher et que l'on envoie sa candidature et non le fait de se rendre sans embauche prévue dans une entreprise comme beaucoup le pensent).
Le cible-emploi pour un primo-demandeur ne me paraît pas un outil adéquat. Il s'agit d'une prestation assez "violente" en termes de techniques (principalement dans le module 3) où l'on envoie le demandeur d'emploi se casser les reins et le moral sur des entreprises qui pour leur grande majorité n'ont aucune intention d'embaucher.
Une forme de loterie où tous les chômeurs achètent plusieurs tickets, mais, où bien peu sortent gagnants voilà ce qu'est devenu la recherche d'emploi. De très nombreux candidats pour décrocher le graal pour des places disponibles qui deviennent avec le temps de plus en plus rares.
Le marché de la recherche d'emploi dans le secteur privé est une jungle où s'en sortent vivants ceux qui ont les bonnes relations (des réseaux solides) ou la chance parmi des dizaines de candidats sur un poste donné de plaire à un recruteur.
LES SOCIETES MODERNES N'ONT TOUJOURS PAS COMPRIS (OU NE VEULENT PAS ENTENDRE DIRE) QUE LE CHOMAGE N'EST PAS LE FAIT DES DEMANDEURS D'EMPLOIS, MAIS, CELUI DES ENTREPRISES QUI REFUSENT OBSTINEMENT DE REMPLIR LE ROLE SOCIAL QUI LEUR ETAIT AUTREFOIS DEVOLU : EMBAUCHER !!
Le terme de "social" leur donne à présent la nausée. Aujourd'hui, le salarié est considéré non plus comme un avantage pour l'entreprise, mais, comme une charge et la plupart n'embaucheront qu'à condition que celui qui entrera au sein de leur société ne rapporte plus qu'il ne coûte.
Re: Rendez-vous ce matin chez un prestataire privé...
C'est aussi ce que je pense sur toute la ligne.
Pour ce qui est des bonnes relations, du réseau social, comme je viens d'émménager dans une nouvelle région, à 500 kilomètres de mon vrai chez moi, imaginez la difficulté supplémentaire. Je ne connais pas vraiment beaucoup de monde. Je ne suis pas sortie de l'auberge.
Pour ce qui est des bonnes relations, du réseau social, comme je viens d'émménager dans une nouvelle région, à 500 kilomètres de mon vrai chez moi, imaginez la difficulté supplémentaire. Je ne connais pas vraiment beaucoup de monde. Je ne suis pas sortie de l'auberge.
Oriane
Je n'ai pas de conseil à vous donner. Cependant, je crois qu'avant de déménager, il faut veiller à vérifier, si l'on est en âge de travailler, si le secteur où l'on souhaite s'installer est en bonne santé économique (pas trop de chômage) et si le poste sur lequel on veut s'insérer recrute à cet endroit (peut-être avez-vous dû suivre un conjoint ou d'autres membres de votre famille).
Je ne sais pas dans quel secteur vous cherchez un emploi, mais, il est clair que de nos jours beaucoup de sans-emploi ne peuvent plus s'offrir le luxe de rechercher un emploi dans un secteur qu'ils auront choisi de prospecter en exclusivité (sauf à être sur-diplomé, hautement qualifié et rechercher dans un secteur en tension qui recrute).
Poser de nos jours la question : "dans quel secteur cherchez vous un emploi ?" me semble être hypocrite. La plupart des demandeurs d'emplois sont contraints par la conjoncture économique et les factures à payer de prendre ce qui se présente (c'est le discours que je tenais la semaine dernière à l'employée du prestataire cible-emploi qui malgré quelques réticences a été forcée d'en reconnaître la pertinence).
Pour le réseau, c'est une autre forme d'hypocrisie sociale - Les réseaux professionnels solides n'existent que dans les métiers en vue, les postes de cadres, de direction - Posez la question à des employés, des ouvriers, ils n'ont pour les 9/10 aucun réseau dignes de ce nom pouvant les soutenir.
Je ne sais pas dans quel secteur vous cherchez un emploi, mais, il est clair que de nos jours beaucoup de sans-emploi ne peuvent plus s'offrir le luxe de rechercher un emploi dans un secteur qu'ils auront choisi de prospecter en exclusivité (sauf à être sur-diplomé, hautement qualifié et rechercher dans un secteur en tension qui recrute).
Poser de nos jours la question : "dans quel secteur cherchez vous un emploi ?" me semble être hypocrite. La plupart des demandeurs d'emplois sont contraints par la conjoncture économique et les factures à payer de prendre ce qui se présente (c'est le discours que je tenais la semaine dernière à l'employée du prestataire cible-emploi qui malgré quelques réticences a été forcée d'en reconnaître la pertinence).
Pour le réseau, c'est une autre forme d'hypocrisie sociale - Les réseaux professionnels solides n'existent que dans les métiers en vue, les postes de cadres, de direction - Posez la question à des employés, des ouvriers, ils n'ont pour les 9/10 aucun réseau dignes de ce nom pouvant les soutenir.
Re: Rendez-vous ce matin chez un prestataire privé...
Pour le coup, je vous conseille toutes opportunités de "sortie".Pour ce qui est des bonnes relations, du réseau social, comme je viens d'émménager dans une nouvelle région, à 500 kilomètres de mon vrai chez moi, imaginez la difficulté supplémentaire. Je ne connais pas vraiment beaucoup de monde. Je ne suis pas sortie de l'auberge.


Re: Rendez-vous ce matin chez un prestataire privé...
Bonjour,
Je suis d'accord avec ce que dit Serenity
LES SOCIETES MODERNES N'ONT TOUJOURS PAS COMPRIS (OU NE VEULENT PAS ENTENDRE DIRE) QUE LE CHOMAGE N'EST PAS LE FAIT DES DEMANDEURS D'EMPLOIS, MAIS, CELUI DES ENTREPRISES QUI REFUSENT OBSTINEMENT DE REMPLIR LE ROLE SOCIAL QUI LEUR ETAIT AUTREFOIS DEVOLU : EMBAUCHER !!
avec un bémol : le chômage de masse et la façon de le traiter comporte beaucoup d'avantages à divers niveau
- la méthode reporte la resposabilité du chômage sur le chômeur; entreprises et société sont dès lors dédouanées de leurs responsabilités
- le nombre de chômeur permet de faire peur à ceux qui sont en poste "si vous n'êtes pas content, il y en a 6 millions qui attendent"
- Monsieur tout le monde n'est plus dérangé de vivre dans une société qui n'honore pas ses devoirs, puisque ce n'est pas la société qui est responsable, mais les individus.
- etc...
Je crois plutôt que c'est tant qu'on considèrera que le travail est une valeur sociale, morale, qu'on est dans l'erreur. Il faut de l'argent pour vivre (et encore, ça reste à prouver : l'argent n'a pas toujours existé et les gens vivaient quand même), et le travail est un outil pour en gagner. Mais un simple outil. Il y en a d'autres. L'argent n'est pas le seul outil pour subvenir à nos besoins. On doit manger, boire, dormir (besoins fondamentaux), on pourrait se transformer en jardiniers (on peut faire un potager en carré sur une petite surface), peut être pas pour se nourrir en totalité, mais pour améliorer le quotidien.
On pense aussi encore en terme de communauté dans un monde d'individualisme aigu. Recherchons en nous, ou dans notre entourage proche les ressources pour vivre mieux.
Ce que je veux dire, au fond, c'est qu'il faut changer notre regard sur la "valeur travail". Il n'y a pas eu de travail pour tout le monde de tous temps, il faut trouver des moyens de se débrouiller "autres". Et surtout ne plus souffrir du fait qu'il n'y ait pas assez de travail pour tout le monde, parce qu'on n'a aucune prise sur ça. Par contre on a une prise sur notre façon de percevoir la vie.
Elle est peut-être là, la vraie révolution!
Cordialement,
f.ecken
Je suis d'accord avec ce que dit Serenity
LES SOCIETES MODERNES N'ONT TOUJOURS PAS COMPRIS (OU NE VEULENT PAS ENTENDRE DIRE) QUE LE CHOMAGE N'EST PAS LE FAIT DES DEMANDEURS D'EMPLOIS, MAIS, CELUI DES ENTREPRISES QUI REFUSENT OBSTINEMENT DE REMPLIR LE ROLE SOCIAL QUI LEUR ETAIT AUTREFOIS DEVOLU : EMBAUCHER !!
avec un bémol : le chômage de masse et la façon de le traiter comporte beaucoup d'avantages à divers niveau
- la méthode reporte la resposabilité du chômage sur le chômeur; entreprises et société sont dès lors dédouanées de leurs responsabilités
- le nombre de chômeur permet de faire peur à ceux qui sont en poste "si vous n'êtes pas content, il y en a 6 millions qui attendent"
- Monsieur tout le monde n'est plus dérangé de vivre dans une société qui n'honore pas ses devoirs, puisque ce n'est pas la société qui est responsable, mais les individus.
- etc...
Je crois plutôt que c'est tant qu'on considèrera que le travail est une valeur sociale, morale, qu'on est dans l'erreur. Il faut de l'argent pour vivre (et encore, ça reste à prouver : l'argent n'a pas toujours existé et les gens vivaient quand même), et le travail est un outil pour en gagner. Mais un simple outil. Il y en a d'autres. L'argent n'est pas le seul outil pour subvenir à nos besoins. On doit manger, boire, dormir (besoins fondamentaux), on pourrait se transformer en jardiniers (on peut faire un potager en carré sur une petite surface), peut être pas pour se nourrir en totalité, mais pour améliorer le quotidien.
On pense aussi encore en terme de communauté dans un monde d'individualisme aigu. Recherchons en nous, ou dans notre entourage proche les ressources pour vivre mieux.
Ce que je veux dire, au fond, c'est qu'il faut changer notre regard sur la "valeur travail". Il n'y a pas eu de travail pour tout le monde de tous temps, il faut trouver des moyens de se débrouiller "autres". Et surtout ne plus souffrir du fait qu'il n'y ait pas assez de travail pour tout le monde, parce qu'on n'a aucune prise sur ça. Par contre on a une prise sur notre façon de percevoir la vie.
Elle est peut-être là, la vraie révolution!
Cordialement,
f.ecken
Re: Rendez-vous ce matin chez un prestataire privé...
Ici, tu prêches des convertis depuis longtemps.Ce que je veux dire, au fond, c'est qu'il faut changer notre regard sur la "valeur travail".
Pour le reste "sociétés sans argent" c'est bien joli. Tout le monde n'a pas un carré d'herbe à cultiver et a besoin de se loger,chauffer etc
f.ecken : tu es sans doute sincère, mais lis plutôt les forums ou divers articles en page d'accueil écrits par Superuser/Sophie.
Re: Rendez-vous ce matin chez un prestataire privé...
Mouais moi aussi je voudrais bien avoir un petit bout de jardin pour cultivier mes tomattes et mes patates
Et si les précaires se regroupaient pour vivre en communauté ! je lance un appel à un mécenne pour nous offrir un terrain MDR

Et si les précaires se regroupaient pour vivre en communauté ! je lance un appel à un mécenne pour nous offrir un terrain MDR
Re: Rendez-vous ce matin chez un prestataire privé...
Mmmouais... bon même pas fichue de garder une plante verte en vieje lance un appel à un mécenne pour nous offrir un terrain MDR
